48e ANNÉE.
20 Septembre 1888.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
AVIS.
Résumé politique.
Les écoles normales.
l\° 76. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES 4CQUIRIT EUNIK)
Nous engageons nos amis politiques vérifier
les listes électorales avec tout le soin possible.
Il importe surtout de rechercher
1° Ceux qui paient et ont payé des contribu
tions dans d'autres localités.
2° Ceux qui, par suite de décès, continuent les
affaires ou ont hérité des biens et peuvent comp
ter des contributions titre successif.
3° Les fils aînés et défaut les gendres des
veuves payant le cens.
4° Ceux qui, soit par leurs fonctions, grades ou
diplômes ou bien encore par leur certificat d'ex
amen, peuvent être inscrits en qualité d'électeur
capacitaire pour la commune et la province.
Ces réclamations doivent être adressées sous
forme de requête la Cour d'appel de Gand,
laquelle requête doit être dénoncée par exploit
notifié la personne intéressée et ces pièces
doivent être remises au Commissariat d'arron
dissement au plus tard le 30 Septembre, sous
peine de nullité.
Cette vérification est d'autant plus importante
que ces listes doivent servir pour les élections
du mois d'Octobre 1890.
Les personnes qui ont des réclamations faire
aux fins d'inscription ou de radiation peuvent du
reste s'adresser au bureau de l'Association libé
rale, qui se chargera de les parinstruire, sans
frais, et sans faire connaître la source d'où elles
émanent.
Ypres, le 19 Septembre 1888.
S'occupant de la suppression des écoles nor
males de Bruges et de Gand, le Précurseur
écrit
L'arrêté royal qui consacre ces deux sup
pressions est d une hypocrisie achevée. Il ne
parle pas même de fusion. II est intitulé
Fixation nouveau du nombre des établisse
ments normaux de l'Etat. Suit le tableau des
quatorze écoles et sections normales qui res
tent. Pas un mot de plus. C'est le triomphe du
jésuitisme.
Sous le gouvernement libéral, il existait
28 écoles et sections normales de l'Etat. Voilà
leur nombre réduit 14, juste la moitié. Le
gouvernement fusionne, les arrêtés royaux
fixent nouveau, il n'est pas question de
suppression. Encore quelques fusions, et il ne
restera plus rien du tout, et le dernier arrêté
royal fixera zéro le nombre de ces établisse
ments officiels.
On invoque la nécessité de faire des éco
nomies. Pourquoi Parce que ce même gouver
nement a agréé, depuis qu'il existe, trente écoles
normales catholiques, et que ces écoles, par
suite des bourses d'études qu'il leur octroie
tort et travers, sous la pression du clergé, lui
coûtent les yeux de la tête. Ces écoles sont
établies Ba'stogne, Blégny, Brugelette, Bru
ges, Bruxelles, Champion (deux), Eecloo, Gos-
selies, Gyseghem, Hasselt, Herenthals, Huy,
Liège, Louvain, Namur, Nivelles. Pesches,
S'-Nicolas, Thielt, Virton, Wavre-Notre-Dame,
Bonne-Espérance, Carlsbourg, Malines, Ma-
lonne, S'-Roch, S'-Trond et Thourout.
Les feuilles catholiques affectent de géfhir
sur la situation des malheureux qui se destinent
l'enseignement. La carrière est encombrée,
disent-elles. Il faut arrêter cette fabrique de
déclassés. Mais il se trouve que pour une école
normale de l'Etat quon supprime, on en agrée
trois cléricales. C'est dans ces derniers établis
sements qu'on forme les instituteurs de l'avenir.
On y donne des diplômes qui en demande, et
l'Etat n'a aucun contrôle il se contente
d'allouer des bourses d'études en nombre côn-
sidérable. On peut diplômer des ignares son
nez et sa barbe il n'a que le droit de payer.
Tandis que l'Etat ferme sans pitié ses
propres écoles, où le diplôme a une valeur
réelle, il se met la merci des établissements
congréganistes, où il lui est interdit de mettre
le pied. Et ce qui achève de le condamner,
c'est la duplicité avec laquelle il agit, ce sont
ces distinguo et la manière dont il joue sur les
mots, espérant ainsi donner le change aux
non-initiés. A la juste colère qu'inspire sa con
duite se joint un profond dégoût. On est écœuré
en voyant ces hommes d'Etat balbutier de
plats mensonges et inventer mille artifices
grossiers, pour déguiser les effets de leur poli
tique. Nous aimerions mieux de francs ultra-
montains, ayant le courage de leur opinion.
Ceux-là peuvent croire qu'ils travaillent pour le
bien public. Ce qui distingue le gouvernement
actuel, c'est qu'il sait qu'il fait mal, et c'est
parce qu'il le sait qu'il use de ces stratagèmes
dont le seul effet est de le rendre plus mépri
sable.
Allons, bon, voilà que ça commence
Le Matinde Paris, nous arrive avec un
article grand tapage contre la Belgique «alliée
de l'Allemagne.
Cet article est intitulé BerlinBruxelles
Rome. C'est Bruxelles, s'écrie le Matinque
se trouve aujourd'hui placé le nœud de ce que
l'on peut appeler la question d'Occident, c'est-
à-dire de la future guerre franco-allemande.
Le Matin dévoile sans pitié les plans machia
véliques de Léopold II, de M. Bismarck.... et
de Léon XIII, car il parait que le Pape est de
la conspiration.
Les fortifications de la Meuse sont construites
uniquement en vue de permettre l'Allemagne
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
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Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89,
Marclié aux Herbes.
Heures de départ d'Ypres pour
Poperingbe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4.00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-42.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20 7-50.
domines, 5-30 - 8-05 8-20 - 9-58 10-10- 11-16
2-41 2-53 5-20 7-50 8-58.
Comines-Armentières, 5-30 8-0511-16—2-53—8-58
Roulers, 7-45 10-45 12-20 4-10 6-42.
Langemarck-Ostende,7-16 -9-5712-17 3-56 6-21
8-14.
Courirai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20
7-50.
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
Une dépêche annonce que le roi Guillaume de Hol
lande a eu une syncope prolongée et que son entourage
l'a cru mort, mais il a repris très-lentement connais
sance.
Comme nous l'avons dit, en cas de mort du souve
rain, la Reine sera proclamée régente du royaume.
Il y aura donc deux régentes en Europe la Reine
d'Espagne et la veuve de Guillaume III.
La dure remontrance adressée publiquement par
l'empereur François-Joseph l'évêque de Diakovar
continue de faire énormément de tapage en Autriche-
Hongrie et en Allemagne. Les journaux cléricaux s'ef
forcent d'atténuer ce que les paroles du souverain ont
eu de profondément humiliant pour le prélat slave Ils
finisseut cependant par reconnaître qu'il y a dans les
paroles du souverain une sorte de réprimande
l'adresse de Mgr Strossmayer. Aussi s'empressent-ils
d'exprimer toutes leurs sympathies l'évêque répri
mandé. Le prince de Liechtenstein, le Windthorst de
l'Autriche et l'auteur du fameux projet de loi sur
l'école confessionnelle, va même plus loin et fait dire
par son journal que la dépêche de l'évêque de Diakovar
aux pèlerins réunis Kiew était une manifestation qui
n'avait pas déplu au Vatican. Voilà qui confirme ce
que nous disions, il y a quelques jours, ce propos.
L'incident, loin d'avoir calmé les passions slaves,
parait au contraire les avoir surexcitées. Le panteuto-
nisme, voilà l'ennemi Ce cri de guerre "n'avait pas
encore retenti en Autriche. Les paroles de l'Empereur
l'ont fait surgir tout coup. C'est un fâcheux effet qui
n'était probablement pas prévu.
Le gouvernement roumain prépare un projet de loi
visant introduire une réforme fondamentale dans
l'administration. Suivant ce projet, 'e pays serait divisé
en cantons plus petits que les districts actuels chaque
canton aurait son préfet, et les fonctions de sous-préfet
seraient supprimées le préfet du canton communi
querait directement avec le ministère de l'intérieur. En
ce qui concerne l'administration communale, on se pro
pose de simplifier le service administratif des maires
en leur retirant toute attribution politique, afin qu'ils
puissent se consacrer exclusivement aux affaires de
leurs communes.
Le président des Etats-Unis n'a pas encore fait
usage des pouvoirs qu'il a demandés et obtenus pour
engager une guerre économique contre le Canada. On
assure qu'il commencera par frapper d'un impôt déter
miné, chaque wagon de chemin de fer arrivant du
Canada ou s'y rendant avec des marchandises de pro
venance canadienne ou destination du Dominion,
mais rien n'est fait jusqu'à présent.
"-T-i-amnaqQoaannn-M