La coalition offerte. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. ment par le premier. On sait que M. Woeste j prend une part absorbante la direction de nos affaires intérieures. Il est plus ministre que tous les ministres reunis. Rien d'important ne se fait quavec sa permission et sous son con trôle. Le projet de loi électorale qu'il a préparé porte la fois sur les élections provinciales et communales et sur les élections générales. Il supprime pour l'avenir les électeurs capacitai- I res en vertu des fonctions ou emplois qu'ils occupent. Pour les élections législatives, il aug- j mente le nombre des électeurs ruraux par un savant remaniement des lois fiscales, lequel consiste attribuer l'Etat des contributions dont le produit appartient actuellement aux provinces et aux communes. Le produit de ces impôts leur sera remis sous forme dallocation budgétaire. Le projet de loi est combiné de manière augmenter dans une forte proportion le nombre des électeurs ruraux afin de pouvoir anéantir complètement l'influence des électeurs urbains. Il en résultera que les libéraux seront mis dans l'impossibilité de lutter dans certains j arrondissements, très-importants, Anvers, Gand et Bruxelles. A Gand, les majorités sont généralement assez faibles. Un millier d'électeurs ruraux venant renforcer les bataillons des ruraux de Loochristy et de Waerschot enlèverait aux libéraux toute chance de succès pour l'avenir. Les libéraux d'Anvers n'en sont plus pour les élections législatives qu'à une différence de cinq cents voix le moment peut être prévu où fiar le seul fait de l'accroissement constant de a population d'Anvers les cléricaux seront tenus en échec I le bénéfice de cet état de choses normal leur sera enlevé par la création d'un grand nombre d'électeurs ruraux. Il en sera de même Bruxelles où l intervenlion de quelques centaines délectcurs ruraux en plus assurera la victoire aux cléricaux. Et ce n'est pas par centaines que l'on compte procéder, c'est par milliers que l'on veut augmenter le nombre des électeurs ruraux. Il s'agit là d'une des mesures les plus graves qui puissent être j rêvées, une de ces mesures que feu Léopold Ier reprouvait hautement parce quelles tendent i fixer tout jamais la prépondérance d'un parti sur l'autre, ce qui serait la mort du régime constitutionnel et la ruine de nos institutions nationales. La campagne contre la Belgique continue dans la presse française. La Nouvelle Revue a publié hier, sous la signature de sa directrice Mme Adam, un article intitulé La neutralité belge violée par l'Alle magne. Dans cet article, le roi Léopold II et le mi nistre Beernaert sont formellement accusés d'être les complices de M. de Bismarck. Toute i la Belgique dit la Nouvelle Revueest actuelle- ment, sans en avoir conscience, préparée, or ganisée, armée, en vue de prêter son concours aux forces allemandes, dans la prochaine inva sion de la France. M. de Bismarck, dans sa première entrevue avec iM. Crispi, aurait dit au ministre italien j La Belgique, qu'elle le veuille ou non, lais sera passer par son territoire une armée aile- mande de ce côté, toutes mes dispositions sont prises et résolues. D'après la Nouvelle Revue, les trente voies de garage construites par le génie militaire aile- j mand dans la gare de Dalhem, frontière aile- mande du Grand central belge, sont faites en vue de pouvoir diriger vers Anvers en quel ques heures une armée de 50,000 hommes. L'article de la Nouvelle Revuesur lequel nous aurons probablement revenir, va cer tainement produire en France une profonde sensation et augmenter encore l'irritation de nos voisins contre la Belgique. Encore une fois, va-t-on s'obstiner ne pas i répondre d'aussi formelles accusations [Économie.) M. le chevalier de Moreau d'Andoy, ancien ministre de l'agriculture, vient d'être nommé directeur de In Banque nationale, en remplace ment de M Van flougaerde, nommé vice-gou verneur de la Banque. Les journaux qui se font gloire de soutenir les petits-frères, leur morale et leur enseigne ment, font grand état du résultat du concours de 1888 entre les elèves des écoles primaires. Ils citent avec orgueil le nombre des diplômes obtenus par les elèves des écoles chrétiennes et s'écrient fièrement «Voilà les «crétins for mes par nos religieux I Ceux qui montrent cette lanterne magique n'ont, comme le singe de la fable, oublie qu'un point, c'est d'éclairer la lanterne. II faut savoir que les écoles confessionnelles n'envoient au concours que leurs bons élèves, les bûcheurs, tandis que tous les élèves des écoles primaires officielles, bons, médiocres et mauvais, doivent prendre part au concours. Il n'est pas étonnant dès lors que le nombre des diplômes soit relativement plus considérable parmi les élèves des petits-frères que parmi ceux des écoles laïques officielles. Mais c'est là une circonstance que les jour naux cléricaux continueront cacher soigneu sement leurs lecteurs. Et voilà comment, en masquant une partie de la vérité la partie essentielle on se donne les gants d'un triomphe facile. Llmpartial de Gand publie la note suivante qui a des allures évidemment officieuses Est-ce cela, demande la Nation, que devait aboutir ce beau principe de la représentation proportionnelle, si prôné depuis les élections de Juin, c'est-à-dire une simple offre de coali tion entre les cléricaux et les radicaux du groupe de la Réforme Avions-nous raison de combattre ce prétendu principe, en démontrant que son introduction ne devait avoir qu'un seul but la dislocation définitive du parti libéral Le correspondant bruxellois du Journal de Liège annonce la présentation prochaine d'un projet de réforme électorale élaboré, dit—il, par MM. Woeste et Jacobs. 11 s'agit de renforcer l'élément rural, qui offre des garanties de fidélité que l'on est loin de rencontrer au même degre parmi les électeurs des villes. La réforme projetée supprimerait donc, pour les élections communales et provinciales, les capacitaires dits de droit et consisterait, pour les élections législatives, dans l'attribution l'Etat des centimes additionnels que celui-ci perçoit actuellement au profit des provinces et des communes. .==•$-= La Relgique militaire annonce ainsi une mo dification l'organisation des cadres La correspondance du Cercle Commercial de cette ville ayant été reçue trop tard, ne pourra être insérée que Samedi prochain. Une pétition couverte des signatures de trente- cinq habitants de Watou, tous pères de famille qui ont des enfants en âge d'aller l'école, a été adressée au ministre de l'instruction publique pour obtenir l'annulation d'une délibération de j l'administration communale de cette localité portant suppression de l'unique école commu- j nale de la commune. Que fera le ministre Il fera, bonnes gens, ap- j prouver la délibération en question. En l'an 768 une gelée intense commença le lr Octobre et dura 150 jours. Pendant la famine de 1621, le last de seigle se vendit le 10 Octobre la bourse d'Amsterdam, 15Q florins; le 21 Novembre 180et le 24, 200flo rins. Dans celle de 1709, le last se vendit de 230 250 florins. En 1850, Ostende, décès de Louise-Marie, première reine des Belges. çJi-2 1 Il est peu probable que nos amis de Bruxelles enga gent la lutte pour le siège rendu vacant par la mort de M. Systermans. Les partisans de la représentation proportionnelle se réjouiront de cette abstention, d'autant plus qu'elle per mettrait aux radicaux de faire valoir l'importance qu'ils s'attribuent en produisant une candidature propre contre la candidature doctrinaire qui ne manquera pas d'être mise en avant. M. Graux est, dit-on, le candidat qui a le plus de chances d'être patronné par la Ligue. Ce nom est particu lièrement antipathique, et il se pourrait que, en face de pareille candidature, les partisans de l'abstention ne réus sissent pas imposer leur avis. On nous assure qu'à la rentrée des Chambres, M. le Ministre de la guerre, donnant suite une promesse faite pendant le cours de la session dernière, présentera un projet de loi permettant la création de trois emplois de lieutenants généraux pour compenser les trois places occupées par MM. les lieutenants généraux baron ChazaI, Brialmont et baron Vander Smissen. dont les éminentes qualités militaires et les services rendus au pays ont fait désirer leur maintien dans les rangs de l'armée après la limite d'âge habituelle. Octobre Les jours décroissent pendant ce mois de 1 h. 58 m. PROVERBES. A la Saint Remy Tous perdreaux sont perdrix. A la Saint François on sème Si l'on veut, et plutôt même. Ne sème point au jour de Saint Léger, Si tu ne veux du blé léger, Mais sème au jour de Saint François, 11 te viendra grain qui aura du poids. Regarde bien auparavant Et après Saint Denis les jours, Car si lu vois qu'il gèle blanc, Les vieux assurent que toujours, Le semblable temps tu revois Avant et après Sainte Croix. Le jour de la Saint Denis Le vent se marie minuit. Froid d'Octobre tue les chenilles. Si Saint Gai coupe le raisin C'est mauvais signe pour le vin. A la Saint Luc, Qui n'a pas semé sème dru. la Saint Luc, l'hiver est notre porte. A la Saint Vallier La charrue sous le poirier, La Toussaint venue, Quitte la charrue. Saint Crépin la mort aux mouches. A la Saint Simon Une mouche vaut un pigeon. Le vent souffle les trois quarts de l'année, Comme il souffle la veille de la Toussaint. Dimanche, vers minuit, une rixe épouvantable a eu lieu, rue de la Province, Anvers, entre huit individus venus dans un cabaret de la rue dans le but de se venger d'une raclée reçue la veille, et trois paisibles consomma teurs. L'un d'eux a reçu un coup de couteau au-dessus de l'œil gauche, le second un coup de couteau dans la gorge, le troisième, plusieurs coups dans le ventre et dans la poi trine. Ce dernier est mort. Les huit individus ont été arrêtés. Le crime de Gembloux. Auguste Martin, l'assassin de sa femme, a été recon- conduit Samedi Gembloux par les magistrats instruc teurs, qui lui ont fait reconstituer la scène du crime. On avait pris la précaution de faire escorter la voiture du misérable par une forte escouade de gendarmerie, pour le protéger au besoin contre la population, toujours très montée contre lui. D'après Martin, il serait rentré très tard de l'Institut et, pour ne pas réveiller ses enfants qui dormaient, aurait gravi les escaliers après avoir ôté ses chaussures.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2