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H. Gérard-Watremez,
St Corneille Snaeskerke.
Nouvelles diverses.
État-Civil dYpres,
Marché dYpres.
et bourdonnements dans la tête.
Décès
Mes Ateliers, pour cause d'agrandissement, sont transférés
RIE DE L'ETOILE, 9, YPRES.
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Parmi les postulants qui se présentèrent au choix de
nos édiles, il se trouvait deux étrangers, dont l'un
était recommandé par l'ancien titulaire, comme réunis
sant les qualités voulues pour obtenir sa succession.
Les deux autres étaient Poperinghois. L'un apparte
nait l'opinion libérale, l'autre était le fils de MrJ.
Mqui, autrefois alléché par les brillantes pro
messes qui lui furent faites, renia sa foi politique pour
se jeter, tête baissée, dans le parti catholique. Néo
phyte zélé, il se présenta, comme membre du cercle
catholique, se fit inscrire la section des chœurs du
K. K. et n'épargna aucune bassesse pour donner des
preuves de dévouement ses nouveaux alliés. Tout son
passé militait donc pour obtenir une faveur de ses or
thodoxes protecteurs, et la nomination de son fils n'eut
été que le payement d'une dette de gratitude contrac
tée par eux l'égard de celui qui avait tout sacrifié
pour revêtir leur livrée.
Malheureusement pour M. Mles catholiques
Poperinghois ont la mémoire courte, et une fois qu'ils
ont pris une victime dans leurs filets, ils ne s'en sou
cient plus. Ce gaillard, se disent-ils, nous appar
tient, laissons-le courir et occupons-nous de faire de
nouvelles dupes.
Voici comment les choses se sont passées
La semaine dernière, nos édiles, sur l'ordre reçu par
leurs maîtres, ont nommé presque l'unanimité comme
professeur de l'Académie, quile fils de Joseph....?
non!... un habitant de Proven, dont, d'après ce qu'on
nous assure, le principal titre la faveur des Vander-
heyde, des Félix et tuti quanti, est d'être l'héritier
d'un ennemi politique acharnéde feu leBaron Mazeman,
notre regretté Sénateur. Quant au jeune Mcan
didat Poperinghois, malgré les capacités incontestables
qui le recommandaient, il n'a obtenu dans tout le
Conseil que trois voix
Ce n'est pas la première fois du reste que M. M
voit se réaliser certaines prédictions faites, au moment
de son apostasie, par un de ses anciens amis. Celui-ci
le prévint que, du moment qu'il se serait vendu et livré
ses nouveaux seigneurs, il allait, bref délai, être
abandonné par ceux-ci et mis au rébut comme une non
valeur.
Quant au fils de M. Mla position de celui-ci
est plus sérieuse, car il lui a été donné un.brevet d'inca
pacité, juste au moment où, occupé se faire une car
rière, il avait particulièrement besoin d'être favorisé.
Il est dur qu'on puisse lui dire Jeune homme,
vous ne devez pas être un aigle, puisque les chefs de
votre ville natale n'ont pas même voulu de vous, comme
simple professeur de leur modeste Académie.
Voilà de quelle façon nos grands hommes favorisent
leurs créatures, une fois qu'ils les tiennent.
Voilà comment on encourage la jeunesse qui tra
vaille et cherche, au prix des plus rudes sacrifices,
se créer une position
Pour ce qui nous concerne, en écrivant ces lignes,
on ne pourra certes nous taxer de partialité.
M. Mest un transfuge. Touché par la grâce et
dans l'espoir de retirer de gros profits de sa conversion,
d'ardent libéral, il devint un enfant des plus humbles et
des plus soumis du clergé! Mais que nous importe,
nous sommes Poperinghois avant tout et comme tels
nous protesterons avec indignation, chaque fois que
nous voyons léser un de nos concitoyens, pour favori
ser un étranger quelconque
Il ne nous reste qu'à présenter au bon Joseph, l'an
cien père noble de nos comédies, nos plus profondes
condoléances pour l'affront qui vient de lui être fait, et
nons engageons son fils ne pas être trop sensible la
façon cavalière dont il a été éconduit par les soi-disant
amis de son père. Son échec ne peut avoir pour lui que
l'importance de la valeur de ceux qui le lui ont infligé
et ne fera qu'augmenter la sympathie, qu'à cause de
son intelligence et de son travail, il a su inspirer la
partie bien pensante de ses concitoyens.
Que les trois conseillers, qui, en votant pour le jeune
M,ont montré une fois de plus qu'ils ne voulaient
pas siéger au Conseil, comme esclaves d'une eôterie do
fanatiques, mais bien comme des hommes caractère
indépendant, n'ayant en vue que ies intérêts de la ville,
reçoivent par notre organe, les félicitations de tous
ceux qui s'intéressent au bien-être de leurs concitoyens.
On écrit d'Ostende la Flandre libérale
Connaissez-vous Snaeskerke C'est un petit
village situé non loin de la mer sur le canal qui
relie Ostende Nieuport. Il est renommé pour
son industrie sucrière et surtout pour les mira
cles de S1 Corneille qui y attirent périodique
ment une foule de pèlerinards.
Ce qui distingue le fameux Saint de Snaes
kerke de ses nombreux collègues de la Flandre,
c'est son amour pour les bêtes. Celui qui veut
gagner les bonnes grâces de S1 Corneille doit,
avant de se mettre en voyage, avoir soin de se
munir d'une couple de pigeons, de poulets, de
lapins, de veaux ou de cochons de lait. Ce n'est
pas que, l'exemple du grand Bel de Babylone,
il mange tous les jours les nombreuses victuail
les que lui offre la piété catholique le grand
Saint de Snaeskerke se contente de les admirer,
entassés pêle-mêle, piaillant et grognant la
sortie de l'église.
Après le service divin, S1 Corneille, heureux
de 1 affection que lui portent ses pieux clients,
ordonne que toutes les offrandes soient vendues
la criée au plus offrant.
Il paraît que le produit de ces ventes, pendant
la neuvaine consacrée honorer le puissant Saint
de Snaeskerke, s'élève annuellement une som
me assez rondelette. D'aucuns estiment la recette
six cents francs par jour
Quoi qu'il en soit de ce chiffre, que je consi
dère comme quelque peu exagéré, il serait assez
intéressant de chercher ce que devient l'argent,
qui, chaque année, lui est pieusement offert.
Il paraît que S1 Corneille guérit la coqueluche
et les maux de tête. Heureux habitants de Snaes
kerke
On voit, par ce qui se passe une lieue d'Os
tende, que c'est tort qu'on reproche au catho
licisme moderne de vouloir dans un but de lucre
et de domination maintenir vivaces chez le
peuple des pratiques grossières de superstition
et d'abrutissement que le paganisme seul a con
nues et que le christianisme primitif s'était
efforcé d'abolir.
«*3*23»
On nous annonce pour la fin de l'année la nomination
du général-major L'Olivier comme lieutenant-général la
section de réserve en remplacement du lieutenant-général
Vedrine admis la retraite, et la nomination comme gé
néraux-majors, les colonels O'Sullivan de Terdeck, com
mandant la 2e brigade de la 2e division de cavalerie, et
Dejardin.du génie, qui vient de remplacer le général
Wauvermans la tête de la lre direction des fortifications
Anvers.
Le gouvernement a l'intention de déposer un projet de
loi créant trois postes de lieutenants-généraux afin que
l'avancement des officiers ne souffre pas du maintien dans
les cadres d'activité des lieutenants-généraux b0n Chazal,
Brialmont et b°° Van der Smissen, qni ont dépassé l'âge
de la retraite. Les lieutenants-généraux seraient nommés
hors cadre et ces postes nouveaux ne seraient maintenus
que pendant la durée de la situation provisoire actuelle.
Les trois généraux-majors les plus anciens qui profite
raient vraisemblablement de la mesure sont le général
Brassine, qui commande une division depuis longtemps
Pontus, ministre de la guerre, et Streitz, commandant la
6e brigade d'infanterie.
Le général Pontus, au premier abord, a l'air de propo
ser la mesure dans son intérêt personnel mais, d'autre
part, il est juste de remarquer qu'en signant comme mi
nistre la guerre la proposition de maintien des lieulenants-
généranx Brialmont et b0D Van der Smissen dans les cadres
d'activité, il allait rencontre de son intérêt.
M. de Moreau, ancien minisire de l'Agriculture, des
Beaux-Arts et des Travaux Publics, a été nommé, Lundi,
par l'assemblée générale des actionnaires, directeur de la
Banque Nationale.
Les maladies de toute nature, particulièrement les af
fections nerveuses, l'épilepsie, les maux d'estomac,
les bourdonnements d'oreilles, les otalgies, la surdité,
les maux de tête, la migraine, la chlorose et les
paralysies sont infailliblement guéris par notre célèbre
méthode rationnelle. Par une cure de quatre semaines
nous avons obtenu les succès les plus merveilleux dans des
cas d'asthme et d'affections pulmonaires. Prière de nous
adresser en pleine confiance les descriptions détaillées des
maladies, en y joignant un timbre d'affranchissement
pour la réponse.
Officin Higiea Breslau II (Allemagne).
La manière de s'en guérir chez soi. Envoi d'une bro
chure de 132 pages illustrées contre 0-30 c. S'adresser
chez J. H. Nicholson, 4, rue Drouot, Paris.
du 28 Septembre au 5 Octobre 1888.
Naissances: Sexe masculin, 2; id. féminin, 3.
Mariages
Dalmote, Achille, domestique, et Kabau.Alix, tailleuse.
De Brabandere, Charles, cultivateur, et Spotbeen, So
phie, sans profession.
Ducorney, Charles, cabaretier, 51 ans, époux de Julie
Verbert, Grand'Place. Hauspie, Frédéric, sans profes
sion, 69 ans, époux d'Amélie Beun, rue de Menin.
Verraek, Martin, journalier, 68 ans, veuf de Julienne Roo-
sebeke, rue de Menin. Swyngedouw, Sophie, sans pro
fession, 80 ans, veuve de Jean Berten, rue du Temple.
Cousin, Louis, ouvrier agricole, 32 ans, célibataire, rue
de Menin. Berten, Julie, ménagère, 72 ans, épouse
d'Augustin Scheire, rue de Dixmude. Wyeland, Marie,
modiste, 21 ans, célibataire, rue de Dixmude.
Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 0, idem fém. 1.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
6 Octobre 1888.
NATURE
des
GRAINS ET DENRÉES
quantités
vendues
kilogrammes
prix moyen
PAR
cent
kilogr.
poids moc
de
l'hecto
litre.
Froment
24,000
20 50
80
Seigle
10,500
14 75
73
100
14 13
44
200
19 50
80
Féveroles
000
00 00
80
Pommes de terre
7,100
7 75
Beurre
15,536
280 00
OEufs le quarteron
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fondé Ypres depuis quinze ans et justement connu parla haute clientèle de tout l'arron
dissement pour la beauté et la durabilité du travail, mon établissement comme toutes les
maisons de premier ordre n'a pas de colporteur pour chercher l'ouvrage domicile et surtout
se faire payer l'avance.
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