Les écoles normales. La baisse sur les grains. Le chemin qui marche. Nouvelles locales. Si c'est ça que supporteraient avec allégresse les progressistes et les radicaux de l'Hôtel Con tinental, cela ne nous étonnerait pas beaucoup, puisque Cools l'a dit. Dans la réunion de Vendredi soir de l'Asso ciation libérale de Bruxelles, le poil s'est ouvert sur le nom de M. Féron. Et M. Picard...??? La guerre scolaire Amlenarde. On écrit d Audenarde la Flandre libérale Après la guerre aux instituteurs primaires commencent les persécutions contre les profes seurs de l'enseignement moyen. Le personnel de l'école moyenne d:Aude narde, supprimée il y a trois semaines, ouvre la série. Des sept professeurs, un seul, grâce de Buissantes influences, dit-on, a obtenu dans le ainaut une position peu près équivalente celle qu'il occupait l'école moyenne d Aude narde. Un professeur, régent depuis plus de vingt ans, est, d accord avec le gouvernement, nom mé par le conseil communal audenardais, simple instituteur l'ecole communale pri maire. Un autre membre du corps professoral marie et père de plusieurs enfants, est expédié l'autre extrémité de la Belgique. Son dépla cement lui coûtera de trois quatre cents francs pour lesquels il risque fort de ne pas toucher un centime d'indemnité. Le professeur de dessin perd simplement sa place et son traitement. Les trois autres professeurs ignorent abso lument quelle situation leur est faite par la suppression de l école moyenne. Les uns pré tendent qu'ils sont mis en disponibilité par suppression demploi et toucheront leur traite ment intégral, les autres disent qu'ils sont mis tout bonnement pied, d autres croient qu'ils recevront ultérieurement une nomination dans une des écoles moyennes de l'Etat. Dans ce dernier cas, ils peuvent s'attendre être casés dans un coin perdu de l'autre côté du pays, ou recevoir une nomination qui équivaudra presque une révocation. Le Moniteur a publié Jeudi le résultat des examens de sortie des établissements normaux, pour la formation d'instituteurs et d'institutri ces. 11 résulte de cette publication que 139 jeunes gens sortant des écoles normales de l'Etat et 187 jeunes gens sortant des ecoles normales agreees, ont reçu le diplôme d instituteur, soit donc une différence de 48 diplômés en faveur des établissements agréés. Pour les jeunes filles, la différence est autre ment sensible. Les nouvelles institutrices sor tant des écoles de l'Etat sont au nombre de 137, tandis que les diplômées des écoles agréées s'élèvent au chiffre de 331Différence en laveur de ces dernières 214 Le gouvernement clérical a, dans ces derniè res années, supprime pas mal d'écoles normales de l'Etat, sous prétexte qu'elles fournissaient trop d'instituteurs et d'institutrices pour les be soins de l'enseignement. 11 est vrai que les écoles de l'Etal supprimées ont été aussitôt remplacées par des ecoles agréées, presque ex clusivement dirigées par des petits-frères et des religieuses, et qui font, comme on vient de le voir, infiniment plus de diplômés que les écoles de l Etat. Il n'est pas bien difficile de deviner où on veut en arriver: on ne peut espérer attirer dans les écoles confessionnelles tous les enfants en âge d'école, mais on peut parfaitement clérica- liser le personnel enseignant et du train dont on y va, il n'y aura bientôt plus dans le pays entier que des instituteurs et des institutrices marqués et estampillés A. M. D. G. Quand la mort fauche dans le camp clérical une individualité politique marquantela presse libérale, mettant de côté les rancunes politiques, n'a pas un mol de blâme pour la carrière du défunt; il fait ressortir, au con traire, les qualités qu'il a pu déployer au ser vice du pays. Toute autre est la conduite de nos adversaires, la mort même d'un des lejurs devient un sujet de polémique acerbe. C'est ainsi qu'à propos du décès de lM. d'Ane- than elle a trouvé l'occasion non seulement de faire l'éloge Je cet homme d'Etat, mais encore d injurier les libéraux. Ce n'est pas propre. On écrit de Gand la Réforme A Gand comme Anvers et Bruxelles, la baisse enorme sur les prix des grains a fait de nombreuse victimes. Un des plus terriblement frappés est un des chefs du parti catholique de la place dont la perte se chiffre par plusieurs millions. Une grande fortune et l'aide de sa famille lui ont permis de faire face ses engagements, et on dit l'affaire arrangée l'heure qu'il est. Une des curiosités de i'Exposition universelle de 1889 sera le chemin qui marche. Voici, ce propos des détails, empruntés une corres pondance parisienne de la Meuse Il y a quelques jours a eu lieu dans nos éta blissements communaux d'instruction publique, la rentrée des classes. Nous constatons avec satisfaction, que tant au Collège communal et l'Ecole moyenne que dans nos écoles communales, le nombre des élè ves a augmenté dans de notables proportions. Cette augmentation est une preuve de plus de la faveur dont nos écoles jouissent auprès des parents Nous avons la satisfaction d'apprendre que M. Georges LERNOULD, ancien élève de notre Collège Communal, vient d'obtenir, devant le Jury de l'Université de Gand, son diplôme de Conducteur de constructions civiles et s'établira Apres. Nous lui souhaitons bon succès dans sa carrière. Monsieur Cyrille JANSENS, ancien élève du Collège Communal d'Ypres, vient de subir, de vant le Jury de l'Université de Gand, son 1er examen la section des Conducteurs des ponts et chaussées. Il est classé 2e. Un succès que nous enregistrons avec plaisir MM. Heylbroeck, frères, viennent d'obtenir un diplôme d'honneur l'Exposition de photogra phie ouverte en ce moment Louvain. Nos plus sincères et nos plus cordiales félicita tions pour cette distinction si flatteuse. Si nos renseignements sont exacts l'Ecole communale de Boesinghe sera maintenue SESSION DE 1888. Voici la liste des élèves-instituteurs diplômés, sortis de l'Ecole normale de l'Etat Bruges. 12 élèves 12 diplômes. Defever, E., de Schoore (Fl. occidentale). Danckers, E., d'Aerschot (Brabant). Gevers, J., de Wortel (Anvers). De Vos, E., de Bellinghen-lez-Hal (Brabant). De Keyser, V., de Ghistelles (Fl. occidentale). Raes, L., d'Opwijck (Brabant). Walleyn, A., de Wyngene (Fl. occidentale). Borgerhoff, J., de Léau (Brabant). Chieux, G., de Poperinghe (Fl. occidentale). Vande Zande, Ch., de Meysse (Brabant). Haeck, A., de Dacknam, (Fl. orientale). Nuyttens, A., de Sweveghem (Fl. occidentale). Elèves institutrices de la section normale de TEtat, Bruges. 12 élèves 12 diplômes. Aubert, M. de Furnes (Flandre occidentale). Lardinois, E., d'Anvers. Gyssels, M d'An vers. Belgeanne, P.,d'Anvers.Rotsaert,E., de Bruges (Fl occidentale). Goyvaerts, P., de Vieux-Heverlê (Brabant). Paulus, M., d'Aert- selaer (Anvers).Van Genechten, E., de Westerloo (Anvers). Doorme, 0., d'Ostende (Fl. occiden tale), Lagravière, E., de Westcappelle (Fl. occidentale) Mertens, J., de Stabroeck An vers). Martens, d'Anvers. jyjaBQo» b C'est heureux, car la chute de ce commer çant eût entraîné la ruine d'un grand nombre de petits commerçants, qui ont vécu pendant quelques jours dans une terrible angoisse. b Par contre-coup, d'autres commerçants, qui avaient spéculé la hausse, ont gagné des sommes importantes. L un d'eux, pour sa part, aurait enlevé deux millions.-» Dans un de mes derniers courriers, propos de l'Ex position universelle, je vous avais parlé d'une chose qui a pu paraître impossible, qxagérée et peut-être même me suis-je servi d'un terme qui a pu paraître un non- sens aux yeux de bien des lecteurs avec un chemin qui marche. Généralement un chemin ne marche pas, maison marche sur le chemin. Eh bien je vais vous fournir sur ce chemin qui marche» des explications détaillées. Ce train continu, pour me servir de l'expression technique, consistera en un chapelet de wagons plats, analogues ceux qui transportent les marchandises, roulant sur une voie circulaire et for mant un cercle fermé, de façon que le wagon de tête sera accroché au wagon de queue. Sur ces wagons sera placé un plancher en bois de trois mètres de largeur sur lequel il suffira de monter pour se trouver transporté volonté d'un point un autre. Ce plancher sera au ras du sol, car le train continu roulera au fond d'une petite tranchée en ma çonnerie de lm50 de profondeur environ sur 2m80 de large, dont il remplira peu près exactement le pour tour. Le chemin qui marche sera un long ruban sans fin, se mouvant fleur de terre, sur lequel on pourra circuler, que l'on pourra prendre ou quitter volonté. Afin que la montée ou la descente se fasse sans difficulté, la vitesse sera assez faible pour que toute personne valide puisse, tout moment, y avoir accès en outre, toutes les minutes, il y aura un arrêt de quinze secondes, indi qué par des signaux permettant de laisser monter, descendre ou traverser les femmes, les enfants et les vieillards. Ce train sera mis en mouvement par l'électricité. Tous les cent mètres, une passerelle aérienne sera établie afin que la circulation ne soit pas gênée dans l'Exposition. Des inspecteurs en faction tout le long de la ligne et en communication téléphonique avec un poste central, pourront, en cas d'alerte, arrêter le train au moyen d'un circuit spécial. Sur cette route mobile, on n'aura pas payer on pourra monter, descendre, traverser, revenir sur ses pas, faire dix fois le tour de l'Exposition et s'arrêter devant chaque installation, sans avoir débourser un centime. On conçoit, du reste, que la perception do tout péage serait impossible, puisque un seul pas placera sur le chemin qui marche ou en fera sortir aucun con trôle dans ces conditions, ne paraît praticable. Les recettes seront fournies par des places assises, payantes comme les chaises des promenades publiques, ou par des terrasses suspendues aménagées en cafés roulants. Un visiteur de l'Exposition pourra donc, dès qu'il entrera dans l'enceinte duChamp de Mars,se placer sur le train continu et se faire transportera l'endroit ou en face de l'endroit qu'il veut examiner pour étudier avec attention quelque objet. S'il n'a aucun projet en arri vant, il regardera défiler devant ses yeux les diverses expositions jusqu'au moment où quelque chose lui pa raîtra intéressant; alors il fera un pas. se retrouvera sur le sol immobile, regardera, puis, d'un autre pas, se remettra sur le chemin qui marche et sera em porté doucement vers un autre point. Comme nouveauté, il me semble que celle-là "n vaut bien une autre. Examens de sortie des établissements normaux pour la formation d'instituteurs fet d'institutrices primaires.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2