Les couvents. Gela continue. Nouvelles locales. 1. Direction de l'école primaire fr. 2,900-00 2. Idem de l'école gardienne, rue de Lille 100-00 3. Idem de l'école gardienne, rue des Chiens 300-00 4. Idem de l'école d'adultes 400-00 Fr. 3,700-00 Fr. 3,700-00, voilà le traitement de la direc trice. Nous le répétons cette somme de fr. 3,700-00 est le traitement de Mme D'Haese- leire, pas un rouge iiard de plus. Où donc le contrôleur a-t-il été chercher les 1,300 fr. pour travaux manuels Ah c'est ça on avait a'abord accusé 5,000 fr., nous avons donné ce chiifre un démenti catégorique il fallait soutenir la première assertion entre le dire du Journal et le nôtre, il y avait une diffé rence de fr. 1,300-00, vlan, d'un trait déplumé, on fait de Mme D'Haeseleire une maîtresse d'ou vrages manuels 1,300 fr., le tour est joué. On s'était fourré le doigt dans l'oeil, il faut l'en ex traire alignons 1,300 fr. et le compte y est, comme dit le Journal. On comprend après cela qu'en jonglant avec des gobelets pareils, on puisse faire des confé rences pleines de verve et d humour, mais la sincérité, mais la vérité, mais le sérieux, où tout cela est-il Pour finir et pour répondre au Journal pour quoi nous ne l'avons pas réfute quand, plu sieurs reprises et déjà l'année dernière, il a cité le chiffre de 5,000 fr. comme traitement de la directrice. Pourquoi Mais tout bonnement parce qu'on compte, et c'est un tort que nous avons, sur le bon sens du public, et ensuite parce que les contre-vérités pullulent avec une abondance telle dans le Journal que si nous y regardions de près tout notre temps se passerait en réfutations et en rectifications. C'est que cela est assommant. Et voyez, est-ce avoir du gui- gnon, non seulement il nous faudra remettre sa place le Journaltrop enclin dévier, mais encore contrôler le contrôleur. Comme monde renversé, c'est tout fait réussi. Hier, Mardi 16 courant, deux religieuses de Morlanwelz sont venues visiter l'école commu nale de Mme D'Haeseleire. Elles étaient adres sées la directrice par un haut fonctionnaire du département de l'Instruction publique, aux fins d'organiser chez elles, si possible, une école sur le pied de celle de la rue de Lille. Ce genre de visites est très fréquent l'établissement d'Ypres. On sait en effet que l'école communale gratuite de filles est une école modèle sous tous les rapports et peut-être ce qu'il y a de plus complet dans l'espèce. Nous ne sachions pas que le ministère de l'instruction publique présente souvent comme patron calquer l'école de la rue des sœurs noires. C'est un fait assez bizarre pour être noté et nous avouons n'y rien comprendre. Peut-être M. Colaert pourrait-il nous expli quer cela avec verve et humour Comment s'établissent chez nous les cou vents Un beau jour, trois ou quatre individus, que personne ne connaît, débarquent dans unevifle, s'installent, sans bruit et très modestement, dans une petite maison, vieille et délabrée, pour s'y livrer en paix aux pratiques de leur culte selon les règles qu'ils ont adoptées. D'où viennent ces individus Qui sont-ils De quoi vivent-ils Personne n'en sait rien; ils s'appellent les frères ou les pères de n'importe quoi, ils sont de tous les pays, et ils prient. Quels sont leurs noms Impossible de le savoir. Ils cachent leur identité sous les sobri- Suets de frère Pancrace, frère Hilarion, de père ucufin, de père Guidon, de frère ou de père tout ce qui vous plaira. Tout est mystère en eux; leur allure, leur costume, leurs occupations, leur origine el leurs moyens d'existence. Pendant quelques temps ils se tiennent très tranquilles et on ne les rencontre presque pas. Les bonnes âmes assurent qu'ils sont très pau vres. Cependant au bout de peu de temps, ils sont les propriétaires de la petite maison, vieille et délabréedont d'abord ils n'étaient que les humbles locataires. Un peu après, toujours sans bruit, ils achè tent la maison voisine, du côté droit, puis la maison voisine, du côté gauche. Dans leur éta blissement ainsi agrandi, ils construisent une petite chapelle, dédiée un saint cruelconque, miracles de préférence au-aessus de la chapelle un clocher en miniature avec clo chette pour annoncer les offices qui vont se dire l'autel du saint choisi. Dans cette chapelle, décorée avec une sim plicité biblique, un bon petit frère ou un excel lent petit père, qu'on fait venir tout exprès de quelque part, dit une messe, le matin de très bonne heure, et après la messe, se retire dans un confessionnal en bois de sapin pour y en tendre les confidences de quelques dévotes vieilles filles vouées au culte de S'"-Cathérine ou veuves inconsolables. D'année en année, les chers petits frères ou pères» s'arrondissent tantôt d'une maison, tan tôt d'un jardin, tant et si bien qu'au bout d'une dizaine d'années, et souvent moins, la petite maison est devenue un vaste hôtel et la petite chapelle s'est transformée en une splendide église, décorée somptueusement. Us étaient quatre en débarquant, ils sont vingt, trente maintenant. Commentées chers frères et petits pères sont-ils, en si peu de temps, parvenus acquérir tant de richesses. Ils n'exercent aucune industrie Ils ne font aucun commerce Et certes, ils n'ont pas inventé la pierre phi losophai. A côté de cet accroissement de couvents d'hommes, les communautés religieuses de fem mes augmentent également sans cesse. Les petites sœurs et les petites mères de viennent aussi riches que les chers petits frères et petits pères. Tout ce monde se multiplie et, devenu nom bre, son arrogance devient grande. Dans les commencements ils glissaient doucettement dans les rues et semblaient demander pardon de se laisser voir, mais aujourd'hui ils ont le haut du pavé et semblent vous dire bientôt nous serons vos maîtres et nous vous le ferons voir. ni. j Cet accroissement inouï de richesses mona cales, cette multiplication considérable de cou vents et de communautés religieuses, tout cela devient un danger réel pour le pays. Du train dont nous allons, la Belgique est bien près de devenir une vaste capucinîère. Après Flobecq, Audenaerde; après Aude- naerde, Selzaete. En trois mois, trois écoles moyennes supprimées. Les injonctions de M. Woeste, traduction politique des malédictions de l'épiscopat, trou vent le ministère docile et humblement obéis sant. II faut rendre l'enseignement aux congréga tions religieuses, étouffer en Belgique les progrès de l'intelligence et la vie de la pensée. Le sinistre mot d'ordre a retenti. Que les instituteurs s'en aillent 1 Et. chaque jour, l'infâme croisade dirigée contre l'enseignement public amène de nou velles proscriptions. C'est lamentable et révoltant. Avec un pareil régime, s'il doit vivre quelques années encore, nous deviendrons la Beotie de l'Europe et l'on pourra dire de nous, avec vérité cette fois Belges comme des oies. Comprend-on que devant ces sombres per spectives et ces dangers imminents, dont de vraient s'alarmer tous les cœurs patriotes, il se trouve des libéraux plus disposés éterniser de stériles débats qu'à courir sus l'ennemi com mun C'est pendant que la réaction bat son plein et que de toutes parts s'étalent les excès du fana tisme triomphant, que nous voyons de soi- disants progressistes agiter nouveau le vieux spectre doctrinaire et s occuper détourner sur ce fantôme les antipathies et les répulsions que tout libéral digne de ce nom ne devrait vouer qu'au seul cléricalisme Plutôt voter pour le pape que pour un doc trinaire, s'est écrie ces jours derniers un des énergumènes qui paradent dans les meetings Bruxellois, plaçant ainsi les susceptibilités ra dicales et l'amour-propre de quelques person nalités au-dessus de l'intérêt collectif du parti. Hélas, avant de pouvoir partir en guerre contre l'ennemi victorieux, le libéralisme devra pourvoir la guérison de ses fous Dieu veuille que ce ne soit pas trop long, et que la cure ne soit pas trop cruelle. Ud Sénateur démissionnaire. On écrit d'Anvers la Gazette que M. Bracq, le Sénateur clérical gantois, a envoyé sa dé mission et se retire de la vie politique. Le résultat obtenu cette année, au concours des écoles primaires, par les élèves du cours su périeur de notre école communale gratuite de garçons, a été particulièrement brillant ONZE ÉLÈVES SUR TREIZE CONCURRENTS PRÉSENTÉS, y ont remporté le droit au certi ficat d'études primaires Ce succès, si éclatant qu'il soit, ne peut cepen dant rien ajouter la Donne réputation, dont jouit ici en ville, notre établissement d'instruc tion populaire. Cette école possède en effet l'entière confiance des parents sous tous les rapports, et c'est là son plus beau titre. De longs commentaires nous paraissent donc superflus et si nous enregistrons ici ce magni fique résultat, c'est tout bonnement pour avoir, une fois de plus, l'occasion de rendre un hom mage bien mérité l'estimable Directeur, M. Verduyn, et un personnel enseignant, qui le seconde si dignement et si vigoureusement dans ses efforts pour l'éducation et l'instruction de l'enfant du peuple. X. SERVICE VÉTÉRINAIRE. M. Nevejan est nommé, titre provisoire, pour un terme de trois années, médecin vétérinaire du gouverne ment pour la section de Langemarck, avec rési dence dans la commune de ce nom. La nuit de Vendredi Samedi, une vache a été volée dans la prairie du cultivateur Rattez, Ypres. On n'a trouvé aucune trace des voleurs. Par dérogation l'art. B de l'arrêté ministériel du 24 Août dernier, la chasse la perdrix ces sera d'être permise après le 31 Octobre courant. Il est permis, cette année, de prendre jusqu'au 30 Novembre prochain, les oiseaux qui, en vertu du 2 de l'art. 2 de l'arrêté royal du lr Mars 1882, ne peuvent être détruits qu'en temps de chasse ouverte la perdrix. Laissez leur prendre un pied chez vous, Ils en auront bientôt pris quatre. Chasse la perdrix. Fermeture. Tenderie aux oiseaux.

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Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 2