La boutique cléricale.
Les économistes.
Résultat
de l'élection de Bruxelles,
Nouvelles locales.
mer dans sa classe, sans aucune indemnité
supplémentaire.
Maintenant, Journalmesurez toute la dis
tance qui vous sépare de la vérité; méditez ces
chiffres, faites un retour sur vous-même et re
connaissez loyalement qu'il n'y a pas de sottise
plus grande que de prendre son rêve pour la
realité. Prenez hardiment votre courage en vos
deux mains et avouez votre erreur. Errare
humanum est. Si toutefois, il vous restait
quelque doute, ne vous pressez pas; adressez-
vous votre contrôleur et si lui aussi s'était
trompé, qu'il vienne votre aide revoir tous
ces chiffres. Votre contrôleur n'est pas là pour
vous faire faire des gaffes, dont après tout il se
rait le premier souffrir, mais pour vous
mettre dans la bonne voie, enfoncer les autres
s'il y a moyen et jamais vous ce qui serait le
comble de la maladresse. C'est un conseil d'ami
que nous vous donnons et pour y ajouter une
preuve de notre sincérité et de noire ardent
amour pour la vérité, nous vous disons, et c'est
le mot de la fin, que si par une aveugle obsti
nation vous persistiez dans la piteuse guerre
que vous avez entamée aux écoles officielles,
nous vous ferions, sous peu, une proposition de
vant laquelle vous ne sauriez reculer et qui, en
tous cas, vous mettrait au ban de tous les gens
qui professent pour le mensonge une sainte
horreur.
Il »30Ti Il
Chaque jour nous voyons dans le Moniteur
officiel, appelé avec raison Moniteur des
curés des subsides accordés pour réparations
d'églises, ou secours des curés dans la misère
des décisions de Députations permanentes cas
sées, celles-ci ne voulant pas approuver des
comptes irréguliers de fabriques.
Et cependant quelles richesses possède le
clergé! M. Bara a fait part, en 1885, la
Chambre, d'une petite statistique bien intéres
sante. La statistique est un peu le mal du siècle,
on en met partout. Mais on leur pardonne
beaucoup ces colonnes de chiffres, lorsqu'elles
nous apportent des détails aussi édifiants que
ceux-ci
Le ministère clérical a autorisé des fonda
tions de messes, de 1870 1878, pour 2,005,313
francs en capitaux et 391 hectares en bien-
fonds. On a fondé 22,161 services religieux
et 1,601 charge d'établissements publics.
Et encore M. Bara croit-il que le recensement
est incomplet.
Les messes sont-elles dites, je n'en sais rien;
mais ce que je sais fort bien, c'est que le clergé
touche l'argent.
En 8 ans de gouvernement clérical, on a
fondé 755 messes S"-Gudule de Bruxelles,
780à S'-Rombaut de Malines,368à S-Jacques-
sur-Caudenberg 750 S' Josse-fen-Noode,
1,106 S1 Piat de Tournai, 365 Bealen (An
vers); ces 365 messes doivent être chantées tous
les ans et la paroisse ne comple qu'UN curé.
Comment doit-il s'y prendre M. Bara a pro
duit la note d'une fabrique d'église pour un
service funebre. La note porte un total de 700
francs. Le curé pour sa part réclame
Pour avoir chanté la messe, fr. 72-00
Son bénéfice sur les cierges, 85-70
Son bénéfice sur les flambeaux, 50-00
Pour avoir conduit le corps la sor
tie de la ville, 55-50
Son bénéfice sur l'offrande, 30-00
Total pour une messe de curé déjà
payé par l'Etat, et, sous forme de lo
gement, par la commune fr. 293-20
Près de TROIS CENTS FRANCS, rien que
pour le cure. Le reste quatre cents francs pour
la fabrique et le menu fretin. Et on leur accor
de encore des subsides?
Si M. Devolder veut garantir aux institu
teurs, en disponibilité, quelques leçons parti
culières au même tarif rien qu'une par mois
je certifie qu'ils abandonneront leur traite
ment d'attente. Et avec quel plaisir encore I
11 n'y aurait plus alors, dans le personnel en
seignant, ni des pleurs, ni des grincements de
dents, n'est-ce pas, M. VVoeste
Rappelons ce que dit l'abbé Lamennais en
parlant du clergé Si le sacerdoce ne rappor
tait rien, si ses fonctions étaient rigoureuse
ment gratuites, je doute qu'il y eût vingt
prêtres en Europe.
Sous le ministère Van Humbeeck, l'Etat
payait pour l'enseignement primaire
En 1883, 9,779,459 fr.
En 1884, 9,571,948 fr.
Les communes
En 1883, 6,910,866 fr.
En 1884, 6,911,749 fr.
La totalité des sacrifices de l'Etat, des pro
vinces et des communes, .s'élevait dix-neuf
millions 337 mille francs pour 1883 et dix-
neuf millions 221 mille francs pour 1884.
Arrivent au pouvoir les grands faiseurs d'éco
nomies.
En 1884, ils réduisent la part de l'Etat
6,971,295 fr.
Economie de deux millions et demi dira-t-on.
Mais les communes et les provinces, en
voyant diminuer la part de l'Etat, ont dû aug
menter la leur d'autant.
Les provinces ont porté leurs subsides de
403,000 fr. en 1884 1,113,000 fr. en 1885
et les communes de 6,911,000 fr. en 1884
8,928,000 fr. en 1885.
En somme, les prétendues économies de
l'Etat ont eu pour conséquence d'augmenter de
deux millions sept cent mille francs les charges
des contribuables la province et la com
mune.
Les économies promises n'ont été qu'une
odieuse mystification.
DU 22 OCTOBRE.
Candidats de la Ligue
M. Ch. Graux, 5,351 voix.
Clérical
M. Powis, 5,108 voix.
De l'Association Libérale
M. Feron, 2,383 voix.
Indépendant
M. VanBunnen, 520 voix.
Ballottage.
i»TT> 'TTT7 «T-ffm
La manifestation de Louvain est décidément
tombée l'eau; mais les évêques vont, parait-il,
reprendre pour leur compte le projet de protes
tation.
On annonce qu'ils s'apprêtent envoyer au
Pape une lettre où ils lui exprimeront leur opi
nion sur le nouveau Code pénal et l'usurpation
fiémontaise. On n'est jamais mieux servi que
)ar soi-même et il va sans dire qu'ils se diront
es interprêtes de la Belgique catholique, sinon
de la Belgique entière.
Qu'ils se souviennent seulement que l'épisco-
pat belge a déjà,dans des circonstances analo
gues, mis le gouvernement clérical dans ja
nécessité de la désavouer. Mais les vieux parle
mentaires catholiques n'avaient pas l'échiné
aussi souple que M. Beernaert, et alors M.
Woeste n'était pas le maître obéi de la droite.
La session parlementaire s'ouvrira le 13 No
vembre. D'après le Courrier de Bruxelles, elle
sera fort longue et ne se clôturera, selon toute
vraisemblance, qu'en Août 1889. Le budget, en
effet, porte des crédits pour dix mois de session.
L'hiver est nos portes. C'est le moment de
songer sérieusement tirer profit de la loi sur
la capacité électorale.
La presse cléricale fait un appel chaleureux
ses partisans pour que ceux-ci s'efforcent d'en
voyer aux cours organisés cet effet autant
d'adhérents que possible, afin d'assurer la vie-
toire aux prochaines batailles électorales, sur le
terrain communal et provincial.
En effet, les examens électoraux auront de
nouveau lieu au mois d'Avril 1889, et cela n'est
pas fort loin. Que tous ceux donc qui veulent
être assurés de passer cet examen, se mettent
dès aujourd'hui au travail, l'étude.
Trop souvent nous avons entendu dédaigner
cet examen par des personnes qui avaient fait
de bonnes études primaires. Elles se trompent
cependant, si elles croient pouvoir réussir sans
avoir revu ce qu'elles ont appris sur les bancs
de l'école elles ne s'imaginent pas ce que quel
ques années ont pu faire oublier.
Qu'ils secouent donc leur torpeur et se pré
parent avoir leur mot dire dans les luttes
électorales prochaines leurs intérêts y sont en
gagés tout aussi bien que ceux des censitaires.
Tous ceux qui ont l'âge requis, qui ont cœur
le bien-être de la commune et du pays, doivent
se ranger autour du drapeau libéral et mettre
tout en œuvre pour conquérir le droit électoral.
Qu'ils se rendent nombreux au cours du soir
qu'organisera bientôt sans doute notre parti.
Qu'ils prennent exemple sur nos adversaires
dont les cours vont s'ouvrir sous peu et qui ne
manqueront pas d'y envoyer autant de recrues
que possible, sachant bien que les électeurs ca-
pacitaires sont appelés faire la masse dans le
corps électoral.
Un affreux malheur est arrivé Samedi dernier,
sur la ligne de Comines Ypres.
Le nommé Gillebert, Charles, garde-barrière au
passage niveau de la route de Comines
Ypres, était son poste, vers 91/2 heures du soir,
au passage du tram de Comines.
Croyant remarquer que la barrière n'était pas
suffisamment fermée, il voulut traverser la voie.
A ce moment arrivait le train de Comines. Le
malheureux fut atteint par la locomotive et pro
jeté plusieurs mètres en avant.
Les premiers soins lui ont été donnés par M.
le docteur Delie.
Le malheureux transporté l'hôpital civil, a
succombé Dimanche vers 4 heures de l'après-
midi au milieu de souffrances atroces.
C'est le troisième membre de la famille Gille
bert qui vient de trouver la mort dans de pareil
les circonstances et au même endroit.
m itn-»Qc» r.-
La semaine passée, Reninghelst, un maçon
qui était occupé couvrir une toiture dix mè
tres de hauteur, a fait un faux pas et est tombé
sur le sol. La mort a été presque instantanée.
C'était un ouvrier modèle qui laisse une famille
dans la douleur.
On mande de Cortemarck que ces jours der
niers, une dame de Dunkerque en descendant
du train de Thourout, vers 8 heures du soir, a
eu la jambe coupée par la roue d'un wagon.
Portée dans l'habitation du chef de station,
elle a déclaré s'appeler Mme Moulin, demeurant
Dunkerque, rue du Bâton, 6.
Un arrêté royal porte
Considérant qu'en ce qui concerne le trans
port des fonds et valeurs, il convient de mettre
Conclusion. On se fait prêtre par amour
de l'argent et non par amour de J.-C. Pas
d'argent, pas.... de cure; par conséquent pas de
messes et alors... la damnation éternelle. Brrr.
L'Annuaire statistique de la Belgique de
1887, donne une preuve officielle celle-ci
que les économies réalisées par le gouverne
ment clérical sur le service de l'enseignement
primaire n'ont été qu'apparentes, et ont abouti
une augmentation réelle des charges pour les
contribuables.
A nos amis politiques.