Les élections en Prusse. Nouvelles locales. Chronique judiciaire. POPERINGHE, On lit dans le Gaulois: Le prince de Chimay est arrivé hier Paris. 11 sera reçu demain par M. Goblet, avec 3ui il aura un entretien relativement au récent ècret sur les étrangers. Le prince rentrera lundi Bruxelles. En voici bien d'une autre, écrit-on de Bruxelles la Meuse. Il me revient que le parachèvement et l'ar mement des forts de la Meuse nécessiteront une dépense que les gens compétents n'évaluent pas moins d une centaine de millions. Huit mil lions seulement sont votés; les autres demandes de crédit vont suivre. 11 est probable que le ministère offrira ce don de joyeuse entrée au cours de la session prochaine. Hier ont eu lieu, en Prusse, les élections pri maires pour le Landtag. On sait qu'à la différen ce du Reichstag, ou Diète d'empire, qui est élu par le suffrage universel direct et secret, le Landtag, ou Diète de Prusse, est élu par le suf frage deux degrés, par le vote de classes et au scrutin public. Chaque groupe de 250 habitants a droit un électeur secondaire. Les électeurs primaires sont répartis dans chaque circonscription en trois classes ou collèges. Ces catégories sont formées de telle sorte que chacune d'entre elles com prenne des électeurs, quel qu'en soit le nombre, qui payent le tiers des contributions directes du district. Dans la dernière classe, on groupe ensemble les électeurs dont les cotes de contributions sont minimes dans la seconde, on rassemble ceux qui payent des cotes moyennes dans la pre mière, les contribuables les plus imposés. Cha que classe, quel que soit le nombre des électeurs qui la composent, a droit un électeur secon daire. 11 se présente souvent que la troisième classe, la plèbe, contient dix mille électeurs la secon de, la bourgeoisie, seulement quinze cents et la première, lriristocratie, trois cents. Les dix mille électeurs de la troisième catégorie n'ont nom mer qu'un nombre d'électeurs secondaires égal celui que désignent les quinze cents de la secon de ou les trois cents de la première catégorie. Si les dix-huit cents électeurs des deux classes pri vilégiées réunissent leurs suffrages, ils ont, pour leurs opinions, le double des représentants qu'obtiennent les dix mille de la classe infé rieure. On voit quelle prépondérance ce régime donne aux catégories sociales supérieures. (Je n'est pas tout. Le vote, soit qu'il s'agisse de l'élection des électeurs secondaires par les électeurs primaires, soit qu'il s'agisse de l'élection des députés par les électeurs secondaires, est public et se fait haute voix. Le président de l'élection procède un appel nominal. Chaque électeur répond son nom et déclare haute et intelligible voix, devant une assemblée où siègent les fonctionnaires de l'Etat, les patrons de l'ouvrier, pour qui il vote. On comprend aisément combien cette pratique est contraire la liberté des suffrages. Comment un fonctionnaire oserait-il voter pour le candi dat désagréable son supérieur hiérarchique en présence de celui-ci Comment un ouvrier au rait-il le courage d'irriter son patron et de mettre en péril son pain quotidien en votant dans un autre sens que le maître qui l'emploie Les électeurs secondaires sont élus, non pas Sour une seule élection, mais pour la durée 'une législature, c'est-à-dire, actuellement, pour cinq ans. Une dissolution de la Chambre peut seule mettre un terme anticipé leur man dât. M. A. Deschacht, ancien Directeur de l'Ecole moyenne de l'Etat, Termonde, est nommé Directeur de l'Ecole moyenne de l'Etat de notre ville et provisoirement chargé des fonctions de Préfet des études, l'Athénée communal i»»)a3aaaiw»T- M. Clément NEERDAELS, ancien élève du Collège communal d'Ypres, vient de subir avec succès son examen d'entrée Y Ecole Normale de Gand (section moyenne). La fabrique de l'église de Saint-Nicolas Y près est autorisée vendre, au cours de jour le plus élevé, un capital nominal de 1,000 fr. ins crit au grand-livre de la dette publique belge 3 1/2 p. c., pour en employer le produit cou vrir les dépenses générales de cette administra tion en 1887. Dimanche, vers 10 h. du soir, un grand mal heur est arrivé dans un cabaret de la rue de Trèfle en notre ville. Dans une rixe un jeune homme de 25 ans a été inondé du contenu d'une lampe pétrole allumée. Ses vêtements ayant pris feu, il reçut de graves brûlures. Le malheureux a été transporte l'hôpital et on craint pour ses jours. Pour rappel, demain Dimanche, 3 heures de l'après-midi, la section du Willems-Fonds de notre villeouvrira sa série de conférences avec MULTATULI par J. SABBE. Nous avons rapporté l'accident arrivé il y a une huitaine de jours une femme de Dunkerque dans la station de Cortemarck. La victime, après avoir subi l'amputation de la cuisse est décédée dimanche. Le cadavre a été transporté Dun kerque pour y être inhumé. Les vols de lapins et autres continuent dans les communes de notre province. La nuit de mercredi des voleurs se sont introduits, Ise- 8hem, dans le jardin clôturé de Frédéric •erynck, où ils ont dépouillé tous les arbres fruitiers. Ils ont en outre emporté une dizaine de kilogrammes de fleur de farine. Il parait que certaines personnes se sont ima ginées que l'exposition de l'ancien palais de justice de Bruxelles, ne serait que strictement culinaire. C'est une erreur profonde voici du reste, bien abrégé, le programme de cette exhi bition. Il y aura des sections pour concours de me nus artistiques, art décoratif culinaire, bouche rie, charcuterie, triperie, comestibles, conserves, volailles, gibiers, confection de mets, boulange rie, pâtisserie, poissonnerie, boissons, enseigne ment culinaire, écoles ménagères, matériel culi naire, ameublement et hygiène des cuisines et des salles manger, dressages des tables, etc. etc., en un mot, tout ce qui se rapporte l'ali mentation en général. Pour tous renseignements, s'adresser M. Jacques, ingénieur de l'exposition l'ancien palais de justice, rue de Ruysbroeck, Bruxel les, de 9 heures midi et de 1 1/2 heures 4 heures de relevée. (Communiqué). A VIS. La légation du roi Lisbonne vient de communiquer au département des affaires étrangères le texte portugais du programme relatif la mise au concours, par le ministère de la justice et des cultes du Portugal, du projet de construction d'un palais de justice Lis bonne. Deux primes, l'une de 10,000 l'autre de 5,000 fr. seront accordées aux auteurs des deux meil leurs projets. Les concurrents devront faire parvenir leur travail au directeur général du département de la justice avant le 22 Avril 1889. Le document susmentionné est la disposition des intéressés dans la salle de lecture du Musée commercial, rue des Augustins, Bruxelles. DENIER DES ÉCOLES LAÏQUES. Les débats "publics sur les scandales des cou vents de Soissons et de Citeaux portent le désar roi chez les feuilles cléricales. Elles ne savent quel équivoque, quel distin guo recourir pour soustraire les congrégations religieuses la responsabilité qu'elles ont en courue une fois de plus. Tout d'abord, ces feuilles ont essayé de .faire passer les inculpés pour des domestiques laïques. Aujourd'hui, elles disent que ce sont des sur veillants qui n'ont jamais été ni postulants, ni novices, mais qui exerçaient des métiers d'arti sans et surveillaient les travaux des champs. Qu'il y en ait qui savent manier le rabot ou la pelle, là n'est pas la question. Appartenaient-ils, oui ou non, des congré gations religieuses A cela, l'organe du ministère public a fait une réponse d'une précision qui ne permet aucune escobarderie. Ces feuilles disent encore que la religion ré prouve et condamne les faits de violence et d'im moralité qui leur sont reprochés. La religion du Christ, c'est certain. Mais la religion, arrangée pour les convenances et les plus grandes facilités du petit-frérisme, c'est autre chose. Et la preuve, c'est que jamais, jamais, un prêtre, un homme religieux, la façon de nos cléricaux, ne s'occupent des attentats aux mœurs, commis par un homme d'église que pour le sous traire Injustice et assurer tout prix son im punité. Des réprobations et des condamnations plato niques pareilles font admirablement l'affaire des pieux corrupteurs de la jeunesse. Aussi ne faut-il pas trop s'étonner si le mal ne fait que se développer dans les congrégations religieuses, et si la justice, amenée par hasard jeter les yeux derrière les murs d'un couvent, y cueille parfois les coupables par douzaines ou demi-douzaines, comme Citeaux et Soissons en France, Forges-les-Chimay, Renaix et Maltebrugge, en Belgique. Yoici la suite du rôle des affaires juger par cette cour pendant la 1™ série de la 4e session de 1888 Lundi 12 et Mardi 13 Novembre. De Meyer Julien, Bulteel Gustave, Demets Remi, vol ministère public, M. le substitut du Welz. Mercredi 14 et Jeudi 15 Novembre. De Poorter Achille, vol ministère public, M. le substitut Dubois. Vendredi 16 et Samedi 17 Novembre Bail- leul Jules, assassinat ministère public, M. Herman, procureur du Roi. Les avocats chargés de la défense dans ces causes ne sont pas encore désignés. le 2 Novembre 1888. La réponse des vobiscum, dans l'exutoire sacré de Mercredi dernier, n'est qu'une pitoyable dé faite. Acculés par les faits, ils se gardent bien d'entrer dans la voie des réfutations. Ils aiment mieux écrire un fatras inintelligible, l'adresse de M. Cornette et du correspondant de Pope- ringhe, qu'ils sacrent d'emblée, rédacteur en chef du Progrès. Ils saupoudrent le tout de quelques pincées de gros sel de cuisine, et s'af fublent comme l'âne de la fable de la peau du lion, alors que leurs pauvres facéties devraient être signées Cafard ou grillon. Paul-Louis Courrier, dont les pages immortel les sur la confession, resteront admirées tant qu'il y aura du bon sens et une littérature fran çaise est traitépar ces pygméesavec un dédain, qui rappelle que Victor Hugo n'était Liste précédente, fr. 59,377-40 3 collectes au Sultan, 6-05 Boîte du Lion Noir, 18-58 Total frT 59^602-03 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 56,803-20 Heste en caisse fr. 2,798-83 Sur les dix-sept frères de Citeauz poursuivisil n'y a aucun employé ou domestique. Tous comprenez-vous, feuilles cléricales, tous sont bien frères ou novices. Cour d'assises de la Flandre occidentale.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1888 | | pagina 4