\o 92. Jeudi, 48e ANIMÉE. 15 Novembre 1888 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Conscii CoiBisiiiiual <TYg»s*cs. Sont présents MM. Bossaert, Echevin, ffons de Bourgmestre-Président Cornette, Echevin Chev. de Stuers, Soenen, Brunfaut, Beaucourt, Gravet, Vermeulen, Poupart, Verschaeve, Van Daele, VanEeckhout, Colaert, Conseillers; Gor- rissen, Secrétaire. Les membres étant en nombre cinq heures, M. le Président déclare la séance ouverte. Le public est admis dans la salle. Un spécialiste de Bruxelles, M. le Capitaine Libioulle, a été chargé d'examiner le projet pré conisé par l'Administration communale et dans le courant du mois d'Août 1887, il a fait parve nir au Collège un rapport avec plan et devis l'appui. Les documents soumis par M. Libioulle ont été communiqués au département de l'Intérieur et de l'Instruction publique lequel les a transmis M. le Ministre de la Guerre. Ce haut fonctionnaire a chargé M. le Capitaine commandant du Génie en cette ville, d'un nou vel et minutieux examen. Le rapport de cet honorable officier conclut au rejet des propositions de la ville. Voici en quels termes l'Administration en a été avisée Parmi les objections présentées par l'autorité militaire, M. le Président relève celles-ci 1°) Le tir serait installé sur la berge Est du canal de Nieuport il serait en outre proxi- mité de la route de Dixmude dont la direction r, est sensiblement parallèle et n'est distante du champ de tir que d'environ 200 mètres. Cette distance se réduit 120 mètres environ 1,200 mètres du stand. De plus tous les terrains voi- sins en dehors des berges du canal sont culti- n vés, sillonnés de chemins d'exploitation et n parsemés de fermes et'de^maisons d'exploita- tion. 2°) Le projet présente une impossibilité d'exécution résultant de la pente donnée au n fond de la tranchée qui sert de champ de tir. Cette pente descend en effet jusque b bien au dessous du niveau des eaux du b canal. Le fond de cette tranchée se trouvera b donc sous eau sur une étendue assez considé- b rable et il est évident que ce n'est pas au moyen b des puits perdus préconisés par l'auteur du b projet que l'on parviendra parer cet incon- b vénient. b Quoiqu'il en soit, le document dont s'agit sera communiqué d'une part M. le Major comman dant la Garde civique et d'autre part, M. Libioulle, l'auteur du projet. Ces conclusions sont adoptées après un échan ge d'observations entre divers membres. v BNouveau Quartier aux abords de la Gare; Le Collège y a répondu comme suit Le même jour, le Collège a adressé M. le Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics la lettre que voici LE PROGRÈS - ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. vires acquirit et'ndo INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. ■Si Heures de départ d'Ypres pour l'operinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4.00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20 7-50. Comines, 5-30 - 8-05 8-20 - 9-58 10-10—11-16 2-41 2-53 5-20 7-50 8-58. Comines-Armentières, 5-30 8-0511-162-538-58 Roulers, 7-45— 10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende,7-16 -9-5712-17 3-56 6-21 8-14. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20 7-50. Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. Séance du 10 Novembre 1888. Communications. A Champ de tir. M. le Président rappelle qu'en suite de plaintes nombreuses formulées tant par le public que par M. le Major commandant la Garde civique au sujet des dangers que présente le champ de tir actuel, le Conseil a autorisé le Collège faire des études et entamer des négociations avec le gouvernement au sujet de l'établissement d'un nouveau champ de tir sur la berge Est du canal d'Ypres l'Yzer. Bruxelles, le 29 Septembre 1888. Messieurs, Comme suite ma dépêche du 9 Juin d' 14,127, j'ai l'honneur de vous envoyer les plan et rapport qui étaient annexés votre lettre du 5 Juin, rep. n° 2,059, ind. n° 2,573. J'y joins le rapport de M. l'Inspecteur général des forti fications et du génie. Un plan de ^55 est annexé ce rap port d'où il résulte, entre autres, qu'il faut rejeter toute idée d'installation d'un champ de tir sur l'une des digues du canal, et qu'en conséquence il n'y a pas lieu, pour l'Etat, d'intervenir dans la dépense, aux conditions indi quées au projet. Se ralliant aux conclusions dudit rapport, M. le Ministre de la Guerre estime que l'emplacement et les dispositifs proposés ne sont pas de nature présenter les garanties désirables au point de vue de la sécurité publique. Je ne puis, Messieurs, que me rallier entièrement ces appréciations, et vous prier de bien vouloir ordonner, nouveau, les études nécessaires pour l'établissement du tir sur un autre emplacement. Dans la rédaction de ce projet il devra être tenu compte des observations techniques présentées par le capitaine commandant du génie en votre ville. Dès que le rapport de cet officier aura cessé de vous être utile, je vous prie, Messieurs, de me le renvoyer avec son annexe. Le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique, (signé) DEVOLDER. M. l'Eclievin-Président décline toute compé tence pour apprécier ce qu'il peut y avoir de fondé dans les critiques, peut-être exagérées et en tout cas sévères de l'autorité militaire, mais il 11e peut s'empêcher de faire remarquer que le champ de tir établir sur la berge du canal ne semble pas présenter plus de danger que d'au tres et notamment celui d'Antheit, près de Huy, lequel est traversé par plusieurs voies de com munication. agrandissement de la station et tram- way vicinal Ypres- Furnes. M. le Président expose ensuite que le plan d'ap propriation des terrains provenant de la démoli tion du bastion n° 2 et du comblement du Boterplas', b a donné lieu de la part du gouver nement- une série d'observations et de critiques résumées dans une dépêche de M. le Gouverneur de la province, en date du 28 Septembre dernier, dont il est donné lecture. Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre dépêche du 28 Septembre dernier, 2me direction, 3"e divi sion, n° 79,105, contenant les critiques formulées par l'Administration des ponts et chaussées au sujet de notre plan de création d'un nouveau quartier aux abords de la gare, sur l'emplacement des anciennes fortifications. Il sera tenu compte des erreurs et des lacunes que vous signalez des instructions ont été données dans ce sens notre architecte. Il est cependant un point sur lequel nous n'avons pas nos apaisements. Nous lisons dans votre dépêche précitée le paragraphe ci-après C'est un point de grande importance, notamment en ce qui concerne la largeur définitive assignera la roule vers Poperinghe, le long du chemin de fer. La largeur actuellement prévue pour celte route semble insuffi- santé on ne doit pas perdre de vue que dans un avenir, peut-être peu éloigné, il sera nécessaire d'agrandir la gare du chemin de fer Ypres; cet agrandissement ne pourra se faire qu'en reculant le bâtiment des recettes vers la place de la gare et en empiétant par consé- quent, pour l'établissement des voies et de la cour des marchandises, sur le terrain actuellement occupé par la route vers Poperinghe. Déjà maintenant la société des chemins de fer vicinaux emprunte, pour la construction de la ligne de Furnes Ypres, tout l'accotement compris entre le pavage de la route vers Poperinghe et la limite du chemin de fer. pour l'étahlisssement d'une gare de marchandises de transbordement. C'est pourquoi l'aii- gnement projeté pour les façades des constructions établir dans les séries A et B du côté de la roule vers Poperinghe, devrait être reculé considérablement vers la ville de façon se réserver assez d'espace pour l'agran- dissemenl ultérieur de la station. II est peine besoin de vous dire, M. le Gouverneur, que la ville d'Ypres est disposée céder des terrains l'Etat en vue d'une installation spacieuse et commode du service si important des chemins de fer et qu'elle consen tirait certains sacrifices pour obtenir une gare en rap port avec son importance. Mais encore faudrait-il que notre administration fût mise au courant des intentions de l'autorité supérieure et connût l'importance des conces sions faire. En d'autres termes, jusqu'où devrait être reculé l'ali gnement des constructions établir dans les séries A et B du côté de la route vers Poperinghe Quelles sont les vues du gouvernement Nous sommes d'autant plus désireux d'être fixé sur ce point que le bruit s'est répandu ici que le gouvernement aurait approuvé le plan d'agrandissement des locaux ac tuels de la station, présenté par la société anonyme des chemins de fer de la Flandre Occidentale, lequel plan avait été formellement condamné par M. le Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie et des Travaux publics, dans le courant de l'année 1887, ainsi qu'il conste d'une dépê che adressée le 27 Août de la dite année, par ce haut fonc tionnaire, la compagnie concessionnaire. Il a été reconnu en effet que le projet de la société anonyme n'est qu'un palliatif et que sa réalisation aurait d'ailleurs pour consé quence l'ajournement indéfini des projets d'embellissement, que nous avons eu l'honneur de soumettre l'approbation de l'autorité supérieure. Or, vous voudrez bien reconnaître, M. le Gouverneur, qu'il y a contradiction entre la décision atlrihuée au gou vernement et l'invitation adressée par celui-ci la ville d'Ypres, de ménager des terrains en vue de la reconstruc tion, peut-être peu éloignée, de la gare. Aussi, osons-nous espérer que le bruit qui a trouvé créance en notre ville n'est pas fondé. Nous vous prions, M. le Gouverneur, de bien vouloir soumettre les considérations qui précèdent l'autorité su périeure et d'insister en vue d'une prompte solution de la question qui nous occupe. Veuillez agréer, etc. Nous avons communiqué au Conseil Communal, dans une de ses dernières séances, la correspondance échangée entre votre département et la Société anonyme des che mins de fer de la Flandre Occidentale relativement au

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