Économies cléricales.
Nouvelles locales.
Variétés.
caisse de l'Etat, est-ce tout Demandez au Jour
nal
Quand les comptes de la ville accusent un ex
cédant de quelques milliers de francs, le Journal,
que rien n'embarrasse, et qui a toujours remède
tout, n'a plus qu'une préoccupation, c'est île
savoir si le moment n'est pas venu de diminuer
les contributions Excédant de recettes, donc
diminution de contributions, c'est l'axiome de
l'opposition
L'Etat, a 14 millions, dit Monsieur Beernaert,
33,300,000-55 c. selon d'autres, qu'eu pense le
Journal M. Beernaert va-t-il diminuer les con
tributions Allons, Journalen route. Prenez un
ticket, allez Bruxelles et exposez votre ami
les délices de votre système. Vous avez la thèse,
s'il vous oppose l'hypothèse, tenez-vous en la
thèse et ne bronchez pas. Vous avez le bon
bout et par dessus tout, qui plus est, vous serez
logique.
Lorsque éclatèrent les épouvantables scan
dales des petits-freres de Citeaux et de Saint-
Medard-lez-Soissons, la presse cléricale eut
recours sa tactique habituelle. D'abord, pour
ne pas heurter de front lopinion publique, elle
feignit une grande indignation contre ce genre
de scandale, appelant sur les coupables, s'il y
en avait, toutes les rigueurs de la justice. Puis
on insinua, si nous avons bon souvenir, que
les petits-frères de Citeaux n appartenaient pas
une congrégation reconnue par le pape, et
l'on en arriva enfin la conclusion habituelle
et prevue c'est que les religieux incriminés
étaient l'objet de la plus noire calomnie de la
part de leurs elèves et de la presse maçonni
que. Le tour était joué.
Pour achever de donner le change, il ne
restait plus qu'à mettre sur la sellette les préten
dus détracteurs des bons freres eux-mêmes.
La tâche était aisee pour les vertueux écrivains,
coutumiers de pareille besogne ils exécutè
rent quelques vigoureuses charges fond et
les lecteurs des pieux journaux restèrent con
vaincus qu'il n'y avait de coupables en tout
ceci que les libéraux, ces suppôts du diable.
Tels avaient été I imposture et le travestisse
ment de la vérité, que le procureur général
fires des Assises de la Côte d or voulait rendre
es débats publics, en dépit de la nature scan
daleuse des laits juger. 11 voulait que la
defense ne puisse pas dire que les frères de la
compagnie de Citeaux, publiquement diffa-
més et condamnes (ce sont eux qui le disent),
n'ont pu se justifier en public.
La Cour n'a pas partagé son avis et a ordonné
le huis-clos mais la proposition du haut ma
gistral français restera comme une flétrissure
pour ceux qui faussent régulièrement l'opinion
publique en de pareilles circonstances.
Nous avons rapporté les nombreuses condam
nations echues aux petits-frères incrimines du
chef de leurs ignoblès attentats six ans au
frere Alberic, six ans au frere Galland, cinq au
frere Eugene, deux au frère Jean-Antoine, un
aux freres Claudius et Marcel. Nous ne parlons
que des derniers procès et la serie n'est pas
close.
Le presse cléricale n'a pas souillé mot de cet
épilogue ses lecteurs l'ignoreront toujours et
continueront croire tout le bien quon leur
dira des pet ils-frères.
Et voilà comment celte presse est fort Taise
pour reclamer en ce moment même, en Belgi
que, un nouveau subside de 500,000 fr. par
tager entre les ecoles de ce genre particulier
dèducateurs. Elle peut impudemment vanter
leurs mentes, et dans le monde bénévole au
quel elle sadresse, on ne comprendra rien aux
protestations que suscitera ce detestable emploi
des deniers publics.
La Belgique militaire publie des détails des
plus intéressants sur la réduction effrayante
laquelle sont soumis les effectifs de l'année.
Ce journal rend compte de toutes les mesures
extraordinaires auxquelles on a dû avoir re
cours pour sauver au moins les apparences la
revue de la Saint-Leopold, Bruxelles et
Gand. A Anvers, il a fallu y renoncer et la re
vue n'a pu avoir lieu.
Maigre la réquisition inaccoutumée des cent
cinquante jeunes gens de l'Ecole militaire, on
il est arrive mettre sous les armes, Bruxelles,
que deux mille cent quinze hommes, au lieu de
six mille.
M. Beernaert viendra nous vanter ses écono
mies budgétaires Nous ne pouvons que sou
haiter qu'elles ne nous coûtent pas trop cher
Pour rappel, demain Dimanche, midi,
l'occasion de la Ste Barbe, la musique des Pom-
Êiers se fera entendre en la Grande Salle des
ulles.
Le programme, que nous nous empressons de
communiquer nos lecteurs, est des mieux choi
sis les amateurs ne voudront pas perdre l'occa
sion qui leur est offerte d'entendre de la bonne
musique.
Un plateau sera déposé l'entrée du local
pour recevoir les dons en faveur de la caisse de
secours récemment créée au profit du corps des
Pompiers.
1. Jubel-Ouverture, Chr. Bach.
2. Fantaisie de Lohengrin, Rich. "Wagner.
3. Die Wacht parade kommt, R. Eilenberg.
4. Pot pourri La Fille du Régi
ment, Donizetti.
Ce concert sera précédé d'une grande revue,
sur la Grand'Place, vers onze heures.
La Société des Chœurs donnera Mercredi pro
chain, 12 Décembre, un concert dont voici le
programme
1. Les Dragons de Villars, ouverture pour or
chestre, Mailliart.
2. Chansonnette dite par M. Dekemper,
3. Les Vêpres Siciliennes. Air chanté
parMr E. Cofi'yn, Verdi.
4. Le Roman d'Arlequin, pantomime
pour orchestre, Massenet.
A. Ouverture-Gigue.
B. Entrée d'Arlequin.
C. Colombine sa fenêtre.
D. Sérénade d'Arlequin.
E. Final.
5. Chansonnette dite par M. Dekemper,
1. Les Clochettes, chœur,
2. Romance chantée par Mr E. Coôyn,
3Danses Espagnolespour orchestre
nos 2 et 5, Moszkowski.
4. L'Esclave mauresque romance
chantée par M1' A. Criem, Bordèze.
5. Chansonnette dite par M. Dekemper.
- i
L. Jouret.
Nous apprenons que notre excellent quatuor
donnera Dimanche, 16 Décembre prochain, en
la salle de VAigle d'Or, sa seconde matinée de
musique de chambre.
Quatuor Op. 44 en mi mineur de Félix Men-
delssohn Barthold.
c) Andante
2, Scherzo de l'Op. 81.
On commencera midi précis.
On peut se procurer des cartes d'entrée chez
les membres du quatuor.
Les cartes seront rigoureusement exigées.
Nous avons le plaisir d'annoncer nos lecteurs
que la Société d Escrime l'Union n offre ses
membres le Dimanche, 16 Décembre prochain,
une Fête d'armes et Soirée musicale.
Les personnes étrangères la Société y seront
admises moyennant une carte d'entrée d'un
franc au bénéfice des pauvres de la ville.
Les cartes peuvent s'obtenir au local de la So
ciété café de la Tête d'Argent, rue de Lille, ainsi
que chez les membres de la dite Société.
Nous souhaitons bonne chance aux membres
de l'Union et nous espérons que la recette
sera fructueuse d'autant plus qu'elle aidera
soulager les malheureux.
M. Ruelle, receveur des contributions direc
tes, douanes et accises, àWulverghem, est admis
faire valoir ses droits la retraite.
UN PETIT CONSEIL.
Un laisser aller souvent déplorable règne en
tre les couples unis par les liens indissolubles
de l'hyménée. Que de fois on se dit: Dieu quelle
existence A quoi faut-il attribuer la plupart
du temps cet état de choses.
Nous prions les intéressés de bien vouloir
écouter et de juger ensuite leur situation, car
souvent on entend dire le mariage est une forte
resse, ceux qui sont dehors veulent être dedans;
ceux qui sont dedans veulent être dehors.
Tout d'abord on doit bien se pénétrer de la
signification du mot mariage qui consiste dans
l'union de deux sexes sous la sanction de la loi.
Certaines familles par habitude traditionnelle
font intervenir l'église Toutefois cette cérémo
nie n'est nullement de rigueur, car n'oublions
pas l'adage Les bourgmestres et échevins la
mairie; Le curé dans son église.
Le but donc des époux en posant cet acte, con
siste s'aimer, avoir l'espoir d'être entourés
d'une petite famille, qui sera le soutien de leurs
vieux jours, avec la mise en commun du bon
heur et du malheur de la vie.
Comme on le voit un acte aussi sérieux ne peut
être bien posé qu'après mûre réflexion. Trop
souvent on y va la légère, on ne pèse pas les
choses, et le caractère de la personne et ses prin
cipes qui devraient être le principal souci se
mettent de côté. On ne se laisse guider que par
une attraction sympathique l'un vers l'autre, et
voilà. Aussi qu'arrive-t-il trop souvent Tout le
zèle que le prétendant apportait gagner sa fu
ture, l'idéal qui se dessinait devant ce couple
enchanteur, durant cette longue carrière, se
berçant d'autre part de l'espoir de couler en-
programme
Ie Partie.
2e Partie.
programme
a) Allegro.
b) Scherzo.
d) Presto.
Pains la dynamite. Nous lisons dans le Petit
Nord
Vendredi soir, passait en gare d'Armentières, un
wagon chargé de 400 pains, venant de Belgique, en desti
nation pour Aire-sur-la-Lys.
La douane eut des soupçons sur la nature et le con
tenu de ces pains. On procéda la saisie du wagon et de
son contenu.
Parmi les 400 pains que comprenait le chargement,
50 renfermaient de la poudre et de la dynamite. La fraude
était renfermée dans une rondelle en zinc, que le fraudeur
avait entourée de pâte avant de mettre le tout au four.
Le faux pain étant cuit, un petit trou ménagé au milieu
du pain avait servi l'introduction de la poudre, ce trou
ayant été bouché ensuite avec de la pâte, il était difficile
de s'imaginer que le pain contenait des marchandises frau
duleuses.
Il paraîtrait que ce genre de fraude se fait assez fré
quemment, et que les mêmes rondelles, enveloppées dans
la pâte, servent aussi contenir de l'alcool, qui entre
ainsi chez nous en fraude.
Les pains avaient été expédiés d'Ypres.
DÉNIER DES ÉCOLES LAÏQUES.
Liste précédente, fr. 59,629-42
Collecte faite la Tête d'Or, au banquet des
musiciens des Pompiers, l'occasion de la Ste
Cécile, 8-34
Collecte au Sultan, 1-70
Petit Oiseau, romance chantée par M. Impe,
une réunion d'amis, 1-80
Total fr. 59^641-26
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 56,848-20
Reste en caisse fr. 2,793-06
Experientia docet.