Nouvelles locales.
Sans doute, sans doute. Plus le grain sera
cher, plus l'agriculteur est satisfait....
Mais ce sont les mangeurs de grain, trans
formé en farine et en pain, qui ne seront pas
contents. Or, de ceux-là, le Courrier se fiche
comme une taupe d un diamant.
Chambre des Représentants.
Des cultivateurs de Reninghe prient la Cham
bre 1° de voter un droit d'entrée sur le grain,
le lin et le houblon 2° de consacrer les ressour
ces créées par ces droits et le droit d'entrée
existants sur les viandes au dégrèvement des
charges qui pèsent sur l'agriculture, et 3° d'éten
dre le droit de vote tous les cultivateurs.
me on voit, ils vivent toujours. Si vous tenez la
vie, Messieurs, continuez d'espérer.
Sous la présidence de M. Tack, l'homme au
maillet, la Chambre reprend la discussion géné
rale du projet modifiant la loi sur les conseils de
prud'hommes.
Le ministre prononce cette phrase, qui nous
stupéfie notre tour Les entrepreneurs sont
déposés dans ces amendements r., et ajoute que
les dispositions relatives la présentation des
candidats offrent des garanties de moralité suffi
santes.
Le sieur malander essaye nouveau d'ex
torquer au gouvernement des restrictions au
suffrage universel des ouvriers en cette matière,
et ce pour des raisons d'ordre social.
La discussion générale est close, et l'appel no
minal faisant constater que la Chambre n'est
plus en nombre, la séance est remise Mardi.
S* BARBE.
Les Pompiers in partibus ont eu leur petite
fête l'occasion de la S16 Barbe, tout comme les
autres, les vrais. Seulement, ils ont inauguré la
i'ournée par une messe en l'église de S1 Martin,
fous nous empressons de déclarer que cela s'est
Sassé ici plus convenablement que devant S1
laurice, lors de l'inauguration du drapeau de
la garde catholique.
Est-ce que nous y sommes pour quelque chose?
Peut-être bien.
Après cela il y a eu un gueuleton, le Journal
d'Ypres ne dit pas où Par contre il nous ap
prend que la réunion était honorée de la pré
sence de MM. Surmont, Struye, etc., et présidée
par Monsieur L. Dupont. (Ne
pas confondre avec Dupont de l'Eure.)
Pendant le banquet la musique des Blaune
Koussen s'est fait entendre. Elle a joué l'ouver
ture de Q!c'est embêtant d'être foutu la porte, mu-
Bique de Wenes.
La conversation a été très animée. On y a
beaucoup parlé de 1890 et des élections cette
date. Comme le dit le Journal d'Ypres on espère
beaucoup pour cette époque.
Ces Messieurs font bien; l'espoir fait vivre.
Voilà trente ans et plus qu'ils espèrent, et com
On y a distribué les rôles. Naturellement, vu
la circonstance, il s'est agi tout d'abord des Pom-
ftiers et le capitaine, après 1890, sera Dupont de
'Eure, pardon, MonsieurL.
Dupont; puis viendront les autres, par exemple,
le secrétaire-relieur sera lieutenant et ainsi de
suite. Cela sera organisé solidement et cela tien
dra, car comme vous voyez, il y a de la colle.
M. Surmont leur a conseillé de bien se péné
trer de l'importance de leur situations II leur a
fait comprendre que dès maintenant ils doivent,
part eux, s'exercer ces fonctions nouvelles,
comme s'ils les remplissaient réellement. Faites
comme moi, leur a-t-il dit, avec l'accent de la
persuasion comme il en a le secret, voilà cinq
ans que je me considère comme Bourgmestre
vous m'avez déjà félicité comme tel je vous ai
versé le vin de premier magistrat quand je le
serai tout-à-fait de par la volonté des électeurs,
(quand je n'en sais rien, j'espère toujours), je
ne serai pas pris au dépourvu.
Là-dessus la musique des Blaurce Koussen, qui
joue comme pas une, entonna l'air Bonsoir M.
Pantalon et l'on se sépara gros Jean comme de
vant.
Le Concert de Mercredi dernier a pleinement
réussi, il y avait beaucoup de Dames et le pro
gramme était des plus heureux.
Pour entrée, l'ouverture des Dragons de Villars,
de Mailliart, exécutée dans la perfection par la
section symphonique, ensuite le Roman d'Arle
quin, pantomime pour orchestre par J. Massenet,
fantaisie toute originale mais de la musique su
perbe, ce brillant morceau admirablement exé
cuté nous a donné l'occasion d'applaudir les
excellents artistes amateurs MM. Emile Gaimant
et Alfred Valcke, qui ont exécuté ravir les
deux principaux solos de cette riche page musi
cale.
Les Danses Espagnoles de Moszkowsky, hérissées
de difficultés, ont été enlevées comme par en
chantement, nos bien vifs remercîments l'ex
cellent directeur M. Goetinck et ses brillants
exécutants.
Deux morceaux de chant par M. Emile Coffyn
ont été vivement applaudis.
La section chorale dirigée par leur digne chef
M. Wittebroodt, a fait un début très heureux,
en chantant les Clochettes dont l'auteur est M.
L. Jouret. Ce chœur était bien étudié et a été
chanté avec bon goût et par de très jolies voix.
Courage et persévérance, mes chers choristes,
vous deviendrez fort, car chez vous il y a de la
bonne volonté et n'oubliez pas que vouloir
c'est parvenir.
L'Esclave Mauresque, romance chantée par
M. Arthur Criem a été chaudement applaudie.
M. Criem a un joli timbre de voix, on l'entend
toujours avec plaisir.
Notre tâche ne serait pas accomplie si nous ne
parlions de l'admirable chanteur de genre M.
Dekemper, il nous a fait rire que c'était plaisir
voir, ses chansonnettes sont si bien dites, on
ne se lasse jamais de l'entendre.
Nos plus vifs sentiments de reconnaissance
sont acquis MM. le Yice-Président Léopold
Lapiere, leur dévoué commissaire Albert Ligy
et les autres membres de la Commission, pour la
charmante soirée qu'ils nous ont fait passer.
=»a«=
Nous rappelons nos lecteurs que la Société
d'Escrime l'Union offre ses membres demain
Dimanche, 16 Décembre, une Fête d'armes et
Soirée musicale.
Les personnes étrangères la Société y seront
admises moyennant une carte d'entrée d'un
franc au bénéfice des pauvres de la ville.
Les cartes peuvent s'obtenir au local de la So
ciété café de la Tête d'Argent, rue de Lille, ainsi
que chez les membres de la dite Société.
Nous souhaitons bonne chance aux membres
de u l'Union n et nous espérons que la recette
sera fructueuse d'autant plus qu'elle aidera
soulager les malheureux.
Notre excellent quatuor nous prie de rappeler
nos lecteurs qu'il donnera demain Dimanche,
16 Décembre, en la salle de l'Aigle d'Or, sa
seconde matinée de musique de chambre.
Voici le programme
Quatuor Op. 44 en mi mineur de Félix Men-
delssohn Barthold.
c) Andante.
2, Scherzo de l'Op. 81.
On commencera midi précis.
On peut se procurer des cartes d'entrée chez
les membres du quatuor.
Les cartes seront rigoureusement exigées.
La ville d'Ypres est autorisée maintenir le
tarif-règlement de la taxe pour l'abatage des
bestiaux l'abattoir public.
M. Poot, receveur des contributions directes
et des accises Hoorebeke-S'-Corneille, est nom
mé, en la même qualité, Wulverghem.
Un subside de fr. 1,432-01 est accordé au Con
seil de fabrique de l'Eglise de Saint-Médard,
Wervicq, pour la restauration de l'Eglise.
fer en France et sur la concurrence faite la
oulangerie française.
Un boulanger d'Armentières, M. Alfred Bar-
tier, après avoir pris l'avis du Syndicat de la
boulangerie, s'entendit avec un de ses collègues
d'Ypres pour faire expédier de Belgique en
France 500 pains dans quarante-deux, on
avait introduit des boîtes de fer blanc qu'on
avait remplies de poudre et de dynamite, afin de
démontrer d'une façon évidente que l'importa
tion du pain étranger pouvait favoriser la fraude.
M. Bartier a été arrêté il reconnaît l'exacti
tude des faits que nous venons de raconter, et il
dit avoir agi de concert avec tous les boulangers
d'Armentières mais il prétend que les pains ne
contenaient en réalité que de la poudre de bois,
et non de la dynamite. Il est probable que M.
Bartier va être remis en liberté.
Mercredi soir ç'a été une surprise générale
il gelait.
L'hiver arrivait donc.
Des nouvelles que nous recevons de la campa
gne apprennent que dans certains endroits, on a
trouvé un pouce de glace sur les étangs.
Les amateurs du patinage sont dans la joie.
Malheureusement pour eux, la température
douce qui règne durant le jour, annihile com
plètement les effets de la gelée pendant la nuit,
et si cela continue, on ne patinera pas de sitôt.
Espérons pour les pauvresque l'hiver
1888-89 ne sera pas trop rigoureux.
Du Luxembourg on annonce la première neige.
On ne saurait prétendre qu'elle est prématu
rée en plein Décembre la neige est de saison.
La Banque Nationale vient d'augmenter de
1/2 p. c. les taux d'escompte, qui sont fixés
comme suit
Traites acceptées5 p. c.
Effets de commerce non acceptés 5 1/2 p. c.
Coupons d'emprunts belges
moins de 100 jours5 p. c.
Achats et vente de valeurs sur
l'étranger5 p. c.
Séance du 12 Détemhre 1888.
Séance du 14 Décembre.
m. vercruysse combat l'interdiction faite aux
contremaîtres d'être élus par les ouvriers. Il
désire voir le juge de paix président du conseil,
considère comme une utopie les conseils spéciaux
et combat les amendements de M. Frère, qui de
mande que l'on frappe d'une peine les patrons
refusant de communiquer l'autorité compé
tente la liste de leurs ouvriers électeurs.
m. de malander entre dans la danse pour
critiquer le principe du suffrage universel intro
duit dans le projet, qui, d'après ce Monsieur, est
imbu de socialisme.
m. de bruyn se déclare stupéfait. Le gouver
nement accusé de socialisme Il fallait être
Malander pour trouver celle-là
m. de borchgrave assure que le projet ne
comprend que les conclusions présentées par la
commission du travail et répond au désidérata
de tous.
Société des Chœurs.
a) Allegro.
b) Scherzo.
d) Presto.
Pains a la dynamite. Nous avons raconté
la saisie, faite par la douane française Armen-
tières, de pains expédiés de Belgique et conte
nant delà poudre et de la dynamite. Cette affaire
vient de prendre une tournure assez singulière.
Il paraît en effet qu'il n'y avait là qu'un moyen
d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur
l'importation toujours croissante du pain étran-