Chronique judiciaire.
État-Civil d'Ypres,
Marché d'Ypres.
lité, une somme de 35,500 fr.; 2° le bureau de
bienfaisance de Neuve-Eglise aliéner des fonds
publics belges au capital de 35,500 fr. inscrits au
grand-livre de la dette publique, pour faire le
prêt dont il s'agit.
POPERINGHE,
le 19 Décembre 1888.
Toujours les étrennes
Pendant que les bons Poperinghois perdaient
leur latin en s'obstinant découvrir de quelle
nature pourraient bien être les étrennes qui leur
sont réservées, nous sommes parvenus savoir
que celles-ci, loin d'être accueillies avec une
explosion de joie, comme on s'y attendait
d'abord, provoqueront au contraire des grince
ments de dents chez les catholiques comme
chez les libéraux. Elles consisteront tout sim
plement en une formidable augmentation d'im
pôts
Si cette nouvelle, tout incroyable qu'elle
puisse paraître, venait se confirmer, comme
malheureusement nous avons tout lieu de le
craindre, on peut facilement prévoir avec quelle
bordée de malédictions elle sera accueillie par
les contribuables.
Les habitants de la campagne ainsi que les
commerçants et les industriels de la ville, dont
la bourse est vide par suite de la crise agricole
et de la concurrence, leur faite par l'étranger,
seront surtout atteints.
Mais comme, de la part d'administrateurs de
la force des Vanderheyde, des Yanden Berghe et
du futur Bourgmestre le signor Félix, il faut
s'attendre toutes les extravagances exami
nons par quels contribuables pourraient être
payés les fameux impôts qui viendront bientôt
consommer la ruine de leurs malheureux admi
nistrés
D'abord, pour ce qui concerne l'agriculture,
qui depuis 1840 n'a jamais été plus éprouvée que
dans ces dernières années, oserait-on jamais con
cevoir l'idée de l'imposer plus qu'elle ne l'est
déjà?
Ne faudrait-il pas avoir perdu l'esprit pour
demander aux cultivateurs de nouveaux centi
mes additionnels
Compte-t-on peut-être donner une nouvelle
saignée la bourse des industriels qui, sauf
quelques rares exceptions, dont la fortune per
met de défier le malheur des temps, soufirent
tous au point de se trouver la veille d'une
honnête misère
Ce serait un véritable crime que d'oser même
songer faire payer au petit commerce les inu
tiles et ridicules travaux, qu'à grands frais, on
a vu entreprendre et exécuter pendant ces der
nières années Poperinghe.
Les petits commerçants ne sont-ils déjà pas
assez plaindre pour qu'on vienne encore
réduire, par un nouvel et odieux impôt, le
maigre bénéfice que leur modeste état procure
pour nourrir leur famille. Ce serait de la vraie
démence, nous ne pouvons assez le dire.
Mais qu'importe nos énergumènes la misère
de ceux qui ont été assez naïfs de les nommer
leurs représentants dans le Conseil communal
Ce qui devait être impossible est devenu une
réalite.
Le crime est consommé Nous l'avons ap
pris par un initié du KK.
Nos Conseillers communaux, convaincus de
l'impopularité et de l'indignation que leur déci
sion allait provoquer contre eux, n'ont pas osé
se rendre en plein jour, l'hôtel-de-ville, et
c'est la nuit tombante que, le 6 Novembre der
nier, ils se sont réunis pour donner le coup de
grâce leurs concitoyens.
Liste des jurés pour la lre session de 1889, qui
s'ouvrira Bruges, le 14 Janvier 1889, sous la
présidence de M. Yan Alleynnes, Conseiller
la Cour d'appel de Grand.
MM. Verwee, E., notaire, Belleghem.
Vandeplas, F., droguiste, Bruges.
Delaey, C., échevin, Staden.
Coussée-Facon, négociant, Roulers.
Sioen, M marchand, Courtrai.
Coppieters, L., propriétaire, Lophem.
Beeis, C., particulier, Courtrai.
Demeester, A., banquier, Bruges
Depuydt, F., négociant, Roulers.
Verstraete, J., distillateur, Bruges.
Callewaert, J., marchand, Lichtervelde.
Baut, L., négociant, Courtrai.
Hovyn, H., id. id.
Pollie, P., id. Warnêton.
Goethals, E., ingénieur, Bruges.
Noë, E., négociant, id.
De Schrevel, E., secr. com., Langemarck.
De Jaeghere, A., négociant, Courtrai.
Van Elslande, F., échevin, Comines.
Vanden Berghe, L., id., Houttave.
Bonné, E., rentier, Courtrai.
Herman, A., id., id.
Baesen, F., entrepreneur, Bruges.
Vanheede, E., tapissier, id.
Depuydt, L., notaire, Nieuport.
de Thiebault, de Boesinghe, prop.Bruges.
De Simpel, G., bourgmestre, Staden
Asseloos, Éd., propriétaire, Ostende.
Outricke, E., fondeur, Menin.
Popp, Ph., industriel, Bruges.
MM. Parmentier, G., brasseur, Bruges.
Baert, J., négociant, id.
Schaverbeke, Ch., brasseur, id.
Du Gardyn, J., négociant, id.
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du 14 au 21 Décembre 1888.
Naissances Sexe masculin, 3; id. féminin, 4.
Décès
Liebaert, Honoré, menuisier, 80 ans, veuf de Marie Van
Egroo, rue des Boudeurs. Dehaene, Marie dentel
lière, 64 ans, épouse d'Isidore Hollevoet, rue de Menin.
Landrieu, Adèle, repasseuse, 71 ans, épouse d'E
douard Vandecastelle, rue Lombard. Delaux, Thé
rèse, sans profession, 72 ans, veuve de Pierre Billiet,
Nouveau Marché au Bois. Saelens, Charles, ouvrier
agricole, 68 ans, célibataire, rue de Menin. Clincke-
maillie, Elise, sans profession, 61 ans, célibataire, rue
au Beurre. Lomhaerd, Pierre, journalier, 52 ans, veuf
de Barbe Van Tieghem, rue d'Elverdinghe. Vons,
Sylvie, sans profession, 88 ans, célibataire, rue S' Jean.
Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masc. 2, idem fém. 0.
Mercredi, 26 Décembre
Ville seront fermés midi.
les bureaux de l'Hôtel-de-
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
22 Décembre 1888.
NATURE
des
GRAINS ET DENRÉES
quantités
vendues
kilogrammes
prix moyen
PAR
cent
kilogr.
poids mo"
de
l'hecto
litre.
Froment
21,300
19 50
80
Seigle
2,800
15 00
73
Avoine
2,000
14 00
44
Pois
1,800
19 00
80
Féveroles
2,800
18 50
80
Pommes de terre
4,000
8 50
Beurre
13,437
288 00
OEufs le quarteron
3 40
