Nouvelles locales. Dickebusch. D'après l'analyse faite cette épo que, au mois de Mars, il trouvait que les eaux de Dickebusch et celles de Zillebeke contenaient peu de chose près la même quantité de substance organique oxydable, respectivement 0,02835 et 0,02667 14,5 oxygène pour Dicke busch et 0,01 oxygène pour Zillebeke. C'est pour l'oxygène que la différence des eaux est particu lièrement sensible et c'est lui qui en est la pierre de touche, les autres éléments se rapprochant au point de se confondre presque. On sait que la quantité d'oxygène donne la mesure des proprié tés hygiéniques de l'eau. Là où il y a de l'oxy gène les microbes ne se développent pas par contre les végétaux inférieurs s'y développent aisément, et c'est un bien, car ces végétaux qui sont frais et verts exercènt sur l'eau une action purificatrice, pour autant bien entendu qu'ils restent verts. En mourant leur rôle n'est plus le même, il est vrai, mais, jamais en tous cas, ils ne font le mal que font les microbes, et on peut facilement les enlever. Allez-moi enlever des milliards de milliards de microbes Et si l'eau de Zillebeke contient si peu d'oxy gène, n'est-il pas permis do croire que par contre ces microbes y existent en abondance, et, par in duction, ne serait-on pas porté se demander pour quelle part ils interviennent dans la place que nous occupons dans le Résumé annuel de sta tistique démonographique et médical du Dr Janssens, cité par M. Annoot Simple question que nous ne faisons que poser en passant et que nous ne prétendons nullement résoudre au pied levé. Puisque nous en sommes M. le professeur Swartz, résumons aussi succinctement que pos sible ce qu'il dit dans son dernier rapport de Septembre 1888. Il constate d'abord qu'il a reçu divers échantillons quelques serine,? d'intervalle. Il s'agit toujours des eaux de Dickebusch. La composition n'en est pas constante. Il croit que ce sont des eaux superficielles. L'eau ana lysée en Mars 1876 contenait deux fois plus de matières dissoutes que celles de Juillet 1888. Cette dernière a été analysée, comme nous l'avons dit plus haut, en quatre endroits différents. 1° A 100 mètres au-dessus de l'étang 2° dans l'étang 3° l'entrée de la chambre filtrante 4° l'un des robinets de la canalisation. Voici le résultat A est la première B la seconde C la troisième et D la quatrième A B C D Résidu d'évapo- ration 0,2660 gr. 0,2405 0,2425 0,2100 Matières organi ques oxydables 0,1173 0,1045 0,0910 0,0579 Chlore 0,0213 0,0266 0,0213 0,0215 Acide sulfure néant 0 0 0 Ammoniaque traces traces traces traces Dureté totale 17° 14° 16° 15° Dureté permanu 10° 8°,5 9°,5 9° Ces résultats," dit. M. Syartz, permettent d 4- visager ces eaux comme très douces et de b< ne qualité. f M. Swartz dit, qu'après nvoir filtré ces eaux par un simple filtre de papier et les avoir ensuite conservées pendant quelques semaines la lu mière dans un flacon de verre blanc fermé par un tampon de ouate, il y a vu se développer des végétaux inférieurs colorés en v^rt. D'où il con clut, selon ce que nous avons di^plus haut, que ces eaux sont bonnes. On remarquera que les chiffres de. la colonne D sont pluï bas qH6 ceux de la colonne C, d'où l'habile chimiste infère que- la canalisation pu rifie l'eaUypar l'action du fer sur les'matières or- ganiqoès^'est sur ce principe qu'estïfondé l'ap pareil purificateur des eau* d'Anvers. En comparant ces chiffrés avec ceux obtenus en 1876, on voit que de toute façon les matières organiques oxydables soht en-deqsdus - du rkj.xi- Cependant M. Annoot donne selon M. Vanden Berghe 64 de matières organiques. Remarquons que les échantillons ont été pris 30 centim. au- dessous de la surface des eaux. Est-ce là la rai son de cette différence entre les deux analyses, ou est-elle purement accidentelle Au surplus M. Annoot citant M.* Blas qui élève la tolérance des matières organiques 100 milligr. et M. Almen 120, n'hésite pas reconnaître nos eaux les qualités d'une bonne eau potable. M. Annoot a cependant un petit scrupule. Ce n'est pas tout d'avoir des matières organiques en-dessous de 100 et de 120, il resterait savoir, dit-il, si elles sont d'origine végétale Il nous semble que l'expérience de M. Swartz, (l'eau conservée dans un flacon bouché d'ouate et don nant lieu une végétation verte) est de nature lui donner tous ses apaisements. L'analyse de l'eau de Dickebusch par M. Pe- terman donne encore de bons résultats et M. Annoot, qui a provoqué cette recherche pour les eaux de son usine, la signale la page 167 de son livre. En résumé, M. Annoot reconnaît que les eaux de nos étangs ne contiennent aucune des substances plus particulièrement frappées de prescription parles chimistes ammoniaque, acide azoteux, hydrogène sulfuré. Nous n'y voyons non plus ni acide azotique, ni chlore, ni acide sulfurique. Les sels calcaires et mag- nésiens n'y ont été trouvés qu'en quantité in- signifiante, ce qui était prévoir, car tout le monde sait que nos eaux ne sont pas dures, qu'elles cuisent bien les légumes et dissolvent n bien les savons. (A continuer.) Voici le programme des morceaux qui ont été exécutés Mercredi dr la Société des Choeurs l.-Le Poète et le Paysan, ouverture pour sym phonie, Van Suppé. 9 a) Angélus, Massenet. b) Danse Espagnole, n° 3, pour symphonie, Moskowski. o a) Air des Saisons,chantés par Massé, b) Noël, (M1Ie De Jaeger) Gounod. 4. Je pense toi, mélodie chantée par M. Bartier, F. Abt. 5. Chansonnette dite par M. Dekemper, 6. La Patrouile, choeur, Van Ackere, 7Danses Espagnolesn0812et 4, Moskowski o a) Air d'Hérodiade, Massenet. b) Paul et Virginie, romance, Massé, chantés par Mlie De Jaeger. 9. El. Turia, valse pour symphonie, Granado. 10. Chansonnette dite par M. Dekemper, Belle société, très choisie. Malgré le mauvais temps, les dames étaient toutes présentes, dé montrant ainsi le plaisir qu'elles éprouvent assister ces charmantes soirées. MIIe De Jaeger, professeur de chant, premier prix du conservatoire Royal de Gand, est une vraie ar tiste. Elle fthante avec méthode et avec goût, elle possède une voix vibrante et harmonieuse qu'elle conduit avec la plus grande facilité. La salle a fait deux fois une véritable ovation la charmante chanteuse qui' a dû recommencer plusieurs fois on ne se lassait pas de l'enten dre. M. Bartier, j'etyie débutant, a parfaitement chanté sa mélôdie a j*pense toi. Il a une jolie voixf il a d'heureuses dispositions, èt, avec un peu plus d'habitude des planches, nous pourrons le compter parmi nos meilleurs exécutants. Dès présent, il a obtenu un réel succès. Quant M. Dekemper, il a été impayable. Ses chanson nettes, fort bien choisies, ont fait énormément rire. Nous l'avons déjà entendu tant de fois, et nous l'entendons toujours avec un nouveau plai sir. Le public est presque tenté d'applaudir, rien que parce que son tour de chanter est arrivé. Le piano a été tenu par MM. Baratto et Mo- reaux, dont la science musicale est connue. Le Comité de l'Association libérale porte la connaissance de ses amis politiques qui se pro posent de subir l'examen ae capacité électorale, que la prochaine session des examens électoraux est fixée aux 23, 24 et 25 Mars prochain. Les demandes d'inscription l'examen seront reçues dès présent et jusqu'au 13 Mars au Se crétariat communal. Toute demande doit être faite par écrit, être accompagnée de l'acte de naissance du candidat, et mentionner 1° la lan- Ke (française, flamande ou allemande) dans quelle le récépiendaire se propose de subir l'examen; 2° s'il désire passer l'examen le matin ou le soir, la date qui lui sera assignée. Les candidats qui désireraient passer l'examen le Dimanche peuvent en faire la demande par la même requête tendant leur inscription; il sera, autant que possible, tenu compte de ce désir. M. Edgard Rotiers, ancien élève de notre Col- ige communal et étudiant l'Université de Gand, vient de subir avee succès son examen de candidat en pharmacie. Nous rappelons nos lecteurs que c'est Lundi Srochain, 4 Mars qu'aura lieu la représentation e la Porteuse de Pain, l'immense succès parisien, tiré d'un roman du Petit Journal. C'est Mme FAVART, Sociétaire de la Comé die-Française, qui jouera le principal rôle, et nous lisons ce sujet dans le Figaro L'imprésario Baduel a choisi les artistes qui accompagnent Mme Favart avec le plus grand soin dans les principaux théâtres de Paris, où tous ont tenu un emploi avec talent et ont été remarqués du public. L'interprétation sera au moins égale celle de la création Paris. Rien n'a été coupé, ni dans la pièce, ni dans les dé cors les plus petits bouts de rôles sont tenus par des artistes susceptibles de jouer des emplois flus élevés. Tous les décors de la création, aris, ont été fidèlement reproduits, ils ont été Seints par Rubé, Jambon et Chapron c'est tout ire. Les moindres détails ont été minutieuse ment soignés, et il est rare de voir une pièce représentée en tournée avec une aussi rigou reuse exactitude et une interprétation aussi élevée. Hector Pessabd, l'éminent critique, a écrit dans le Gaulois Que voulez-vous? moi, je suis fou de ces af faires-là. Ça me remue. Au milieu du prologue, vers le cinquième trémolo, je n'étais déjà plus maître de mon émotion j'ai eu peur d être ri dicule. J'ai regardé dans la salle. Tout le monde avait des larmes aux yeux. Alors pendant dix tableaux, sans me gêner davantage, je me suis abandonné, très amusé, ne cessant de pleu rer que pour commencer rire, ne cessant de rire que pour verser des pleurs. Aussi suis-je certain que,si grand qu'ait été le succès de Roger la Honte, la Porteuse de Pain fournira une carrière aussi brillante, parce que ce mélodrame est inté ressant d'un bout l'autre, qu'il est construit merveille et joué presque supérieurement. Sans compter d'innombrables clous, aux quels s'accrocne l'attention; des cabarets très Sittoresques, dans lesquels on chante des ron- eaux qui ressemblent des satires politiques, des boulangeries d'un naturalisme parfait, des •""lisons qui s'écroulent sur les passipits, des mi- ns d'une fantaisie et d'une gaieté indicibles. muni tolérable. Aussi M. Annoot rappelant que ce maximum étant de 50 milligrammes par litre et l'analyse enl876n'ayant fournique28 milligr se déclare satisfait. Que dira-t-ilquand il appren dra qu'en 1888 il n'était que de 11 en amont de l'étang et que de 0,05 dans les canaux? Que cette partie flotte entre 28 et 0,05 c'est toujours bon. Quant l'ammoniaque, il n'en est pour ainsi dire pas question, ce qui est encore d'un excel lent augure et cependant elles ne sont pas rares les eaux qui en offrent une quantité plus que de besoin. Société des Chœurs. Examens de capacité électorale. Théâtre. n La Porteuse de Pain est bien le plus grand suc cès de l'année. V x

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2