i\° 21. Jeudi, 49e année. 14 Mars 1889. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. L'Eau et l'Industrie. III. SUITE. 6 FRANCS PAR AN. JSV paraissant le jeudi et le dimanche. „ies tc^t tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. Ypres, le 13 Mars 1889. Nous estimons cependant que cette évapora^ tion est exagérée, car quoique les eaux soient encore restées àOm, 18 au-dessus de l'étiage d'été, la profondeur utile de lm,50 ne pourrait être at teinte la côte 2m,48 qu'après l'exécution de travaux de dévasement plus ou moins impor tants. C'est aussi l'avis de M. Heyninx comme nous le verrons plus loin. La superficie de l'étang proprement dit, l'é tiage d'été est de 26 h. 78a. 90 c., elle correspond la côte 2m,30 environ au-dessus du radier dans ces conditions nous évaluons la profondeur d'eau moyenne 0m,80 seulement; nous pouvons donc compter, sans rien exagérer, qu'à la fin d'Août 1887, il restait une hauteur d'eau utile sur toute la surface de (0,80 -f- 0,18) 0,98, soit 1 mètre, ce qui donnerait un cube de 26 h. 78 a. 90 c. x lm,00, soit 267890™3 ou une réserve d'eau 267890 pour 2645 100 jours environ, et par consé quent de quoi alimenter la ville jusque vers le 15 Décembre suivant, raison de 1700 mètres cubes par jour. Jusqu'ici nous avons fait comme 2° Vr Progrès du 10 Mars, 2e p., 3e col. Au lieu de M. Heyninx, pour avoir lm,50 la côte d'été et comme moyenne de tout l'étang lorsque les eaux sont tombées propose le dévasement, lire M. Heyninx, pour avoir lm,50 lorsque les eaux sont tombées la côte d'été et comme moyenne de tout l'étang, propose le dévasement. 3° Vr Progrès du 10 Mars, 2e p., 2e col., au lieu de lire x Toujours en raisonnant d'après les bases ad mises par M. Annoot, nous allons déterminer combien de temps l'étang de Dickebusch pourra alimenter la ville, en supposant qu'à dater du commencement de l'été, le ciel ne nous envoie plus de quoi suppléer aux pertes subies par la consommation journalière de la ville et l'évapo- ration des eaux de l'étang. Reprenons l'étang avec sa plus grande hauteur d'eau, ou 3m,50 et une surface liquide de 47 hectares, ou un volume disponible de 650000m^. Nous avons la perte suivante Total SSèg™3 Mettons 33601113 de perte d'eau par jour, raison de 33601113 par jour, les 650000"13 fourniront donc de l'eau pour six mois et demi. Si nous calculons la durée de la réserve d'eau pour 3 mètres de hauteur, et une surface liquide de 37 hectares, ce qui donne un volume disponi ble de 4300001113nous avons les pertes suivantes Total 30061113 Mettons 3000m3 pour simplifier; cela fait une durée de 142 jours ou encore près de 5 mois. Or, nous avons vu que le 10 Juillet 1887, l'an née la plus sèche que nous ayons eue, cette année d'une aridité exceptionnelle, il y avait encore une hauteur d'eau de 3m,14, ce n'est donc pas exagérer que de compter, année moyenne, sur une hauteur de 3 m c'est même rester en deçà de la réalité. En admettant d'après cette donnée que le 15 Juillet, pour partir d'une date fixe, les eaux tombent 3 m., la réserve d'eau satisfera aux besoins de la ville pendant cinq mois, soit jusqu'au 15 Décembre, toujours rai son de 1700m3 par jour. Ce résultat concorde parfaitement avec celui que nous avons trouvé précédemment, lorsque nous avons calculé la durée de la réserve des eaux, pour l'année 1887, en nous basant sur d'autres données. La première réflexion qui se présente ici et que le lecteur ne manquera pas de faire, c'est qu'à la date du 15 Décembre, et même avant, il tombe de l'eau, soit sous forme de pluie, soit sous forme de neige, et qu'une fois dans les mois d'automne, il n'y a plus guère craindre de sécheresse et que par conséquent tout danger de disette a disparu. L'argument est assez topique et nous l'acceptons avec tout ce qu'il a de rassurant. Nous ferons toutefois remarquer que dans nos calculs nous avons suivi la marche adoptée par le savant auteur d eul'Bau et de VIndus trier, quant aux pertes subies par voie d'évaporation. M. An noot, en prenant une moyenne d'évaporation de 7mm. par jour, raisonne comme si cette quantité était constante pendant toute la durée de la pé riode sur laquelle il calcule nous avons fait comme lui pour ne pas compliquer dé mesurément notre démonstration. Il s'en faut cependant de beaucoup que cette manière de raisonner soit l'abri de tout reproche. Lancer dans l'espace7 mm. d'eau sous forme de vapeur, et par joifr, est faire l'évaporation la part trop large, et la différence qu'il y a entre ce chiffre et la réalité n'est certes pas une quan tité négligeable. N'oublions pas qu'au fur et mesure que l'eau descend, sa surface et par conséquent son plan d'évaporation sq^rétrécit. Pour être exact nous aurions dû diminuer progressivement la surface et comme conséquence les pertes par évaporation. Mais, hâtons-nous de le dire, dans ce genre de calculs il faut se méfier; les données précises font défaut on n'a pas de base rigoureusement juste fournie par l'observation directe du cas exa miner; la seule ressource qui reste c'est d'appli quer une moyenne, et cette moyenne combien n'est-elle pas trompeuse, et quelles erreurs grossières n'expose-t-elle pas Ainsi dans le cas particulier qui nous occupe, prendre pour une période déterminée l'abaisse ment journalier moyen de l'étang, défalquer de ce degré d'abaissement la hauteur moyenne de l'évaporation pour la période correspondante, et puis considérer la différence entre ces deux hau teurs comme expression de l'abaissement jour nalier moyen dû la consommation, est certes une idée ingénieuse, mais elle est loin de refléter exactement la situation véritable. Nous nous expliquons. On peut, en effet, considérer la consommation comme sensiblement régulière ce qu'elle est aujourd'hui, elle l'était hier, elle le sera demain. On peut dire qu'il y a une loi fixe qui préside la consommation, mais rien de semblable n'existe pour l'évaporation. Celle-ci varie avec la saison elle subit l'influence de la température, du vent, de l'état hygrométrique de l'air et même de l'étendue de la surface de l'eau. Rarement les moyennes sont mathématiquement atteintes, et cela se comprend puisque ces chiffres moyens sont déduits d'observations faites pendant un grand nombre d'années. Or, pour appliquer ces moyennes une période relativement courte, 4 6 mois, comme dans l'espèce, il faut être sûr que la moyenne a été atteinte dans ce laps de temps, sans cela les résultats ne vaudront rien. Ainsi pour mieux faire saisir la j ustesse de cette observation, reprenons l'examen des faits qui se sont passés en 1887. Comme M. Annoot l'expose la page 60, l'abaissement de l'eau dans l'étang pendant la période d'été a été en moyen ne de 7 mm. par jour du 4 Avril au 28 Août, ou 147 jours, l'abaissement a été de 0m,98, soit 6 mm., 6.... ou 7 mm. par jour, chiffre rond M. Annoot partage ce chiffre en deux l'évapo ration enlève, dit-il, 3 1/2 mm. par jour, et la consommation en fait autant, soit encore 3 1/2 mm. Ce raisonnement n'est exact que pour au tant que durant ces 4 mois l'évaporation a été normale. Mais on ne doit pa3 perdre de vue que, quoiqu'il n'ait pas plu, le temps n'est pas tou jours resté le même et que chaque changement influe profondément sur le degré d'évaporation. Les pluies d'orage ou un. yiluie même peu nour rie, comme on en a en été, sans apporter de l'eau l'étang, arrêtent néanmoins l'évaporation quel quefois plusieurs jours, l'air ambiant étant alors saturé d'humidité quelle a été la part du vent, sa direction, son intensité Faut-il rappeler que l'évaporation, toutes choses ggales, est moindre sur une grande surfaoe» que sur une autre qui serait beaucoup-qslus petite Et pour ce qui LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Idem. Pour le restant du pays7-00. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89, Marché aux Herbes. Errata. Vr Progrès du 10 Mars, 2« p., 3« col., après la phrase En effet tout le monde est frappé de la grande quan- tité d'eau que renfermait encore cette époque l'étang de Dickebusch rétablir le paragraphe suivant a) Evaporation 47 H x 3mm53 1659m3 b) Consommation en ville, 1700id. a) Evaporation 37 H x 3mm,53 13061113 b) Consommation en ville, 1700m3

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