A la Société National4?
Nouvelles locales.
est do l'étang de Dickebusch en particulier,
le voisinage du Mont Kemmelqui coupe
les vents du sud si favorables activer l'évapo-
ration, est-il Bans agir sur cette moyenne d'éva-
poration d'ordinaire obtenue dans des conditions
toutes différentes
Si la méthode employée par M. Annoot pour
calculer la consommation journalière pendant la
période Avril-Septembre 1887 est exacte, le
chiffre représentant la consommation calculée
par la même méthode, pour une fraction de cette
période, devra être exacte au même titre. Or, le
4 Avril 1887, les eaux sont la côte 3m,46, le 8
Juin suivant la côte 3m,40, elles ont donc baissé
de 6 cm. en 66 jours, soit de près de 1 mm. par
jour.
Pendant le mois d'Avril, l'évaporation nor
male est de 2mm,82 pendant le mois de Mai, de
3mm,7i l'évaporation enlève donc pour cette
période une tranche moyenne de 3mm,265 par
jour.
Le 10 Juillet 1887, les eaux étaient encore
3m,14 du 4 Avril au 10 Juillet, elles avaient
donc baissé de 0m,32 en 97 jours, soit de 3mm,3
par jour en moyenne. Si nous prenons l'évapo
ration moyenne d'Avril, de Mai et de Juin, on
trouve déjà 3mm,5 par jour
Pendant la période du 10 Juillet au 28 Août,
d'après les côtes citées plus haut, l'abaissement
journalier de l'étang a été de 0m,0132 l'évapo
ration moyenne correspondante la même pé
riode est de4mm,01.11 reste donc pour la consom
mation journalière en ville, (toujours en calculant
comme M. Annoot), 26 h. 79 a. x 0,009 2411
mètres cubes par jour. Comparez maintenant ce
chiffre avec celui cité par M. Annoot, p. 60 5.
Il faut avouer que des calculs basés sur des
données pareilles frisent la haute fantaisie et
c'est pourquoi, avec la meilleure volonté du
monde, nous ne pouvons nous empêcher de con
tester tous les résultats obtenus par M. Annoot
par l'application de cette méthode dont le seul
mérite est la simplicité, mais dont le danger est
aussi grand que la simplicité. Le défaut capital
de cette méthode est d'appliquer des cas ex
ceptionnels des résultats normaux, c'est-à-dire
découlant d'une longue période.
Certes les données moyennes ne sont pas tout-
à-fait sans utilité dans des études préliminaires,
dans des avants-projets, lorsqu'on ne possède
pas d'observations directes mais encore dans
ce cas faut-il faire entrer en ligne de compte
toutes les moyennes qui tendent influencer le
résultat final qu'on a en vue. Ainsi dans ce cas
ci, si on veut introduire dans les calculs
auxquels on se livre la quantité d'évapo-
ration moyenne pour une période déterminée,
il faut également y introduire la précipita
tion pluviale pour cette même période, alors
on aura l'ensemble des phénomènes mais
dans des conditions anormales on ne peut pas
introduire des résultats moyens déduits de con
ditions normales, sans cela on tombe dans la
métaphysique et alors....!
On lit dans la Réforme
Si le mouvement des masques n'a pas été grand
Dimanche dernier, dans nos rues, par contre, le
Bal de la Salle de Spectacle, donné au profit du
Denier des Ecoles Laïques, a été des plus animé
et s'est prolongé jusqu au matin. Toutes les clas
ses de la société y étaient réunies, et on s'est sé
paré en se promettant de revenir la mi-carême.
Dimanche un petit accident a clôturé le bal au
théâtre.
Le sergent Chantrain du 3e de ligne a fait une
chûte et s'est légèrement blessé au genou.
Les premiers soins lui ont été prodigués par
le docteur Poupart, qu'on avait fait appeler, ses
camarades l'ont ensuite ramené la caserne.
Les personnes désignées ci-après de notre ar
rondissement sont nommées membres correspon
dants dans la province de la Flandre occidentale,
pour la période 1889 1894, savoir
MM. Marhem, docteur Warnêton Sneyers,
id. Comines Wyseur, id. Wervicq Soete, id.
Gheluwe Yan Walleghem, id. Zonnebeke De
Wulf, id. Langemarck Grimmelprez, id. Oost-
vleteren Vande Weghe, id. Rousbrugge-Harin-
fhe Petit, id. Watou Reypens, id. Kemmel
durez, id. Ploegsteert Louf, id. Elverdinghe;
Goubau, id. Messines; Cornette, id. Ypres; Pou-
part, fils, id. Ypres.
M. Stalmans, premier commis l'administra
tion centrale est nommé agent du trésor,
Ypres.
Voici la composition du Conseil des prud'
hommes du ressort d'Ypres, pour l'exercice
1889
Président M. Ange Yan Eeckhout.
Vice-Président M. Auguste Brunfaut.
Membres effectifs MM. Auguste Brunfaut,
rue de Lille, 49 Théodore Verhaeghe, rue de
Dixmude, 91 Ange Van Eeckhout, rue de Dix-
mude, 39 Emile Delobel, Vieux Marché aux
Habits, 17.
M. François Didier, rue des Plats, 16.
Membres effectifs MM. Jean Verborgh, rue
Notre Dame, 6 Antoine Derulle, Comines
Désiré Blieck, rue de Dixmude, 56 Auguste
Harteel, rue de Dixmude.
MM. François Dewilde, Chaussée de Dicke
busch Pierre Derille, Porte de Dixmude, 1.
Greffier M. Vanden Bussche, rue du Temple,
17.
Huissier: M. Alphonse Hof,rue de Dixmude,8.
VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL.
1 Communications.
2. Académie des Beaux-Arts et Ecole indus
trielle comptes 1888.
3. Sapeurs-Pompiers comptes 1888.
4. Atelier d'apprentissage compte 1888.
5. Collège communal compte 1888.
(A continuer).
DKS. CHEMINS DE FER VICINAUX.
Nous avons dema&ôé, le 13 Janvier dernier," que
des explications u: données au public sur les irré
gularités graves signalées -ar M. Marchot, conducteur
honoraire des ponts e| chaussées, dans le service des
matériaux lotirais la Société Nationale des Chemins
de fer vicinaux.
On se rappelle que M. Marchot nous avait écrit
avoir été révoqué huit jours après avoir -signalé ces ir
régularités M. Lebrun, secrétaire, gériqlli des Vici
naux.
On se rappelle aussi que l'itrégularité suivante était
particulièrement précisée par m. Marchot
Un maitre ds carrières d'Ecaussines avait été déclaré
adjudicataire en 1887 de la fourniture de
1° 7,000 mètres courants de bordures 2 fr. 55 c. ren
dus Bruxelles
2° 14,000 mètres courants de bordures 3 fr. 70 c. ren
dus Gand.
Soit un total de 21,000 mètres.
Or, ce maître de carrières aurait fourni 29,100 mètres
de bordures, dont 600 seulement auraient été comptés
25 fr. 55 c et 28,500 3 fr. 70 c.
Nous demandions que le gouvernement et la Cham
bre intervinssent pour protéger les intérêts du trésor
public et ceux des communes engagés dans la Société
Nationale des Chemins de fer vicinaux.
Nous n'avons pas appris que rien ait été fait sous ce
rapport. La Société elle-même est restée muette devant
le public; mais il résulte de nos informations que les
allégations de M. Marchot, ci-dessus reproduites, ont
été reconnues rigoureusement exactes, que les comptes
ont été redressés et que restitution a été faite la So
ciété de la somme pa'yéeen trop l'entrepreneur. Le
chef de bureau, qui les irrégularités avaient été im
putées, a, <ie plus, été relevé de ses fonctions.
Mais M. Marchot, le fonctionnaire courageux qui, en
signalant des abus aussi graves, a fait rentrer dans la
caisse de la Société une somme importante, reste tou
jours "révoqué, et il va sans dire qu'on ne lui a fait pré
senter ni remercie lents ni excuses.
Il est aisé de concevoir l'indignatioh de M. Marchot.
4k
Le public jugera sans doute sévèrement l'administra
tion des chemins de fer vicinaux. Il est monstrueux de
penser qu'il s'agit là d'une Société privilégiée et pour
laquelle on a fait les frais d'une loi spéciale Le con
trôle doit être nul, puisqu'on a pu payer, sur une adju
dication, la fois beaucoup plus que la quantité
commandée et beaucoup plus que le prix convenu.
Quelle est l'étrange comptabilité qui a permis de laisser
de pareilles irrégularités s'accomplir, sans que la direc
tion s'en soit douté, même après de longs mois
Qu'on le remarque bien, il y a une foule d'autres
pertes dont nous ne parlerons pas, faute d'espace Un
mot cependant sur l'adjudication du 6 Juillet 1887,
d'où dépend la fourniture (font nous venons de parler.
Douze lots étaient offerts aux soumissions. Tous por
taient sur des bordures identiques, mais livrables des
dates ou des endroits différents et par parties plus ou
moins considérables. Or les prix soumissionnés pour
les douze lots varient dans des proportions invraisem
blables. Pour tel lot, on demande 3 fr. 70 le mètre
pour tel autre, 2 fr. 55 ou I fr. 65 ou même 1 fr. 15
le mètre de la même pierre.
Et la Société adjuge tous ces prix, alurs que son
cahier des charges l'autorise ne pas adjuger un lot si
les prix offerts pour ce lot ne lui conviennent pas et
qu'il l'autorise aussi changer le lieu de destination
des pierres d'un lot moyennant la simple bonification de
la différence du prix de transport.
Et comme nous l'avons vu, il se trouve que l'on fait
fournir au delà de la commande par un soumissionnaire
prix élevé, pendant que d'autres ne parviennent pas
faire recevoir leurs fournitures adjugées prix beau
coup plus bas. Il est difficile do pousser plus loin le
mépris des intérêts de la Société des Chemins de fer
vicinaux.
r
Qu'on ne s'étonne donc pas si ce régime réserve de
graves mécomptes aux communes, l'Etat et aux ac
tionnaires. Parmi les lignes vicicales en exploitation,
il en est douze sur vingt dont les frais d'établissement
ont dépassé le capital sanscrit par la construction. On
sait cependant que les adjudications donnent toujours
de grands rabais sur les devis estimatifs. Mais si tout
est administré comme l'est la fourniture des bordures,
ii se comprend que l'argent se dépense plus vite qu'on
ne l'avait cru. Quelques exemples La ligne de Poix
Saint-Hubert a coûté 310,000 fr. au Heu des 276,000
de l'évaluation. Ostende-Blankenbergtie a un excédent
de dépense de 165,000 fr. Charleroi-Lodelinsart, qui
devait coûter 182,000 fr., en coûte 235,000
Qui va fournir les fonds-fôur compléter le capital de
ces lignes Les communes et HEtat sans doute, c'est-
à-dire toujours les contribuables
C'est un point qu'il importe de signaler. Toutes ces
concessions de services publics que l'on aécorde des
compagnies mi-publiques, mi-prfvées, ont en définitive
toujours pour objet le maniement dè l'argent de tous.
Seulement, dajis ces sociétés, il peut se produire des
abus qui ne seraient pas tolérés dans une véritable ad
ministration publique, et l'on aboutit ce résultat que
les richesses de tous sont livrées presque sans contrôle
des administrations qui offrent moins de garanties
que le plus mauvais et le plus incapable des gouverne
ments.
Il est important d'examiner de près cette situation
dont la gravité n'est pas encore clairement aperçue par
tout le monde. Ce qui est mis en péril, ce n'est pas seu
lement la fortune publique, mais aussi la moralité des
fonctionnaires car tandis qu'il se révèle tous- les
jours, dans de nombreuses administrations, des actes
de prévarication qui échappent aux sévérités de la loi,
il est démoralisant de voir un fonctionnaire comme M.
Marchot frappé de révocation pour avoir trop loyale
ment et trop courageusement rempli son devoir.
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Carnaval.
Commission médicale provinciale.
Trésorerie.
Patrons.
Membre suppléant.
Ouvriers.
Membres Suppléants.
Séance du Samedi 16 Mars 1889, 5 h. du soir.
ordre du jour