Élection de Malines. Nouvelles locales. Nous voyons donc les eaux de Zillebeke en crasser un tuyau en fonte de 8 centimètres au point de réduire son diamètre de 5 centim. en 66 ans, ce qui fait une réduction de un centim. en 12 ans. Et qu'on ne dise pas que cette oblitération pouvait être attribuée une cause purement fortuite, car le tuyau, soigneusement nettoyé et replacé, s'est remis s'encrasser nouveau sous l'influence des mêmes eaux de Zillebeke. Par suite de l'établissement de la nouvelle distribu tion d'eau de Dickebusch,ce tuyau, n'ayant plus sa raison d'être et ne fonctionnant plus depuis quelques années, a été extrait, il n'y a pas long temps, et ce qu'on a constaté une troisième fois, c'est que de nouveaux dépôts s'y sont accumulés - et ont dans l'espace de ces vingt dernières années réduit son diamètre de un centimètre et demi. Ceci prouve que l'encrassement des tuyaux se fait par les eaux de Zillebeke d'une façon pro gressive et régulière, sans arrêt, sans disconti nuation. Un incident caractéristique a été provoqué par une interpellation de M. Wagener, au Conseil communal de Gand, relativement des démar ches qu'aurait faites l'ecclésiastique chargé par l'évêque de donner l'instruction religieuse dans les écoles communales, afin d'engager les parents retirer leurs enfants de ces établissements pour les confier aux écoles congréganistes. M. Dauge, échevin de l'instruction publique, qui ces faits avaient été signalés, a fait une en quête qui en a confirmé la véracité et qui con state les manœuvres signalées par M. Wagener et auxquelles plusieurs familles, menacées dans leurs intérêts, ont fini par céder. Une correspondance fut échangée entre le Collège échevinal et l'Evêque. Voici la lettre du Collège En réponse cette lettre, le Collège a reçu de l'Evêque la missive suivante Le Collège a répondu cette lettre par le maintien pur et simple de sa décision. Ainsi on entre dans les écoles pour mieux les démolir et y faire le vide, et M. Wagener a eu raison de qualifier ces manœuvres d'abus de confiance. A défaut d'autres mérites, la lettre de l'Evê que a au moins celui de la franchise, car il re vendique ouvertement pour les professeurs de religion le droit de combattre et de déconsidérer l'école dans laquelle ils ont accepté des fonc tions. Si un professeur laïque se permettait pareille chose on en aurait bientôt fini avec lui. M. le duc d'Ursel, actuellement gouverneur de la province de Hainaut, a décidément accepté la place de sénateur pour l'arrondissement de Malines, devenue vacante par la mort de M. de Beughem. Il sera indubitablement nommé, puisque les libéraux ne lutteront pas, suivant en cela une tactique qui devient générale. Les fonctions de gouverneur du Hainaut vont donc bientôt être conférer. Se souviendra-t-on que le conseil provincial et la députation permanente de cette province, c'est-à-aire le corps électoral représentant la population hennuyère sont libéraux Logiquement, le gouverneur devrait appar tenir l'opinion libérale: nos maîtres, qui font volontiers étalage de leur impartialité, rempla ceront-ils M. le duc d'Ursel, catholique, par un autre catholique Les paris sont ouverts.... Gare l'argent des nqjiJM. Chronique Lundi soir, au passage niveau l'endroit dit Belle Alliance le nommé Vande Voorde, garde barrière, a été touché par le train 33 qui rentre dans notre gare 9 h. 35 et a été jeté contre la traverse de gauche de la barrière. Il a reçu plusieurs blessées la tête dont une d'une largeur de 9 cfiptim^es. Transporté son ■■nicile, les premiers soins lui ont été prodigué^par le docteur Délie. Aujourd'hui son état est très satisfaisant. Mercredi soir un individu nommé Duthoit, Edouard, s'est présenté dans le magasin du mar chand tailleur Spinnewyn, rue de Lille. Profitant de l'absence momentanée du patron, qui réglait un compte avec une cliente dans une place côté, le prénommé Duthoit s'est emparé d'un coupon de drap et s'est esquivé. Il fut ar rêté dans la rue et remis entre les mains de la justice. Ce n'est pas le premier coup que fait cet indi vidu, il a déjà son actif plusieurs condamna tions pour vol et vagabondage. Un accident de cheval est arrivé Jeudi matin, M. le Major Laloux, près de S1 Eloi. Le chevai qu'il montait s'est effrayé des aboiements d'un chien qui lui est sauté brusquement entre les jambes. Le Major est tombé et s'est fait grand mal. Les gens chez lesquels il s'est réfugié et auxquels il a demandé de lui chercher une voi ture pour le reconduire, ont montré, paraît-il, fort peu d'empressement le satisfaire. Nous reviendrons probablement là-dessus. En attendant, l'état du Major est satisfaisant et n'aura probablement aucune suite fâcheuse. Jeudi soir a eu lieu la représentation, par la troupe d'opéra de Tournai, de Bon Pasquale, grand opéra en 4 actes, musique de Donizetti, et des Noces de Jeannetteopéra-comique en 1 acte, musique de Massé. Belle représentation, une des S lus belles que nous ayons eues Ypres, et ceci e l'avis unanime de tous ceux qui y ont assisté. La troupe peu nombreuse était fort choisie les artistes se sont autant distingués comme chanteurs que comme comédiens. Les deux opé ras, dont le choix était des plus heureux, ont été admirablement rendus. Malheureusement, il n'y avait pas beaucoup de monde, ce qui pro bablement doit être attribué en partie la foire qui a attiré et fatigué beaucoup de. familles, et en partie la saison déjà fort avancée. Nous avons cependant remarqué en première la présence de beaucoup de dames. Ni elles, ni le restant du public, n'ont regretté d'avoir as sisté cette soirée qui a été, en tous points, charmante. Etant donné l'excellent accueil qu'on a fait la troupe, et dont les artistes de Tournai ont dû s'apercevoir, nous leur prédisons, pour leur prochaine tournée Ypres, le même succès et, qui mieux est, une salle infiniment plus rem plie. Ce matin vers 11 heures a été perdu sur la Grand'Place, un petit paquet contenant des bi joux que la fille Louise Bayens était chargée de porter domicile. Nous appelons particulièrement l'attention de nos lecteurs sur le panorama de M. Klepkens, situé sur la Grand'Place, en face de VHôtel des Trois Rois. Ce panorama clôture demain Dimanche et cette occasion il y aura un complet change ment de vues. Nous engageons les pères de fa mille y conduire leurs enfants. C'est demain Dimanche, que le Cirque donnera sa dernière représentation. A cette occasion la Direction a créé un pro gramme tout fait nouveau et des plus at trayants. Plusieurs débuts paraîtront pour la première fois. Nous engageons les habitants d'Ypres et des environs assister en masse cette dernière séance, nous leur garantissons qu'ils y passeront une très agréable soirée. Un concert (tabagie) aura lieu au local de la Société des Chœurs, Jeudi prochain, 4 Avril, 8 heuiss du soir. BIBLIOTHÈQUE UBLIQUE. La République Argentine et ses ressources na turelles, par Van Bruyssel. Bruxelles, 1888. L'Eau et l'Industrie Ypres, par I.-B. Annoot, Gand i889. (A continuer). Gand, 12 Mars 1889. Monsieur l'Evêque, Il est venu notre connaissance que M Bonner, vi caire de la paroisse de S'-Michel, chargé de l'enseigne ment de la religion l'école communale de la rue du Lac. abusant de la mission qui lui est confiée, engage les enfants qu'il est chargé d'instruire, fréquenter une école libre. Dans le même but il se rend domicile chez les pa rents et, par des promesses et des menaces, il s'efforce d'obtenir d'eux qu'ils changent leurs enfants d'école. Plusieurs ont cédé cette contrainte morale. Les témoignages nombreux que nous avons recueillis tant de la part des parents que des institutr ices et des élèves, sont si concordants, que nous considérons les faits comme démontrés avec la dernière évidence. Il nous est par conséquent impossible de tolérer plus longtemps la présence du sieur Bonner dans nos écoles, notre lettre de ce jour ne déroge d'ailleurs en rien notre lettre du 3 Novembre 1884. Nous portons notre décision la connaissance de l'institutrice en chef et nous l'informons qu'elle ne peut plus admettre M. Bonner dans les classes. Agréez, etc. Le Secrétaire communal. Le Collège. Gand, 16 Mars 1889. A Messieurs les Bourgmestre et Échevins de la ville de Gand. Messieurs, J'ai l'honneur de vous accuser réception de votfe lettre (4e bur. N° 35<V'|itt C), dans laquelle vous'me notifiez votre décision relative Monsieur l'abbé Bon ner, vicaire de la paroisse S'-Michel, qui vous inter disez l'entrée des classes et de l'école communale, rue du Lac. Je constate que cette décision a été prise sans que Monsieur l'abbé Bonner ait été mis même de s'expli quer sur les faits allégués sa charge, ou sans qu'au cune preuve en ait été fournie son supérieur hiérarchique. Défenseur né de mon clergé, il m'est impossible d'ac corder crédit une accusation formulée dans ces ter mes, et je dois la considérer comme non justifiée.^ La lettre même, que Vous me faites l'honneur de m'adresser me porte supposer, Messieurs, en dépit de l'énergie calculée de ses termes, que les faits repro chés Monsieur le vicaire Bonner ne se rapportent pas l'enseignement donné par cet ecclésiastique dans l'école de la rue du Lac. J'ai de plus lieu de croire que dans lu mission déli cate qui lui était confiée, il ne s'est pas dépar ti d'une réserve, que je suis le premier recommandera tous mes prêtres. Mais vous admettrez avec moi, Messieurs, que cette mission particulière ne saurait entraver l'exercice gé néral du ministère sacerdotal, et que Monsieur Bonner n'aurait fait qu'user de son droit, et de la liberté d'en seignement, garantie tous les Belges, en recomman dant aux fidèles les écoles qui, donnant la religion sa place légitime, méritent par là même la préférence des parents chrétiens. Cette propagande est. le droit com mun; elle est conforme la doctrine constante de l'Eglise. Il me siérait d'autant moins d'en faire un grief aux membres de mon clergé, que je tiens hon neur de leur prêcher d'exemple. Partout, en effet, je me plais le proclamer, l'en seignement qui convient des enfants chrétiens, doit être profondément chrétien. La religion n'y occupe pas une place séparée; comme elle doit être le tout de l'homme, elle est aussi le tout de l'éducation. Dans cette situation, Messieurs, après un incident, provoqué par votre initiative, et dont je vous laisse, par conséquent, l'entière responsabilité, je ne crois pas pouvoir remplacer Monsieur Bonner l'effet de donner l'enseignement religieux dans l'école, dont vous lui avez interdit l'accès. Veuillez agréer, M... (Signé) f Henri Charles, Evêque de Gand. Théâtre d Ypres Panorama K/epkens. Cirque Belge. Société des Chœurs. Ouvrages reçus en Mars.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2