Conseil communal d'Ypres. ▼oient, eux, un rendez-vous donné par Bellac Suzanne. Le soir, après le dîner auquel assistent Bellac et de nombreux invités, un orientaliste, M. de Saint-Réault, confère sur les Brahmanas, les Oupanischas, les Védas, le Mahabarata, le Ramayana, enfin tous les fouchtras de Bouddha Le sous-préfet et Jeanne s'éclipsent, quand ils le peuvent, pour aller s'embrasser dans les coins. La Duchesse avertit Mme de Céran que quelque chose se trame entre Bellac et Suzanne et qu'il y a pour dix heures un rendez-vous la serre. Roger, de son côté, a entendu dans les corridors, dans les allées du jardin, des bruits de baisers. Après la séance orientaliste, un poète doit débi ter une tragédie. La Duchesse, Mme de Céran et Roger s'entendent pour surprendre Bellac et Suzanne au moment où ils iront leur prétendu rendez-vous. Ils voient d'abord sortir Jeanne qui a averti son mari, et qui, pour pouvoir s'esqui ver, prétexte de migraine. Arrive ensuite Miss Lucy nouvelle migraine Enfin Suzanne (troi sième migraine) sort également pour surprendre Roger avec Lucy. Suzanne est furieuse, elle croit que le billet rose vient de Roger et est adresse Lucy, tandis que Roger croit que le billet est adressé par Bellac Suzanne, et, dans sa colère, il menace de tuer Bellac. Le 3e acte se passe dans la serre. La Duchesse et Mme de Céran se sont cachées derrière une touffe d'arbustes. Les premiers arrivants sont le sous-préfet et Jeanne, qui se mettent causer et rire. Inutile de dire que leur conversation roule sur la maison où ils séjournent, les maî tres et les invités. Paul et Jeanne, entendant crier la porte, se cachent leur tour et assistent, comme la Duchesse et Mme de Céran, aux ten dres propos échangés par Bellac et Lucy. Cette scène est supérieurement rendue. Les déclara tions pédantes du professeur, les réponses plus pédantes encore de Lucy, les réflexions bouffon nes de Paul Raymond, sont d'un comique in comparable. Arrive le dénouement Roger épiant Suzanne et Suzanne épiant Roger finissent par se rencontrer dans la serre. Tout s'explique. Roger exprime la profonde tendresse qu'il éprouve pour sa petite Suzanne, et la Duchesse apparaît comme le Deus ex machina pour les ma rier. Elle marie de même Bellac et Lucy, et Sromet Paul, qui n'a pas dit trop de mal 'elle, le grade de préfet. Tous les caractères, dans cette jolie pièce, sont admirablement des sinés. L'interprétation était excellente, et l'on a vivement applaudi. Le public a été fort satisfait, la recette a dû être très bonne. Donc, réussite complète. P. S. La troupe a annoncé que, dans la pre mière quinzaine du mois de Mai, elle viendrait donner une nouvelle représentation. MM. A. Gaimant et Th Moreaux donneront une Matinée Musicale (violon et piano) le Di manche, 28 Avril 1889, midi en la salle de VAigle d'Or. 1° Sonate op. 8, Edvard Grieg. b) Allegretto quasi andantino. 2° Romance, Johan S. Svendsen. 3° Rumanische Weisen nos4 et 5, F. Corder. Les personnes qui désirent une carte d'entrée sont priées de s'adresser un de ces Messieurs. Denier des Ecoles Laïques. cussion de la question de l'établissement d'un chemin de fer vicinal d'Ypres Neuve-Eglise (frontière). Le Collège s'était chargé de se mettre en rap port avec la Société Nationale et avec les com munes intéressées, pour obtenir d'elles des renseignements précis sur l'état de la question qui nous occupe. C'est ce qu'il s'est empressé de faire. Il s'est adressé d'abord, sous la date du 18 Mars, la Société nationale, qui a répondu le 23 du même mois, dans les termes que voici Abordant le dernier objet l'ordre du jour de la séance publique, M. le Président rappell e que le Conseil a, dans sa réunion du 16 Mars, renvoyé aux sections réunies l'examen et la dis D'où résulte, dit M. le Président, qu'au mo ment où la Société Nationale nous a écrit, les choses étaient loin d'être aussi avancées qu'on aurait voulu le faire croire. En effet, sur dix communes, trois seulement avaient adhéré le capital souscrit n'était que de fr. 154,000-00 sur fr. 494,000-00 et les an nuités consenties ne s'élevaient qu'à fr. 5,390-00 sur fr. 17,290-00 Nous nous sommes, d'autre part, continue M. le Président, adressé sous la même date, aux communes, qui nous ont répondu ainsi qu'il suit: Messines a fait connaître par lettre du 20 Mars que le Conseil communal a adhéré le 14 Janvier. Warnêton: L'administration dit que le Conseil n'a pas encore été appelé délibérer sur cette question. Quant l'engagement pour notre commune d'intervenir pour fr. 44,000-00, som- me fixée par la Société Nationale pour notre part d'intervention, nous pouvons vous assurer a Messieurs, que nous sommes peu disposés a nous embarquer la légère dans une entre- a prise dont jusqu'ici nous voyons bien les dé- a penses effectuer, mais nullement les bénéfices a a réaliser. Ainsi s'exprime l'administration communale de cette commune, dans sa lettre du 20 Mars. Dranoutre refuse. (Lettre du 20 Mars.) Wulverghem refuse. (Lettre du 21 Mars.) Kemmel Le Conseil coYnmunal s'est engagé le 7 Janvier intervenir dans les frais. (Lettre du 22 Mars.) Dickebusch Le Conseil communal ne s'est a pas engagé intervenir dans la formation du n capital nécessaire la construction du chemin n de fer vicinal d'Ypres Neuve-Eglise, pour le bon motif que ce chemin de fer ne passera sur aucune partie de notre territoire et que la commune n'y a aucun intérêt direct. Lettre du 23 Mars.) Neuve-Eglise Le Conseil communal a adhéré le 11 Janvier dernier. (Lettre du 23 Mars.) Voormezeele La lettre de l'administration de Voormezeele nous est parvenue le 13 Avril, 5 heures du soir, au moment de la réunion des sections. La voici De sorte, dit M. le Président, que sur 10 com munes intéressées, quatre se sont engagées jus qu'à concurrence des capitaux qui leur sont demandés. Ce sont Voormezeele, Kemmel, Neuve-Eglise et Messines. Trois autres, Dicke busch, Dranoutre, Wulverghem, refusent d'ip- tervenir d'une façon quelconque. Warnêton paraît peu disposée voter l'an nuité qui lui incombe et Wytschaete, taxée fr. 82,000-00 (annuité: fr. 2,850-00) ne nous a pas même répondu. Le capital demandé (fr. 494,000-00) est sous crit jusqu'à concurrence de fr. 219-000-00, re présentant une annuité de fr. 7,665-00. Il s'en faut donc de plus de la moitié que les fonds ne soient faits En troisième lieu, dit M. le Président, nous avons écrit, sous la date du 19 Mars, la Munici palité d'Armentières, dont la réponse, que nous reproduisons ci-dessous, nous est parvenue le 5 Avril Programme. a) Allegro con brio. c) Allegro molto vivace. r Liste précédente, fr. 60,176-83 Cercle des Etudiants Yprois Gand, 6-00 Bruxelles, le 23 Mars 1889. Messieurs. Nous avons l'honneur de vous accuser réception de votre lettre du 18 Mars courant, Rép. N° 2185, Ind. N" 3758, par laquelle vous nous demandez quefle est la situ ation de la formation du capital de la ligne d'Ypres- Neuve-Eglise-Warnêton. Le tableau ci-dessotis, vous donnera les renseignements demandés Communes. Demandé Souscrit tburvitioni capital. annuité. capital. annuité. Ypres 102.000 3,750 Dickebusch 14,000 490 refuse. Voormezeele 65,000 2,275 Kemmel 51,000 1,785 51,000 1,785 Dranoutre 15,000 525 Wulverghem 18,000 630 refuse. Neuve-Eglise 73,000 2,555 73,000 2,555 Wytschaete 82,000 2,870 Messines 30,000 1,050 30,000 1,050 Warnêton 44,000 1,540 Totaux 494,000 17,290 154,000 5,390 Total fr. 60,182-83 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 57,373-36 Reste en caisse fr. 2,809-47 Séance du 20 Avril 1889. (suite). Les communes de Dickebusch et Wulverghem, rensei gnées, au tableau ci-dessus, comme ayant refusé d'inter venir, ont basé leur décision sur l'éloignement de la ligne du centre de leur commune. Il est présumer qu'un vote favorable de la ville d'Ypres faciliterait beaucoup nos négociations avec les commnnes rurales, celles-ci se basant souvent, pour prendre une dé cision sur la ligne de conduite adoptée par le chef-lieu d'arrondissement. Cette considération est de nature nous rassurer quaut aux retards apportés par les communes rurales au sujet de la décision prendre, et elle nous amène insister auprès de votre Administration communale, pour qu'elle adhère au projet et encourage, par son exemple, les Administra tions communales qui hésiteraient encore ou qui témoi gneraient de dispositions défavorables. Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre consi dération distinguée, Le Directeur Général, C. de BURLET. A Messieurs les Bourgmestre et Echevins de la ville d'Ypres. Voormezeele, 13 Avril 1889. Messieurs, En réponse votre lettre du 18 Mars dernier, nous avons l'honneur de vous faire connaître que notre Conseil communal s'est, depuis deux ans, occupé de l'établissement du tramway d'Ypres Armeutières par Neuve-bglise (Seau) un membre de notre Conseil s'est, différentes reprises, rendu au siège de la So ciété Nationale, l'effet d'obtenir les renseignements nécessaires au sujet de la construction de cette ligne, si utile toute la partie sud de l'arrondissement d'Ypres, et devant relier un si grand nombre de com munes au chef-lieu d'arrondissement, et dans notre séance publique du 30 Avril 1887, notre Conseil com munal a pris la résolution de demander la Société Nationale la construction de cette voie, de solliciter de la Province et de l'Etat, leur part d'intervention dans la formation du capital nécessaire, et nous engageant, de notre côté, supporter une part des mêmes frais équitablement répartis entre les autres communes in téressées. Comme vous, Messieurs, nous avons reçu, sous la date du 29 Décembre dernier, de la part de la Société Nationale, un projet de délibération adopter par notre Conseil communal la part réclamée la commune de Voormezeele nous a paru excessivement élevée, com parée celle demandée la ville d'Ypres, principale intéressée la construction de ce tramway, mais néanmoins désireux d'éviter tout prétexte de nou veaux retards apportés l'exécution de ce travail, notre Conseil communal, dans sa séance publique du 2 Avril dernier, a voté, l'unanimité, la somme indiquée par la Société Nationale, soit une annuité de 2,275 francs. Nous vous prions, Messieurs, d'agréer l'expression de nos sentiments distingués. Les Bourgmestre et Echevins, E. de GHEUS. A l'Administration communale d'Ypres. Armentières, 5 Avril 1889. Le Maire de la ville d'Armentières, A M. le Bourgmestre de la ville d'Ypres (Belgique). Monsieur le Bourgmestre, La situation troublée que la villed'Armentières vient de subir, ne nous a pas permis de répondre plus tôt votre demande en date du 19 Mars dernier, relative l'établissement d'une ligne ferrée voie étroite entre Ypres et Armentières par Neuve-Eglise. Nons croyons ne pouvoir mieux vous renseigner qu'en vous adressant une copie de la délibération prise par le Conseil Municipal d'Armentières sur cet objit, la date du 9 Juillet 1888, délibération qui a été trans mise la Préfecture du Nord pour instruction. Nous avons l'espoir de voir prendre en considération ce pro jet par le Conseil Général; mais aucune décision n'est intervenue jusqu'à ce jour. Depuis cette époque, nous avons reçu une proposi tion du Cercle Industriel et Commercial d'Ypres, dont

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2