Supplément au Progrès d'Ypres, du 28 Avril 1889.
POPERINGHE,
Nouvelles diverses.
M. Glorie qui a lu, avec non moins d'étonnernent
que moi, le compte-rendu de la séance du 16 Mars,
m'a écrit, sous la date du 29 du même mois, qu'il
ne m'a demandé ni officieusement, ni officiellement
M. le Président conclut en disant que le Col
lège n'est pas hostile (^établissement d'un che
min de fer vicinal entre Ypres et Armentières
mais qu'il n'est pas partisan du tracé proposé par
la Société. Ses préférences vont la ligne directe
qui a été, chose noter, proposée avant toute
antre par MM. Godvelle et Lecocq, d'Armen-
tières, dans une brochure datant de 1886.
Le tracé serait donc le suivant Armentières
are), BizetPloegsteertBois de la Hutte,
essines, Wytschaete, S4 Éloi, Belle Alliance,
Ypres.
C'est le tracé qui paraît le plus simple, le
moins coûteux et le plus susceptible de donner
de bonnes recettes. Il a sur d'autres l'avantage ca
pital d'avoir Armentières comme tête de ligne,
ce qui semble une condition sine quâ non de
succès.
le 26 Avril 1889.
Le Budgel de 1889.
En 1870, MM. Yan Merris et Roelens, dont la
réélection était combattue par les prêtres et par
leurs acolytes, furent écartés du conseil et leurs
sucesseurs, après avoir géré pendant quelques
années les affaires de la ville, se trouvèrent
bout de ressources et durent en 1878 avoir re
cours un nouvel emprunt.
Malheureusement la ville était dans l'impossi
bilité d'offrir des garanties sérieuses de solvabi
lité et le crédit communal refusa net de redevenir
une deuxième fois son bailleur de fonds. Nos
édiles durent avoir recours l'administration
des hospices qui, plus confiante, s'empressa de
retirer des valeurs placées Ypres dans d'excel
lentes conditions, pour les confier leurs amis
politiques.
Cet emprunt s'éleva la somme de
295,000 francs.
Nous ne pouvons comprendre comment, la loi
étant formelle sur ce;pomt, les mandataires de
notre cité aient pu, sans aucune espèce de garan
tie, approuver cette opération financière. Nous
comprenons encore moins qu'un arrêté royal ait
pu ratifier celle-ci.
Cette façon d'agir nous paraît d'autant plus
extraordinaire que, quelques années aupara
vant, quand le collège, dont MM. Van Merris
et Roelens faisaient partie, demanda aux éta
blissements charitables la somme relativement
minime de
4,000 francs,
leur demande fut accueillie par une fin de non
recevoir, basée but la défense faite aux Hospices
et au Bureau de Bienfaisance de prêter des fonds
sans que ceux-ci soient bien et dûment garantis.
Quelque temps après, la caisse communale
s'étant encore trouvée sec, un troisième em
prunt fut jugé nécessaire et pour la deuxième
fois on eut recours aux Hospices qui, avec le
même empressement qu'en 1878 et dans les mê
mes conditions, fournirent nos édiles un nou
veau capital de
90,000 francs.
Enfin quand pour la quatrième fois le besoin
d'argent se fit sentir, les membres du conseil
d'administration des Hospices, ayant appris que
nos financiers comptaient sur eux pour les tirer
encore une fois d embarras, ils leur déclarèrent
qu'ils ne pouvaient plus disposer d'un rouge
Iiard.
Nos édiles allèrent alors frapper la porte du
Bureau de Bienfaisance dont les membres, sans
f)lus s'inquiéter de la solvabilité de la ville que
eurs collègues des Hospices, s'empressèrent gra
cieusement de leur remettre un capital de
50,000 francs.
Ces nouvelles ressources permirent nos hom
mes d'état de continuer leur mauvaise gestion et
de réduire notre ville la triste situation finan
cière dans laquelle elle se trouve actuellement
Après avoir perdu tout crédit et ne trouvant
plus personne pour leur fournir l'argent néces
saire la gestion des affaires, nos édiles, il y a
quelques années, furent obligés une première
lois de saigner blanc leurs administrés puis
plus tard, ils furent contraints de leur donner le
coup de grâce en écrasant les patentables par deB
impôts aussi lourds qu'odieux.
Avant d'en finir avec les emprunts, ajoutons
que la ville se trouve encore débitrice d'une
somme de
30,000 francs,
pour avances faites par l'Etat.
Nous venons de faire connaître le montant de
la dette publique qui s'élève, d'après le budget,
la somme de
705,000 francs
nous devons encore ajouter pour l'édification de
nos lecteurs que, non contents d'augmenter con
tinuellement la dette de la ville, les catholiques,
seuls maîtres dans le conseil communal, ont
aliéné le peu d'immeubles que notre ville possédait en
core et que le produit de leur vente a été entiè
rement dépensé. (Pour être continué).
Les Poperinghois qui passent par le pavé de
Boeschèpe ont pu, en voyant l'état de délabre
ment dans lequel il se trouve, se faire une idée
de la manière d'administrer des signors Purgos
et Félix.
Si l'on tarde encore de prendre des mesures et
de faire les réparations nécessaires, la ville se
trouvera bientôt obligée de repaver complète
ment toute la rue.
En eflet, partir du cabaret la Leene les
bordures restent peine debout, de profondes
ornières se sont creusées des deux côtés du pavé
et menacent de faire verser les voitures des per^
sonnes assez aventureuses pour se hasarder sur
ce casse-cou.
Aussi en présence de ce peu de sollicitude des
écfievins pour les intérêts de la ville, apprenons-
nous avec beaucoup de regrets que M. Berten,
se voyant de moins en moins secondé par ses
collègues du conseil communal, désire quitter le -
plus tôt possible l'Hôtel-de-Ville et céder sa
place celui qu'on appelle déjà dans le K.K.
La manière d'agir des pointus indique d'ail
leurs clairement que, absolumento secreto ils
ne demandent qu'à se débarrasser de celui
qui le clergé ne peut pardonner ni sa modéra
tion ni son esprit conciliateur.
Mais que les éternels ennemis du repos et de
la tranquillité publique le sachent, les temps
sont proches où ils verront leurs vœux exauces.
Quand, exécuteur des hautes œuvres du cler
gé, le signor Félix sera placé la tête de la ville,
les Poperinghois verront alors où ils en sont
réduits.
A partir du jour où M. Berten aura disparu de
la vie publique, ils connaîtront toute Retendue
de leur malheur et devront aviser aux moyens
pour mettre leurs oppresseurs la raison.
Contrariée par le mauvais temps la Philhar
monie avait été forcée, le Dimanche 21 Avril,
de remettre huitaine la sérénade qu'elle se
proposait de donner son Président, M. Van
Merris, l'occasion de la S4 Jules.
Cette remise n'a pas nui la fête et un nom
breux public s'était donné rendez-vous la
Petite-Place pour écouter le concert donné par
les Philharmonistes.
Dans le programme nous avons trouvé les
morceaux qui avaient eu tant de succès au der
nier concert de la Société, mais, exécutés dans
un autre milieu, on a pu mieux apprécier les
détails des différentes compositions musicales.
Tous les morceaux ont été parfaitement ren
dus et MM. Lambrecht et Duflou dans leur duo
concertant pour deux clarinettes, ont été parti
culièrement goûtés par le public.
L'après-dîner, tout Poperinghe se rendait la
Leene où avait lieu le tir la cible chinoise et
une grande foule de leurs concitoyens faisait
cortège nos excellents musiciens.
Huit jours auparavant avait eu lieu le souper
offert, annuellement, cette occasion aux mem
bres exécutants de la Société, par M. Van Merris.
La cordialité la plus franche, apanage de toutes
les fêtes de la Philharmonie, avait été de la par
tie et c'est regret que l'on se quitte quand on
rencontre dans une Société tant d'union et de
fraternité.
Excursions printannières. L'Exposition universelle
OUVRIERS INVENTEURS.
mmjmmum—-, rTnomwnrrr——
N'ayant vu ni plans, ni devis, n'ayant jamais reçu,
de qui que ce soit, aucune pièc3 ou conirnynication
quelconque relative ce projet, je me trouvais dans
l'impossibilité de :ue former une opinion ou d'émettre
un avis. Aussi me suis-je borné promettre d'exami
ner l'affaire lorsque j'aurais été mis même de l'étu
dier.
de saisir le Conseil communal de ce projet, mais uni-
quement de vouloir bien, quand le Conseil en serait
saisi, appuyer le tracé par Neuve-Eglise. -le n'ai
d'ailleurs,» ajoute-t-il, agité cette question auprès
de vous qu'incidemment, après vous avoir consulté
au sujet d'autres affaires.
C'est donc tort que M. Colaert a affirmé que nous
étions d'accord, M. le Bourgmestre de Neuve-Eglise et
moi que l'Administration a été saisie de cette ques
tion, comme c'est tort qu'il s'est plaint qu'aucune
communication n'ait été faite au Conseil.
Je vous prie, Messieurs, d'agréer l'expression de ma
considération distinguée.
VANHEULE.
Y près, ie 17 Avril 1889-
(La suite et fin au'prochain n°).
(suite).
M. le Bourgmestre.
de Paris va s'ouvrir, et l'Excursion offre sa clientèle,
des conditions extrêmement avantageuses.
Un voyage de 8 jours pleins, en lre classe, dans des
hôtels de 1" ordre, comprenant quatre journées de prome
nades avec guide, en voiture, dans Paris, deux journées
l'Exposition, une journée Versailles et une journée
laissée la disposition des voyageurs, coûtera, tous frais
compris 300 francs.
Des excursions spéciales seront organisées prix réduits
pour les Sociétés et pour toutes les personnes qui en expri
meront le désir.
Au départ de Paris, auront lieu, pour les fêtes de la
Pentecôte, de charmantes excursions aux Pyrénées, en
Touraine, en Normandie et en Bretagne.
A la même époque, partira de Bruxelles l'excursion
du Pélériuage d'Echternach dans le Luxembourg et
Trêves, qui obtient tous les ans tant de succès, quatre
jours 93 francs,
Enfin, le 31 Mai, aura lieu une Excursion Londres,
l'occasion des célèbres courses du Derby d'Epsom. Les
voyageurs visiteront, dans l'espace de huit jours, la ville
de Londres et ses environs, le Domaine royal d'Hamplon-
Court. le Jardin Botanique de Kew, le Parc de ftichmond
et le Palais de Cristal, pour finir par la grande journée du
Derby d'Epsom. Le prix du voyage, transport en tr* classe
et tous frais de séjour, est fixe 250 francs. Le nombre
des participants est limité 30 personnes.
Les prospectus détaillés de ces voyages seront envoyés
gratuitement aux personnes qui en feront la demande
M. Ch. Parmentier, Directeur de l'Excursion, 109, Bou
levard Anspach, Bruxelles.
Deux bourses comprenant les frais du voyage, chemin
de fer, logement, nourriture et argent de poche, pour vi
siter l'Exposition de Paris, pendant six jours, sont mises
au concours par l'Office des Brevets, Baclot et C'e.
Une bourse pour l'ouvrier belge ayant fait la meilleure
invention mise en pratique.
Une bourse pour l'ouvrier belge ayant fait la meilleure
invention non encore appliquée.
Les inventions brevetées seront seules examinées..
Pour les conditions, s'adresser par écrit (pas autrement!
l'Office des Brevets, Baclot et Cis, rue de l'Evêque,^4
(boulevard Anspacb), Bruxelles.