m A la Chambre. Correspondance. Nouvelles locales. L'interpellation de M. Neujean sur le cas de M. de Smet de Naeyer a occupé toute la séance. La Chambre semblait heureuse de quitter, pour un jour, les paisibles pâturages du budget de l'Agriculture pour aller se dégourdir dans les sentiers tortueux de la politique. Discussion assez subtile, du reste. On s'est appuyé sur de nombreux précédents. Résumons strictement Les fonctions d'administrateur de la Caisse d'épargne, dit M. Neujean, sont salariées,par des jetons de présence ou par un traitement fixe, par le gouvernement ou par d'autres, peu importe. Il suffit qu'elles soient conférées et retirées par le gouvernement pour mettre sous sa dépendance le représentant qui les remplit. Les constituants ont voulu tout prix empêcher les représentants de tomber sous cette dépen dance. Pour certains, les bourgmestres mêmes devaient être soumis réélection. Il faut d'ail leurs distinguer entre la nécessité d'une réélec tion, et l'incompatibilité établie par la loi entre le mandat parlementaire et certaines fonctions. C'est cette incompatibilité seule qu'impliquait l'amendement de M. Tack, rejeté en 1865. Mais la nécessité de réélection reste intacte. Qu'une Commission soit donc chargée d'étudier la question. On ne peut, répond M. Devolder,considérer comme emplois salariés ceux auxquels ne sont attachés que des jetons-de présence et si la Constitution n'a pas stipulé qu'il s'agissait d'em plois salariés par l'Etat c'est qu'à l'époque au Congrès il n'existait pas de fonctions dont l'Etat nommât les titulaires et qui ne fussent pas salariées par lui. Les bourgmestres des grandes villes jouissent de véritables traitements de quinze ou vingt mille francs, et ne sont pas soumis réélection. Mais il appartient aux Conseils commu naux de supprimer les bourgmestres, et l'on prélève, la Caisse d'épargne, vingt-huit mille francs constituant un traitement global pour les administrateurs C'est un maximum, dit M. Jacobs. Ce qui prouve bien que les bourgmestres reçoivent un traitement, c'est que Jules Anspach a refusé quinze mille francs de traitement et quinze mille francs de frais de représentation, et qu'on a porté alors son traitement vingt-cinq mille francsIl y aurait pour les députés, d'après la thèse de M. Neujean des fonctions conférées par l'Etat et salariées par d'autres qui entraîne raient réélection, et des fonctions conférées et salariées par l'Etat qui seraient incompatibles avec le mandat parlementaire. C'est impossible. En somme, dit M. Bara, on n'a pas assez étudié la question. De 1865 1876, la Caisse d'épargne a fonctionné sans payer de jetons de présence ses administrateurs en 1876, les jetons ont été établis par un simple arrêté royal dont il n'a même paru qu'un extrait au Moniteur. On n'y a pas pris garde, et on a pu violer la Constitution par inadvertance. Mais aujourd'hui, le fait est signalé il ne faut plus poser de pré cédents fâcheux. Nommons donc la Commission demandée par M. Neujean. Non, dit M. Jacobs -, si l'article 36 ne se rapporte pas aux bourgmestres, il ne se rapporte pas non plus aux administrateurs de la Caisse d'épargne. Présentez, si vous voulez, un projet de loi, plus sévère que l'article 36. Mais nous ne pouvons, même en nommant une Commission, reconnaître que le gouvernement a violé la Constitution. Et la proposition Neujean est rejetée par 57 voix contre 25 et l'abstention de MM. de Smet de Naeyer et Tack (question personnelle). \rj\s\rssj~.~ 11 Bera procédé, le Samedi 6 Juillet 1889, 10 heures et demie du matin, l'hôtel du gouver nement provincial, Bruges, l'adjudication publique de l'entreprise des travaux d'achève ment du canal de la Lys l'Yperlée. Ces travaux sont évalués 2,000,000de francs. Le cautionnement déposer titre préalable, avant l'adjudication, est fixé 50,000 francs. Les soumissions, rédigées sur timbre et con formément, au modèle inséré au cahier des r des char- ges n° 49, de l'année 1889, doivent être adressées M. le gouverneur de la province de la Flandre occidentale, par lettres recommandées, remises la poste le 2 Juillet 1889, au plus tard. Les plans, des travaux, sont déposés dans les bureaux de M. l'ingénieur en chef directeur des ponts et chaussées Bruges. Les concurrents pourront obtenir dans ces bu reaux, ainsi que dans ceux de M. l'ingénieur Leboucq, Ypres, tous les renseignements qui leur seront nécessaires. Ils pourront aussi consulter le cahier des charges et les plans au bureau des renseigne ments établi au Musée commercial, rue des Au- gustins, n° 17, Bruxelles. Des exemplaires du devis et cahier des char ges et des plans sont la disposition du public, la direction générale des ponts et chaussées, rue de Louvain, n° 24, Bruxelles, où on pourra les obtenir, de 2 4 heures, moyennant payement en espèces ou bien en les demandant par lettre accompagnée d'un mandat-poste et indiquant bien lisiblement l'adresse laquelle l'envoi doit être fait. Le prix de l'exemplaire du cahier des charges est fixé 2 fr. 35 c. et l'exemplaire des plans photographiés N° 1, plan terrier, territoire deComines, 2 fr. N° 2, id., id. d'Houthem, 3 fr. N° 3, id., id. d'Hollebeke,3fr.75 N° 4, id., id. de Voormezeele et Zillebeke, 4 fr, 50. N° 5, plan terrier, territoire d'Ypres, 4fr. 70. N° 6, profils en travers des terrassements sur le versant de la Lys, 6 fr. 75 c. N° 7, profils en travers des terrassements dans la grande tranchée du bief de partage, 33 fr. N° 8, profils en travers des terrrassements sur le versant de l'Yser, 8 fr. 75 c. N° 9, plan type des ponts-levis métalliques 4 fr. 25 c. N° 10, plan type des ponts-levis en bois, 3 fr. 35. N° 11, id. des ponts tournants métalli ques 6 fr. N° 12, mur de quai de 125 mètres, 1 fr. 25 c. N° 13, syphon en charpente pour le ruisseau Dickebuschvyverbeke 2 fr. 50 c. N° 14, reconstruction de l'aqueduc établi sous le canal pour le ruisseau Balbaartbeke 2 fr. 10 c. N° 15, profil en long de la grande tranchée du bief de partage, 3 fr. 35 c N° 16, galerie voûtée du bief de partage, 5 fr. N° 17, parachèvement des écluses, 1 fr. 50 c. N° 18, plan-types des portes d'écluses, 2 fr. N° 19, id. des maisons éclusières sans bu reau, 75 c. N° 20, plan-type des maisons éclusières avec bu reau, 75 c. N° 21, profil en long du canal latéral d'alimen tation, 5 fr. Votre estimable journal dans son n° du 5 Mai publie, sur les chiens de la localité, des rensei gnements très intéressants, mais qui démontrent toute évidence que le règlement n'est pas suffisamment observé. Il résulte en effet qu'un millier de chiens seu lement sont imposés alors que l'effectif réel serait double N'y a-t-il pas là une tolérance coupable? Com ment, demande votre journal, constater le nom bre de chiens Mais par le contrôle, parbleu par des visites domiciliaires. Certaines gens, dites-vous encore, laissent va gabonder leurs chiens et l'on n'en trouve pas trace chez eux Cela prouverait tout bonne- j^paent que les chiens vagabonds n'ont pas de f-n propriétaires et dans ce cas l'Administration communale a le devoir de les faire abattre au plus tôt. Il existe dans notre ville un préjugé étrange qu'il serait urgent de détruire c'est que les personnes qui ne paient pas de contributions se croient exonérées de k sur les chiens. De là le grand nombre de chiens vagabonds et non imposés. Les journaux relatent chaque jour des cas de personnes mordues. Le Journal d'Ypres, dans son dr u°, cite encore deux malheureuses petites filles d'Elverdinghe mordues par un chien enragé. N'y a-t-il pas frémir sur les conséquences de pareils accidents Permettez-moi pour terminer de reproduire une correspondance de Diest Y Etoile Belge en date du 28 Avril dr je pense qu'on ne saurait lui donner trop de publicité. S'il est encore des gens que l'amour des toutous aveugle au point de leur faire nier l'exis tence de la rage, il faudra bien cependant qu'ils finissent par se rendre l'évidence. Les exemples d'hydrophobie se sont multi pliés dans ces derniers temps, au point de con stituer un véritable danger public, dans toutes les localités où l'Administration communale néglige encore de prendre les mesures de pré caution que commande la prudence la plus élémentaire. Nous nous demandons même si, en présence de l'incurie de certaines autorités locales, il ne conviendrait pas que le pouvoir législatif lui- même intervint pour imposer en cette matière, une réglementation rigoureuse. Nous avons enregistrer aujourd'hui un troisième décès par suite d'hydrophobie dans la ville de Diest. Il s'agit cette fois d'un nommé Sannen dont la morsure ne présentait aucun ca ractère de gravité et qui s'était contenté, pour assurer sa guérison, de réclamer l'intervention du grand S1 Hubert. Quand donc la science aura-t-elle raison de la superstition Ce n'est que cinquante-deux jours après avoir été mordu que Sannen a ressenti les pre mières atteintes du mal. Une crise atroce l'a achevé le cinquante-troisième jour, soit hier matin quatre heures. L'agonie du malheureux a été épouvantable. YpreB, le 7 Mai 1889. Ces réflexions ne manquent pas de justesse. Elles ne sont d'ailleurs que la reproduction, sous une autre forme, de ce qui a été dit au sein du Conseil communal. Elles prouvent la peur de la rage, et par contre-coup la rage d'y porter remède. Nous tenons toutefois dire que, d'après nos derniers renseignements, il y a exagération dans le nombre de chiens qu'on croit non imposés. Ce nombre qui échappe l'impôt est maintenant très limité et des mesures sont prises pour que la perception s'en fasse correctement. Déjà l'an née 1888 a donné une augmentation notable sur les années précédentes, et 1889 ne se perçoit que vers la fin de l'année. On se dispose sévir contre tous, grands et petits," et peut-être qu'alors on trouvera qu'il èst cruel d'enlever au pauvre diable ce qui est souvent sa seule consolation. C'est avec un véritable plaisir que ons que l'excellente troupe qui no s nous appre nons que l'excellente troupe qui nous a donné dernièrement Le monde où Von s'ennuie viendra représenter Vendredi prochain MONSIEUR ALPHONSE, comédie en 3 actes d'Alexandre Dumas, fils, de l'Académie française, créée au Théâtre du Gym nase Paris. Comme lever de rideau, on donnera La Chambre deux lits, vaudeville en 1 acte de Varin et Lefèvre. La plupart de nos lecteurs connaissent cette dernière pièce, déjà représen tée différentes reprises sur notre scène par la troupe flamande De Vlaamsche Ster. La pièce d'Alexandre Dumas, fils, sera représentée Vendredi Ypres pour la première fois. Connais sant l'admirable talent d'interprétation de la tournée théâtrale dirigée par M. H.-E. Lamy, nous lui prédisons grande affluence de monde et grand succès. A Monsieur le Directeur du Peogeès, Un abonné. Théâtre.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2