POPERINGHE, SURDITÉ État-Civil d'Ypres, Marché d'Ypres. le 17 Mai 1889. Le Budget de 1889. Si du total de la dette constituée, s'élevant actuellement au chiffre de 705,000-00 nous déduisons l'emprunt de 310,000-00 contracté en 1870 avec le crédit com munal et destiné unifier ceux con tractés antérieurement cette époque et en même temps payer les travaux faits jusqu'en 1878, nous trouvons que les successeurs de MM. Van Merris et Eoelens ont dépensé jus qu'à ce jour la somme de 395,000-00 Ceci établi, nous avons cherché quel est l'usa ge que nos édiles ont bien pu faire de l'énorme somme des bessoubces extraordinaires dont ils ont disposé, nous n'avons pas pu le trouver, car en examinant les différents travaux qui ont été entrepris dans la dernière période décennale, -nos calculs ne sont pas parvenus, beaucoup près, atteindre le chiffre de 395,000 francs En voici la preuve La ville est intervenue 1° pour les 6/15 dans la construction de l'école des garçons dont le Srix total d'adjudication s'est élevé la somme e 61,225 francs soit 24,490-00 (Pour éviter tout commentaire mal veillant de la part de nos adversaires, nous ferons observer que cette école a été bâtie sous le ministère catholique). 2° Pour le 1/3 de la somme de 131,400 francs dans la nouvelle route de Westoutre, soit 43,800-00 3° Pour le 1/3 de la somme de 51,683 fr. 85 c. pour la construction de la route empierrée dite Bethune- straat, soit 17,894-61 4° La part d'intervention dans le prix d'adjudication de la rue dite Bakkerstraatje s'élevant 6,700 francs, soit 2,233-00 5° En ajoutant encore aux sommes précédentes les dépenses laites pour réparation de la cure de N. D. 4,600-00 Nous trouvons donc un total de 93,017-61 Citons maintenant certains travaux d'agré ment qui auraient pu facilement être ajournés ne fut-ce que pour éviter d'augmenter les pa tentes do cent pour cent et pour empêcher ainsi de ruiner une partie de la bourgeoisie. Au nombre de ces travaux signalons les mal heureuses réparations faites au cabaret de la Balance et la ridicule transformation de notre théâtre. Ces différents travaux ont été adjugés pour la somme de 6,000-00 laquelle il faut ajouter une somme de travaux supplémentaires de 13,000-00 Total connu Viennent ensuite les travaux faits l'Hôtel-de-Ville, au bureau des postes ainsi qu'à la salle de la justice de paix, entrepris pour 3,061-00 auxquels il faut de nouveau ajouter une dépense supplé mentaire de 4,025-00 19,000-00 Donc total connu 7,086-00 Il faut déduire de cette somme la part d'inter vention du gouvernement et de la province. N. B. A l'occasion de tous ces travaux, nous tenons signaler j usqu'où va l'imprévoyance et l'ignorance de nos édiles en matière administra tive chaque fois en effet qu'ils se résignent, bien malgré eux toutefois, avoir recours la voie de l'adjudication publique, les travaux supplémentaires dépassent en moyenne, de 50 °/0 le prix principal. Cette manière d'agir peut être très agréable et très lucrative pour les entrepreneurs, mais pour le public qui paie, ce n'est pas amusant du tout. Il nous reste encore parler du scandaleux travail effectué sur la petite place de ce ridi cule square dans lequel personne n'a encore pu mettre le pied, dont la clôture peine achevée tombe déjà en ruines, et qui a coûté la ville au-delà de 5,000-00 sans compter ce qui reste encore payer de ce chef (voir budget). Le chiffre de toutes ces dépenses de luxe s'élève donc la somme de 31,086-00 Que nos lecteurs ne se figurent pas cependant que, si la ville n'a plus de ressources et si elle se trouve obligée de rançonner d'une manière aussi cruelle Bes habitants, le payement de ces travaux en soit la suite. 0 Il n'en est rien, car d'après les comptes des dernières années, la pluspart des frais occasion nés par ceux-ci sont loin d'être complètement payes et c'est aux nouveaux impôts qu'on devra recourir pour les solder* Nous le prouverons dans notre prochaine cor respondance en faisant connaître a nos lecteurs l'état détaillé de cette partie de là comptabilité communale. Nous démontrerons aussi que, si depuis une dizaine d'années, nos édiles n'ont pu administrer 3u'au moyen d'une série d'emprunts onéreux, s ont encore eu besoin, pour se tirer d'affaire, d'aliéner une partie du peu d'immeubles que la ville possédait encore. (A continuer). 14 Mai 1889. Jusqu'à ce jour les gracieux S toute Karels, en voyés Poperinghe pour sauvér la foi, s'étaient bornés refuser leur concours lors du décès d'un sociétaire de la Philharmonie. Aujourd'hui nous venons d'apprendre que la mesure prise par nos seigneurs et maîtres a été étendue toutes les sociétés de la ville qui l'avenir voudront assister l'enterrement d'un des leurs, accompagnés de leur drapeau et de leurs tambours. Cette décision, aussi incroyable que ridicule, a été prise, il y a quelques jours, lors de l'enter rement d'un de nos jeunes concitoyens, membre de la société de S1 Georges. M. le doyen, sur les excitations de M. le vicaire de l'église de S1 Bertin et de son compagnon, ennuyes tous les deux de ce que la cérémonie funèbre se prolongeait au-delà de leurs désirs, trouvait que les deux tambours qui accompa gnaient le cortège ne battaient, pas assez vite. Au lieu de conduire le défunt sa dernière de meure au pas ordinaire, comme les convenances et les règlements l'exigent, ces Messieurs au raient voulu prendre le pas accéléré comme s'il s'était agi de faire une simple promenade. Les tambours refusèrent de se conformer aux ordres du doyen. De là, fureur de nos tonsurés qui, séance tenante, et tout en nasilliant des chants funè bres, jurèrent leurs grands Dieux de ne plus figurer dans les enterrements que pour autant que les sociétés, dont le défunt faisait partie, s engageraient au préalable de ne plus y laisser battre leurs tambours. La mesure arrêtée, a été suivie d'un effet im médiat et, peine le cercueil du regretté défunt était-il descendu dans la,tombe, que nos pieux serviteurs de Dieu ont, 'au grand galop, quitté le champ du repos,laissant !a la famille récitant une dernière prière pour l'âme dè celui qui venait d'être enlevé leur affection. Quant aux N toute Karels, hçqreux d'avoir ga- §né leur argent, ils se trouvaient déjà rentrés ans l'église. Quelques jours après, et pour que personne ne doutât du sérieux de leur détermination, avant de consentir enterrer M. Vil a été demandé la famille si le défunt faisait par tie d'une société. Ce n'est que sur la réponse négative qui leur fut donnée que les ministres de Dieu ont consenti procéder l'enterrement. Voilà donc les nombreuses sociétés et les cor porations qui existent Poperinghe prévenues nous espérons qu'ils auront autant de courage que les membres de la Philharmonie pour pro tester contre ces nouvelles vexations. Au moment de clôturer cette lettre, on vient nous annoncer le décès de M. Waeyenburgh, membre de la commission du K.K. et qui occupe une position élevée dans une Société catholique de la ville. Nous sommes curieux de voir si la société de Guillaume Tell,habituée enterrer ses confrères défunts, accompagnée de ses tambours, devra, de son côté, renoncer cet usage. Pour le cas où par exception (on ne refuse rien ses amis politiques) cette autorisation lui serait accordée, nous nous demandons si, pour plaire au clergé, elle conduira, au galop, le dé funt sa dernière demeure. Voilà où en est le clergé Poperinghe Nous venons d'apprendre la dernière heure que le tribunal de Ie instance d'Ypres, dans son audience du 14 de ce mois, a condamné le nom mé B....... membre du catholique corps des Sapeurs-Pompiers de la ville de Poperinghe, huit jours de prison et 26 francs d'amende. Les faits dont s'est rendu coupable le dit pom pier et qui se sont passés dans un cabaret de la ville sont tellement scandaleux que la plume re fuse de les relater. Pour Dimanche prochain Une fête des Pompiers en 1889. Félix et les cent francs qu'il a fait voter par le Conseil pour régaler ses musiciens. L'orage et une bouteille d'encre. et bourdonnements dans la tête. En 2 jours, guérison garantie de la toux, la plus an cienne et la plus pénible par la PASTILLE WALTHERY qui se vend UN FRANC LA BOITE dans toutes les pharmacies. Décès (Voir notre correspondance du 28 Avril 1889). n obci i ■jieeeeooecum La manière de s'en guérir chez soi. Envoi d'une bro chure de 132 pages illustrées contre 0-30 c. S'adresser chez J. H. Nicholson, 4, rue Drouot, Paris. du 10 au 17 Mai 1889. Naissances Sexe masculin, 5 id. féminin, 3. Mariages Odenl, Jules, tonnelier, et Nevejans, Clémentine, den tellière. Glissoux, Nestor, tailleur de pierres, et Louf, Louise, dentellière. Decaesteker, Henri, ouvrier agri cole, et Vermeerscb, Florence, servante. Hoorelbeke, Mélanie, dentellière, 80 ans, veuve d'Ange Desaegher, rue de Menin. Billiet, Julie, couturière, 56 ans, célibataire, Grand'Place. Dutillieu, Silvie, sans profession, 65 ans, célibataire, rue au Beurre. Donche, Amand, marchand de levure, 67 ans, époux de Rosalie Heniaert, rue de Thourout. Arfullie, Joséphine, den tellière, 81 ans veuve de François Hullaert, rue de Menin. Vanpeperstraete Pierre, journalier, 70 ans, époux d'HorlenseBaelen, rue de Menin. Callewaert, Amélie, dentellière, 56 ans, épouse de Pierre Larnout, rue de Menin. Van Ackere, Charles, sans profession, 73 ans, célibataire, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masc. 2 id. fem. 1. COMMERCE. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 18 Mai 1889. NATURE des GRAINS ET DENRÉES quantités vendues kilogrammes prix moyen PAR cent kilogr. poids mo de l'hecto litre. Froment. Seigle. Avoine Pois Févemles Pommes de terre Beurre OEufs le quarteron 14,600 2,200 200 100 1,800 7,000 19,665 19 00 14 50 15 50 00 00 18 50 7 50 265 00 1 50 80 73 44 80 80

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 3