Le 11 Juin.
No 47. Jeudi,
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Résumé politique.
Ballottage du 11 Juin.
49e ANNÉE.
13 Juin 1889.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
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Marché aux Herbes.
Popermghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 12-07 6-42.
Ilouthem, 5-30 8-20 11-16 5-20 7-50.
Comines, 5-30 8-05 8-20 - 9-58 10-10—11-16
2-41 2-53 5-20 7-50 8-58.
Comines-Armentières, 5-30 8-0511-16—2-538-58
lioulers, 7-45—10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42
Langemarck-Ostende,7-16—9-57—12-17 3-56 6-21
8-14.
Gourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-41 5-20
7-50.
Courtrai-Bruxelles, 5-309-58 —11 -162-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
Il s'est passé de graves événements Paris
pendant 1 intervalle du congé de Dimanche
mais ces événements, si graves qu'ils soient
pour les particuliers qui y sont intéressés, ne
se rattachent proprement parlerJi la politique
que par le côté anecdotique.
11 faut bien en parler cependant, faute d'au
tres incidents plus graves.
Les perquisitions qui avaient amené la saisie
de la correspondance confiée par le général
Boulanger son secrétaire, ont continué. Et la
commission a eu peine pris connaissance des
nombreux documents découverts chez la mer
cière de la rue des Abbesses, que des ordres
d'arrestation ont été envoyés.
Déjà un premier fonctionnaire avait été
arrête c'était M. Reichert, sous-intendant mi
litaire il a passé le nuit de Vendredi Samedi
dans la prison militaire du Cherche-Midi. Sa
medi, après une seconde et longue comparution
devant la commission du Sénat, il a été mis en
liberté.
Voici propos de quoi cette arrestation
M. Reichert, attaché la section technique
au ministère de la guerre, avait fait partie du
cabinet de M. Boulanger au ministère de la
guerre. Il fut appelé ces jours derniers dépo
ser devant la commission des Neuf,qui constata,
dit-on, dans ses témoignages des réticences et
des inexactitudes.
On lui demandait de remettre certaines pièces
qu'il avait en sa possession C'est alors qu'on l'a
arrêté et qu'une perquisition a été ordonnée
son domicile. Ainsi mis en demeure, le sous-
intendant s'eBt décidé livrer les pièces. Une
partie de celles-ci se trouvaient au domicile de
M. Flachat, capitaine d'état-major, ancien atta
ché au ministère de la guerre. M. Flachat les a
remises la commission d'instruction.
C'est la suite de la livraison de ces docu
ments que M. Reichert a été remis en liberté.
D'autres témoins ont été convoqués pour être
entendus par la commission de la haute cour.
M. le général Jung, ancien chef du cabinet de
M. Boulanger an ministère de la guerre, a
quitté Dunkerque, dont il est gouverneur, et est
arrivé hier Paris pour répondre aux questions
de la haute cour.
La commission ne s'est pas réunie hier.
M. Demôle, un des assesseurs de M. Merlin, a
quitté Paris Samedi et ne sera de retour que
Mardi.
Les journaux de Paris avaient annoncé,
Dimanche matin, que M. Reichert avait été
arrêté sous inculpation de complicité de concus
sion et d'embaucnages. On vient de voir qu'il
n'en est absolument rien.
Plus de 60,000 lettres reçues par le général
Boulanger sont ainsi tombées dans les mains
de la police du gouvernement français.
Ces lettres étaient contenues dans trois caisses,
dont l'une était la propre cantine militaire du
général Boulanger, portant sur le couvercle une
plaque gravée indiquant le nom et le grade du
Î;éneral. C'est dans cette caisse que se trouvaient
es papiers importants lettres de fonction
naires, d'employés d'administration, de per
sonnages boulangistes, soigneusement classées
et étiquetées. Les deux autres ne contenaient, la
première, que des plans, des programmes, des
cahiers destinés la propagande boulangiste, la
seconde, que des cartes de visite complimentant
M. Boulanger sur le succès de ses élections.
Les journaux républicains prétendent que,
par suite de ces découvertes, le procès intenté
au général devant la haute cour change d'as
pect et qu'une condamnation est certaine. Les
journaux boulangistes, au contraire, prétendent
que les lettres saisies n'ont aucune importance,
aucune valeur et qu'elles ne pourront servir en
rien au procès qu'on fait au général.
Une dépêche expédiée de Londres par un des
secrétaires de M. Boulanger affirme que ces
pièces avaient si peu d'importance, que le gé-
néral en avait complètement oublié l'exis-
b tence. a
On sait cependant que, au moment où la per
quisition a été opérée,ces pièces sans importance
allaient être expédiées en graud secret en An
gleterre, la demande même du général.
RÉSULTAT OFFICIEL.
électeurs inscrits 22,724
Votants19,372
Bulletins blancs et nuls 231
Votes valables 19,141
M. Janson10,539 élu.
M. De Becker 8,602
Majorité libérale 1,937 voix.
Ypres, le 12 JMin 1889.
11 est inutile, on le pense bien, de dire com
bien nous nous réjouissons de l'issue de la
journée du 11. Il en est beaucoup, de ces jour
nées dont les partis, chacun dans sa sphère,
se réjouissent une victoire est toujours une
bonne chose enregistrer et voir se renouve
ler mais ici c'est moins la victoire qu'on
célèbre que le signal d'une rénovation politique j
et sociale. Quelles seront les conséquences in, -
médiates ou prochaines du scrutin où le parti
libéral bruxellois s'est affirmé comme il vient
de le faire, c'est là chose qu'il est beaucoup plus
facile d'entrevoir que de préciser. Chacun y
voit une éclaircie, on ne saurait le contester,
mais quant en tracer les linéaments dans un
contour nettement tranché, il serait au moins
de la plus haute lantaisie de le tenter. Une
chose cependant ne saurait être niée, et c'est
là le point important pour le moment, c'est
que le parti libéral, quand il veut, c'est-à-dire
quand il sait mettre de côté ses petites passions,
ses petits ressentiments, quand il veut faire
œuvre d'esprit politique, est le grand parti du
pays et qu'il n'est jamais battu que quand il
veut l'être.
N'est-ce pas une chose déplorable qu'ayant
la force et tous les moyens de vaincre et de
faire triompher ses idées, on se laisse battre
bêtement par des adversaires dont on poursuit
et proclame tous les jours la ruine? Meure
l'Espagne plutôt que mon principe est une
maxime d'illuminé l'homme pratique ne voit
dans la politique que la science du possible et
plaise Dieu que ceux qui se sont laissés em
porter, nous voulons bien le croire, par des
idées plus honnêtes que justes, aient enfin vu
l'abîme qui séparait leurs aspirations de la
réalité. Qu'ils aient la clairvoyance de la situa
tion et ils seront les premiers regretter les
erreurs dans lesquelles ils ont trop longtemps
versé pour le grand malheur du pays.
Dès aujourd'hui nous pouvons prédire une
chose, c'est que la victoire du 11 Juin aura
rendu le courage au parti libéral, trop long
temps écœuré au spectacle de nos divisions
intestines. C'est le réveil du parti en province
c'est au grand parti de la capitale de se rendre
digne de la confiance que la province met en
lui.
Le parti catholique a reçu une secousse qui
l'ébranlé jusque dans ses fondements. II dé
pendra des libéraux de porter plus avant la
pioche dans la citadelle gothique du cléricalis
me les pierres en tomberont peut-être plus
vite qu'on ne pense, car le ciment cjui les unit
n'est fait que de cendre et de poussière et tout
l'édifice ne tient, non pas parce qu'on l'attaque
mal, on ne l'attaque pas, mais parce qu'on se
bataille ou plutôt on se chamaille tout autour.
Trêve donc nos divisions et le jésuitisme
aura vécu. Caveant Bruxelloises
Le rédacteur du Journal clérical, contraire
ment ses habitudes, a mis des gants pour
répondre notre article relatif l'élection de
la Garde Civique. II a eu toutefois la précaution
d'y laisser quelques ouvertures afin de per
mettre ses griffes rétractiles d'exercer leur
office.
Le confrère consacre une première colonne
démontrer, constitution et loi organique
l'appui, que les gardes qui ont élu M. Wer-
brouck n'ont fait qu'user de leur droit. C'est ce
que tout le monde sait. Soutenir («la, c'est
enfoncer grand fracas une porte ouverte.
LE PROG
VIRES ACQDIRIT EPNDO.
Heures de départ cï'Ypres pour