quelqueTconseils M. Beernaert et nos affaires monétaires. Nouvelles locales. CULTURE du HOUBLON Noire bien-aiuié gouvernement, qui paye grassement les mouchards, n'a pas d'argent [>our liquider les traitements dus ses victimes, es instituteurs, mis par lui en disponibilité. Nous voilà au 19 Juin, et ces serviteurs fidè les, dont la plupart sont pères de famille, n'ont touché que la moitié de leur traitement d'attente pour le mois dAvril derniersoit 40 francs. Quand ces malheureux, qui on ne peut re procher que d'avoir fait leur devoir, seront morts de misère, le gouvernement se frottera les mains en pensant l'économie qu'il sera ainsi parvenue réaliser. Sous ce titre, M. Frère-Orban vient de faire fiaraître une brochure dans laquelle il examine es doctrines et les actes du ministre des Finan ces au sujet de la question monétaire. La critique des doctrines de M. Beernaert rouvre inévitablement le procès si compliqué, et pendant depuis si longtemps, du monométal lisme et du bimétallisme. Nous laisserons de côté cette partie de la brochure, ayant pour cela, outre plusieurs bonnes raisons, la crainte que nous inspire, pour nos lecteurs et pour nous, cette réflexion de M. Goschen, chancelier de l'échiquier d'Angleterre La question mo nétaire a rendu fous plus de gens que l'amour et l'ambition. Quant aux actes du ministre des Finances qui sont en question ici, ils concernent ses mesures la veille de l'expiration de l'Union latine, en 1885; la transaction qu'il signa pour obtenir une prolongation de cinq ans de celte union l'absence de toutes précautions, depuis, pour atténuer les embarras que l'on prévoit pour la fin de cette nouvelle convention, grosse échéance qui doit se produire l'an pro chain. Ces points peuvent être analysés sans trop de danger pour notre raison, et ils pré sentent du reste, un intérêt plus actuel. On sait que par suite de la grande production d'argent, la valeur de ce métal atteint aujour d'hui une baisse d'environ 30 p. c. relativement l'or. En 1885, l'époque où l'expiration de l'Union latine devait faire refluer chez nous les pièces de cinq francs belges circulant dans les divers Etats de l'Unioncette baisse était déjà d'environ 20 p. c. Le gouvernement français prétendait alors nous faire rembourser en or les pièces de cinq francs belges en circulation chez lui et dont on estimait le montant plus de deux cents mil lions, car le ministère de 1872 avait laissé la spéculation se livrer une fabrication effrénée de pièces de cinq francs. En 1873 on en a fabriqué pour cent millions, et cela rapportait aux spéculateurs un bénéfice énorme sans aucun risque, sans autre peine que d'échanger Londres des kilogrammes dor contre des kilogrammes d'argent et de faire monnayer ceux-ci la Monnaie de Bruxelles. M. Beernaert refusa d accéder la condition injuste qu'imposait le gouvernement français, et le nouveau traité de l'Union latine se fit sans nous. Mais quelque temps après, pris de peur, il proposa, pour rentrer dans l'Union pendant cinq ans, une transaction par laquelle il offrait de payer en or, la cessation de l'Unionla moitié de la somme des pièces de cinq francs belges dont la Banque de France serait déten trice. M. Beernaert, pour obtenir des Chambres l'approbation de cette transaction, prit renga gement solennel d'éteindre successivement, durant ce répit de cinq ans, le plus possible de l'excès de notre circulation d'argent. Or, il n'a rien fait après s'être borné, selon sOn habitude, ajourner la difficulté. Mais l ex piration du délai est proche, son engagement est pour nos cocontraclants un appât la dé nonciation de l'Union, qui vaudrait la Banque de France, par suite de la différence actuelle en faveur de l'or, un gain de trente millions que nous payerions. En y ajoutant la perte sur le reste de notre stock d'argent, l'échéance nous coûterait au bas mot soixante millions. Et qui dit que ce sera tout? Qui peut répon dre que, depuis que les ateliers monétaires de l'Union latine sont fermés la frappe des pièces de cinq francs, on n'en a pas fabriqué ailleurs, dans les Amériques du Nord et du Sud, alléché par le bénéfice de 30 p. c. que rapporterait cette industrie, pas précisément honnête, mais sans risque, car on ne fabriquerait pas de la fausse monnaie, mais de la monnaie identique la nôtre et que l'on ne pourrait distinguer de celle-ci - M. Beernaert, dans son discours du 13 Fé vrier dernier, au Sénat, se lave les mains de cette situation. Ce ministre au «cœur léger décline toute responsabilité. Mais M. Frère- Orban lui rappelle et lui démontre de manière irréfutable que Une triple responsabilité pèse au contraire sur lui la première résultant des actes d'un ministère auquel il s'est associé sans réserve la seconde, s'il décline cette solidarité, qui découle de l'obligation qu'il a prise d'échan- ger contre de l'or des pièces d'argent leur valeur nominale la troisième pour n'avoir pas tenu l'engagement d'éteindre une partie de notre circulation d'argent. Un mot pour en finir sur la question de la Garde Civique. Le Journal d'Ypres trouve que nous lui avons infligé très mal propos un dé menti en affirmant qu'aucun garde de la S" compagnie, patronné par le cadre des officiers, ne s'était mis, l'année passée, en opposition contre son capitaine. N'en déplaise au petit Monsieur, nous maintenons bel et bien notre démenti, et nous le soulignons. Nous savions bien qu'il ne s'agissait pas de la 3e compagnie. Peu importait le numéro de la compagnie, l'insinuation malveillante était clai re. Le reptilien petit Journal, pour justifier l'élection de son protégé, a évidemment voulu faire accroire que les officiers de la 4e com pagnie (qu'auraient eu voir ici les officiers des autres compagnies avaient travaillé contre leur capitaine. Or cela est faux Nous n'avons donc pas dû fermer volontaire ment les yeux pour avoir le plaisir (facile, sans doute, puisqu'il est fréquent) de donner un dé menti au pieux confrère. Nos yeux étaient bien ouverts, et il n'était pas nécessaire de mettre les points sur les i Pour le restant, le Journal d'Ypres, sans tou cher au fond de la question, tourne autour du Sot et ergote perte de vue. Une tartine, quoi ous ne lui répondons pas, et, dût-il y revenir encore, nous considérons ce débat comme clos. Ces lignes étaient déjà écrites quand nous avons reçu la lettre suivante que nous reprodui sons sans commentaire Ypres, le 19 Juin 1889. Permettez un garde de la 2e compagnie de faire connaître sa manière de voir au sujet de l'élection de son nouveau capitaine. Il y a eu enquête, d'après ce que je viens d'apprendre, sur la façon dont M. Werbrouck avait posé sa candidature. De cette enquête il est résulté que M. Werbrouck n'avait rien fait ni rien dit de mal, que tout devait être attribué un de ses amis (une espèce de fantoche ridicule). Donc M. Werbrouck ignorait tout loin d'être hostile la garde et son organisation (d'après les ter mes du pamphlet) il s'en occupera très sérieuse ment et ne manquera jamais une théorie ni un exercice. Loin d'être hostile la Société des sous-officiers, il est tout disposé s'y faire ad mettre et même offrir ses membres un prix consistant en un MAGNIFIQUE objet d'art. Eh bien Messieurs les 40 que dites-vous de votre capitaine Il se fassez bien de vous maintenant qu'il est élu, et son premier acte sera de jurer fidélité au Roi, la Constitution et aux lois du peuple belge, c'est-à-dire tout le contraire du programme élaboré par le pam phlet. Si M. Werbrouck n'est pas l'auteur de ce pamphlet, il aurait dû avoir le courage, non pas quinze jours après son élection, mais au moment même de dire Messieurs, je désavoue et je répudie le pamphlet qui a paru cette nuit. Ce n'est pas mon programme. En ce cas, les gar des n auraient pas été trompés et M. Werbrouck aurait été candidat en opposition avec M. Frai- pont, c'est-à-dire que la lutte aurait été de per sonne personne, sans fausse manœuvre. Sous ce rapport, l'attitude de M. Fraipont a été cor recte. Les gardes, mes camarades, sauront se sou venir de la différence. Quand je considère la franchise et les agissements de mon nouveau capitaine, je ne puis que féliciter M. Fraipont d'avoir donné et maintenu sa démission, exemple qui sera probablement suivi par les autres offi ciers de la compagnie. Et voilà celui qui va as sister aux fêtes et fraterniser avec MM. les officiers Mais sera-ce vrai cela que les officiers le recevront leur table et qu'ils auront lâché un véritable camarade pour faire bon accueil un faux frère? J'ai de la peine le croire. Agréez, Monsieur l'éditeur du Progrès, l'as surance de ma parfaite considération. Des journaux spéciaux d'agriculture s'occu pent depuis quelque temps de la culture, de la préparation et de la vente du houblon. Le Ministre Beernaert a traité le même sujet la Chambre. Nous croyons être agréable et utile nos lec teurs en donnant le travail que Monsieur le Notaire Rubbrecht de Proven a fait sur cette matière et qui a obtenu le 2e prix au Grand Concours de Bruxelles de 1888. L.-A. RUBBRECHT. Dan3 le but, non seulement de seconder les vues du Gouvernement, mais encore de répondre une nécessité locale, j'ai, la suite d'une invitation qui m'a été faite et l'occasion du Grand Concours International des Sciences et de l'Industrie de 1888,pris ladécision défaire un exposé aussi simple que succinct sur la culture, la préparation et la vente du houblon. Dans cette intention j'ai tenté de donner la solution des desiderata exposés sous les numéros 105 et 106 de la subdivision 28e sous la rubrique Cueillette et séchage du houblon au moyen des plans et devis, qui sont annexés au présent opuscule. Mes idées je les ai exposés en conférences devant les producteurs de ce canton et la Société des brasseurs belges Gand. Le J ury du Grand Concours leur a décerné le second prix. J'habite le pays houblon nier depuis près de dix ans. Je n'etonnerai personne en disant, que sur dix conversations entre cultivateurs, il y en a huit qui roulent sur la culture ou la vente du houblon. Cette préoccupation constante et très justifiée devrait logiquement avoir pour consé quence une exploitation et un traitement par- laits. Rien n'est cependant moins vrai. Dans ces dernières années, par suite d'encouragements multiples, donnés sous forme de concours et d'expositions, il a été introduit des améliorations, mais je suis obligé de le dire, il en reste encore c>q Monsieur Véditeur du Peogeès, Un garde de la 2e compagnie. oog^oo-o» sue la pae Membre du Comité de l'Asssociation agricole de l'Arrondissement d'Ypres.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2