Encore une.
f
Nouvelles locales.
faux Cujas du Journal aller user inutilement
leurs culottes sur les bancs de l'Université où ils
n'en ont déjà que trop usé sans grand profit.
En effet, l'art. 68 de la loi communale dit ex
pressément Il est interdit tout membre du
Conseil (et au Bourgmestre),
1° D'être présent la délibération sur des ob
jets auxquels il a un intérêt direct, soit person
nellement
Nous avons prouvé suffisance que l'intérêt
direct personnel n'a jamais existé que dans
l'imagination du Journal et nous disons que si
cet intérêt avait existé et que si en raison de cet
intérêt M. Bossaert avait cru devoir s'abstenir,
il n'aurait pas pris part la discussion.
Le Journal, avec sa grande science du droit,
prétend que l'un n'empêche pas l'autre. Nous
disons que si, et que l'intérêt personnel exclut
la participation la discussion.
Nous ne nous étendrons pas longuement sur
cette question qu'on ne peut embrouiller que
par de mauvaises raisons nous irons droit au
texte du commentaire sur la loi communale
(art. 68), par J.-B. Bivort, revu etc. par P. Rue-
lens, avocat la Cour d'appel de Bruxelles, et
nous y relevons le paragraphe suivant
En disant que les intéressés ne peuvent être
présents aux délibérations qui les concernent,
il est évident que le législateur n'a pas seule-
ment voulu leur interdire de peser sur la réso-
lution par le vote, mais aussi d'exercer sur
leurs collègues une influence réputée illégi-
time, par leur participation aurc débats. Si telle
n'eût pas été l'intention du législateur il se
serait contenté d'enjoindre aux intéressés de
s'abstenir au moment du vote,
Est-ce clair
Et tenez comme tout cela s'arrange pour don
ner le coup de grâce au pauvre Journal, huit
lignes plus loin, on lit
L'un de nos prédécesseurs, M. de Theux,
avait été consulté par Vadministration commu-
nale d'Ypres sur la question de savoir si les
membres dont il est parlé l'art. 68, n° 1,
doivent sortir de la salle des séances ou s'ils
peuvent se contenter de quitter leur place de
n conseiller, se mêler au public dans l'enceinte
qui lui est destinée.
C'est dans ce dernier sens que la question fut
résolue. Et dans la décision ministérielle du 8
Mai 1839, on trouve cette phrase qui résout
indirectement notre difficulté L'interdiction
ne consiste qu'à s'abstenir de prendre une
part active la délibération, soit en discutant,
soit en votant.
Le commentaire ajoute Je n'ai pas besoin
de faire ressortir la valeur de cette interpréta-
tion qui remonte l'origine même de notre or-
ganisation communale et émane d'un ministre
n qui, par ses antécédents parlementaires, était
bien placé pour assigner la loi son véritable
sens. (C. M. 1, 30 Janvier 1864).
Assez pour aujourd'hui et que le Journal mé
dite ces lignes, s'il en est capable.
Après l'une, l'autre et toutes y passeront si les
protecteurs de l'enseignement que nous avons le
bonheur de posséder la tête du Gouvernement
occupent encore quelque temps le pouvoir. C'est
maintenant le tour de l'Ecole moyenne de Cour-
trai. Nos bons catholiques trouvent que cette
école ne rend plus de services en rapport avec
les sacrifices pécuniaires qu'exige son entretien;
que Courtrai possède de bonnes écoles libres et
que l'autre n'eBt plus qu'une superfluité que sa
population va en diminuant et qu'il y a lieu de
mettre un terme cette agonie.
Voilà, on commence par lui faire la guerre; on
emploie tous les moyens les plus malhonnêtes
pour la faire déserter et quand les bancs se dégar
nissent, on dit que l'école n'a plus la confiance
des familles et qu'il faut ménager les finances
de l'Etat. Mais les finances de l'Etat iront aux
écoles selon Dieu et alors il ne faudra plus les
ménager.
Et dire qu'on se laisse prendre cette haute
comédie
Yprois, ouvrez les yeux, ceux qui ont la vue
courte.
La manifestation libérale de Dimanche pro
chain contrarie énormément nos bons cléri
caux. Ils font tout ce qui est possible, même
impossible, et l'on sait ce dont ils sont capa
bles, pour la faire avorter Un jour, ils annon
cent qu'elle n'aura pas lieu, faute d'adhérents,
ou qu'elle est ajournée indéfiniment une autre
fois, la circulation des rues de la capitale sera
interdite par l'autorité. Tout cela pouvait être
révoqué en doute, comme inspiré par la crainte
de la réussite d'une démonstration libérale, qui
sera la condamnation des hommes du minis
tère, flétris au procès de Mons par un arrêt que
le pays ne cassera pas, mais confirmera au con
traire, en l'aggravant.
Maintenant, c'est par des actes que se mani
feste l'ire ministérielle
Le comité organisateur du banquet s'était
assuré la disposition du hall ayant servi l'ex
position anglaise, lors du Grand Concours. Il
avait été autorisé en faire usage, après avoir
demandé l'autorisation du gouvernement.
Mais l'occasion était trop belle pour la laisser
éehapper. M. De Bruyn la saisit par les che
veux et refusa net le local accordé par les an
glais.
Le ministre prétexte de refus antérieurs. Il
oublie sans doute que ce local qu'on refuse aux
agapes libérales a été accordé pour l'exposition
canine.
Certes, en obligeant les manifestants d'occu
per un moins vaste local on diminuera leur
nombre, maison n'enlèvera rien l'importance
de la démonstration, qui atteindra son but qui
est de montrer par quels hommes elle est gou
vernée
Noces d'or.
Jeudi passé, dès le matin, la rue d'Elverdinghe
se pavoisait et le carillon jouait ses plus beaux
airs. Les drapeaux se balançant aux fenêtres, les
arcs de triomphe, les chronogrammes, la verdu
re, les ornements multicolores, donnaient la
rue un aspect des plus réjouissants. Tous ces
préparatifs étaient faits en l'honneur des époux
Verleure qui fêtaient leurs noces d'or. Les voi
sins s'étaient donné le mot pour contribuer au
tant que possible l'éclat et la réussite de la
fête. Madame de Florisone avait mis calèche et
chevaux la disposition des heureux vieillards.
Le cortège se rendit en premier lieu l'Hôtel-
de-Ville où l'on offrit aux jubilaires le vin d'hon
neur et un cadeau de vingt-cinq francs. S. Mle
Roi, sur la proposition de l'administration com
munale, avait également fait don aux époux de
la somme de quarante francs.
M. l'Échevin Bossaert, faisant fonctions de
bourgmestre, après avoir donné lecture de l'acte
de mariage datant de 1839,adressa aux jubilaires
les paroles suivantes
Voilà cinquante ans passés que vous vous
a êtes rendus ici l'Hôtel-de-Ville pour célébrer
votre mariage. Ce fut Monsieur Joseph de
Patin qui vous unit. A l'occasion de vos noces
a d'or,jevous adresse mes cordiales félicitations.
Je ne vous les adresse pas seulement pour la
a longue durée de votre union, mais encore pour
a la façon consciencieuse dont vous avez rempli
a l'un envers l'autre vos engagements. Vous avez
a toujours montré vos enfants et petits-enfants
a l'exemple de l'honneur et de la vertu.
a Je suis heureux de pouvoir vous remettre le
a cadeau de S. M. le Roi, en même temps que
a celui que vous offre l'administration commu-
a nale.
a Vous allez probablement vous rendre main-
a tenant l'église pour remercier Dieu de votre
a longue et heureuse union vous allez prier
a pour pouvoir être encore, pendant de longues
a années, conservés l'un l'autre. Du fond du
a cœur,je souhaite que vos vœux soient exaucés.
a Me conformant un antique usage, c'est
a avec un vif plaisir que je vous offre le vin
a d'honneur, a
Après une messe célébrée l'église S1 Nicolas,
les époux Verleure et leur famille assistèrent
un banquet que leur avait offert la charmante
Madame Ferd. Merghelynck.
Le soir, toutes les maisons de la rue d'Elver
dinghe étaient illuminées et un groupe de musi
ciens-amateurs donnait une sérénade aux héros
de la, fête. La rue était bondée de monde le
public avait tenu donner, par son affluence, un
témoignage général d'estime et de sympathie
ces deux vieillards. Nous leur offrons notre
tour, et de bon cœur, nos vives félicitations.
Jeudi dernier deux religieuses descendaient
d'une diligence publique, Grand'Place, en notre
ville. Elles furent aussitôt l'objet de la curiosité
de ceux que le hasard avait amenés là et l'un
d'eux demandait où était la troisième Quelle
troisième Une religieuse, fut la réponse. D'a
bord on n'y comprit pas grand'chose, mais un
nouvelliste, très au courant ce qu'il prétendit,
raconta toute une histoire qu'il certifia véridi-
Sue. Cette histoire fit qu'on suivit les servantes
u Seigneur de l'œil et que plus d'un crut aper
cevoir qu'en effet le Saint Esprit devait avoir
fait son œuvre. Quant la troisième, celle qui
n'accompagnait pas les deux dont le port était
incertain, elle venait, au dire du nouvelliste, de
faire banqueroute.
De tout cela nous ne répondons pas, nous ne
faisons que métier de reporter et pour être
complet, sans être indiscret, nous ajouterons
qu'on disait que dans un village de nos environs
on en glose, s'en tenir les côtoe, sous le man
teau de la cheminée.
Le Journal en sait peut-être plus long
Lortzing.
G. Asch.
Marengo.
Strauss.
Pour rappel, demain, 30 Juin, 11 heures, sur
la Grand'Place, revue du corps des Pompiers.
A cette occasion, remise sera faite, par l'Ad
ministration communale, M. Balmaékers, ad
judant sous-chef de musique, de la croix civique
de Ie classe, qui lui a été accordée par arrêté
royal du 3 Juin.
Programme des morceaux qui seront exécutés
par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers,
sous la direction de M. J. Wittebroodt, au Parc,
Dimanche, 30 Juin, midi.
1. Marche militaire.
2. Fést-Ouverture.
3. La Caravane, marche orientale.
4. Excelsior, air de ballet.
5. Stadt und Landt, mazurka.
Le Salon.
Voici la liste complète des acquisitions de
l'Etat au Salon
peinture. Baillet le Moulin Genin Segrê.
Barillot les Mauvaises herbes. Berthelon
la Barque de pêche abandonnée. Berton Eau
dormante. Bourgogne Chez le Jleurist'e.
Boyé Scieurs de long. Chigot Fuyant Vinva
sion. Damoye les Bruyères de Sainte-Margue
rite. Dawant le Sauvetage. Delacroix
Salut au soleil Fleury (Mme) Dans le pré
(Bretagne), Fouace: Déjeuner de carême.
Gaudefroy le Praticien (exécution en marbre"1
de la République de Dalou). Geoffroy le
Jour de la visite l'hôpital. Grivolas A Tria-
non. Guéry la Montagne de, Brimont. De
Hem (Mlle) Y Encensoir. Kuenl Une question
difficile. La Touche Première communion.
Laurent Desrousseaux la Veille de la première
communion. Lix Nymphes surprises par des
faunes. Martin (Henri) Fête de la Fédération.
Moisson Méditerranée. D'Otémar Chez le
-t-OfliH-