N° 62. Dimanche, 49e ANNÉE 4 Août 1889. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. E 3 Encore la question du bâtiment de la gare. Conseil communal d'Ypres. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI DIMANCHE. Heures de départ «TYpres pour Popenngbe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 M. l'échevin Bossaert remercie le généreux anonyme qui lui a fait parvenir un billet de cin quante francs pour les écoles primaires laïques de la ville. Un thème sur lequel le Journal d'Ypres aime faire des broderies consiste présenter les écoles officielles vivant de subsides et les écoles libres prospérant par leurs propres res sources. Cela serait qu'il n'y aurait pas de quoi se vanter. On ne sait que trop bien comment les petits vicaires pressurent leurs ouailles, par quelles manoeuvres secrètes et souvent hon teuses, l'argent des fidèles et des simples prend la route du presbytère et de là au diocèse, en un mot, chacun sait comment s'y prennent les serviteurs de Dieu pour plumer la poule sans la faire trop crier. Les patrons de renseigne ment clérical feraient preuve de tact, en met tant une sourdine ces vanteries, qui, en fin de compte, ne tournent pas en leur honneur. Les faits deviennent de jour en jour plus patents, et quand il y a peine quatre ou cinq ans, on faisait fi des subsides de l'Etat, c'était r souvenir de la fable du renard et des raisins, es subsides ne sont plus cet or vil qu'un parti ui se respecte écarte avec mépris les subsi- es sont devenus la part légitime de l'enseigne ment et c'est qui en saura amasser le plus. Autres temps, autres mœurs 1 Tout ceci avait été prédit et la prédiction se réalise avec une vitesse qui est en raison directe du carré du temps passé au pouvoir par les cléricaux. C'est ainsi que les fameuses écono mies sur l'enseignement, tant promises, se tra duisent,en dernièreanalyse, par la dotation des écoles des couvents au détriment des écoles officielles auxquelles on rogne tous les jours quelque chose, jusqu'à ceque, un beau matin, il n'en reste plus rien. Celte opération se fait déli catement, du bout des doigts, comme on mange un artichaut, feuille par feuille. A ce métier de mangeur d'artichaut, un de ceux qui se distinguent le plus,est M. Biebuyck. Nous l'avons vu dernièrement l'œuvre au Conseil provincial. Quelle fourchette, tudieu 1 En voilà un qui n'a pas peur des arêtes Mille francs pour les écoles ménagères catho liques, pas un maravédis pour les écoles offi cielles. A celles-ci, dit-il, il ne faut rien. Et remarquez qu'il n'y a pas une seule école mé nagère catholique dans toute la Flandre Alors où iront ces mille francs? Où? demandez-le M. Biebuyck, il ne vous le dira pas. C'est que MM. les cléricaux ne se gênent pas fort. Quand ils mettent la main la pâte, cela va comme un diorama fondant. Voyez plutôt Lorsque la ville institua son école ménagère le Gouvernement promit d'intervenir pour 56 des dépenses totales. Le subside de l'État et de la Province s'élevait ainsi fr. 2,606. Depuis 1885, il est réduit fr. 1,316. La Province n'intervient plus pour un rouge liard. Pour les écoles gardiennes, l'Etat et la Pro vince intervenaient pour fr. 4,769-49. Depuis 1885, le subside est réduit fr. 2,630. La Pro vince a totalement tiré son épingle du jeu. Aux écoles communales de garçons, (écoles d'adultes), le subside était de fr. 997-89. Depuis 1885. il est réduit fr. 354. La Province a fermé les cordons de sa bourse. De sorte que la Province se désintéresse gra duellement de l'enseignement officiel. Toutes ses faveurs seront dorénavant pour l'enseigne ment des petites sœurs, ce qui n'empêchera pas le Journal d'arrondir ses périodes dithyrambi ques sur la génération spontanée des écoles clé ricales et de lancer ses épigrammes sur la pingrerie du libéralisme. O le gaspillage, qu'il est beau, qu'il est fécond quand u a une couleur catholique I 1 On se rappellera que, dans la dernière séance du Conseil communal, M. le Président, consta tant de nouveau le mauvais vouloir du gouver nement l'égard de la ville, a répété qu'il dépendait de celui-ci de forcer la main la Société d'exploitation. Pour la seconde fois, M. le Conseiller-Repré sentant Colaert a nié que cela fût possible. Or, propos de l'interpellation faite, au Sénat, par M. le baron Surmont de Volsberghe au sujet de l'aggravation du tarif, voici ce que M. le Ministre des chemins de fer a répondu J'ai aussitôt écrit la Compagnie et l'ai mise en demeure, sous peine de représailles, d'exécuter loyalement l'accord conclu. Si elle s'y refuse, j'aviserai d'autres moyens. Qu'en pense M. le contrôleur Est-ce qu'il ne pourrait pas, au lieu de nier le pouvoir de M. le Ministre, engager celui-ci user un peu de ses moyens pour contrain dre la Société si bien dite d'exploitation nous doter d'une installation convenable On objectera peut-être que la Société a déjà fait quelque chose l'intention des Yprois. En effet. En retour de la concession de la nouvelle ligne de Menin Roulers, elle a promis de baisser ses tarifs. Mais, ainsi qu'il appert de la discussion au Sénat, et, mieux encore, de la réalité du fait, l'aimable et ingénieuse société, a, profitant d'une prétendue erreur, et par voie d'arrondis sement au décime au lieu d'au demi-décime,a, disions-nous, sournoisement augmenté ses ta rifs au lieu de les baisser. Ainsi, nous payons actuellement, pour aller Courtrai, même par billet aller et retour, 5 de plus qu'avant. Qu'eut donc fait la Société si elle n'avait rien promis M. le Ministre? Séance du 27 Juillet 1889. Restauration de l Eglise S1 Martin. Messieurs, LE PR tires acquirit edndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89. Marché aux Herbes. 4.00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 8-2011-16—2-43—9-49 Roulers, 7-45-10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende,7-16 -9-57—12-17 3-56 6-21 8-14. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20 7-50. Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 -11-162-43 5-20. -Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20. Ypres, le 3 Août 1889. (suite et fin.) M. le Président fait connaître que le cahier des charges précédemment dressé par M. l'architecte Van Ysendyck et approuvé par le Conseil pour la restau ration de l'Eglise S1 Martin doit subir quelques modi fications ensuite des circonstances que voici Jusqu'en 1872, époque laquelle les travaux de res tauration ont malheureusement été interrompus, la ville et la Fabrique d'Eglise s'étaient entendues pour se faire représenter l'une et l'autre dans une commission chargée de commun accord de la surveillance des dits travaux. Il a paru au Collège, bien que le droit de direction et de surveillance lui fût formellement attribué par la loi, qu'il y avait lieu de revenir cet arrangement pour les nouvelles restaurations. La proposition en a été faite l'Administration fabricienne qui, contre toute at tente, l'a repoussée. M. le Président donne lecture de la correspondance échangée ce sujet entre le Collège et la Fabrique. Voici ces documents Le 16 Avril 1889. Au Conseil de Fabrique de l'Eglise St. Martin, Jusqu'en 1872, les travaux de restauration de votre col légiale ont été exécutés sous la surveillance d'une com mission mixte composée de membres délégués par votre Collège et de membres délégués par l'Administration Communale. Celte pratique est d'ailleurs conforme aux principes de la législation actuellement encore en vigueur. II est désirable que l'entente s'établisse, comme par le passé, entre nos deux administrations en vue des nouvel les restaurations exécuter. En conséquence, nous vous prions, Messieurs, de vou loir procéder d'urgence la désignation des membres appelés vous représenter au sein de la future commis sion. De notre côté, nous nous empresserons de saisir le Conseil Communal de cette question dès que vous nous aurez fait connaître les personnes sur lesquelles votre choix se sera arrêté. Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de nos senti ments distingués. Le 5 Mai, la Fabrique répondit comme suit Ypres, 5 Mai 1889. A Messieurs les Bourgmestre et Echevins de la ville <f Ypres. Le Bureau des Marguilliers réuni d'urgence pour rece voir communication de votre missive en date du 16 Avril par laquelle vous proposez de remettre une commission mixte la surveillance des travaux de restauration de notre collégiale estime que la charge de présider l'entretien et aux restaurations de l'église incombant h la Fabrique, il ne lui est point permis sans manquer ses devoirs de résilier son mandat entre les mains d'une commission

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 1