La curée. Nouvelles militaires. Nouvelles locales. Théâtre de la Bourse. Eh! oui sans doute Pieux confrère, que nous pouvons vous répondre M. Bossaerl a dit, en effet, que l'administra tion n'avait pas d argent pour ces choses-là mais quelles choses Celles, évidemment, dont M. Colaert venait de parler: les choses ou les fêles d'inauguration du nouveau tram. Et M. Bossaerl a ajouté incontinent le motif et la raison de son dire. C'est que le succès financier de l'entreprise nouvelle n'était, ses yeux, rien moins qu'assuré. Il a même, si nos souvenirs sont exacts, comparé les coûteuses festivités qu'on donnerait en l'occurrence, au fait de celui qui, escomptant l'avance la mort de quelque riche parent, se livrerait de sottes dépenses, sous espoir de les solder avec les deniers d'une succession dont il pourrait se trouver finalement exclu. Et cette comparaison était parfaitement juste et le raisonnement fondé. Le tram ne sera une bonne affaire, et ne devra réjouir les Yprois, que pour autant qu'il rapporte au moins ce qu'il aura coûté. Mais ceci est l incertain. Il y a même plus au dire de certains amis politiques de M. Co laert, l'entreprise doit nécessairement se solder chaque année en déficit, c'est-à-dire être une mauvaise affaire. Et c'est devant une éventualité semblable qu'il aurait fallu organiser de fastueuses fêtes? Inviter des Ministres avec M. le Gouverneur, et dépenser quelque chose comme cinq mille francs en décors, spectacles, musique, concours, illumination, banquet, etc., etc. Nous voyons bien ce que Messieurs les cléri caux en général et M'ra Colaert en particulier auraient pu essayer de tirer de là mais nous n'apercevons guère les motifs qu'auraient pu avoir les gens sensés pour approuver semblable étourderie. 11 n'est même pas impossible, étant connue la bonne foi de nos bons cléricaux que ceux-ci n'eussent fini par se moquer eux- mêmes de l'Administration, et par reprocher nos édiles les prodigalités risquées en vue d'une douteuse entreprise. Nous avons vu plus fort que cela de leur part. Un dernier petit mot. Si les fêtes ordinaires de la Tuyndag ont été si ennuyeuses, comment se fail-d donc que, chaque nuit, les gens attardés ont pu voir cer tain rédacteur du Journalen compagnie de nombreux amis, s'amuser jusqu'à des heu res où tous les chats sontplus que gris 11 faut un autre toupet pour dire qu'il fait Ypres triste mourir, alors que l'on y passe ses nuits même plaisanter, rire et godailler Un projet de loi créant dans l'arrondissement de Bruxelles quatre nouvelles justices de paix vient d'être déposé par le Gouvernement sur le bureau de la Chambre. Après l'augmentation du nombre des juges dans certains tribunaux secondaires et la créa tion de la justice de paix de Ledeberg, il ne peut plus rester de doute que nos maîtres n'o béissent un véritable système. Tous les esprits sérieux s'accordent aujour d'hui pour reconnaître que si la magistrature est mal payee, c'est parce que le nombre des magistrats est beaucoup trop grand, eu égard aux ressources du trésor, aux nécessités de la justice. 11 n'est pas contestable que les neuf dixièmes des magistrats disposent de très jolis loisirs et sont suffisamment rémunérés raison du tra vail qu'ils ont fournir. Nous connaissons bon nombre de magistrats, dit le Journal de Gand, et ce ne sont pas les moins occupes qui sont les premiers se plaindre de cet état de choses. Ils admettent avec nous que le meilleur moyen de relever les traitements de la magistrature, en tenant compte des nécessités budgétaires, serait de supprimer au moins la moitié des justices de paix et de réduire, dans de fortes proportions, le nombre des juges et conseillers, plutôt que de les augmenter sans cesse. Tel n'est pas l'avis de M. Lejeune. Avec sa logique, si supérieure celle du commun des mortels, M. Lejeune s'est dit que puisque les ressources du trésor ne permettent pas de rémunérer suffisamment les magistrats qui existent aujourd'hui, le meilleur moyen de remédier cette situation c'est de créer de nou veaux sièges. Et M. Lejeune en crée tour de bras. Et ce faisant, il parvient caser jusqu'au dernier les petits avocats confits en dévotion, dont la meute se rue l'assaut de toutes les places UNIFICATION DE TRAITEMENT. La Belgique militaire dit qu'un arrêté royal va porter, partir du f Janvier 1889, le trai tement des officiers supérieurs de l'infanterie au taux suivant Colonel 9,000 fr. Lieutenant-colonel 6,800 Major5,900 Pour compléter l'unification de ces traite ments, le 1r Janvier 1890 le taux en serait porté 9,500 pour les colonels. 7,100 pour les lieute nants-colonels et enfin 6,300 pour les majors. Espérons, ajoute ce journal, que le ministre de la guerre voudra se ressouvenir des pro messes faites, lorsqu'il prit en 1884 le porte feuille; il annonçait dans son programme, l'unification des traitements, le service person nel, l'organisation de la réserve, etc., etc. L'armée attend sous l'ormeau ces réformes judicieuses et nécessaires l'organisation boi teuse qui fonctionne encore aujourd'hui. En rendant compte de la dernière séance du Conseil communal, le Journal d'Ypres porte comme absent, M. Gaimant. Or, M. Gaimant était assis la gauche du Président, remplaçant momentanément le Secrétaire en voyage de noce, tandis que le rédacteur de la dite feuille, assis une petite table en face du Président, avait pour ainsi dire M. Gaimant au bout de son nez, et le rédacteur ne voit pas M. Gaimant Cela devient réellement inquiétant et, dès lors, est-il étonnant que le Journal, quand il parle des fêtes de la Tuyndag, en parle comme un Chinois longue queue Il faut que la vue baisse consi dérablement chez le rédacteur en question, pour se brouiller, comme il le fait, avec la réalité. On dit que quand la vue s'altère si vite, il se passe derrière le front quelque chose d'analogue. Cela expliquerait les drôleries qui foisonnent dans le Journal et notamment dans son dernier numéro où il déraisonne, d'un bout l'autre. C'est triste, et si jeune Le 2e bataillon du 3e de ligne, en garnison en notre ville, est parti Vendredi matin, se rendant Mons, pour y remplacer les troupes de cette ville désignées pour les manoeuvres. Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique du corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. JWittebroodt, au Jardin de la Concorde, Dimanche, 25 Août 1889, 5 heures du soir. 1. Drapeau déployé. Marche, Wittebroodt. 2. Ouverture, Conradi. 3. Fantaisie Le Jour et la Nuit, Lecocq. 4. Die Wachtparade kommt, Eilenberg. 5. Mosaïque sur l'opéra Mireille, Gounod. 6. Escadron-polka, Clodomir. Warnêton, 23 Août. Warnêton a été mis en émoi, ce matin, par un chien aux allures suspectes. Bientôt, après avoir rodé en ville, il s'attaqua aux chiens qu'il mor dit, cinq l'un aprè3 l'autre, tandis qu'il passait inoftensivement près des personnes. En un in stant, M. L., chasseur, deux gendarmes et le arde-champêtre se mirent sa poursuite et lui écochèrent successivement cinq balles. A cha que coup, l'animal roula quelques pas, tout saignant, pour se relever ce n'est que le cin quième coup qui en eut définitivement raison. C'est un chien de bonne taille, au poil frisé, noir, chien de voiturier ou de ferme, on ne le connaît pas. M. De Meester, de Messines, a été appelé constater si on a eu affaire un chien enragé ou non. Les chiens mordus ont été tués aujourd'hui même, sauf un qui a été mis en lieu sûr, en at tendant la constation médicale. Par arrêté royal la décoration agricole de Ie classe est accordée Gruson, C., 71 ans, marié, horticulteur Popennghe. =iîg3t^ La distribution des récompenses honorifiques pour actes de dévouements, de courage et d'hu manité s'est effectuée Dimanche matin dans la grande salle des fêtes du Palais du Cinquante naire, Bruxelles. Leurs Majestés sont arrivées dans un équipage de grand gala, précédé de deux piqueurs. M. Devolder, ministre de l'intérieur et de l'in struction publique, présidait le bureau. Nous ne savons comment le bruit s'était ré pandu, dit VIndépendance, que M. Devolder par sèmerait son discours d'allusions politiques. Ce bruit était sans consistance. Le ministre a bien parlé de la Belgique libre et indépendante que l'étranger respecte justement, mais il n'a fait aucun effort pour sortir des lieux communs. La péroraison a été très applaudie, non pas cause de l'éloquence du ministre, mais parce qu'il a poussé un cri qui trouve toujours son écho dans toutes les poitrines .- Vive le Roi Vive la Reine! Vive la famille royale Un fonctionnaire a ensuite appelé les person nes qui ont mérité la médaille ou la croix civique de première classe. Chacune d'elles saluait pro fondément le Roi et la Reine, et venait recevoir sa récompense des membres du bureau. Les applaudissements de LL. MM. et de l'as sistance sont allés surtout aux enfants, aux femmes, aux soldats, aux pompiers, qui ont pro digué, sans compter, les trésors de leur bravoure humanitaire. Voici la liste des récompenses décernées des habitants de la ville et de l'arrondissement d'Ypres Médaille de Ie classe. Bouckaert, Ed., garde-champêtre pensionné, Messines. Médaille de 2e classe. Leterme, J., ouvrier plafonneur, Messines Stecolorum, H., batelier, Oostvleteren Burggraeve, L., ouvrier peintre, Ypres Deweerdt, Ch., imprimeur, Ypres; Timmerman, H., tailleur de pierres. Ypres. Médaille de 3e classe. Denys, P., ouvrier maçon, Messines, (et 20 fr.) Porreye, A., ou vrier, Rousbrugghe Morel, L., employé de bureau Comines Barbier, H., cabaretier, Ploegsteert Vanbeveren Ch., domestique Oostvleteren; Sieuw, E., domestique, Warnê ton Nolf, Ch., haleur de bateaux, Wervicq Viane, C., tailleuse, Warnêton. CX^ Fêtes Nationales. Le Théâtre de la Bourse vient de faire sa réouvei'turo avec Michel Strogoff,le drame émouvant et grand spec tacle de MM. Jules Verne et d'Ennery, les auteurs du Tour du Monde. Le succès de cette reprise est un des plus grands et des plus incontestés remportés sur les scènes bruxelloises La presse de Bruxelles a été unanime pour louer l'interpréta tion qui réunit des artistes de premier ordre et pour louer la mise en scène et les costumes qui sont magnifiques. L'Indépendance, par l'organe de son critique autorisé M. G. Frédérix, constate que la pièce qui a réussi autrefois l'Alhambra a tout ce qu'il faut pour réussir encore au Théâtre de la Bourse. Le Journal de Bruxelles dit C'est un gros succès, le drame de Verne et d'Ennery peut tenir l'afliche durant trois mois, c'est peut-être le drame le plus propre être offert aux familles qui soit au répertoire. La Réforme écrit: Parmi les pièces spec tacle qui ont vu le jour en ces dernières années, Michel Strogoff est certes 1 une des plus heureuses. Le drame,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2