L'armée est sauvée
Un pari.
Protestation.
A la taverne.
Economie domestique.
Nouvelles locales.
c'est, croyons-nous et pour autant que nous le
constations, ce qui se pratique aujourd hui, et
ce qui se fait aujourd hui est diamétralement
l'opposé de ce que ferait votre parti si, par
malheur, il arrivait lHôtel-de-Ville qu'il
convoite inutilement depuis quarante ans. En
cela vous ne sauriez donner le change. Tout le
monde sait, et ne sait que trop, que quand un
homme est dans votre chemin, tous les moyens
sont bons pour le supprimer, et que s'il faut le
ruiner vous ne reculez pas de le faire. Voilà
votre impartialité, voilà votre esprit de justice.
Vous n'êtes qu'un objet d'effroi pour le timoré et
un instrument de ruine pour le petit qui ré
siste. Et c'est ce régime qu'on nous vante 1
-leceCCCCCttw
Un arrêté royal, inséré au Moniteur d'hier
règle définitivement le service de l'aumônerie
militaire.
Cet arrêté nomme dix-neuf aumôniers, deux
aumôniers-adjoints et trente prêtres agréés
pour faire le service religieux de garnison.
Tous ces aumôniers auront l'autorité d'offi
ciers.
Dans un mois notre armée sera vouée
Notre Dame de Dadizeele ou de Lourdes et
dans six mois, elle sera complètement clérica-
lisée.
Voilà l'organisation militaire assurée I
Les communautés religieuses sont fort riches
en Belgique et leurs habitants, comme les
fourmis, pratiquent l'économie.
Recevoir est bien doux, mais que donner est
cruel 1
Qu'un moellon se détache du mur d'un cou
vent, qu'une cloche d'un monastère se fêle,
aussitôt s'élève une clameur c'est la désolation
de la désolation et vite on fait appel aux âmes
sensibles, qui donnent largement, et les petits
)ères, les petites mères, les petits frères, les
>etites sœurs empochent que c'est un vrai
jeurre.
Qu'une catastrophe éclate dans le pays alors
que toutes les bourses s'ouvrent celle du
pauvre comme celle du riche les coffres-forts
des couvents resteront parfaitement fermés.
Aujourd'hui la vue de tant de victimes, en
présence d'un sinistre aussi terrible que celui
d'Anvers, se laisseront-ils émouvoir, ces cloî
trés économes
Donneront-ils donneront-ils pas
Les paris sont ouverts
Après les sociétés de Liège et de Verviers,
voici la Société royale des ex-sous-officier s de
Namur qui s'émeut des projets électoraux du
ministre Devolder.
La Commission de la société de Namur a
adressé tous ses membres, en date du 12 cou
rant, un appel énergique la revendication
des droits qu'on veut confisquer.
Nous remarquons cette phrase qui, pour
nous, suffit amplement motiver la protesta
tion des ex-sous-officiers Le pays nous a
demandé l'impôt du sang il est juste qu'il
nous en tienne compte.
Le comité de la Fédération des ex-sous-
officiers a pris l'initiative de provoquer un vaste
petitionnement de tous les cercles fédérés, dans
le but de s'opposer aux projets odieux en ges
tation au ministère de l'intérieur.
Un consommateur,après avoir bu son quart»
d'un Brau quelconque, appelle le garçon
Elle n'est pas bien bonne aujourd'hui, la
bière.
Vous trouvez? C'est peut-être la fin du
tonneau. Attendez... on va mettre un nouveau
fût en perce.
Le consommateur attend, on lui sert un se
cond quart du nouveau fût.
Eh bien fait le garçon attendant un com
pliment.
Pas meilleure que l'autre, dit le client en
faisant la grimace.
Je vais vous dire, reprend le garçon... par
ce temps-ci, la bière n'est jamais bonne...
Fallait dire cela plus tôt, bougonne le
client en jetant sur la table une pièce de cin
quante centimes.
Il s'éloigne. Le garçon le rappelle
M'sieu pardon, M'sieu
Quoi
Votre pièce n'est plus bonne, l'effigie est
effacée.
Je vais vous dire, dit tranquillement le
client, par ce temps-ci, les effigies sont toujours
effacées.
Et il s'en va, laissant le garçon interloqué,
mais pas satisfait.
<MC^3oo
Nous relevons dans les résultats du concours
général de l'enseignement moyen du degré infé
rieur pour garçons en 1889, la mention suivante:
2e Mention honorable, A. Deschacht, élève
l'Ecole moyenne de l'Etat, "Yprès ce qui
porte trois les nominations obtenues cette an
née, par notre premier établissement d'instruc
tion moyenne.
Cette distinction est un nouveau gage de la
confiance que peuvent placer les parents dans le
Collège communal et 1 Ecole moyenne de l'Etat
de notre ville.
Honneur nos professeurs et merci pour le
zèle qu'ils apportent dans l'exercice de leurs
fonctions.
Nous adressons nos plus sincères félicitations
au jeune lauréat.
M. Lefèvre, professeur de flamand au Collège
communal de cette ville est nommé professeur
deseptième latine l'Athénée royal de Charleroi.
M. René Begerem de notre ville a obtenu le
frand prix l'Exposition universelle de Paris
ans la classe 34e, pour ses dentelles.
Le temps qui fraîchissait depuis Samedi est
devenu froid. Une gelée blanche recouvrait ce
matin les pelouses de nos campagnes.
Le ministre des chemins de fer, postes et télé
graphes porte la connaissance des intéressés
qu'un concours aura lieu dans le courent du
mois d'Octobre prochain "pour la collation de
75 emplois de garde-convoi conférer, con
currence de 50 aux candidats connaissant le
flamand et de 25 aux candidats ne possédant pas
cette langue.
Le ministre de l'agriculture, de l'industrie et
des travaux publics, arrête
Art. 1er. A dater du lr Octobre prochain jus
qu'au 15 Novembre suivant inclusivement, il
pourra être fait usage de lacets, formés de deux
ecrins de cheval au plus, ployés en deux, pour
S rendre la bécasse dans les bois d'une étendue
e 10 hectares au moins, situés dans les provin
ces de Hainaut, de Liège, de Luxembourg et de
Namur.
Art. 2. Pendant le même laps de temps, l'affût
la bécasse est autorisé dans les cantons de
Beaumont, de Binche, de Chimay et de Thuin
(Hainaut), dans la province de Luxembourg,
ainsi que dans les parties des provinces de Na
mur et de Liège situées sur la rive droite de la
Sambre et de la Meuse.
Les Œufs.
Les œufs sont un aliment peu près complet, et
offrent une ressource des plus précieuses pour la cui
sine. Ils ont, en outre, l'avantage d'être rapidement
cuits et de se prêter une grande diversité de prépara
tions. Nous avons vu que l'œuf contient cles graisses,
de l'albumine, des sels et des matières phosphorées
or on connaît maintenant l'importance des phosphates
dans des aliments, surtout pour les enfants aussi a-t-
il été dit que l'œuf est un aliment d'accroissement.
Plus il se rapproche de l'état naturel, c'est-à-dire
moins il est cuit, et plus il est assimilable, c'est-à-dire
facile digérer. Il est donc sage d'habituer les enfants,
dès leur plus bas âge, manger des œufs peine cuits,
soit plongés quelques minutes dans l'eau bouillante,
soit battus avec un péu de lait ou d'eau et assaisson-
nés de sel ou de sucre. Cette nourriture est une des
premières joindre l'allaitement elle est préférable
aux bouillies de fécule ou de farine, qui souvent pro
voquent chez les enfants un engraissement anormal et
la tendance au gros ventre.
Quand l'enfant est sevré, on peut, pour varier la
forme de ses aliments, faire cuire l'œuf avec un peu de
beurre, en ayant soin toutefois de mettre le beurre en
très petits quantité et de ne pas le laisser roussir l'ac
tion du feu, en amenant le roussi, fait dégageras
principes âcres qui entravent la digestion. Après l'œuf
au naturel, la meilleure manière de le cuire pour les
enfants, c'est brouillé...
Ces observations sont également applicables aux
personnes âgées, aux convalescents et aux estomacs
délicats. En somme, l'œuf dur n'est pas une nourriture
dont il faille user fréquemment, et, si on assaisonne
d'huile ou de vinaigre on le rend encore plus indigeste.
Il y a plusieurs procédés de conservation pour les
œufs. On peut soit les enduire avec le doigt d'une
légère couche de graisse, soit les plonger dans un lait
de chaux, soit les mettre dans une caisse contenant de
la cendre, de la sciure de bois ou du son. La caisse
contenant la provision d'œufs doit être placée dans un
endroit sec et froid, de préférence au nord, et préservée
du soleil. Il ne faut pgs cependant oublier que l'oeuf
gèle lorsque la température est trop basse.
Quand on achète des œufs de la provenance desquels
on n'est pas sur, il faut les examiner l'un après l'autre
au travers du jour, et s'assurer qu'ils sont transpa
rents c'est un indice de fraîcheur. Il faut aussi les se
couer légèrement si un léger bruit de vide se produit,
l'œuf n'est pas frais. Tout le monde a vu et senti des
œufs gâtés l'odeur qu'ils exalent est si nauséabonde
qu'il serait impossible de les manger mais avant d'at
teindre ce degré de, décomposition, il arrive souvent
que l'œuf est encore mangeable en apparence, et qu'on
hésite le j«ter. C'est une mauvaise économie qui peut
rendre malade. Règle générale, lorsqu'en cassant un
œuf, on voit le jaune et l^blanc se mêler, lorsque le
blanc est trop liquide, que la teinte générale est ver-
dàtre, lors même qu'il n'exalerait pas une mauvaise
odeur, on ne doit pas l'employer.
Conservation des pommes de terre.
Voici un moyen bien simple, que nous trouvons dans
un journal hollandais, de conserver, pendant la saison
d'hiver, les pommes de terre sans avoir redouter le
fléau de la germination.
Un fermier du Brabant septentrional, au lieu d'en
fouir sa récolte dans des fossés ou de la mettre en cave,
en avait gardé une partie dans ses greniers dans des
caisses remplies de paille hachée très menu, qui cou
vraient et enrobait les tubercules. Ceux-ci furent com
plètement préservés de la germination, de telle sorte
qu'ils présentèrent au mois de Juin, l'aspect qu'ils
avaient le jour de la récolte.
L'essai a si bien réussi que notre fermier hollandais,
qui possède une importante culture de pommes de terre,
se propose d'appliquer l'hiver prochain le système de
la conservation de ces tubercules par la hachure de
paille sa récolte entière.
Noyaux de prunes.
Il est fort malsain de manger l'amande contenue
dans les noyaux de prunes. Elle contient, en effet,
comme les amandes amères de l'acide prussique en assez
fortes proportions. Une fillette, âgée de deux ou trois
ans, de Bonn (Allemagne), a failli mourir empoison
née, après en avoir mangé quelques-unes, et c'est
grand'peine que le médecin, mandé en toute hâte, a pu
lui conserver la vie.
Enseignement moyen.
Chasse.
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