meOuf Après tous ces cris de paon, voyons un peu le dessous des cartes. Comment l'école S1 Michel recrute-t-elle ses élèves? De nombreux instituteurs des environs se plaignent de ce qu'on vient leur enlever les meilleurs élè ves des classes supérieures. C'est ainsi que, cha que année, plus de la moitié des élèves envoyés au concours par l'école S' Michel ont été enlevés aux écoles environnantes. Ce sont des jeunes gens choisis entre tous qui viennent passer quel que temps sur les bancs de l'école S1 Michel pour avoir le droit d'être inscrits au nombre de ses élèves. Cette fameuse école libre si chaleureu sement patronnée par le Journal d'Ypres, ne présente donc pas aux concours des élèves uni quement formes par elle, mais pour la plupart, des élèves déjà formés ailleurs. Le petit esprit du petit Monsieur n'apprécie que le résultat sans examiner les causes. S1 Michel est une école créée Ypres ses élèves devraient donc Ioni en quement "être des Yprois or, l'école étant Î;rande partie composée d'élèves que lui envoient es curés des environs, que devient alors cet éternel argument des catholiques notre école a l'entière confiance d'un grand nombre de pa rents Yprois Passons un autre sujet. Le petit Hoquet d'Ypres signale la haute distinction obtenue l'Exposition de Paris par Monsieur René Bege- rem. Que le Journal eut, cette occasion, cha leureusement félicité M. Begerem, nous n'y aurions vu aucun mal, au contraire. Mais le pître trouve bon de mêler ses félicitations des ré flexions de la plus haute inconvenance. Ecoutez Mais nous n'y pensons pas. M. Begerem est aussi un calotin, et, comme tel, ennemi né de tout progrès, de toute industrie, de toute civili sation, n'est-ce pas, Moniteur de l'Hôtel-de- Ville Oh ces calotins on dirait vraiment qu'ils font exprès pour causer du déplaisir ces bons libéraux et pour ruiner leurs plus sérieux arguments de polémique Nous avons ac cueilli avec une vive satisfaction la nouvelle de la récompense décernée notre compatriote, M. Begerem. Nous ne sommes pas de ceux qui, quand un de nos compatriotes obtient un véri table succès l'étranger, se posent d'abord la question est-ce un catholique ou est-ce un libéral Nous le félicitons sans arrière-pensée. Nos amis politiques pensent comme nous. Le Cercle commercial, composé en majeure partie de libéraux, n'a-t-il pas cordialemeut offert en 1885 un banquet MM. Begerem et Bouquet l'occasion de leurs distinctions obtenues l'Ex position d'Anvers Le grincheux Journal d'Ypres a une autre manière de voir, lui C'est bien mesquin et nous sommes sûr que si l'on deman dait M. Begerem, que nous tenons pour un homme de tact, ce qu'il pense de l'élucubration du Journal, il répondrait en haussant les épau les Le plaisir de lancer un coup de griffe au libéralisme fait oublier toute retenue au petit Monsieur. Il oublie même que, quelques lignes plus haut, il a imprimé Une fois de plus, le vieux proverbe s'est vérifié la haine est mau vaise conseillère. Le Journal d'Ypres revient ensuite sur les Pompiers. Admirez cette phrase Ah quelle revanche nous pourrions prendre, aujourd'hui que le corps épuré des Sapeurs-Pompiers a mon tré de quoi il est capable Il pourrait prendre une revanche, le bon apôtre, mais il a l'air de ne pas le faire, par charité chrétienne.Or,depuis trois semaines, il n'y a pas de mensonge, il n'y a pas de calomnie qu'il ne cherche inventer contre les Pompiers 11 a commencé dans son numéro du 28 Août, leur reprocher (horresco referens des scènes de bataille et de saccage. Le Progrès lui a répondu que tout s'était borné un peu de bruit. Mais maître Crac a tenu bon, et, avec sa déloyauté habituelle, il a extrait de nos colonnes une correspondance de Poperinghe, où il était question de la scandaleuse conduite des Pompiers de Poperinghe, et il a tronqué, arrangé, manipulé cet article de façon mire croire qu'il s'agissait de nos Pompiers Yprois. Le plus curieux c'est qu'il a fini par le croire lui-même. Elle est jolie la polémique du Journal d'Ypres! Nous lui avons cependant déjà dit plusieurs ibis qu'on ne sert pas une cause en forçant la note jusqu'à débiter des faussetés Mardi la police a dressé procès-verbal charge d'un individu qui maltraitait son chien. On ne saurait assez sévir contre les brutes qui, sans rime ni raison, infligent des mauvais traite ments aux animaux. Mercredi soir, vers 6 3/4 heures, un cheval at telé, en passant devant le marché aux légumes, s'est effrayé et s'est emballé. Il a traversé toute la Grand'Place et s'est arrêté en face de l'Hôtel du Soleil. Aucun accident n'est déplorer. '-jSC&H1 1 Vendredi soir, vers 10 heures, la rue du Lom bard a été mise en émoi par un coup de feu. En face du Café Molière un individu gisait terre sans connaissance. C'était un nommé Morel Emile, ouvrier peintre qui venait de se tirer un coup de revolver dans la bouche. Il n'avait réussi qu'à se faire une légère blessure la joue. Un premier pansement lui a été fait par le doc teur Dalmote. Morel vit séparé de sa femme qui habite ac tuellement le Café Molière. Cette séparation était le motif de la tentative de suicide. Nos maîtres profitent des vacances pour caser partout leurs créatures. C'est ainsi que nous sommes tombés des nues lorsque le Moniteur nous a apporté la nomination de M. Grillard, marchand de vin, au poste d'inspecteur princi pal de l'enseignement. Depuis quelques jours, on avait bien remarqué qu'il avait fait enlever sa plaque de marchand de vin, mais on ne s'attendait pas sa nomina tion. Le nouvel inspecteur avait quitté, il y a une douzaine d'années, l'enseignement de l'Etat pour devenir inspecteur des écoles diocésaines. Le gouvernement vient de récompenser sa désertion. On travaille ferme l'achèvement du canal Lys-Yperlée. Espérons que ce travail, qui doit doter la ville et le commerce d'une voie navi gable appelée rendre de grands services, sera mené bonne fin. On vient de recevoir ici les plans de l'agran dissement de la gare. D'après le projet, on se dispose dépenser de l'argent bien inutilement. Ni le commerce ni les voyageurs n'obtiendront ce qu'ils réclament depuis si longtemps. Il n'est pas question du déplacement du bâti ment principal ni de la construction de voies nouvelles pour faciliter le déchargement des marchandises pondéreuses. Si ce plan s'exécute, le chef de gare aura une installation ridiculement mesquine, et les voya geurs ne seront pas abrités contre les intempé ries. 11 y a là un réel mauvais vouloir de la part de l'Etat. Nos députés et sénateurs, bons cléricaux pourtant,sont impuissants obtenir satisfaction. La Société consent intervenir concurrence de 60,000 francs, mais le gouvernement liarde. Qu'il prenne garde, car les électeurs pour raient bien se dire quelque jour qu'il est inutile de nommer des catholiques pour être constam ment bernés. X. La police de Poperinghe a arrêté Dimanche un voleur au moment où il était occupé dans l'é- flise Notre-Dame vider les troncs au moyen 'une baguette enduite de colle. C'est un nommé Henri Vandevoorde, repris de justice, né Knes- selaere et demeurant Bruges. - ueBCCBCCce»™ Rousbrugge-Haringhe, percevoir Une co tisation personnelle et une taxe sur les chiens Warnêton, percevoir: 1° une taxe sur les arbres de haute futaie plantés le long des che mins vicinaux; 2° une taxe par hectare de pro priété boisée. Adieu, monseigneur l'Eté, adieu, les beaux jours! Certes, le temps est superbe et nous se rions mal venus nous plaindre du mois de Septembre, l'un des plus beaux que nous ayons eus jusqu'ici. Mais si le ciel est pur, si le soleil brille, le vent est d'un frisquet faire frisonner et les nuits plus froides que nature. La gelée a fait son apparition et l'on a pu voir déjà, l'aube, les plaques blanches miroiter aux premiers rayons de Phœbus. Les marrons arrivent; nous les grives et les pardessus. AVIS. Un arrêté ministériel en date du 14 Juin dernier a institué des cours de zootechnie, comprenant dix leçons, dans les villes ou com munes de Courtrai, Ghistelles, Ypres et Dud- zeele. Ces cours seront donnés aux dates suivantes A Courtrai, par M. Vanderstraeten, médecin vétérinaire du gouvernement, dans le local l'Arc Main trois heures de relevée, les Dimanches 6, 13, 20 et 27 Octobre, 3 et 10 No vembre, 1, 8, 15 et 22 Décembre prochains. A Ypres, par M. Em. De Caestecker, médecin vétérinaire au gouvernement, l'Hôtel-de-Ville, 10 1/2 heures du matin, les Samedis 14 et 28 Septembre, 12 et 26 Octobre, 9 et 23 Novembre, 7 et 21 Décembre et 4 et 18 Janvier prochains. A Ghistelles, par M. Hoornaert, médecin vé térinaire du gouvernement, l'Hôtel-de-Ville, 3 heures de relevée, les Dimanches 6, 13, 20 et 27 Octobre, 3,10,17 et 24 Novembre, 1 et 8 Dé cembre prochains. Un avis ultérieur fera connaître les dates aux quelles se donneront les cours Dudzeele. C'est le lr Octobre que s'ouvre la période d'hiver pour l'administration des chemins de fer. Comme on le sait, partir de cette date l'horaire des trains subit chaque année certaines modifications. Voici les principaux changements d'horaire sur les lignes internationales, tels qu'ils viennent d'être arrêtés par la direction des chemins de fer. L'express quittant Bruxelles-Nord pour Lon dres, via Ostende-Douvres, le soir 6 heures et demie, partira 5 heures 28. D'autre part, l'ex press du matin de Bruxelles vers Cologne quit tera la gare du Nord 9 heures 40 et non plus 10 heures 04. Les express de Bruxelles-Nord vers Cologne, partant 2 heures 43 de l'après midi et l'express partant de Cologne vers Bruxelles, 10 heures 14 du matin seront supprimés partir du lr Oc tobre. m i -g- Denier des Écoles Laïques. POPERINGHE, le 20 Septembre 1889. On nous assure que dans une réunion récente du Conseil communal, il a été question du pro chain budget de la ville et qu'il résulte des dé clarations du signor Félix, premier échevin et futur bourgmestre, que, vu la cherté des vivres et la crise agricole qui Poperinghe est la cause que beaucoup de cultivateurs se trouvent dans 1 impossibilité de payer leur fermage annuel, il proposera d'augmenter le traitement des mem bres du collège échevinal La généralité des conseillers, espérant que de leur côté ils verraient majorer leur jeton de pré- sence, semblaient accueillir cette nouvelle avec faveur. Mais en apprenant que la manne com munale était réservee exclusivement pour MM. les échevins, ils s'empressèrent de témoigner leur mécontentement et prévinrent le nasipède que dans ses conditions il ne pouvait aucunement compter sur leur vote. Taxes Communales. Des arrêtés royaux du 16 Septembre autorisent les communes ci-après: "W atouW ulverghemWarnêtonBas-W arnêton Zantvoorde, Zuyaschote, Dickebusch, perce voir des taxes sur les chiens Liste précédente, fr. 62,182-13 Collecte au Sultan, 3-80 62,183-93 58,315-93 Total fr. Dépenses jusqu'à ce jour. fr. Reste en caisse fr. 3,870-00

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2