A l armée.
Gomment se bâcle une loi.
Une idée.
Nouvelles locales.
On a dolé l'armée d'aumôniers. Vous croyez
que le parti de l eteignoir est satisfait C'est
bien de la naïveté.
On demande maintenant un aumônier par
régiment.
Et vous croyez que cela suffira
Pas du tout. Quand nous aurons un aumô
nier par régiment, les officiers devront con
duire leurs soldats la messe dès que les
parents des miliciens en feront la demande.
On va donc organiser un vaste pétitionne-
ment et les cléricaux sont très habiles en
ces choses-là, faisant signer sur leurs listes les
enfants, ou signant eux-mêmes au besoin sans
solliciter l'autorisation nécessaire, et sous
cette pression d'une opinion publique toute
spéciale, le département de la guerre est bien
capable d'obéir aux exigences nouvelles du
maître tout-puissant, le clergé.
Allons, allons, ça va bien....
Tant va la cruche l'eau, qu'elle se brise.
Les cléricaux triomphants se croient tout
permis. Tant mieux Le vase sera bientôt plein,
et la goutte d'eau ne tardera pas le faire dé
border.
Et alors, la danse commencera....
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Un arrêté royal daté du 27 Septembre charge
les ministres des finances et de l'intérieur et de
l'instruction publique darréter les mesures
d'application auxquelles auront se conformer
les administrations communales pour l'exécu
tion de la loi créant un fonds spécial au profit
des communes et établissant une taxe sur les
nouveaux débits de boissons.
Nous avons publié la liste des catégories
d'électeurs lettrés que supprime le fameux pro
jet De Volder. Les journaux cléricaux soutien
nent, de leur côté, que la réorganisation
arrêtée par le consortium Jacobs, Woeste,
Goossens et Cle, augmentera sensiblement le
nombre des personnes inscrites sur les listes
électorales.
Admettons un instant que nos véridiques
confrères soient dans le vrai. Le Précurseur
nous signale déjà une vraie catégorie d'élec
teurs.
On nous renseigne, dit-il, des propriétaires
ayant pignon sur rue qui deviendront électeurs
provinciaux.
Ceux-là ont bien pignon sur rue mais
ils n'ont que cela.
Dans la commune de Sanlvliet, on a con
struit une serie de maisons en forme de cône.
Ce sont des huttes en p iille, ressemblant aux
habitations des sauvages de l Amérique quel
ques perches plantées en terre, par un bout, et
reunies par l'autre bout le tout recouvert de
chaume en forme de pain de sucre une porte
et, en haut, un trou pour laisser passer la fu
mée. On a baptisé du nom de Petit Brésil
la partie de la commune où ces huttes sont
établies.
l.es huttes sont habitées par leurs proprié
taires. Ceux-ci seront-ils aussi électeurs pro
vinciaux
Rayons les professeurs, les géomètres, des
milliers d'électeurs diplômés. Remplaçons-les
par les naturels du Petit Rrésil. Toute la
politique cléricale est là.
=>IC33i«.'
A tout moment, nous voyons les tribunaux
de France et de Belgiquecondamner l'amende
et même la prison, des individus qui ont pour
profession de voyager en chemin de fer et d'y
proposer des parties de bonneteau, ou d'autres
jeux de caries, aux gogos que le hasard leur fait
rencontrer.
Ce genre de poursuites, il faut le dire, ne
sont qu'une exception. La plupart du temps,
les naïfs qui se sont laissé dépouiller ainsi en
voyage par des inconnus s'abstiennent de se
plaindre, par crainte du ridicule.
Il faut que ce qu'on appelle la «culotte» ait
été assez forte pour que la dupe se résigne
porter plainte.
Les tribunaux condamnent, ce qui n'empêche
pas les bonneteurs de continuer tendre leurs
pièges et les gogos de s'y faire pincer.
Il y aurait un moyen simple et sûr de faire
cesser ces escroqueries ce serait de traiter le
bonneteau comme on traite le duel. En matière
de duel, celui qui a été blessé est poursuivi en
même temps que son adversaire. Pourquoi ne
pas poursuivre également tous les joueurs de
bonneteau, ceux qui ont été dépouillés comme
les autres
Les victimes se plaignent parce qu'elles pré
tendent avoir été« carottées mais, dans la
plupart des cas, ne se mettent-elles pas au jeu
après avoir été amorcées par des compères qui
leur ont fait supposer qu'il leur serait facile de
carotter les autres
L'idée de passer en correctionnelle après
avoir été a chambrés en chemin de fer ferait
réfléchir et hésiter bien des gens, et le bonne
teau ne tarderait pas ne plus trouver de dupes.
L'élection de Koekelberg qui a eu lieu Di
manche a donné la victoire aux libéraux. Les
candidats libéraux, MM. Delcoigne et Debecker
ont obtenu respectivement 148 et 142 voix,
leurs adversaires ont eu M. Hellinckx 88 voix
M. flerkoliers, 83.
Dans un interminable article, le Journal d'Ypres
fait l'apologie de M. Grillaert récemment nommé
inspecteur principal de l'enseignement officiel.
Nous n'allons pas éplucher le laborieux factum
de notre confrère, c'est inutile.
Nous relevons seulement un point. Le Journal
d'Ypres, comme d'autres feuilles pieuses l'on fait
avant lui, cherche justifier M. Grillaert (et ses
pareils) d'avoir en 1879 déserté l'enseignement
officiel. En guise de riposte, nous extrayons de la
Chronique l'articulet que voici
77 C'est absolument comme si l'on félicitait M.
Pontus de la nomination au grade de colonel
d'un déserteur qui aurait planté là l'armée, il
y a dix ans, parce qu'il ne lui convenait pas de
porter son fusil sur l'épaule gauche.
77 Le Courrier a une façon lui d'envisager les
choses, qui doit souvent faire rêver ceux de
ses lecteurs ayant quelque notion de la morale
pas de la morale des jésuites, de l'autre.
Jeudi dernier le nommé Vanden Bussche, em
ployé au moulin de M. Charles Rosseel, est
tombé si malheureusement en versant le grain
au moulin qu'il s'est cassé une côte.
Il a été transporté dans sa demeure.
Lundi après-dîner, le nommé Vintevoghel em
ployé comme ouvrier agricole chez le sieur
Herman, cultivateur au hameau dit Hoekje, a été
trouvé mort dans le grenier. Cet homme était
sujet de3 attaques d épilepsie. C'est la suite
d'une de ces attaques qu'il a succombé.
Lundi soir, vers dix heures, un individu a été
trouvé sur le trottoir de la Grand'Piace, en face
du café de Y Aigle d'Or. La police croyant avoir
faire un individu qui avait trop regardé le
fond de son verre le conduisit au bureau où il
fut constaté que c'était un faible d'esprit, proba
blement évadé d'un asile d'aliénés.
B5
Voici le programme du concert exécuté Mardi
soir la Concorde, par la musique du corps des
Sapeurs-Pompiers
1
3.
4.
5.
sie,
Marche Parisienne,
Martha, ouverture.
Marche aux flambeaux,
La Caravanne,
La Fille du Régiment, fantai-
L. Ganne.
de Flotow.
Meyerbeer.
G. Asch.
Donizetti.
J. Kral.
La Messagère, Polka.
Il y avait salle comble. Les officiers du nou
veau cours d'équitation, arrivés le matin même,
assistaient au grand complet.
L'Autorité Communale a fait publier hier dans
les rues l'ordonnance du 9 Septembre 1876, sti-
Sulant que les cheminées dont il est fait usage
oivent être nettoyées au moins une fois par an.
Elle invite ses administrés se conformer
cette disposition.
Pendant le 3e trimestre de l'année courante,
le bureau télégraphique d'Ypres a effectué la
remise, par exprès, de 241 correspondances pos
tales, dont 234 dans le rayon de distribution
locale et 7 en dehors de ce rayon.
Reproduisons quelques lignes du dernier arti
cle de M. G. de Cherville, le chroniqueur cam
pagnard du Temps, de Paris
Nous nous sommes quelquefois demandé si
les oiseaux migrateurs possèdent réellement la
rescience des révolutions atmosphériques les
irondelles auront prouvé cette année que, sous
ce rapport, leur instinct est bien rarement en
défaut. Des chaleurs intenses avaient caractérisé
la première moitié du mois de Septembre, elles
ont plusieurs fois dépassé les ardeurs solaires de
la canicule nous avons eu des journées où elles
étaient intolérables. A la date du 13 rien ne fai
sait prévoir une modification de la température;
le Samedi 14, bien que le vent qui soufflait du
Nord eût fraîchi, comme disent les marins, la
chasse en plaine restait excessivement laborieuse.
Or, au matin de ce même jour, les hirondelles
de notre village quittaient leurs quartiers d'été
en transit vers le Sud, et ce ne fut que le surlen
demain, le Lundi 16, que nous fîmes la désa-
fréable connaissance d'une première gelée
lanche. Contre leurs habitudes, la consigne a
dû être générale, car elles ont laissé peu de re
tardataires les trois ou quatre traînards que
nous avions observé le lendemain ont probable
ment rejoint le gros de leur armée, car ils ont
disparu. Le 19 seulement, un convoi considéra
ble de ces oiseaux a passé au-dessus de nos têtes,
voguant vers le Midi, une très grande hauteur.
Ces hirondelles, qui s'étaient montrées moins
avisées que les nôtres, devaient venir du Nord.
77 Les citadins ne comprendront guère que la
disparition de nos hôtes ailés prenne pour les
campagnards les proportions d'un gros événe
ment et que ce soit avec un gros serrement de
cœur qu'ils la constatent. On taxe assez souvent
de vaine sensiblerie ceux qui parlent des petits
oiseaux avec quelque tendresse. On se trompe
ces oiseaux ne sont qu'un prétexte pour nous
apitoyer sur notre propre destinée. Loin de
plaindre les hirondelles, nous leur envions le
privilège de n'avoir qu'à ouvrir leurs ailes pour
retrouver l'astre qui vivifie. Leur départ nous
attriste, parce qu'elles emportent avec elles le
perpétuel et joyeux mouvement aérien qu'elles
représentaient depuis cinq mois parce qu'elles
vont laisser le ciel vide, triste, morne, et parce
qu'en même temps tout ce qui est parure, tout
ce qui est joie, tout ce qui est charme dans la
nature s'évanouira, comme se sont évanouies les
voyageuses parce qu'enfin aucun de ceux qui
ont suivi du regard leur vol tourbillonnant s'en-
fonçant dans la brume ne saurait dire s'il pourra
saluer leur retour lorsque les tiédeurs du mois
de Mai nous les ramèneront...
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AVIS. L'administration des Douanes Néer
landaises vient d'adresser des instructions ses
Agents pour leur rappeler que les expéditions
de Laine brute, de Graisse et de Viande fraîche
dirigées de Belgique vers les Pays-Bas, doivent
préalablement être autorisées par les Commis-
Vivent les déserteurs Le Courrier de
Bruxelles disait l'autre jour, sans rire, que la
•a nomination récenteau grade d'inspecteur
n scolaire d'un instituteur démissionnaire en
n 1879 est un acte réparateur et compensatoire
qui fait honneur M. le ministre de l'inté-
rieur.
2.
6.
- laaaaoqqoaa.».
Le départ des hirondelles.