AVIS. N° 86. Dimanche, JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. 49e ANNÉE 27 Octobre 1889 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. tires acquib1t eundo. Heures de départ ci'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. L'Association Libérale d'Ypres invite les électeurs capacitaires (par examen) libéraux vouloir se réunir en la grande salle de Aigle d'Or, DIMANCHE, 3 NOVEMBRE, 1889, 8 heures du soir. Le Secrétaire, Le Président, Em. Verschaeve. Th. CORNETTE. Ypres, le 26 Octobre 1889. Le mouvement, qui s'accentue de plus en plus dans l'opinion publique contre les exi gences de l'ullramontanisme, est d'un heureux présage pour l'avenir. On dirait que les mânes de nos ancêtres, qui ont fait disparaître les abus des castes, remuent, encouragent l'esprit des hommes politiques de nos jours pour livrer un assaut en règle h nos gouvernants, dont les ten dances sont de livrer tout jamais notre beau pays au pouvoir du cléricalisme. Pendant quarante ans nos maîtres, les évê- ques, se sont efforcés d'obtenir la majorité dans nos corps délibérants. A cette fin, outre la force dont ils disposent, comme représentants d'une religion, ils ont su habilement profiler de la divergence de vues, qui a existé dans l'opinion libérale sur des question d'ordre secondaire en dirigeant leur ligne de conduite en consé quence. Cette ténacité et nos fautes leur ont donné une majorité au sein de la représenta tion nationale, telle que nous n'en avons vu depuis 1830, tout en mettant leur dévotion les deux tiers des conseils provinciaux et la majorité dans la généralité des conseils com munaux des localités secondaires du pays flamand. Cependant cela ne suffît pas. Comme l'ogre leur faim est insatiable. Alors que l'esprit de l'église se voit refoulé par toutes les nations ci vilisées, on veut l'implanter ici tout jamais. Les cléricaux veulent que notre pays soit dé sormais le siège d'une puissance irrévocable ment anéantie ailleurs. A nous donc libéraux de barrer le passage et de prendre l'offensive pour donnera la société civile tous ses droits. H ne peut plus être ques tion de discuter un programme qui puisse con venir toutes les nuances du libéralisme. L'ennemi est, non pas aux portes, mais dans les forts. Nous ne pouvons plus délibérer. Le combat s'impose. Nous ne pouvons jamais oublier que notre raison d'être est la continuation de la lutte contre tout esprit sectaire, qui nous a donné les abus de jadis et qui nous les donnent de nos jours. Pour obtenir ce résultat désiré, notre rôle est plus facile que celui de nos ancêtres, qui ont été obligés de verser leur sang pour obtenir la liberté et voir proclamer les droits de l'homme. Ces biens précieux nous les possédons, mais sachons les maintenir intacts et si jamais il le fallaitrémémorons-nous les actes de nos pères et n'hésitons pas faire comme eux. Nous ne devons pas aller si loin, il suffit que l'opinion libérale entière le veuille et les cléri caux descendront du pouvoir. La revision des lois électorales, l'hécatombe qu'ils se proposent de faire des électeurs capacitaires sera leur chant de cigne. Lorsque des hommes de la valeur de Frère- Orban, Bara et autres se mettent la tète du mouvement et qu'ils sont suivis par l'armée libérale entière, l'issue de la lutte ne saurait être douteuse. Non seulement le gouvernement des évêques, les ministres, rénégats de leur opinion politi que, reculeront devant les manifestations, qui surgissent de tous les points du pays, mais nous aurons la satisfaction de maintenir intacte la représentation libérale dans les conseils de nos grandes villes, en attendant celle la Chambre des représentants. Dans l'intérêt de la religion même, il faut que le prêtre politique soit mis hors la loi. 11 ne faut plus que la religion soit aux mains d'hommes qui lexploitent dans un intérêt de domination, dans un intérêt politique, dans un intérêt mondain. Aujourd'hui le cléricalisme est érigé en parti politique sectaire et la force du prêtre politique est devenue telle que dans la généralité de nos communes et petites villes en Flandre, nous pouvons dire que déjà il a établi des tribunaux d'inquisition. A ces grands maux, il faut de grands remè des. Nos remèdes sont tout trouves. Ils ne sont que l'union, l'entente. Nous n'avons qu'à suivre le drapeau de nos chefs reconnus et la victoire sera nous. N'oublions plus les paroles mémorables que vient de lancer au pays libéral l'honorable Frère-Orban. Renouvelons comme il nous y convie le serment de nos ancêtres en jurant notre tour d'éloigner les discordes, qui ont permis une réaction fanatique de s'emparer du pouvoir et de s'y maintenir. En laissant chacun ses croyances, ses convictions sur des points réservés, jurons d'éviter ce qui nous divise pour ne songer qu'à ce qui nous unit l'égal amour du bien public, l'égal amour du progrès, la volonté ardente et con- stante de faire régner dans la loi la justice, la justice surtout au profit des pauvres, au profit des déshérités, de ceux qui sont les plus malheureux et dont nous devons nous pré- occuper sans cesse. Jurons de ne jamais compromettre au profit du despotisme intellectuel, qui a été brisé, les droits inaltérables et imprescripti- bles de la raison et de la conscience hu- maine. Quelques membres do la Société des ex sous-officiers de l'armée nous communiquent un numéro du Patriote (16 Octobre) où ils ont découvert la perle suivante Monsieur le Directeur, Aussi bien que votre correspondant de l'autre jour, et en ma qualité d'ancien sous-officier, je suis attentivement tout ce qui se dit et tout ce qui s'écrit propos du projet de réforme élec torale dépose par M. le ministre Devolder. J'estime qu'il est utile de faire la lumière la S lus complète autour du soi-disant mouvement e protestation que les journaux libéraux semblent vouloir créer et chauffer. Pour cela, aucun renseignement n'est dédai gner. Yoicilemien. Jusqu'ici, il n'est pas ma connaissance qu'un seul ancien sous-officier, pris isolément, c'est-à- dire ne faisant partie d'aucune société d'anciens sous-officiers et ceux-là sont très nombreux ait songé protester. Qu'est-ce dire Evidemment que le branlebas prend son origine, la suite d'un mot d'ordre, dans les sociétés d'anciens sous-officiers, ou, pour être plu3 exact, au sein de leurs commissions. J'ignore ce que sont les sociétés des anciens sous-officiers dans le reste du pays, mais je sais comment celle d'Ypres a été constituée je con nais ses agissements et ses tendances. Tout cela mérite d'être porté la connaissance du public, et je tiens le faire. Si les autres ressemblent celle-ci, les protes tations s'expliquent sans se justifier,et le public saura quoi s'en tenir quant leur valeur. Voici A l'époque où il était question de former Ypres une Société d'anciens sous-officiers, le mouvement de création était dirigé par deux sous-officiers encore sous les armes, et un ex-sous- officier, inspecteur de police, qui a dû disparaî tre d'ici, laissant derrière lui de tristes souvenirs. L'un des fondateurs, un brave et digne soub- officier, que j'estime beaucoup, après m'avoir consulté, me présenta. Le brave homme était de bonne foi, mais il avait oublié de compter avec l'inspecteur de police qui était avant tout un agent électoral de notre bourgmestre. Je fus refuséparce que j'étais catholique. Il est vrai que je m'en suis facilement consolé, ce d'autant plus que tous les LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Yprcs, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89. Sché aux Herbes. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 6-05. Ilouthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 7-55 8-20 9-58 10-03 11-16 2-43 2-54 5-20 7-50 8-55. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 7-45 10-45— 12-20 2-4*—4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 - 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20 7-50 8-55. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courtrai-Bruxelies, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand. 5-30 - 8-20 11-16 2-41 5-20. 5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55. 5-40 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 1