AVIS. N°87. Jeudi, 49e ANNÉE. 51 Octobre 1889 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. C'est par erreur que nous avons annoncé la réunion des capacitaires (par exa men) libéraux comme de vant avoir lieu, Dimanche 3 Novembre 1889, c'est VENDREDI lr NOVEM BRE (Toussaint) que cette réunion aura lieu. Le présent avis tient lieu de convocation. En avant Un événement. A l'œuvre 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUHDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne un franc. Pour les annonces de France et de Belgique s'adresser l'Agence Havas, Bruxelles, 89. Marché aux Herbes. Heures de départ cê'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 6-42 6-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 7-55 8-20 - 9-58 10-03 2-43 - 2-54 5-20 7-50 8-55. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20 Roulers, 7-45 10-45— 12-20 2-45 -4-10 - Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck)7-18 - -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 - 7-50 8-55. (Dép. de Comines Courtrai 9 Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-162-41 Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5 -8-55 -6-42 - 9-57 -5-20 35.) -5-20. 20. YPRES-FURNES. 5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55. FURNES-YPRES. 5-40 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20. Ypres, le 30 Octobre 1889. C'est l'éternel honneur du parti libéral d'é largir sans cesse son programme et de marquer chacun de ses pas dans la vie politique par un nouveau progrès. Après chacune des grandes crises qui l'ont atteint dans le passé, c'est l'affirmation d'une idée généreuse qui a scellé sa reconstitution. En 1848, après la scission des libéraux de Bruxelles et de Liège, c'est le principe de l'é galité du cens électoral et de son abaissement au minimum constitutionnel qui est proclamé par le congrès libéral. En 1856, l'union du parti, un instant com promise, se rétablit sur la base de l'universelle sécularisation des établissements publics. En 1878, c'est l'abolition de la loi de 1842 sur l'enseignement primaire qui préside notre réorganisation et notre triomphe. Aujourd'hui, c'est l'extension du droit de suffrage aux capacités qui nous sert de cri de ralliement. Que cette réforme soit juste, équitable, géné reusement progressive, jamais aucun libéral ne l'a contesté et nos dissentiments son endroit n'ont porté que sur son opportunité, sur son utilité immédiate, sur la possibilité de sa réa lisation. Si ces dissentiments se sont dissipés, si la nécessité de faire descendre dans l'arène élec torale tous les degrés, l'élite de la nation s'est révélée tous les yeux, si les opportunistes se sont ralliés aux théoriciens, c est que le parti clérical, en méditant de supprimer l'éleclorat capacitaire, a donné la mesure de sa réaction naire audace et porté un défia l'opinion. Nos maîtres veulent imposer au pays un im mense pas en arrière le libéralisme s'arme et s'unit pour lui faire faire un grand pas en avant. C'est dans l'ordre. Il est arrivé cette semaine la presse de nos maîtres de dire plusieurs fois la vérité 1 L'événement est trop extraordinaire pour que nous n'en donnions pas acte nos con frères. Au surplus ce n'est pas sans plaisir que nous donnons cet exemple méditer l'aimable Journal d'Yprespuisque l'occasion se présente pour lui de s'abandonner un accès de fran chise, de reconnaître ses erreurs soyons po lisquoique nous desespérions de corriger jamais l'organe du hight life bien pensant (%st dans le Bien Public que nous trouvons ce premier passage retenir Si le ministère s'est décidé donner satisfaction l'opinion et pro céder un urgent écherillage du corps électoral, c'est précisément parce qu'il s'est introduit dans les comices un trop grand nombre d'decleurs INCA PABLES ET INDIGNES. Le Patriote reconnait que la réforme fera rayer 85 mille électeurs libéraux contre 15 mille élec teurs cléricaux. Le Journal de Bruxelles proclame que la coqui- nerie électorale enlèvera au parti libéral l'admi nistration des grandes villes, qui ont su et osé résister la domination cléricale. Le Courrier de Bruxelles enterre le libéralisme auquel la loi Devolder doit porter le coup mor tel Enfin Y Escaut s'enmêle, et comme ses confrères, il paie d'audace et il imprime cyniquement en réponse aux protestations unanimes et indignées de tous les libéraux du pays Ils en seront pour leurs frais. Ils n'auront pas le maintien du privilège des capacitaires sans droit, et ils n'auront plus le pouvoir; ça, c'est réglé. Qu'en dites-vous, pieux Journal? Tout cela c'est l'aveu brutal, mais franc tout au moins, du plus scandaleux abus de pouvoir, que l'on puisse imaginer. Cessez donc vos sottes et filan dreuses tirades,qui nous font hausser les épau les et que les lecteurs mêmes pour lesquels vous les avez écrites laborieusement* ne croient plus, puisque vos chefs vous contredisent, vous démentent et font éclater l'évidence de votre jésuitique mauvaise foi Aujourd hui en quinzeréouverture des Chambres. Pas de discours du Trône, ça, c'est réglé, comme disent ces Messieurs de l'Escaut. Donc, ni adresse en réponse ni de discussion politique ouvrant la session. A moins que pourtant... Mais il faudra voir. Pour le moment, on expédiera quelques pro jets de loi sans caractère politique. Histoire de peloter en attendant la grande partie. La grande partie s'engagera sur la réforme électorale, qui sera le clou de la session. La majorité, qui voit grandir de jour en jour l'opposition que soulève ce projet, a tout intérêt l'enlever le plus promptement possible. Gageons que, dès présent, elle a fait choix de son rapporteur, et que, huit jours après sa désignation officielle, celui-ci aura déposé son travail. Rien ne s'opposera plus alors la discussion immédiate, que la droite, naturellement, s'em pressera de réclamer. Que les Associations libérales, que les Con seils communaux en retard de protester contre cet odieux projet se hâtent donc! Il n'est que temps. N'avons-nous pas autre chose faire aussi que de protester par la voix de nos Associations et de nos Conseils communaux De-ci et de-là, on annonce dans quelques villes de province toute une série de meetings. Pourquoi cet excellent exemple n'est-il pas suivi partout La presse libérale, elle aussi, pourrait rendre d'immenses services. Pourquoi ne s'enlend-on pas avec elle pour répandre des milliers de journaux libéraux dans les campagnes On nous a dit longtemps attendez que les vacances soient passées. Eh bien les vacances sont passées mainte nant. Qu'attend-on encore pour agir ■c«eH Le Journal de Bruxelles a qualifié les an ciens sous-officiers assez audacieux pour pro tester contre la coquinerie Devolder,ae vieux grognards encombrants. Un ancien sous- officier lui répond vertement dans les colonnes de la Chronique Vieux grognards encombrants Il est ab solument inouï qu'un journal qui représente le gouvernement du pays parle sur ce ton de toute une catégorie de citoyens honorables qui doivent leur dignité et leur caractère d'avoir été in vestis d'une autorité considérable sur d'autres citoyens. Encombrants ces anciens serviteurs du pays Le Journal ne fait-il pas erreur Les en combrants ne sont-ils pas plutôt ces éreintés de la mode, descendants crétinisés de la noblesse ca- LE PROGRÈS -00 4-00 11-16

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 1