Chronique électorale. Les accidents du travail. Nouvelles locales. Chronique judiciaire. devait donc, tout au moins, profiter des élec tions parttelles pour consulter un peu le pays. Au lieu de cela, les cléricaux s'abstiennent Gand, comme ils se sont abstenus Tournai, sentant qu ils seraient battus, comme ils l'ont été Bruxelles et Arlon-Virlon. La Flandre libérale dit, très-justement, des cléricaux gan tois qui figurent, on le sait, parmi les plus fana tiques Et ceux-la qui sont les plus ardents h récla mer le vote immédiat de ce projet, reculent devant la lutte Ils avouent qu'ils seraient bat tus aujourd'hui, et annoncent ainsi d'avance leur inévitable défaite l'année prochaine. Ils est impossible, dans de telles conditions, que le ministère soumette au vole du Parle ment le projet de loi De Volder. Ce serait un coup de partie d'une violence et d'une iniquité qui légitimeraient et appelle raient nécessairement les plus hautes résistan ces. M. Lippens, cédant aux instances de ses amis, a accepté la candidature pour l'élection du H Novembre. Aumôniers Militaires. Les Nouvelles du Jour affirment que dans plusieurs garnisons les aumôniers élèvent la prétention de se faire reconnaître devant les troupes Nous ne plaisantons pas. Il faudra que l'on passe par leurs exigences, car ils ont rang dans l'armée, ils y ont une autorité, des honneurs doivent leur être rendus par nos soldats. Donc, d'ici quelques jours, nous allons as sister un spectacle extraordinaire nous ver rons les troupes rassemblées et les colonels, entre deux bans, user de la formule consacrée: Capitaine, lieutenants, sous-lieutenants, sous- officiers et soldats, vous reconnaîtrez M. X... comme aumônier militaire et vous lui obéirez dans tout ce qu'il vous commandera pour le bien du service et l'exécution des règlements mi litaires. Et dire que c'est pour en arriver ce résultat, que les naïfs libéraux se sont associés au clergé catholiques en 1830 S'il est un projet de loi appelé rencontrer de vives sympathies, ce serait celui qui aurait pour objet d'assurer les ouvriers contre les accidents du travail. Souvent, la suite de quelque grande catas trophe industrielle, la charité publique s'émeut et vient généreusement en aide aux victimes. Mais les accidents isolés passent inaperçus et entraînent de cruelles misères. On sait, en effet, qu'en vertu de la législation actuelle, l'ouvrier doit faire la preuve de la res- Sonsabilité du patron, et que les conséquences es accidents sans cause connue sont supportées exclusivement par les victimes. On sait aussi que la Société des Sauveteurs a ?»ris la généreuse initiative de la création d'une laisse permanente de secours, et il est inutile d'insister sur l'intérêt que présente une pareille tentative. Mais une question se pose ce propos Est-ce la charité privée, est-ce la loi qui doit régler pareille matière Y a-t-il là réellement une question de charité ou une question de jus tice La question a été, on se le rappelle, examinée par la Commission du Travail. Il est intéressant de résumer les notes qu'elle a publiées ce sujet. On se rappelle que M. Sainctelette proposait de résoudre la question par le renversement de la preuve, c'est-à-dire en forçant le patron faire la preuve qu'il n'était pas en faute. Dans le cas contraire, il eût été de règle qu'il indemnisât l'ouvrier blessé. Cette solution fut écartée par la Commission qui craignait qu'elle ne multipliât outre mesure les actions judiciaireset les accidents. Nous ne discutons pas nous nous contentons de ré sumer. Un premier rapport, de M. Dejace, reconnut l'insuffisance de la législation en vigueur et, en présence des réformes importantes accomplies par les autres pays, proposa de trancher la question par l'établissement de l'assurance obli gatoire. Il fallait assurer tous les ouvriers et employés gagnant moins de 2,000 francs par an oc cupés dans les établissements industriels et les exploitations agricoles qui se servent de la va peur et de l'électricité, dans ceux où l'on traite les matières explosives, et dans les mines, car rières, chantiers de marine, exploitations de chemins de fer et sur les lignes de navigation. Les accidents imputables au patron devaient être mis sa charge ceux imputables aux ou vriers, la charge des ouvriers ceux qui n'étaient imputables personne, la charge de l'assurance. Le secours devait être une pension propor tionnelle au salaire. L'assurance devait être abandonnée l'ini tiative privée. Les accidents résultant de la nature de l'ex ploitation, du danger des engins employés, il paraissait juste de faire paver la prime d'assu rance aux patrons c'était'd'ailleurs un moyen de pousser l'industrie améliorer son outillage au point de vue de la sécurité. Les patrons auraient pu former des syndicats d'assurance mutuelle, ou recourir aux Com pagnies d'assurances, ou encore être leurs propres assureurs, le tout sous un contrôle sévère de l'Etat. M. Morisseaux présenta une note opposée certaines conclusions de ce rapport. Il ne lui semblait pas équitable de rendre le patron seul responsable d'accidents qui ne sont imputables personne. Il voulait que l'assurance contre les cas for tuits fût supportée frais égaux par le patron et les ouvriers. Il préconisait le système d'assurance par les syndicats, qui fait des assurés eux-mêmes les assureurs, qui fait participer les ouvriers l'ad ministration de la caisse, et constitue une sorte de corporation entre patrons et ouvriers contre les éventualités de l'avenir. M. Montefiore Levi déposa une autre note pour montrer le danger de laisser les chefs d'en treprise choisir leurs assureurs ou de leur laisser même la liberté de ne pas contracter d'assu rance. La loi est surtout nécessaire pour les patrons insouciants ou indifférents, et ce sont ceux-là précisément qui auraient profité de la permis sion de ne rien faire. On ouvrait la porte des abus qui eussent compromis le système même de l'assurance. Du moment que l'on reconnaissait la nécessité du contrôle de l'Etat, le plus simple était qu'il devînt lui-même l'assureur. C'était le seul moyen d'obtenir une sécurité absolue. Il fallait confier le rôle d'assureur une admi nistration calquée sur celle de la Caisse d'épar gne et de retraite, où l'intervention de l'Etat a produit les meilleurs résultats, ou charger cette institution elle-même de ce nouveau ser vice. M. Sainctelette critiqua l'assurance collective obligatoire pour les patrons, en faisant observer qu'elle faisait peser sur ceux qui étaient le plus soucieux de la sécurité de leur personnel les charges des accidents arrivés chez les impré voyants. Enfin, les sections se prononcèrent pour l'as surance obligatoire, voulant qu'elle profitât même aux ouvriers victimes de leur imprudence, et pour le monopole de l'assurance par l'Etat. Elles furent d'avis de séparer la question des assurances contre les accidents de celle des caisses de retraite et de prévoyance. Elles adhé rèrent cette formule La loi s'occupera des ouvriers de toutes les branches du travail ma nuel, l'exclusion du travail agricole et du travail domestique. Enfin, M. Dauby préconisa la division des in dustries en quatre classes qui auraient payé des primes proportionnées leurs risques. Comme on le voit, ce qui ressort de ces docu ments, c'est l'expression très nette d'un vœu en faveur de l'assurance obligatoire aux frais des patrons et par l'Etat. M. le ministre de la Justice a promis un projet de loi mais il sera sans doute du même ton neau que les autres lois ouvrières du présent gouvernement et ce n'est pas ce qui doit em pêcher la Société des Sauveteurs de poursuivre la tâche qu'elle a entreprise. Nous apprenons que, Dimanche, 10 Novembre Srochain, la Musique des Pompiers donnera un oncert en la grande Salle des Halles, de midi 1 heure. Nous apprenons avec plaisir que l'excellente société de Vlaamsche Ster donnera Dimanche prochain 10 Novembre, 5 heures du soir, sa première représentation de la saison théâtrale. D'après ce qu'on nous assure le programme sera des plus attrayants et se composera de: Meirozehen, vaudeville en un acte Jaahske met zijn Jluitje, vaudeville en deux actes et eene vrouw die haren man doet Jierbakken, pièce en un acte. En effet, avec un tel programme et de pareils éléments dont dispose la société de Vlaamsche Ster, le public sera même de passer une agréa ble soirée d'autant plus que Mme Bataille et M"8 Pereira de Bruxelles prêteront leur concours cette représentation. La vaillante section Yproise du Willems-Fonds organise une nouvelle et brillante fête pour le Dimanche, 17 courant. M. Vax Wilder, de Molenbeek-S'-Jean, y donnera une conférence sur LA DÉFENSE NATIONALE une ques tion de la plus haute importance évidemment pour tous ceux qui prennent cœur l'indépen dance et le bien-être de leur patrie. Nous engageons no3 lecteurs assister cette fête, où ils passeront leur après-midi d'une manière aussi agréable qu'utile. M. de-Dave, actuellement receveur des contri butions directes, douanes et accises Ypres, est nommé en la même qualité Molenbeek-S1- Jean. M. Verhaert, receveur Reninghelst, est nommé en la même qualité, Westerloo. VILLE D'YPRES. - CONSEIL COMMUNAL. 1. Communications. 2. Propriétés Communales: Droit de pêche, étang de Zillebeke. 3. Ecoles primaires, gardiennes et d'adultes: budgets 1890. 4. Ecole Ménagère budget 1890. 5. Fabriques d'Eglises budgets 1890. 6. Garde Civique: Compte 1888 et budget 1890. 7. Académie des Beaux-Arts et Ecole indus trielle: budgets 1890. 8. Voirie: demande de crédit extraordinaire pour achat de pavés. Voici le rôle des causes qui seront appelées devant la cour d'assises de notre province la prochaine session THÉÂTRE IVil/ems-Fonds. Séance du 9 Novembre 1889, 5 heures du soir. ORDRE DU JOUR: Cour d'Assises de la Flandre Occidentale.

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Le Progrès (1841-1914) | 1889 | | pagina 2