Nouvelles locales.
gets de l'Académie et de l'École industrielle
pour l'exercice 1890.
Le Conseil autorise le Collège acheter 20,000
pavés raison de fr. 175 en vue de l'amélio
ration du pavage des diverses rues de la ville. Le
crédit nécessaire cette fin sera inscrit au bud
get de 1890.
Slan dressé par M. de Posch, sous-ingénieur
u service technique provincial, charge par le
Collège de l'étude de cette question.
Au lieu de paver la Groenestraat, sur toute sa
longueur, M. de Posch propose, dans un but
d'économie, de prendre un tracé plus court poua.
relier la commune de S'-Jean la chaussée de
Zonnebeke. La surface paver sur le territoire
d'Ypres serait ainsi notablement réduite. Reste
avoir, dit M. le Président, si l'économie ainsi
réalisée ne serait pas absorbée par des sacrifices
plus considérables faire pour l'acquisition des
terrains.
Le Conseil se constitue en comité secret.
A la reprise de la séance publique les budgets
scolaires sont arrêtés ainsi qu'il suit
École communale pour
garçons, 15225-00. I
École ct>mle pour filles 40275,00.
(payante),
Ecole comle pour filles
(gratuite), 12850-00
Ecole d'adultes pour hommes
Recettes et dépenses 2525-00.
École d'adultes pour femmes
Recettes et dépenses 1025-00.
École ménagère id. id. 4650-00.
Ecole gardienne rue S'-Jean, 4060-47.
Id. r. de Lille, 3800-00. 12310-47.
Id. r. d. Chiens, 4450-00. j enCo£j^?s
L'ordre du jour étant épuiBé la
levée 7 h. 10 m.
11500-00
séance est
Si rien n'est brutal comme un chiffre, rien
non plus n'est compromettant comme un écrit.
Le procès du grand complot et celui intenté
Pourbaix, le mouchard de nos ministres, nous
en fournissent un exemple frappant.
N'était-ce que déjà nous sommes parfaite
ment au courant de la valeur des chefs du
cléricalisme, de leur soi-disant popularité, qui
se confine dans les sacristies, et de la manière
qu'ils ont escaladé le pouvoir, nous serions pré
sentement édifiés sur la tartuferie du grand
ministre Beernaert et de ses collègues. Ce pro
cès passera l'histoire. A lui seul il est capable
de jeter le discrédit sur un parti politique. On
peut affirmer que les cléricaux, pour se main
tenir au pouvoir, doivent avoir recours au dol
et la fraude.
Connaissant eux-mêmes leur propre im
puissance et qu'ils ne peuvent rien produire
sans l'assentiment de leurs maîtres, les évêques,
ils ont imaginé un grand coup. Leur esprit
inventif a arrangé la mise en scène de celte
révolution sociale, connue sous le nom de
grand complot.
Mal leur en a pris. Ils n'ont fait voir, une
fois de plus, que leur politique n'est que comé
die dans laquelle ils ne peuvent jouer que les
rôles de comparses.
Bien avant l'ouverture des assises du Hainaut,
les journaux, la solde du cléricalisme,avaient
irétendu que le procès Pourbaix jetterait la
umière sur les agissements de nos ministres et
es réhabiliterait devant l'opinion publique.
Mais par malheur pour nos gouvernants, le
second procès n'a fait autre chose que confir
mer la première impression, que le public
avait conçue des actes de nos ministres, qui,
pour se donner des airs de sauveurs de la pa
trie et ainsi avoir droit la reconnaissance pu
blique, ont étourdiment compromis le pouvoir
en se mettant en contact avec des niouchards.
Tous les actes de nos minisires ont une
grande analogie avec ce qui a été dévoilé
Mons.
Conscients de leur impuissance personnelle
et convaincus de leur impopularité, attendu
que les principes de l'Eglise romaine qu'ils
représentent au pouvoir, sont et ont toujours
été en opposition avec l'esprit moderne, ils ont
annoncé avec de grands airs, qu'ils allaient
faire plus pour la classe ouvrière pendant
un mois, que les ministres libéraux n'en avaient
fait pendant six ans de pouvoir.
Le grand ministre Beernaert en faisant cette
déclaration a voulu frapper les esprits, mais
sans rien produire de sérieux et de pratique, il
est venu échouer au récif de tous ses devan
ciers Jamais le cléricalisme n'a rien produit
de favorable pour la démocratie. Elle ne flatte
et ne tâche d'obtenir les faveurs de celle-ci
que pour l'asservir aux prétentions ullramon-
taines.'
M. Beernaert, au lieu de produire une loi
juste et utile dans l'intérêt de la classe ou
vrière, a cherché la gloire dans la répression
d'un complot probablement arrangé pour pou
voir refuser, avec une apparence de raison, les
revendications de la classe ouvrière ou de
l'esprit du siècle.
Heureusement que cette machiavélique ha
bileté a été découverte temps car elle eût
continuellement servi de thème l'argumenta
tion ministérielle pour prouver que la démo
cratie doit être placée sous la tutelle de lois
cléricales. Ce dada se fut assis tout jamais sur
le nez de notre grand ministre.
Mais comme toute peine mérite salaire, nous
formons le vœu pour qu'une nouvelle interpel
lation soit faite la Chambre sur le rôle indigne
qu ont joué nos trois ministres Beernaert, De-
volder et Lejeune, dans le complot du Borinage.
Il importe que l'opinion publique reçoive satis
faction et que ces ministres, convaincus de
fourberie et de mensonge, soient de nouveau
placés sur le banc de douleur et forcés bro
der ou inventer des justifications jésuitiques.
X.
Un arrêté royal du 12 Novembre 1889 approu
ve une délibération duconseilcommunal d'Ypres
(Flandre occidentale) adoptant un nouveau plan
Sour l'aménagement des terrains provenantde la
émolition du bastion n° 2 et du comblement du
fossé Boterplas lequel plan comprend, outre
la création du boulevard et le prolongement de
la rue au Beurre autorisés par arrêté royal du
28 Novembre 1887
ALe comblement de la partie nord du Bo
terplas
B. La création d'une place publique de 50
mètres de largeur en prolongement de la rue des
Bouchers vers la gare du chemin de fer;
Le même arrêté autorise l'acquisition, au be
soin par voie d'expropriationpour cause d'utilité
publique, des terrains nécessaires la réalisation
de ce plan.
Nous enregistrons avec satisfaction le succès
obtenu par un ancien élève de nos établisse
ments c ommunaux d'instruction
M. Henri SOUXDORF, caporal l'école régi-
mentaire de cette ville, peine âgé de 17 ans,
vient d'être admis l'école militaire.
Il occupe la 39e place sur 75 admissions.
Deux autres élèves de l'école régimentaire ont
également subi avec succès l'examen d'entrée.
Tous nos vœux accompagnent M. Souxdorf
ainsi que ses deux collègues dans leur nouvelle
carrière.
Un ouvrier occupé la tour de l'église S'
Pierre, en notre ville, a passé des moments ter
ribles Samedi, après-midi.
Il se tenait sur une échelle vingt mètres de
hauteur, lorsque celle-ci se rompit. Heureuse
ment il se trouvait sur la partie supérieure
quelques marches au-dessus de la cassure.
L'échelle était fixée par le haut et il a fallu
trois quarts d'heure avant de pouvoir arriver
délivrer l'homme.
La représentation de Faust, Mercredi soir, par
la troupe de Bruges, a fort bien marché, mieux
que généralement l'on ne s'y attendait. Faust
Ypres se disait-on, comment est-ce possible
Eh bien Faust a été bel et bien représenté
Ypres et y a obtenu un vif succès. Naturellement,
il n'y avait pas et il ne pouvait pas y avoir la
mise en scène strictement exigée par le libretto,
mais on a parfaitement su tirer parti des décors
que notre théâtre possède.
La troupe de M. Herman est bonne et très
bonne (nous ne parlons pas des chœurs, bien
entendu). La première chanteuse, Mme Duquesne,
a admirablement interprété le rôle de Margue
rite aux passages les plus difficiles, la scène
des bijoux, entr autres, la salle a applaudi avec un
véritable enthousiasme. Quant au ténor, M.
Tollen, qui jouait le rôle du docteur Faust, les
amateurs Yprois lui ont fait d'autant meilleur
accueil, qu'ils le connaissaient déjà pour l'avoir
entendu l'année passée dans Don Pasquale et le
Barbier de Séville. La basse (Méphistophilès) et le
baryton (Valentin) sont excellents; nous citerons
spécialement la scène de la mort de Valentin, la
scène du Veau d'or et la scène de l'église qui ont
été remarquablement rendues. Mme Sirois (rôle
de Siébel) possède un joli timbre de voix, très
clair et très pur son chant a été fort goûté.
Il faut ajouter que le3 acteurs ont été parfai
tement secondés par leur orchestre qui était
vraiment composé de bons musiciens.
Et les chœurs Il nous est difficile, avec la
meilleure volonté du monde, de leur adresser de
grands éloges. Disons tout simplement que le
parterre, bon enfant, en a beaucoup ri, cause
probablement de leuroriginalité.
Le public, trè3 nombreux en seconde et en
troisième, un peu moins nombreux en première,
a été très satisfait chacun se communiquait ses
impressions la sortie, et tout le monde était
unanime se déclarer charmé. A la prochaine
représentation de la troupe de Bruges, nous lui
prédisons salle comble.
Une première séance de musique de Chambre
(quatuor-archets) aura lieu demain, 17 Novem
bre, midi, en la salle de VAigle d'Or.
Les personues qui désirent une carte d'entrée
sont priées de s'adresser chez Monsieur Adolphe
Weckesser ou chez Monsieur Albert Ligy.
A) Fragments du quatuor 2.
Alexandre Borodine.
aAllegro moderato,
b) Scherzo allegro,
c) Notturno andante.
B) Fragments du quatuor 1. P. Tschaïkowsky.
b) Andante cantabile.
A) Recettes fr. 5035-00.
Dépenses fr. 5035-00.
B) Recettes fr. 6680-00.
Dépenses fr. 6680-00.
M. le Président entretient ensuite le Conseil
du projet de pavage du chemin n° 213 dit
Groenestraat. Il communique ses collègues un
M. le Président engage les membres du Conseil
étudier cette question qui devra être tranchée
bref délai. Adhésion.
en recettes
comme
en dépenses.
ea dépenses.
Ypres, le 16 Novembre 1889.
Voirie urbaine. Expropriation.
G. Une modification aux tracés du prolonge
ment de la rue au Beurre au delà du nouveau
boulevard jusqu'à la chaussée vers Poperinghe
12 mètres de largeur au lieu de 14 mètres
prévus par l'arrêté de 1887
D. La création d'une rue parallèle la rue au
Beurre, partant de la rue des Veaux, coupant le
boulevard et aboutissant la route de Fûmes
E. Le prolongement de la rue d'Elverdinghe
jusqu'au passage niveau du chemin de fer
d'Ypres vers Poperinghe
F. L'établissement d'un boulevard contournant
la Plaine d'Amour dans la direction de la
ci-devant porte de Dixmude.
THÉÂTRE.
Musique de Chambre.
Programme
a) Scherzo (allegro ma non tanto).