AVIS. 1890. NQS 1-2. Dimanche, 50e ANNÉE. S Janvier 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Pour les Pauvres. Le clergé et la Providence. Les grèves. 6 FRANCS PAR AN. t* f y - ili PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. out ce qui correerue le journal doit être adressé l'éditeur, rae au Beurre, 20. Heures de départ cTYpres pour Popennglie, 6-50 -» 9-09 10-00 12-0-7 3-00 YPRES-FURNES. EURNES-YPRES. Guidé par un sentiment d'humanité, le Corps des Pompiers organise, pour fin Janvier, un Concert dont le produit sera réparti en bons de secours, consistant en pains et charbon, que les signataires recevront au moment de leur souscription et qu'ils distribueront leur gré. 11 y aura des cartes personnelles 1 et 2fr., des cartes de famille 5 fr. En même temps que la carte, chaque souscripteur recevra, en bons, la valeur des 9/10 de la somme sous crite; le 1/10 restant devant servir couvrir les frais du concert. Le signataire donnera ses bons qui il lui plaira et choisira lui-même les fournisseurs. La semaine prochaine, les sous-officiers et brigadiers des Pompiers se rendront domicile pour recevoir les souscriptions. Nous espérons que partout il leur sera fait bon accueil, car il ne s'agit ici que de venir en aide aux malheu reux, durant un hiver qui sera, dit-on, bien rigoureux. Ypres, le 4 Janvier 1890. En entrant dans l'année 1890 de notre Sei gneur Jesus-Christ, 1 cProgrés, pour la cinquan tième fois, souhaite ses lecteurs tout le bonheur qu'ils peuvent supporter nous di sons qu'ils peuvent supporter, parce que trop de bonheur ne se soutient pas et n'est que de courte durée. Or, nous désirons pour nos lecteurs un état qui ne se dément pas, et cela est possible pour celui quin'élevant pas ses visées trop haut, sait jouir tranquil lement de ce que~1e ciel départit toute âme honnête, accomplissant consciencieuse ment ses devoirs, soit comme citoyen soit comme père, soit comme filssoit comme mari, soit comme tout autre membre de la grande famille humaine, content de peu, juste envers ses semblables, n'enviant rien^à autrui et sachant au contraire prendre sa part de jouissance du bonheur de son voisin. A ces conditions, le bonheur n'est pas chose rare et c'est celui-là que nous souhaitons nos amis et même nos ennemis, si nous en avons, ce qui malheureusement n'est que trop probable. Ainsi entendue, la vie se passe sans secousse et sans émotion violentes et se prolonge dans un âge que n'atteignent qu'exceptionnellement des natures insatiables, tourmentées par le dé mon de l'orgueil, de la convoitise ou de tout autre sentiment inaïv^b',: Est-ce parce que nous avons lotijj'j"5 eu pour principe la modération en tout et pour tous, que nous avons pu échapper l'écueil contre lequel viennent se briser tant d'efforts maladroitement calculés, et que nous avons pu atteindre cet âge respectable qui, lui seulest une recommandation au respect et la confiance? Nous croyons pouvoir répondre affirmativement et nous ne crai gnons pas d'appeler, comme preuve l'ap pui, notre passé dans son ensemble. Cela veut- il dire que, durant ces cinquante ans, nous ayons toujours été un modèle de vertu, l'ar chétype de toutes les perfections, et que les anges du ciel feraient bien de venir prendre exemple sur nos faits et gestes? Errare huma- num est, et nous, comme S1 Pierre, comme S' Augustin, et tant d'autres membres du Para dis, nous pouvons avoir péché. Mais on nous pardonnera parce que nous avons été de bonne foi et que le mal que nous avons fait, si nous en avons fait, n'est pas bien grand, et a été fait involontairement; et s'il est vrai, ce qu'on ne saurait contester, que la sagesse ne vient jamais avant l'âge, nous avons cette consolation d'être arrivé ce point où l'expérience peut servir de guide l'avenir. Nous tâcherons d'en profi ler, car nos intentions sont bonnes. Nous nous souviendrons de nos confrères qui sont morts, les uns pour avoir trop présumé de leurs forces les autres pour setre mépris sur la mission qu'ils s'étaient donnée, honnête ment, nous le voulons bien, mais maladroite ment des troisièmes d'anémie nous nous souvenons du National, de la Communede l'O- pinion,duPropagateurdel' Avenirpourneciter que les principaux et dont quelques-uns non sans promesses, tous morts nos côtés, et nous nous en souviendrons pour éviter leurs fautes. Pour cela il suffira de continuer nous tenir égale dislance des extrêmes, servir la vérité, défendre le bien-être de nos concitoyens, et ne jamais dévier du chemin droit, le seul qui soit honnête. Celte conduite, pour nous, est un devoir sacré c'est elle qui nous a valu notre position dans le passé et c'est elle qui assurera en 1890, au parti libéral d'Ypres, son jubilé de cinquante années d'un règne qui peut se résumer par ces mots tolérance et mo dération progrès et transformation complète de la ville. Si, au lieu de vivre sous un gouvernement cafard, qui est censé être au mieux avec le ciel, nous avions un cabinet libéral 5 la tête des affafres, la presse catholique ne manquerait pas de voir dans la destruction du château de Lae- ken la manifestation du doigt de Dieu. Aujourd'hui, vu les circonstances, impossible de jouer de cette guitare, et ceux qui font pro fession d'expliquer les décrets du Destin devront trouver autre chose. Le piquant de l'affaire, c'est que le feu dévo rait la résidence royale au moment précis où le doyen de Sainle-Gudule appelait sur le Roi et sa famille les bénédictions de la Providence. Voilà qui donne une fichue idée du crédit que peut avoir le haut clergé auprès de la divine Providence. A CHARLEROI. Peu de changement dans la situation de ce matin. Il y a reprise complète au charbonnage de Bonne-Espérance, Lambusart, et une dimi nution du nombre des grévistes Montigny-sur- Sambre mais par contre, il y a augmentation de trois cents Fleuras, et la grève s'est décla rée au Grand-Gonty, Gosselies, où le travail avait continué jusqu'à ce jour. A Fontaine-l'Evêque, il y a également exten sion. Détail noter A ce charbonnage, la grève s'est déclarée le lendemain du jour où une aug mentation avait été accordée. Ce qui prouve en core une fois que l'ouvrier houilleur tient plus la réduction des heures de travail qu'à une augmentation de quelques sous. Or, sous ce rapport, les directeurs restent inébranlables, ils ne veulent pas céder, et prétendent que les conditions d'exploitation dans le bassin de Char- leroi rendent cette réforme impossible. Cet entêtement est regrettable il conduit tout doucement la ruine de l'industrie, si l'on ne veut pas, de part ou d'autre, mettre de l'eau dans son vin. 11 est certain que si les charbon nages voulaient donner seulement une demi- satisfaction leurs ouvriers en fixant la journée dix heures au lieu de onze ce qui est bien suffisant pour un travail aussi pénible, il se produirait immédiatement une amélioration. Si, pour Lundi, il n'y a pas une reprise,et si la grève prend de l'extension Liège et au Bori- LE PROGRÈS VIRES ACQ0IR1T EUNItO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. Insertions: Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger J'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et J, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 6-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 7-55 8-20 - 9-58 10-03 11-16 2-43 - 2-54 5-20 7-50 8-55. Comines-Armentières, 5-30 11-162-545-20—8-55 Roulers, 7-45 10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20 7-50 8-55. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. 5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55. 5.4O 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1