Nouvelles locales.
Nécrologie.
Chronique judiciaire.
AUX SOURDS.
Les passants, les curieux, arrivés bientôt en
foule, crièrent aux locataires de l'hôtel de des
cendre.
Ils apparaissaient, terrifiés, aux fenêtres et
aux balcons, violemment éclairés par les flam
mes énormes et les flammèches qui tombaient de
toutes parts.
Rue Paul Devaux, une femme a transporté,
dans une maison voisine, son mari, qui était
malade.
Il y avait cinquante-deux voyageurs dans
YHôtel et un nombreux personnel domestique.
Les habitants s'enfuirent moitié vêtus d au
tres, dont plusieurs dames, en chemise.
Les malles dégringolaient les escaliers, et
bientôt le trottoir de l'autre côté de la rue eut
l'aspect d'un quai de gare.
A 3 heures et demi, l'hôtel était évacué.
A toutes les fenêtres des maisons voisines ap
paraissaient les habitants qui, eux aussi, démé
nagèrent bientôt leurs meubles.
A 6 heures, le feu était complètement éteint.
Le théâtre entier est détruit, sauf les quatre
Iiremiers étages du bâtiment, où se trouvaient
es loges d'artistes. Les deux étages supérieurs
sont complètement détruits.
A 6 h. 1/2, les pompiers se sont retirés en par
tie, et environ 160 hommes des carabiniers sont
restés pour assurer l'ordre.
C'est par un oubli bien involontaire que nous
avons omis d'annoncer nos lecteurs que notre
concitoyen M. Jules Kilsdonk, ancien professeur
au Collège communal d'Ypres, vient d'obtenir
la croix civique de Ie classe pour plus de trente-
cinq années de services.
Que M. Kilsdonk reçoive nos félicitations les
plus sincères.
Armée.
Sont nommés sous-lieutenants d'infanterie, les
élèves de la 38e promotion de l'école militaire
(infanterie et cavalerie), dont les noms suivent,
savoir
Huughe, Guffeus, Buisseret,01aerts, Tombeur,
Doutrepont, Godeaux, de Waepenaert, Bonté,
Morel, Gaupin, Mouart, Crouquet, Nauwelaerts,
de Heusch, Bricusse, Donies, Mutton, Vancut-
sem, de Munter, Lallemand, Stiernet, Meeus,
Renier, Brichard, Lalieux, Fleuracker, Yan
Langhendonck, Collon, Delbauve, de Borch-
grave d'Altena, Antoine, Libens, Marchand,
Jacques, Lekeu, Haegelsteen, Reding, de Fic-
Suelmont (comte), Velghe, Baar, Delacroix,
Les sous-lieutenants de Waepenaert, Bricusse,
Yan Langhendonck, Delbauve, comte de Borch-
grave d'Altena, Marchand, Haegelsteen, comte
de Ficquelmont, Baar, Kestens, Holvoet, baron
de Crombrugghe de Looringhe et Jooris, nom
més par le susdit arrêté, pourront obtenir ulté
rieurement et conditionnellement, leur passage
dans la cavalerie en conservant leur ancienneté.
Une deuxième séance de musique de chambre
(violon et piano) aura lieu le Dimanche 19 Jan
vier, midi, en la salle de l'Aigle d'Or.
Peogeamme
1Sonate en fa. Edvard Grieg.
c) Allegro molto vivace.
2. Romanze, Joseph Joachim.
3. Zigeuner tanse nos 1 et 2, Tivadar Nachès.
jmwaaaws
On nous écrit de Poperinghe, le 3 de ce mois
8 Aujourd'hui a eu lieu, vers 3 heures de re
levée, notre Hôtel-de-Ville, une réunion au
sujet de l'établissement d'un chemin de fer vici
nal, venant de Dixmude, passant par les com
munes de Woumen, Clercken, Bixschote, Zuyd
schote, Woesten, Poperinghe, Watou, Proven,
Rousbrugge, Crombeke, Westvleteren, Oostvle-
teren, Loo, Oude-Capelle, S1 Jacques-Capelle,
Caeskerke et Dixmude.
Cette voie ferrée a une longueur de 70 kilo
mètres, c'est-à-dire la distance d'une ligne de
Blankenberghe Ypres.
La réunion, présidée par M. le Sénateur de
Coninck, était fort nombreuse. Elle se composait
de délégués des différentes communes intéres
sées.
Toutes les communes sous l'approbation des
Conseils communaux respectifs ont admis le
tracé tel qu'il était propose.
Attendons la décision et espérons que l'ac
cord, qui a été provisoirement admis, sera com
plètement ratifié.
De nouveau, la famille de M. Frère-Orban
vient d'être plongée dans le deuil.
Mme Frère-Orban est morte Lundi, 9 1/2
heures du soir, emportée presque subitement
par une embolie au cœur. Elle a expiré sans
souffrance dans les bras de son mari et de ses
enfants éplorés.
La mort récente de son petit-fils avait été un
coup terrible pour Mme Frère-Orban. Elle ne s'en
est pas relevée. On se rappelle que, le lendemain
de son retour Bruxelles, un évanouissement
prolongé avait inspiré les plus vives inquiétudes
sa famille. Depuis lors, cependant, un mieux
assez sensible s était produit dans l'état de sa
santé elle avait pu aller encore Liège, il y a
quelques jours, et rien ne faisait prévoir une fin
aussi soudaine.
Mrae Claire-Hélène Frère-Orban était la fille
de M. Orban, le grand industriel liégeois. Elle
était née Liège en 1816 et était, par consé
quent, âgée de 73 ans. Elle avait épousé M.
Wathère Frère en 1835.
Mme Frère-Orban était une femme d'un esprit
extrêmement distingué, d'une admirable bonté
de cœur, d'un incomparable dévouement. Elle
adorait son mari et s s enfants et l'on peut dire
aussi qu'elle en était adorée. 11 était impossible
de îencontrer une épouse plus aimante et plus
dévouée, une mère plus affectueuse et plus ten
dre. Dans toutes les situations si élevées
qu'elles fussent où elle s'est trouvée, Mme
Frère-Orban avait su, par sa bienveillance et son
affabilité, par le charme de ses relations, par la
délicatesse de ses sentiments, se concilier 1 affec
tion de tous ceux qui l'approchaient.
Cette mort, qui vient briser une union de plus
d'un demi-siècle, est le deuil le plus cruel qui
pût frapper M. Frère-Orban.
Le parti libéral tout entier s'associe au deuil
qui frappe son chef vénérable et respecté.
Les funérailles de Mme Frère-Orban seront cé
lébrées Jeudi Liège.
LE MARI QÙI RENTRE TROP TOT.
M. Delagneau rentrait chez lui, rue Saint-
Martin, Paris. Il était tout guilleret, car ja
mais il n'avait été si favorisé au jeu de domino.
Quatre parties gagnées coup sur coup l'horlo
ger d'en face, conçoit-on chance pareille Aussi
l'adversaire s'était levé furieux, et, au lieu de
rester jouer, comme d'habitude, jusqu'à la
fermeture du Café, on s'était séparé vers dix
heures.
M. Delagneau pensait qu'il allait faire sa
femme une agréable surprise.
Il trouva la porte de l'appartement entre
bâillée, ce qui le surprit un peu. Il traversa le
corridor et arriva jusqu'à la chambre. Il allait
allumer une allumette, car la pièce était très
sombre, quand il se sentit saisir par la main.
Une voix lui murmura rapidement
Que tu viens tard
C'était la voix de sa femme.
Avant qu'il eût pu répondre, celle-ci reprit
Parle bas, la bonne est là, elle pourrait
nous entendre.
Et, en même temps, M. Delagneau fut tendre
ment pressé entre deux bras il reçut dans
l'oreille un baiser des plus chauds.
Depuis dix ans au moins, il ne connaissait plus
ces baisers-là.
Il fut bien étonné. Sa femme ne l'avait pas
habitué une réception si aimable. Sans comp
ter qu'elle sentait très bon, Mme Delagneau
elle avait répandu des parfums sur les cheveux.
Mon cher ange chuchota l'heureux mari.
Tais-toi, interrompit Mme Delagneau, avec
ta grosse voix on t'entendrait d'ailleurs, nous
n'avons qu'un instant nous, car si mon mari
avait attrapé 1' influenza il serait capable de
revenir plus tôt qu'hier...
Comment si son mari revenait pensa
M. Delagneau mais alors ce n'est donc pas moi
qu'elle attendait
Le pauvre homme eut une sueur froide. Néan
moins il pensa que le plus sage était de pousser
l'expérience jusqu'au bout. Il se laissa entraîner
jusqu'à l'alcôve, heureux qu'un drame si palpi
tant se passât dans l'obscurité la plus complète.
Se figure-t-on l'étrange situation
M. Delagneau subissait un réel martyre car,
il n'y avait pas s'y tromper, toutes les ten
dresses dont il avait le bénéfice s'adressaient
un autre.
L'époux outragé prit néanmoins patience.
Une demi-heure s'écoula au bout de ce
temps Mme Delagneau lui dit
Il est temps de partir, il faut être très pru
dent.
Prudent qu'avons-nous craindre, inter
rompit M. Delagneau.
Comment, ce que nous avons craindre
mais... mon mari.
Alors, l'époux outragé, saisissant une ullu-
mette-bougie et la frottant avec vigueur
Ton mari, malheureuse regarde le voilà.
La flamme brilla, Mme Delagneau jeta un cri
Ciel ce n'est pas Ernest
C'est la suite de cette petite scène intime,
que M. Delagneau a introduit une instance en
divorce: l'affaire sera appelée devant la 4e cham
bre du tribunal de la Seine.
Deux ou trois Capsules Guyotprise au moment
des repas, amènent un soulagement rapide et
suffisent le plus souvent pour guérir en peu de
temps le rhume le plus opiniâtre et la bronchite.
On ne saurait trop recommander ce remède
devenu populaire, et cela, autant cause de son
efficacité que de son bon marché. En effet, cha
que flacon de Capsules Guyot contient 60 capsu
les et ne coûte que 2 fr. 50. Le traitement ne
revient donc qu'à dix ou quinze centimes par
jour, et dispense de l'emploi de tisanes, pastilles
et sirops.
Le journal Les Soirées Populaires de Verviers
ouvre un nouveau concours de littérature qui se
clôturera le 1er Mars prochain.
Voir les conditions dans le N° du 4 Janvier
courant.
>- .oîspff.
aliénation. Un arrêté royal autorise la
fabrique de l'église de Zuydschote vendre au
cours du jour le plus élevé, jusqu'à concurrence
d'une valeur réelle de 500 fr., un capital nomi
nal de 5,200 fr. inscrit au grand-livre de la dette
publique, 3 1/2 p. c., le produit de cette aliéna
tion étant destiné payer le prix des travaux
dont l'exécution au presbytère de cette localité
a été autorisée par la députation permanente du
conseil provincial.
lineur, Kestens, Holvoet, Havenith, Capon, Cal-
lens, Fritz, Vandercruyssen, de Crombrugghe
de Looringhe (baron), Munaut, Adant, Jooris,
Vanwert, Vergote.
a) Allegro con brio.
b) Allegretto quasi andantino.
Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez
que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal
et chez lus imprimeurs-papetiers.
M. ME1EK, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor
mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son
cabinet dentaire est transféré chez M1"* veuve Van Kemmel,
Grand'Place, S, Ypres, où il sera consulter tous les Same
dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures
de relevée.
Une personne guérie de 23 années de surdité et de bruits
d'oreilles par un remède simple en enverra gratis la des
cription quicon que en fera la demande Nicholson, 4,
rue Drouot, Paris.