AVIS. 7. Jeudi, 50e ANNÉE. 23 Janvier 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Pour les Pauvres. Gaspillages scolaires. L'Hécatombe. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ cê'Ypres pour YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Le Concert organisé par le Corps des Sapeurs-Pompiers de notre ville, est fixé irré vocablement Dimanche prochain, 26 Janvier. Les portes s'ouvriront 6 h. 1/2 on commen cera 7 heures précises. L'entrée des premiè res se fera par la porte du Parnassus (entrée habituelle), celle des secondes se fera par la porte du Cloître. Les non-souscripteurs pour ront se procurer des cartes d'entrée au guichet du théâtre, mais n'auront aucun droit aux bons correspondant au prix de leur carte. Ce prix reste le même que lors de la souscription il y a des cartes de famille 5 fr., des cartes per sonnelles premières 2 fr., et des cartes per sonnelles secondes 1 fr. Nous rappelons aux personnes munies de cartes de famille, que ces cartes ne sont vala bles que pour l'entrée des membres d'une seule et même famille habitant sous le même toit. Ypres, le 22 Janvier 1890. Quand les libéraux étaient au pouvoir, ils faisaient pour l'enseignement toutes les dé penses nécessaires la bonne organisation de ce besoin social. Les catholiques trouvaient cela mauvais, et ils criaient, sans chômpKun instant, aux gaspillages scolaires. On sait s'ils ont usé, abusé et rusé de ce mot. Enfin ils sont arrivés au pouvoir et, pour montrer qu'ils s'en tendaient mieux que les libéraux vider le trésor sur l'autel de l'instruction, ils ont modifié le système, ils l'ont perfectionné, et au lieu de se consacrer des dépenses utiles et fructueu ses, comme le faisaient les libéraux, ils ont fait mieux, ils ont commencé par mettre pied un tas d'instituteurs instruits, qu'ils avaient payer, pour les remplacer par des petits-frères, les uns ensoutanés, les autres en robe courte, encore payer. Cela n'étant que le commence ment de la comédie, et d'étape en étape, ils en sont arrivés mettre la réforme les inspec teurs eux-mêmes. C'est ainsi que le Moniteur du 31 Décembre nous apportait, comme der nier écho de l'an, la mise en retraite de quatre inspecteurs cantonaux, dont trois au moins, très capables, avec un beau passé scolaire, étaient parfaitement aptes rendre, longtemps encore, de grands et précieux services l'ensei gnement. Le plus clair de cette mesure, c'est que le gouvernement, en pensionnant ces inspecteurs, en a nommer quatre autres, et qu'ainsi, au lieu de quatre, il en aura payer huit. Comme on le voit, pas moyen d'entendre mieux l'éco nomie en matière scolaire que ne le font MM. les cléricaux. C'est le plus haut degré d'écono mie, pour celui qui s'entend en arithmétique cléricale, qu'on puisse atteindre. C'est un secret que seuls nos maîtres possèdent. Parmi les inspecteurs mis hors cadre, nous trouvons le nom de M. Ch. Vercamer. Nous ci tons celui-là, parce que M. Vercamer est bien connu en notre ville et que chacun pourra ap précier ainsi si c'était bien là un fonctionnaire mettre au rancart. M. Vercamer est valide, c'est un travailleur infatigable il ne se passe pas d'année qu'il ne se signale par une publi cation qui prouve son zèle et ses connaissances spéciales. Tout son bonheur était de rendre de nouveaux services l'enseignement. Pour lui, l'enseignement, c'était sa marotte, il s'y consa crait tout entier et nul plus que lui ne fut fait pour son état. He ivas the right man in the right place. Nous ne sommes pas seuls le juger ainsi. Voici ce que nous lisons dans la Communesous le titre M. l'inspecteur cantonal Vercamer est mis la retraite. Le personnel enseignant des écoles de Saint- Josse-ten-Noode a résolu d'organiser une mani festation de sympathie en l'honneur de ce fonc tionnaire dévoué, distingué et affable dont le souvenir restera longtemps parmi nous. M. Vercamer, tout en conservant dans l'exer cice de ses fonctions officielles une correction et une impartialité rares, n'a jamais renié ses con victions politiques. Il était libéral, et, comme tel, défenseur dé voué de l'enseignement communal. Il n'hésitait pas employer toute son in fluence pour réparer les ruines amoncelées par l'œuvre de destruction scolaire entreprise par nos maîtres. Les écoles d'adultes rétablies dans nos villa ges, les voyages scolaires organisés pour leurs élèves, grâce des souscriptions volontaires, des publications nombreuses, des allocutions où vibre un sentiment d'attachement intense pour les idées modernes, le progrès et la science, voilà autant de titres qui signalent M. Vercamer la reconnaissance des amis de l'instruction. Nous sommes convaincu que l'Administration communale se joindra officiellement au person nel des écoles, pour rehausser la portée de la manifestation qui se prépare. Voilà comment se terminait le congé signifié en guise d'étrennes, par le Moniteur du 31 Décembre,quatre inspecteurs d'enseignement primaire Jamais pareille injonction de cesser immédiatement ses travaux n'a figure dansjun arrêté royal autorisant un fonctionnaire faire valoir ses droits la pension Pourquoi pareille hâte On ne peut se l'ex pliquer que par la nécessité de satisfaire cer tain vœu autrefois émis dans notre parlement, en ces termes d'une élégance et d'une aménité exquises Qu'ils s'en aillent I Si nous sommes bien informé, et nous croyons l èlre, l'honorable ministre de l'Inté rieur et de l'Instruction publique, après avoir reculé devant I hécatombe dont avait été me nacé l'été dernier le corps inspectoral, ne s'est résolu un sacrifice partiel qu'en cédant la fjression de l'élément violent, personnifié par es deux anciens ministres auxquels le Roi sest vu un jour obligé de redemander leurs porte feuilles. Ce sacrifice partiel n'en est pas moins une destitution brutale, habilement déguisée. Pour s'en convaincre, il suffit de se rendre compte de l'esprit de la loi. En fixant la limite d'âge, elle l'a nettement déclarée obligatoire pour les fonctionnaires de l'ordre militaire, mais sim plement facultative pour la généralité des fonctionnaires de l'ordre civil. Grâce cette distinction, le gouvernement a été constitué seul juge pour les cas où la déper dition des forces physiques peut faire obstacle la bonne marche des rouages administratifs. C'est ainsi que pour ne nous occuper que des fonctionnaires ressortissant du département des finances loin d'imposer la retraite ceux qui, après avoir dépassé la limite d'âge, ont conservé la vigueur de l'âge mûr, leurs chefs les engagent ne pas sortir de la car rière, et cela dans un double but maintenir la bonne marche du service administratif et ménager les ressources des caisses de retraite. Ce précédent existe même en ce qui concer ne le service de l'enseignement public. Nous pourrions citer des inspecteurs maintenus jus qu'à l'âge de 68, de 69, de 70, voire de 76 ans, parce qu'ils avaient conservé les qualités celles résultant surtout d'une longue expérience requises pour la bonne direction d'un ser vice aussi important. Si, parmi les quatre inspecteurs sacrifiés, les trois qui nous sont inconnus ressemblent celui dont tout St-Josse-ten-Noode et tout Schaerbeek ont pu constater la verdeur, l'éner gie et l'activité, il est permis de voir dans I ukase qui les a frappés, une interprétation judaïque de la lettre de la loi, en contradiction LE PROGRÈS vires acqcirit eundo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25. 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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1