État-Civil d'Ypres,
Marché (TYpres.
réputation et que le public ne leur a pas ménagé
ses plus sympathiques applaudissements.
Nous devons mentionner cependant, d'une
manière toute particulière M. Wicheleer, atta
ché au théâtre flamand de Bruxelles, et qui fai
sait pour la première fois son apparition sur la
scène de notre ville.
M. Wicheleer, dans l'œuvre de Nestor de
Tière, a rempli d'une manière magistrale le rôle
de Hugo Haven aussi le jeune artiste a-t-il
été l'objet d'une véritable ovation de la part du
public. Rappelé la fin du drame, toute la salle
s'est levée et M. René Vanden Broucke, entouré
de tous les acteurs, a offert un magnifique bou
quet celui qui était parvenu inspirer un si
grand enthousiasme au nombreux public, ac
couru cette belle représentation.
Au moment de fermer notre lettre, nous ap
prenons avec la plus vive satisfaction que, sous
peu, l'excellente société des Langhoirs-Victori-
nen donnera, de son côté, ses dernières représen
tations d'hiver et qu'à cette occasion les amateurs
de théâtre Poperinghe peuvent s'attendre
une véritable solennité artistique qui leur lais
sera le meilleur souvenir nous ne doutons pas
que tous saisiront cette occasion pour aller ap
plaudir une dernière fois, les amateurs qui com
posent cette ancienne société qui jouit parmi
nous d'une réputation artistique si bien méritée.
Nous aimons encore rappeler que, le 26 de
ce mois, aura lieu également au théâtre de notre
ville et au bénéfice des nécessiteux, une magni
fique fête dramatico-musicale, organisée par
plusieurs philanthropes de la ville.
A en juger par le programme, cette fête artis
tique aura incontestablement le plus grand suc
cès. Tout le monde sera heureux de trouver
l'occasion de passer une charmante soirée, en
contribuant en même temps une bonne œuvre.
21 Janvier 1890.
C'est paï erreur que nous avons annoncé dans
notre dernière correspondance qu'un nombreux
clergé avait assisté au concert.
Contrairement leurs habitudes, les prêtres
n'étaient pas venus la fête musicale. lis ne
pouvaient se commettre avec les suppôts de
Satan et c'est déjà assez de tolérance de leur
part que de permettre leurs ouailles d'aller
applaudir des chanteuses et des comédiens.
C'est une assez curieuse histoire celle de l'ar
rivée de M11® Dejaegher Poperinghe. M11* Cail-
lau était influenzee et beaucoup d'artistes se
trouvaient dans le même cas. Après beaucoup
de démarches, on finit par trouver MUe Dejae
gher, que la maladie la mode avait épargné et
qui, pour ce jour là, n'avait pas d'engagement.
Vite on lui lance une dépêche l'informant qu'on
la priait de venir chanter Poperinghe dans un
concert donné par la société présidée par M.
Van Merris.
M11® Dejaegher, qui avait conservé le meilleur
souvenir de son premier séjour Poperinghe,
s'empresse d'accepter. Arrivée Poperinghe,
elle s'aperçoit avec stupéfaction qu'on lui a sub
tilisé son Président de la Philharmonie et qu'on
l'a remplacé par le légendaire Elie.
Très drôles aussi les recommandations faites
MUe Dejaegher de soigner son répertoire et de
ne pas se présenter devant le public dans une
toilette trop décolletée Nous connaissons le bon
goût et la modestie de M"® Dejaegher et nous
sommes confus de l'opinion qu'elle devra se faire
de la galanterie de certains de nos concitoyens.
Plutôt que de faire de recommandations aussi
saugrenues des personnes respectables, M.
Elias ferait mieux de chercher ses artistes dans
un béguinage quelconque. Il serait sûr ainsi
d'avoir des sujets en costume très orthodoxe et
ne devrait pas tenir des propos si peu convena
bles
22 Janvier 1890.
L'influenza a fait des siennes la Philharmo
nie et peu s'en est fallu que, grâce elle, le con
cert de Dimanche dernier ne put avoir lieu.
Cette hôtesse incommode avait retenu chez
eux un assez grand nombre de membres de la
société et la salle était moins garnie que d'habi
tude.
Ceux qu'il nous était donné d'entendre étaient
cependant les plus sympathiques parmi tous les
artistes qui viennent rehausser les fêtes de notre
belle société.
Comme les années précédentes, le succès des
excellents chanteurs Gantois a été très grand et
leur talpnt a été très apprécié.
Monsieur Wauters, encore souffrant d'une
attaque d'infiuenza, a chanté deux romances et,
malgré qu'il ne fut pas en possession de tous ses
moyens, il a charmé son auditoire par la métho
de avec laquelle il manie sa belle et sympathi
que voix.
Les duos annoncés par le programme n'ont
pas été exécutés, sauf cependant celui du Cruci
fix dans lequel M. Z. a remplacé, au pied levé,
M. Wauters et a prouvé ainsi qu'il était un mu
sicien consommé.
M. Martens, dont nous avons déjà eu l'occa
sion de faire l'éloge, a eu sa grande part dans le
succès et l'on admire toujours chez cet excellent
chanteur la méthode et la diction qui, joints
une superbe voix de baryton, en font un artiste
d'élite.
Une mention toute particulière est due M.
Z. Impossible de résister l'entrain et l'esprit
avec lesquels il dit la chansonnette. Quoiqu'on
fasse, en l'entendant, le rire vous saisit, vous
secoue et l'on est heureux de rire quand c'est
l'esprit d'un aussi aimable chanteur qui y a pro
voqué. Les nombreux rappels et les applaudis
sements du public enthousiasmé ont du prouver
M. Z. combien on aime l'entendre et combien
il fait plaisir.
M. X. dont nous ne pouvons assez louer l'obli
geance quand il s'agit de rendre service la
société Philharmonique, a voulu contribuer
pour sa part dans la réussite du concert et, dans
l'Estudiantina et le duo des deux notaires, il a obte
nu un franc et légitime succès.
Nous comptons recevoir souvent encore ces
aimables artistes qui toujours sont accueillis
Poperinghe avec la plus vive sympathie et nous
espérons qu'à l'avenir l'influenza ne privera plus
une partie de nos membres du plaisir de les en
tendre et de les applaudir.
Malgré l'absence d'un assez grand nombre de
musiciens, l'harmonie de la société a enlevé avec
brio et ensemble l'ouverture de la Muette de Par
tiel et Am Wien, valse de Strauss.
M. Van Elslande a bien voulu remplacer M.
Huys indisposé et cet habile artiste dont nous
avons si souvent admiré le magnifique talent a
admirablement exécuté une fantaisie sur des
motifs de Faust. Des applaudissements prolon
gés ont prouvé notre dévoué chef combien il
avait fait plaisir au public qui regrette de ne
pas l'entendre plus souvent.
Parmi les morceaux annoncés au programme
se trouvait un duo pour grande et petite clari
nette, exécuté par MM. Henri Lambrecht et
René Dutiou. Nos deux jeunes artistes-amateurs
ont donné, dans l'exécution de ce morceau, la
mesure de leur talent et nous sommes heureux
de constater qu'ils ont réussi au-delà de toute
attente.
Nous avons pu constater aussi cette occasion
que les ressources artistiques de la société ten
dent de plus en plus se développer et que par
mi nos membres exécutants il s'en trouve
quelques-uns qui, par leur travail, ont acquis
un talent déjà très remarquable.
Carnaval de Nice. Les fêtes du Carnaval de Nice se
ront très-brillantes cette anuée et l'Excursion vient nous
offrir l'occasion d'y assister.
Agent de vente pour Ypres et les environs, A.
Vanderstuyft-Devos, au BOC, Grand'Place, Ypres.
Merveilleux. Une seule boîte de PASTILLES
WALTHERY, suffit toujours pour guérir les Rhumes,
Bronchites, Maux de gorge, Oppression, etc. Un franc
partout.
Mariages
Décès
HOUBLONS.
On écrit de Poperinghe La situation en
Belgique ne s'est pas sensiblement modifiée ces
jours derniers; les prix se maintiennent de 28
80 fr. pour Alost, de 85 40 fr. pour Poperinghe.
LeB marchés publics n'offrent plus l'animation
des mois derniers dans les transactions rare
ment les existences en première main ont été
aussi faibles qu'aujourd hui et la plupart de3
affaires se traitent par des intermédiaires, indis
pensables, c'est-à-dire les magasins des négo
ciants. Les acheteurs ne trouvent plus, dans la
plus grande partie des marchandises offertes en
vente, de quoi satisfaire leurs exigences et leurs
besoins et ils jugent les prétentions des déten
teurs des rares soldes de bonnes qualités offertes,
beaucoup trop élevées. Pourtant, ces prix
demandés, quelque forts qu'ils soient, le produc
teur se trouve en perte et c'est ce qui expli
que l'abandon, par nos cultivateurs des Flandres,
de la plus grande partie de cette production qui
apportait anciennement une si grande richesse.
Elle organise, au départ de Bruxelles, le Mercredi 12
Février, un voyage qui comprendra la visite de Marseille,
Cannes, l'Ile Sainte-Marguerite, Monaco, Monte-Carlo et
Nice, où l'on assistera toutes les fêles. Le transport en
lte classe et tous les frais de séjour sont fixés 350 francs.
Elle annonce également, pour le Lundi 10 Février, un
semblable voyage, avec arrêt l'aller Paris et Lyon.
Après le séjour sur le littoral et les fêles de Nice le voyage
continuera par la visite de toute l'Italie jusque Naples et
le retour par la ligne du S'-Gothard.
L'Excursion publie enfin le programme de ses magni
fiques voyages en Tunisie et Algérie, au 15 Mars, et en
Espagne et Portugal, au f9 Avril.
Elle se charge en outre d'organiser, an gré des voya
geurs, des excursions pour famille et spécialement des
voyages de noces, dont elle envoie le projet et les devis
sur demande.
Les programmes et conditions des voyages ci-dessus
seront envoyés toute personne qui en exprimera le désir
M. Ch. Parmeplier, Directeur de VExcursion, 109,
Boulevard Anspacli, Bruxelles.
Le RÉNOVATEUB, liniment antiseptique, guérit radica
lement toutes les blessures des animaux domestiques. Re
pousse du poil dans les conditions absolument primitives.
CERTIFICAT, N° 225.
Je déclare m'être servi avec succès différentes repri
ses, du Rénovateuret avoir guéri, sans qu'ils en conser
vent aucune trace, deux chevaux fortement blessés au
genou, l'un par suite d'abcès, l'autre par suite de chute.
(Signé) C. HECQ,
Sous-lieutenant au 2® rég. de guides.
Bruxelles, le 18 Septembre 1888.
Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez
que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal
et chez les imprimeurs-papetiers.
M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor
mer l'honorable public et sa nombreuse'clientèle que son
cabinet dentaire est transféré chez M"' veuve Van Kemmel,
Grand'Place, 5, Ypres, où il seraà consulter mus les Same
dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures
de relevée.
du 17 au 24 Janvier 1890.
Naissances Sexe masculin, 6, idem, féminin, 2.
Albéric de Pierpont, docteur en droit, et demoiselle
Marie Surmont de Volsberghe, sans profession. Charles
Maelbrancke, pâtissier, et Louise Debruyne, servante.
Huyghebaert, Emma, ménagère 25 ans, épouse de
Germain Versteele, Sl-Jacques-extra. Samyn, Louis,
sans profession, 83 ans, veuf de Marie Vanden Broecke,
rue des Chiens. Stratsaert, Arthur, cordonnier, 31
ans, époux de Sophie Lamoot, rue de Menin. Rabau,
Sophie, sans profession, 84 ans, célibataire, rue au Beur
re. Gast, Julienne, sans profession, 74 ans, veuve de
Charles Depuydt, rue Carton. Verhelst, Marie, sans
profession, 16 ans, célibataire, S'-Nicolas-extra. Wy-
douw, Sophie, sans profession, 68 ans, veuve de Désiré
Rigal, rue d'Elverdinghe.
c—1fc=^r"ï"îs"5~3::ia-_2
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
2a Janvier 1890.
NATURE
des
GRAINS ET DENRÉES
quantités
vendues
kilogrammes
prix moyen
PAR
cent
kilogr.
poids M"
de
l'hecto
litre. T
9,200
19 00
80
Seigle
2,000
15 00
73
200
17 00
44
100
18 25
80
Féveroles
140
16 75
80
Pommes de terre
5,000
6 00
Beurre
15,055
255 00
OEufs le quarteron
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