Le clergé grand électeur. A la Chambre. Nouvelles locales. galeries de drainage. Or, telle n'est pas du tout Fopinion émise par la sous-commission qui, bien au contraire, et cela vous aura échappé sans doute, place formellement les eaux souter raines au-dessus des eaux superficielles au point de vue de la qualité et parmi les premières elle accorde la préférence aux eaux de source natu relle comme étant d'une exploitation plus facile et plus sûre. La sous-commission a écarté le projet de M. le capitaine Verstraete et celui de MM. Lebor- gne et Pagnoul, ainsi que les deux autres de même genre, non par principe et parce qu'ils proposaient des eaux de drainage mais unique ment parce que ces projets le rapport est for mel sont insuffisamment étudiés, ou reposent sur des données incomplètes ou même manifes tement erronées. Sur onze projets que la sous-commission a eu examiner, six proposaient l'alimentation de l'ag glomération bruxelloise par des eaux de rivière ou superficielles et vous avez oublié de dire que ces six projets avaient également été rejetés. Il résulte d'ailleurs de l'ensemble et même des termes exprès du rapport que la sous-com mission n'admet que faute de mieux l'emploi des eaux superficielles comme eaux alimentaires. Je me borne citer ce passage ou propos du projet adopté, elle dit que les précautions seront prises pour garantir les eaux ainsi recueillies (eaux ue source) de tout contact avec les eaux superficielles. J'écris ces lignes dans le seul but d'éclairer l'opinion publique car pour moi je n'ai aucune préférence manifester pour aucun système en ce qui concerne les eaux de la ville d'Ypres, les éléments d'appréciation me faisant défaut. Je me borne demander des études méthodique ment conduites sur la qualité de nos eaux, la sauvegarde de la santé publique étant la raison d'être de toute distribution d'eau. Quant aux eaux de notre distribution, tout le monde sait par expérience qu'elles laissent sou vent désirer, et peut-être sont-elles plus dan gereuses qu'on ne pense. C'est d'ailleurs l'opinion qui a été exprimé plus d'une fois au sein du Conseil communal. Dès lors, il y a lieu semble- t-il soit de s'efforcer d'en recueillir de meilleu res, soit de rechercher les moyens qui pourraient être employés pour améliorer celles que nous avons. Voilà la seule question pour moi et la seule qui intéresse les habitants. Le Conseil communal de la ville d'Ypres a pour impérieux devoir de rechercher la meil leure solution, ce doit être aussi votre désir, et j'ose espérer que vous voudrez bien insérer la présente dans votre journal. Entretemps rece vez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de mes sentiments distingués. P. VERMEULEN-DECOENE. Nous n'éplucherons pas de trop près la lettre de I honorable M. Vermeulen, mais nous lui de manderons où il a vu que nous citons le rap port de la sous-commission des eaux de l'ag glomération bruxelloise pour faire croire que cette commission s'est prononcée nettement contre le mode d'alimentation des villes par le captage des eaux souterraines par galeries de drainage Nous n'avons rien dit ni insinué de semblable. Nous avons reproduit une partie, (le tout eût été trop long, sans dailleurs rien changer au fond), nous avons donc reproduit une partie de ce rapport pour faire voir de quelles diffi cultés et de quelles incertitudes est entouré ce mode de distribution et pour mettre en garde, contre un engouement dangereux, les parti sans outrance, et il y en a, ce qu'il parait, des galeries de drainage. M. Vermeulen ajoute que l'opinion émise par cette commission, et il dit que cela nous a échappe, c'est que la dite commission place formellement les eaux souterraines au-dessus des eaux superficielles comme qualité et, en premier lieu, les eaux de sources naturelles. Qui a jamais dit le contraire .Ne combat tons pas des moulins vent et n enfonçons pas une porte ouverte, s'il vous plaît. Mais sagit-il de cela ici Où sont les eaux de source natu relle ici M. Vermeulen en a-t-il Au surplus, l'auteur de la lettre reconnaît que la commission admet, faute de mieux, I emploi des eaux superficielles. Ne serait-ce pas le cas pour Ypres Et nous pensons que M. Vermeulen finira par se rallier ce qui existe, puisqu'il confesse qu'il n'a pas de preference arrêtée pour tel ou tel système, et cela parce qu'il n'a pas les éléments d'appré ciation voulus. Il se borne donc demander que des études soient méthodiquement pour suivies sur la qualité de nos eaux. Très bien, mais tant d'études ont déjà été faites dans ce sens, quand satisferont-elles Ne faisons pas, de grâce, de la question des eaux un rocher de Sisyphe et ne recommen çons pas sempitcrnellement quand on est sur le point d'aboutir. En continuant de la sorte, rien n'empêche qu'après de nouvelles et labo rieuses études, un plus sceptique n'apparaisse un jour, et non content de ces troisièmes ou quatrièmes études, n'en réclame d'autres. N'imitons pas les Kruppistes ou les fanatiques de Krupp, qui ne veulent admettre l'acier belge pour la confection des canons, que moyennant certaines épreuves. L'acier est sou mis ces épreuves et en sort victorieux. Les Kruppistes ne sont pas satisfaits, ils réclament de nouvelles épreuves. L'acier les subit avec le même succès. Et les Kruppistes de continuer adorer Krupp Et entrelemps l'acier belge attend sous l'orme Ne faisons pas de Kruppisme. L'honnêteté des procédés du ministère pour- baisien s'est encore une fois révélée propos de la récente élection de Namur. Les conditions dans lesquelles cette élection s'est présentée sont fort justement caractérisées par [Econo mie Tout d'abord, le gouvernement, avec une^ délicatesse bien digne de la bande Pourbaix, a réduit considérablement la période électorale. On a laisse croire au début qu il ne s'agissat que de l'élection d un seul sénateur, et la chose a même été annoncée officiellement par le Mo niteur. Puis, au dernier moment, on a fait con naître la démission de M. le vicomte de Namur, ce qui donnait l'élection une importance exceptionnelle mais la date préalablement indiquée pour le scrutin rendu nécessaire par le deces de M. de Bruges n'a pas été reculec. Les cléricaux, prévenus par leurs bons amis du ministère, étaient prêts; les libéraux ne fêlaient pas. C'est ce qui sappelle faire les élections comme on fait le porte-monnaie au coin d'un bois. La Flandre libérale a publié un article ex cellent propos de l'intervention du clergé dans les élections. C'est le clergé qui fait les élections dans tous les arrondissements où il domine les consciences c'est lui, en réalité, qui nomme les députés. Du jour où le clergé, comprenant que son rôle est et doit rester purement religieux, aura abandonné les électeurs eux-mêmes, ils seront libres et les élections seront l'opinion du corps électoral. Nous avons, dit la Flandre libéraledu régime représentatif, conservé la fôôôrme, et il parait que cela nous suffit Le Belge est content de peu. Rien de plus vrai. Toutes les élections sont faussées par l'intervention incessante du prêtre dans toutes les circonstances, et par la façon impudente dont il pèse sur l'opinion des élec teurs peu éclairés. En France, on annule les élections dans les quelles le prêtre a abusé de son influence. Il sera utile de faire une loi de cette nature en Belgique, lorsque les libéraux reviendront au pouvoir. Le général Pontus, en réponse aux critiques dont le gouvernement a été l'objet,lit avec peine une série de petits papiers dont l'écriture no lui semble pas familière. M. Pontus donne quelques explications sur la question des fusils et des canons. Il veut bîe» reconnaître que l'on a tort de s'en prendre l'inspecteur de l'artillerie, puisque le ministère est seul responsable. M. Pontus ne demande pas mieux que de fa voriser, dans la mesure du possible, l'industrie nationale, dont il est heureux de constater les progrès. M. Pontus fait un vif éloge de l'aumônerie militaire, destinée, selon lui, populariser l'ar mée. Malheureusement, cette institution n'a pas rallié la droite au principe du service personnel. M. Pontus n'en éprouve pas, semble-t-il,le moin dre regret. Et c'est tout. Le ministre de la guerre se moque de la Chambre, de l'armée et du pays. A noter un colloque entre M. Yan den Bemden et M. d'Oultremont, qui ne s'est pas terminé l'avantage du député meetinguiste. M. Bara fait le procès l'aumônerie militaire. L'honorable ministre d'Etat reproche très vivement au gouvernement de ne pas consulter les hommes compétents pour résoudre avec eux la question militaire. Il termine son discours, aux applaudissements de la gauche, en décla rant que lorsque l'opposition sera au pouvoir, elle saura faire son devoir. Société des Chœurs. Le grand concert de la Société des Chœurs est fixé au Mercredi 12 Février. Il sera particuliè- ment intéressant. Le programme se compose en grande partie d'œuvres du jeune directeur M. Jules Goetinck. Nous entendrons plusieurs frag ments de son dernier opéra Inès qui lui a valu un si brillant succès. Le concert sera donné avec le concours de deux artistes du théâtre de Bruges, Mrae Duquesne, lre chanteuse, et M. Tol-^ len, lr ténor. La salle de Y Aigle d'Or regorgera de monde, nous n'en doutons pas. Le premier grand Bal paré, masqué et travesti donné au profit du Denier des Ecoles laïques de cette ville, aura lieu le Dimanche, 23 Février 1890, 9 heures du soir. Le prix est fixé 1 fr. par souscription, au bureau, fr. 1-50. Les Dames, 0-50 c. Le deuxième grand Bal, pour la même œuvre, est fixé au Dimanche, 16 Mars, aux mêmes con ditions. Ces deux fêtes dansantes auront lieu la Salle de Spectacle. Un orchestre choisi exécutera les aires de dans les plus nouveaux. Société de Gardes Civiques d'Ypres. Vermeulen, Henri, 25 25 25 25 25 125 Boedt, Léon, 25 25 25 20 25 120 Bogaert, Alphonse, 20 25 25 25 20 115 Masscheleyn, Alph., 20 20 20 25 25 110 Froidure, Robert, 20 25 20 25 20 110 A propos de mariage Le3 mois de l'année où l'on se marie le plus Avril, Mai et Octobre. Ceux où l'on se marie le moins Mars, Juin et Juillet. Les mois qui donnent le plus d'enfants Jan vier, Mars et Avril. Ceux qui en donnent le moins Octobre, Novembre et Décembre. Ceux où l'on meurt le plus Janvier, Février et Mars. Ceux où l'on meurt le moins Août, Septembre et Novembre. eue:* C OPO 3— bourgmestre Un arrête royal accepte la démission offerte par M. Elleboudt, de ses fonc tions de bourgmestre de la commune de Lan- gemarck. Tir du Jeudi 6 Février 1890. blason ordinaire.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2