Partie remise.
Nouvelles locales.
POPERINGHE.
parce que, en effet, tout le monde sait qu'il
n'existe pas dans nos environs des sources assez
abondantes pour alimenter la ville. Et si je sais
cela, c'est grâce aux recherches qui ont été faites
il y a quelque 25 ans et la demande de l'admi
nistration communale, par MM. Becuwe, Félix
de Posch, Carez et Leroy. Mais ce que nous ne
savons pas, parce que jamais aucune étude, au
cune recherche n'a été faite dans ce sens, c'est,
s'il n'existe pas dans le voisinage de la ville des
terrains peu ou point habités, ni cultivés et recè
lent des emmagasinements d'eaux souterraines
qu'on pourrait capter par drainage. Or si ces
terrains existaient, vous seriez de mon avis et
toute la ville de même, que c'est là qu'il faut
rendre notre eau d'alimentation, puisque vous
evez préférer une eau meilleure une eau
moins bonne. Ceci, bien entendu, réserve faite
de la question de la dépense dont on exagère
énormément l'importance comme je le démon
trerai, si c'est nécessaire.
Au surplus, nous ne sommes pas totalement
dépourvus d'informations au sujet de l'existence
des terrains dont je viens de parler. Les Nonne-
bosschen et le Polygoneveld ne sont proprement
}>arler ni habités, ni cultivés et satisfont ainsi
a lre condition exigée d'un terrain de drainage
pour l'alimentation. Quant savoir si ces ter
rains contiennent de l'eau, voici les données que
nous possédons sur ce point
1° Les ingénieurs qui avaient élaboré il y a
quelque 60 ans, le projet du canal Lys-Yperlée
par Menin, Gheluwe et la Hooghe, ont pratiqué
des sondages dans ces régions, et ils y ont ren
contré une petite profondeur de l'eau en telle
abondance, que dans le devis estimatif, arrivés
aux frais de premier établissement des machines
destinées élever l'eau Menin pour alimenter
le canal, ils émettent l'opinion que ces machines
seront inutiles cause précisément de cette
grande abondance qui permettra probablement la sup
pression entière de ces machines c'est souligné
dans le texte.
2° 50 ans plus tard (en 1884) M. l'ingénieur
Verstraeten, alors directeur des eaux de Bruxel
les, qui certes ignorait le fait que ie viens de
relater, et dont le mémoire est 1 impression,
s'exprime La commission de 1875, formée de
MM. Andries, Boudin et Verstraeten, émit l'idée
de drainer progressivement les champs sableux
de l'Est de la ville (d'Ypres), qui dans leurs
limites sûrement accessibles présentent 3 4,000
hectares capables de produire des milliers de m3 d'eau
par jour aux années sèches.
En présence de ces données, on ne compren
drait pas qu'on se refusât examiner la ques
tion, alors surtout que la société d'Hydrologie
de Bruxelles se met la disposition des commu
nes pour effectuer ce genre de recherches.
Ce que j'ai dit des eaux souterraines s'applique
aux eaux de Zillebeke que nous ne connaissons
pas plus que nous ne connaissons les eaux des
lacs de la Suisse ou de l'Ecosse, aucune étude,
aucune analyse n'ayant été faite de ce côté par
la commune.
Vous voyez, Monsieur le Rédacteur, qu'il ne
s'agit pas d'un rocher de Sisyphe, ni de recom
mencements, mais bien d'études et de recherches
qui n'ont jamais été faites et qui sont indispen
sables avant d'entreprendre de nouveaux et
coûteux travaux pour donner de l'extension un
système d'alimentation qui ne fournit qu'une
eau médiocre et même tout-à-fait mauvaise en
certaines saisons.
Mon unique mobile est d'éclairer mes conci
toyens et mes collègues du conseil sur cette si
importante question ce doit être aussi votre
désir et j'ose espérer que vous voudrez bien
encore insérer la présente dans votre journal.
Je vous présente, Monsieur le Rédacteur, mes
remercîments anticipés et l'assurance de mes
sentiments distingués.
P. VERMEULEN-DECOENE.
wWWiWM*»
Le ministère et sa majorité reculent. La
coquinerie électorale qu'ils avaient complotée
ensemble est renvoyée la session prochaine,
et le parti libéral obtient ainsi, pour première
satisfaction, que les prochaines élections pro
vinciales et communales se feront sous empire
de la loi actuelle.
Que doivent penser de cette reculade nos fiers
indépendants Il y a un mois peine, ils se
réunissaient en grand apparat pour proclamer
solennellement leur inébranlable resolution de
se retirer des luttes électorales si le ministère
ne s'engageait pas faire voter la susdite coqui
nerie dans le cours de la présente session.
Or, non-seulement M. Ileernaert a refusé de
prendre ces engagements, mais il a déclaré, dit
la Gazettetout net aux délégués des indépen
dants qu'il ne pouvait être fait droit leur
demande et que la discussion du projet de
réforme électorale devrait nécessairement être
ajournée la session prochaine.
Le camouflet était pénible. Ces messieurs
l'ont empoché avec une résignation qui fait le
plus grand honneur leur humilité chrétienne.
La soirée de Mercredi s'est ouverte aux sons
de la Brabançonne jouée en l'honneur du nou
veau Président M. Oscar Poupart. Tout le mon
de s'est levé^t a vivement applaudi:
L'assemblée était nombreuse et brillante.
Le programme se composait en grande partie
d'extraits du nouvel opéra-comique Inès du
I'eune directeur M. Jules Goetinck. Madame
)uquesne, première chanteuse, et M. Tollen,
remier ténor du théâtre de Bruges, étaient
es principaux interprêtes.
La musique de M. Goetinck brille par une
grande originalité. La partition est solide sans
être lourde, et très colorée sans être chargée
l'orchestre y joue un rôle important, et les ef
fets, qui sont très variés, s'appliquent toujours
judicieusement au caractère de la situation. Les
touchantes plaintes d'Inès dans la cavatine, les
finesses d'accent dans le grand air de vla chan-
Fe
teuse et dans la romance du ténor, les tons pas
sionnés dans 1e duo, prouvent que c'est dans
l'expression de sentiments délicats que se montre
le vrai tempérament du compositeur.
Dans l'ouverture d'Inès et celle du Docteur
Yieuxtemps toutes deux parfaitement exécu
tées par l'orchestre, nous avons pu constater
une grande facilité mélodique, ainsi qu'une
grande habileté dans la combinaison des harmo
nies. L'ouverture d'Inès, comparée l'autre,
prouve cependant des progrès considérables
chez l'auteur, ce qui nous fait espérer pour lui
un brillant avenir.
La voix de Madame Duquesne a de la fraî
cheur et de la pureté, mais aussi de l'éclat et de
l'étendue; sa vocalisation est nette et rapide, ses
accents sont justes et pénétrants. Le grand air
d'Inès est bien fait pour mettre en relief toutes
ces précieuses qualités.
M. Tollen a du goût et du pathétique. Il sait
placer avantageusement des notes d'une belle et
puissante résonnance. C'est un artiste expéri
menté qui n'a pas l'air de craindre les accidents
et ne les fait pas craindre son auditoire. Il
nous l'a bien prouvé dans sa romance d'Inès,
une perle, aussi tendre de sentiment que dure
chanter.
Faisons une mention spéciale de l'air de Fra
Diavolo où M. Tollen a pu déployer toutes les
ressources de son talent et où il a obtenu un vif
succès.
M. A. Gaimant a montré dans le solo de violon
de la cavatine un jeu sûr et souple, un beau
coup d'archet et de l'élégance dans le phrasé. Il
a, en un mot, beaucoup contribué faire ressor
tir le3 beautés de cette page musicale.
Le duo chanté pleine volée par M*6 Du-
2uesne et M. Tollen a eu les honneurs du bis.
!e duo est remarquable tant sous le rapport
de la mélodie que sous celui de la combinaison
des voix; dans l'accompagnement, qui est très
intéressant, nous avons surtout remarqué une
phrase exquise où le violoncelle s'unit au chant.
L'orchestre a accompagné les chanteurs avec
beaucoup de soin et de discrétion. M. Goetinck
sait diriger avec netteté et clarté, de façon
communiquer facilement ses intentions aux exé
cutants.
Quant M. Dekemper, le chanteur de genre
tant aimé par notre public Yprois, son éloge
n'est plus faire. Son apparition seule suffit pour
soulever des ovations. Comme toujours, il nous
a chanté avec goût différentes chansonnettes, et
ce n'est pas la partie féminine de l'assemblée qui
a le moins applaudi.
Le grand Théâtre Excelsior arrivera Ypres,
le 23 Février pour y débuter le 2 Mars notre
foire. Ce théâtre remporte un succès immense
Calais, la presse toute entière de la localité ne
tari pas d'éloges sur ce spectacle entièrement
nouveau offert au public. La troupe est com»
posée de 45 personnes. Le prix des places est
de 2 fr. 50 aux chaises réservées, 2 fr. premières
banquettes, fr. 1-50 les premières, 1 fr. les se
condes et 0-50 c. les troisièmes.
Nous rappelons nos lecteurs que c'est Di
manche, 23 Février 1890, qu'aura lieu notre
Salle de Spectacle le lr Grand Bal paré, masqué
et travesti, donné au profit du Denier des Ecoles
laïques.
Un orchestre choisi exécutera les airs de danse
les plus nouveaux.
Le 21 de ce mois auront lieu les noces d'ar
gent de M. Ferdinand de Stuers, ancien député
d'Ostende, et de Mme de Stuers, née baronne Van
Zuylen-Van Nieveldt.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
Boedt, Léon. 25 25 25 25
Vermeulen, Henri, 25 20 25 25
Bogaert, Alphonse, 20 25 20 20
Masscheleyn, Alph., 25 20 20 25
25
20
25
20
125
115
110
110
A l'occasion du Carnaval, le journal
le Progrès ne paraîtra pas Jeudi prochain.
Compte de 1888.
DÉPENSES ORDINAIRES.
Traitement de l'architecte 500-00
Id. du professeur de dessin 500-00
Dépenses de l'académie745-07
Loyer du fonds du Marché aux Pois
sons 14-00
Loyer du fonds de l'entrepôt 4-97
Frais d'impression pour la milice. 59-00
Frais de conduite des miliciens au
chef-lieu de province36-00
Prélèvement pour la caisse de retraite
du secrétaire communal60-00
Subvention au conseil de prud'hom
mes 178-78
Subvention en faveur d'ouvriers dé
corés 47-00
Indemnité aux mesureurs de grains
et peseur de beurre240-00
Part de la ville dans la construction
des routes et trottoirs1,279-46
Traitement du peseur juré du poids
public1,600-00
Traitement du surveillant des presses
houblon315-00
Coût du recensement des chevaux,
bestiaux et chiens100-00
Société des Chœurs.
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Exce/sior- Théâtre.
Tir du Jeudi 15 Février 1890.
cible ordinaire.
(suite).
Titre III.
I. Sciences et arts.
Traitement du chef de musique de la ville 1,000-00
Cours de soif ège pour cette musique 175-00
Subside en faveur du corps 783-90
II. Dépenses diverses.
Fêtes publiques997-82
(Pour être continué).