i\° 25. Jeudi,
50e ANNÉE.
27 Mars 1890.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Conseil communal d'Ypres.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vires acqijirit eundo.
Heures de départ d'Ypres pour
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Séance du 22 Mars 1890.
Présents: M. Bossaert, Echevin, ff. de Bourg
mestre; MM. Cornette, Echevin, de Stuers, ff.
d'Echevin;Soenen,Gravet, Vermeulen, Gaimant,
Poupart, Verschaeve, Van Daele, Van Eeckhout
et Colaert, Conseillers.
M. Gaimant remplit les fonctions de Secré
taire en remplacement de M. Gorrissep, retenu
chez lui.
Et puis où le ministre a-t-il vu que la ville
vend son eau S'il y a des villes qui se font
payer l'eau qu'emploient les habitants, notam
ment Bruxelles, Gand, Ypres fournit gratuite
ment et sans marchander l'eau qui se consomme
tant au point de vue alimentaire qu'à tout autre
point de vue.
Chambre qui réclament une part dans les tra
vaux publics, a annoncé, assez pompeusement,
que le Gouvernement intervient dans les distri
butions d'eau pour les deux tiers. Cette généro
sité m'a frappé et j'y comptais pour nous, (jue
devient cette déclaration
Comme vous le voyez Messieurs le gou
vernement ne fera rienc'est presque un
parti-pris. Comme vous le savez, M. le repré
sentant" Str'uye a iarf dernièrement un dis
cours sur cette question. Il a rappelé les in
stances faites par les représentants d'Ypres pour
obtenir satisfaction, mais, chose étonnante, il a
oublié de rappeler les efforts déjà tentés plu-
rieurs reprises par le Conseil communal, par le
Collège échevinal et par le Cercle commercial;
or, toutes ces démarches sont restées infruc
tueuses et il pouvait le dire, ne fût-ce que pour
renforcer ses arguments. M. Struye a prouvé,
pièces l'appui, que le Gouvernement peut
forcer la main la Société de la Flandre occi
dentale. Nous avons toujours soutenu la même
chose. Maintenant que se propose-t-on de faire
Du replâtrage, tandis que, le Gouvernement le
voulant, il eût été possible de faire beaucoup
mieux. Le Ministre dit que les travaux^ effec
tuer sont entrepris et qu'il ne peut forcer la
Société faire une nouvelle gare. Il est de notre
devoir de protester énergiquement contre cette
façon d'interpréter la convention qui lie la
Flandre occidentale. (Assentiment général).
assez.
En faisant ce que demande M. Struye, on dé
molira des murs, pour agrandir la salle d'attente
et les annexes, on élèvera le bâtiment d'un étage
dans une de ses parties, et quand on aura démoli
tous ces murs, que restera-t-il de l'ancien bâti
ment Ce qui restera, ce sera comme vient de le
dire M. Cornette, comme Comines, avec un éta
ge en plus au milieu, cela vaut-il la peine de le
conserver et ne ferait-on pas mieux d'abattre le
tout? Le Ministre, pour rejeter nos réclama
tions, prétend que nous demandons une gare
couverte. C'est la Société de la Flandre occiden
tale qui lui fait accroire cela. Jamais personne
n'a élevé pareille prétention. C'est incroyable,
les démarches que fait la Société auprès du
Gouvernement pour se soustraire ses obliga
tions.
Je me suis fait inscrire pour cette question
la Chambre et je me propose de la traiter en
temps utile.
2° Hospices Civils.
Procès-verbaux de ventes d'arbres.
L'administration des Hospices Civils demande
l'approbation de ventes d'arbres.
Il a été procédé le 4 Janvier la vente d'un
premier lot estimé fr. 490. Il a rapporté fr. 583
LE PROG
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25.
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le relief de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue ce l'Enseignement, Bruxelles.
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-42 - 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42 6-05.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
domines, 5-30 7-55 8-20 - 9-58 10-03—11-16
2-43 - 2-54 5-20 7-50 - 8-55.
C.omines-Armentières, 5-30 11-16—2-545-20—8-55
Roulers, 7-45-10-45— 12-20 2-45 4-10 6-42
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck)7-18 - 9-57
-12-17 3-56—6-21.
dourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20
7-50 8-55. (Dép. de Comines dourtrai 9-35.)
dourtrai-Bruxelles, 5-30 9-58—11-16 2-41 5-20.
dourtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
5-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55.
5-40 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20.
M. le Président dépose le procès-verbal de la
séance du lr Mars, puis, passant l'art. lr de
l'ordre du jour, il donne communication d'une
lettre de M. le Gouverneur, informant le Con
seil que le département de l'agriculture et des
travaux publics refuse toute intervention en la dis
tribution d'eau que projette la ville, (signes
d'étonnement et de mécontentement de l'assem
blée), sous prétexte que la ville vend son eau.
M. VEchevin Bossaert, faisant ressortir ce qu'il
y a d'inconcevable dans cette missive, rappelle
que, en 1888, la Chambre a voté un crédit de
600,000 fr. pour travaux d'hygiène répartir
entre les ayants-droit. 11 se demande quoi bon
voter ce crédit s'il n'est pas employé surtout
pour des travaux d'une utilité aussi incontes
table
M. de Stuers demande si ce crédit,voté en 1888,
est épuisé et n'a été voté qu'une fois pour toutes,
ou s'il est renouvelé tous les ans.
M. Colaert. Je ne sais dans quelles condi
tions il a été voté, on pourra s'en assurer.
M. Cornette, Echevin. Je ne sais si vos souve
nirs sont conformes aux miens, mais je sais
avoir lu que M. le ministre De Bruyn, au cours
de son discours en réponse aux membres de la
M. Bossaert, Echevin, ff. de Bourgmestre. Il ne
nous reste qu'à protester auprès du Gouverne
ment contre le peu de bienveillance qu'il montre
l'égard de la ville et lui montrer l'erreur
dans laquelle il verse quand il prétend que nous
vendons notre eau c'est une façon de nous
éconduire par une fin de non recevoir.
M. Bossaert, Echevin. Par lettre du 4 Mars, M.
De Bruyn, Ministre de l'agriculture et des tra
vaux publics, répondant aux réclamations de la
ville concernant les travaux exécuter aux bâ
timents de la gare, reconnaît la justesse des
observations de la ville cependant il se voit
forcé de ne pas y donner suite et déclare que les
changements recommandés par la ville sont irré
vocablement écartés.
M. Verschaeve. Je tiens mon tour protester
contre la situation qui nous est faite. Je proteste
au nom du Cercle commercial qui saura tou
jours défendre les intérêts commerciaux de la
ville et qui ne reculera jamais devant aucun
moyen propre en assurer la prospérité.
M. Colaert. Je suis entièrement de l'avis de
l'honorable Président. Je regrette la réponse du
Ministre M. E. Struye. Cependant, je serai
M. Cornette, Echevin. Nous aurons alors une
gare comme Comines.
M. Colaert. 11 faut changer complètement le
bâtiment et son emplacement. Il faut le rappro
cher de la ville. Je ne demande pas qu'on le
rapproche de trente mètres, mais de quelques
mètres, quinze, vingt, et qu'on agrandisse les
quais de débarquement et qu'on fasse dispa
raître toutes les causes de danger, toujours im
minentes par le rapprochement des voies.
M. Verschaeve. Tous ces plans, présentés, dans
le temps, par la Société de la Flandre occiden
tale, ont été rejetés par M. Devolder, alors qu'il
était Ministre des travaux publics, comme étant
insuffisants et défectueux. M. Devolder recon
naissait donc que l'état actuel exige des change
ments urgents.
M. Bossaert, Echevin. Par lettre du 11 Octobre
1888, le Collège, saisissant nouveau M. le Mi
nistre de l'agriculture et des travaux publics
de la question de l'agrandissement de la gare,
pour donner plus d'autorité ses réclamations,
a rappelé les appréciations de M. Devolder,
voulant de cette manière faire voir M. De
Bruyn que les prétentions de la ville n'avaient
rien de déraisonnable. Et dans toutes nos récla
mations, jamais nous n'avons parlé de ces instal
lations grandioses dont parle M. De Bruyn et
qui sont de pure invention.
M. Colaert. M. De Bruyn, d'ailleurs, a lui-
même reconnu, étant Ypres, qu'il y avait né
cessité apporter des changements notre
station. Je répète que le Gouvernement est armé
pour forcer la main la Société.
M. Bossaert. Echevin. M. De Bruyn, quand il
est Ypres, reconnaît l'urgence des travaux
exécuter et, Bruxelles, c'est toute autre chose.
Les ministres ont ainsi deux opinions, une
Ypres et une Bruxelles. (Sourires).
MCornette, Echevin. Jusqu'ici on démontre
toujours que la Société doit s'exécuter, et M. Co
laert, notamment, prétend que le Gouvernement
est armé pour forcer la main la Société. Je
conviens de tout cela et cela ne paraît pas discu
table, mais on oublie une chose, c'est qu'on
pourrait aussi un peu forcer la main au Gouver
nement. Le Gouvernement dit qu'il ne peut
peser, plus qu'il ne fait, sur la Société, mais le
Gouvernement pourrait parfaitement intervenir
lui-même financièrement; il peut faire cela tous
les jours quand il le veut. M. Colaert peut donc
insister pour que le Ministre talonne la Société
mais il pourrait aussi lui montrer que le Gou
vernement ne doit pas tout mettre sur le compte
de la Société. La Société de la Flandre Occiden
tale ne fera jamais tout; elle interviendra pour
sa part, probablement, le nécessaire, mais le
Gouvernement peut faire le reste. Voilà ce qu'il
faut faire comprendre.