"ITOFE^I^GIheT
THÉ CHAMBARD
Supplément au Journal LE PROGRÈS du 6 Avril 1890
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
AUX SOURDS.
État-Civil d'Ypres,
Marché d'Ypres.
Le Moniteur a parlé. Un arrêté royal porte
qu'il est établi un comité de patronage dans les
six arrondissements administratifs de cette pro
vince et en même temps il pourvoit la nomina
tion des membres qui composeront ces comités.
Il n'entre pas dans nos intentions de faire
une polémique de personnes, mais nous tenons
devoir de constater une fois de plus, en ce qui
concerne notre arrondissement, que ces nomina
tions comportent le plus tin cachet clérical.
L'opinion libérale en est complètement exclue.
Jamais on n'examine si Monsieur convient
la place, mais toujours si la place convient
Monsieur.
Avec de pareils principes il n'est pas dou
teux que la question ouvrière ne soit immé
diatement résolue.
La série des incendies continue sur la fron
tière franco-belge. Samedi, vers une heure et
demie, deux ouvriers qui battaient du blé dans
la grange de M. Caret, cultivateur Neuve-
Eglise, canton de Messines, aperçurent tout
coup des flammes sortir des bâtiments de la
ferme ils eurent peine le temps de s'enfuir
et de jeter le cri d'alarme que tout était en
feu. Bientôt les bâtiments s'effondraient sans
qu'on1 ait eu le temps de sauver neuf vaches,
deux truies et six jeunes porcs. Parmi les per
sonnes qui se sont le plus dévouées au moment
du sinistre, on cite M. Baelde, qui a pénétré
dans la maison et est parvenu sauver la
femme du fermier, qu'il est allé chercher en
passant travers les flammes. Les pompiers
de la Crèche (France) et ceux de Neuve-Eglise
sont également accourus, mais il était trop
tard ni bâtiments ni mobilier, rien n'a pu
être préservé, tout est devenu la proie des
flammes. Les pertes qui s'élèvent une tren
taine de mille francs, sont couvertes par une
assurance.
Par suite du temps splendide d'hier, il y
avait foule de promeneurs. L'étalage des bou
chers attirait les passants, car chacun s'était
ingénié présenter les bêtes les plus énormes
ornées de fleurs.
Faute de place nous ne pourrons insérer l'arti
cle sur la politique générale que dans notre
prochain numéro.
le 5 Avril 1890.
Nous apprenons que les Ifprois, en présence
de la tentative que font les Congréganisles
Poperinghois pour faire manquer la féte que la
ville de Jansénius est dans l'habitude de donner,
tous les trois ans, l'occasion de la Tuindag,
s'efforceront de rendre leur festival aussi bril
lant et aussi attrayant que possible.
De leur côté, les organisateurs des festivités
Poperinghoises veillent au grain et, sachant
mieux que personne que l'argent est le nerf de
la guerre, malgré les 4,000 fr. dont ils se van
tent de disposer déjà, ils ne laissent passer
aucun jour sans tendre la main pour demander
de nouveaux fonds tous les cagots qu'ils
rencontrent.
C'est ainsi que, dès le moment qu'ils flairent
l'existence de quelqu'argent chez une personne
bien pensante, ils vont frappera sa porte. C'est
surtout aux vieilles dévotes qu ils s'adressent.
Us leur exposent que leur entreprise est tout-à-
fait antilibérale et qu'ils n'ont en vue que l'in
térêt de la religion et le triomphe du catholi
cisme.
Si la dévote a la naïveté de croire leurs
bourdes et de financer généreusement, tout est
au mieux dans le meilleur des mondes congré
ganisles et on lui promet toute espèce de béné
dictions. Si par malheur elle se permet quel
ques observations, le pieux solliciteur se fâche
et la quitte en lui reprochant sa ladrerie.
Il n'a pas perdu cependant tout espoir et c'est
alors qu'entre en scène l'un ou l'autre de nos
tonsurés toujours disposés prêter main forte
quand il y a question de plumer, A. M. D. G.
quelques pieuses victimes.
Voici d'ailleurs une histoire toute récente qui
prouve l'exactitude de ce que nous venons
d'avancer
11 y a quelques jours, notre échevin des tra
vaux publics, un des promoteurs du festival, se
rendit dans une maison située route d'Oostvle-
teren et habitée par une vieille fille toute
confite de religion. Après avoir seriné le refrain
habituel, il pria celle-ci de vouloir délier les
cordons de sa bourse.
La brave fille, dès qu'elle apprit que la reli-
fion était en cause, s'empressa d'offrir au pieux
élix une pièce de cinq francs. Gela ne faisait
pas l'affaire de l'avocat manqué. Le don était
trop peu important et il prétendit recevoir
davantage. Comme ses exigences ne parais
saient pas plaire sa dévote interlocutrice et
qu'il voyait qu'elle était décidée ne pas aug
menter son offrande, il partit tout furieux se
promettant bien de la faire revenir des meil
leurs sentiments.
A cette fin il s'adressa certain vicaire,
familier de la maison et qui connaissait la
manière d'arriver au coffre-fort.
Le saint prêtre s'empressa de se rendre chez
son ancienne cliente et, comme il savait qu'elle
venait de toucher le prix d'un veau, récemment
vendu, il lui fit comprendre que, comme il
s'agissait d'une œuvre placée sous la protection
de la religion, elle devait en qme et conscience
souscrire au moins pour la moitié de l'argent
qu'elle venait de toucher.
Convaincue par les paroles onctueuses de
l'oint du Seigneur, elle ne tarda pas autoriser
celui-ci puiser dans sa bourse autant qu'il
jugeait que le salut de son âme l'exigeait.
Jusqu'à présent nous ne sommes pas parvenus
connaître exactement l'importance de celte
souscription forcée, mais on a remarqué que
l'abbé jubilait en quittant la maison et qu'il
frédonnait en rentrant en ville, l'air de laat
Dedeckers molen maar draaien.
Nous regrettons que l'envoi tardif d'une
lettre émanant de Poperinghe et formant suite
un article de Dimanche passé sur le festival
catholique qui doit avoir lieu, dans cette ville,
le 10 Août prochain, ne nous permette d'insérer
celle-ci que dans un de nos prochains numéros.
Les Perles Salvalor sont reconstituantes, parce
qu'elles contiennent la substance la plus essen
tielle des forces, les phosphates. L'huile de foie
de morue que M. Vergauwen, pharmacien-chi
miste, est parvenu faire prendre sous forme de
perles, qui n'ont même pas l'inconvénient de la
saveur désagréable qui la faisait écarter par
tant de personnes, est entrée aujourd'hui, grâce
ce praticien, dans la thérapeutique. C'est un
pas d autant plus grand, qu'il est arrivé même
éviter les renvois que produisait jusqu'ici l'in
corporation de ce produit si apprécié et si re
commandé en médecine.
Merveilleux. Une seule boîte de PASTILLES
WALTHERY, suffit toujours pour guérir les Rhumes,
Bronchites, Maux de gorge, Oppression, etc. Un franc
partout.
On écrit de Dunkerque
Un drame qui produit une grande émotion dans la ré
gion s'est déroulé Bourbourg, chef-lieu de canton de
l'arrondissement de Dunkerque.
Un sieur Verrons, âgé de 24 ans, était sujet de fré
quents accès de fièvre, depuis une forte atteinte d'in-
fluenza.
La nuit dernière, Verrons se leva et, sans mot dire,
saisissant un couteau, se mil frapper son frère aîné la
tête, coups redoublés. Aux gémissements poussés par la
victime, Verrons père se leva et accourut au secours de
son fils aîné. Le fiévreux, tournant alors sa fureur contre
son père, le frappa violemment de son arme plusieurs
reprises. Mme Verrons mère arriva son tour. Le furieux
se rua sur elle et lui porta trois coups de couteau. On
réussit enfin s'emparer de ce forcené. Les trois victimes
ont reçu des soins qui permettent d'espérer que M. Ver
rons père et sa femme seront promptement rétablis. Quant
au fils aîné son état est désespéré.
Lundi matin, dans la rue des Chèvres, Varsovie, l'at
tention des employés de la voirie était attirée par un sac
qui avait été déposé pendant la nuit devant la porte d'une
maison.
Ils s'en approchèrent et furent frappés de l'odeur cada
vérique qui s'en échappait.
Vivement intrigués, et n'osant pas l'ouvrir, ils transpor
tèrent dans une brouette leur singulière trouvaille au
bureau de la police.
On ouvrit le sac, il renfermait un cadavre de femme
dans un état avancé de décomposition et dont la tête
manquait.
Elle avait été détachée d'un coup de hache.
mteteccew'»"» -
C'est le seul purgatif que les personnes les plus
délicates et les plus difficiles prennent avec plai
sir. D'un goût très agréable, ce Thé purge douce
ment, sans causer ni fatigue, ni malaise, et sans
obliger de garder la chambre ou de modifier ses
habitudes.
Dans tontes les bonnes Pharmacies, I Ir. 25 1* botte.
Une personne guérie de 23 années de surdité et de bruits
d'oreilles par un remède simple en enverra gratis la des
cription quiconque en fera la demande Nicholson, 4,
rue Drouot, Paris.
M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor
mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son
cabinet dentaire est transféré chez Mrae veuve Van Kemmel,
Grand'Place, 5,Ypres, où il sera consulter tous les Same
dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures
de relevée.
■imceaeccc*^-'-'
i
Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez
que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal
et chez les imprimeurs-papetiers.
du 28 Mars au 4 Avril 1890.
Naissances Sexe masculin, 4, idem, féminin, 9.
Décès
Mesure, Louis, tapissier, 72 ans, époux de Pauline
Dieusaert. rue des Boudeurs. Uepaepe, Silvie, dentel
lière, 64 ans, épouse de Félix Rosseel, rue de Lille.
Bagin, Angèle, sans profession, 73 ansépouse de
Pierre Charles, rue de Lille. Doolaeghe, Eugène, jour
nalier, 32 ans, époux de Louise Waulter, rue de Menin.
Werrebrouck, Marie, couturière, 26 ans, célibataire,
rue de la Bouche. Radou, Cécile, sans profession, 78
ans, célibataire, rue des Bouchers. Goudezeune, Au
gustin, journalier, 58 ans, veuf d'Amélie Carton, rue
de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe Masc. 7, id. fém. 4.
Lundi, 7 Avril, les bureaux de l'Hôtel-de-Ville seront
fermés, l'exception de celui de l'Etat-Civil, lequel sera
accessible au public de 9 10 heures, pour les naissan
ces et les décès.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
S Avril 1890.
quantités prix moyen' p°">s
venoues par de
cent l'becto-
kilogrammes kilogr. htre.
2,100
19
62
80
2,100
15
37
73
400
18
00
44
Pois
300
17
75
80
Féveroles K
2,100
18
00
80
Pommes de terre
8,000
5
50
Beurre
12,428
230
00
OEufs le quarteron
1
57
NATURE
des
GRAINSETDENRÉES