JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Le programme libéral.
Gonseil communal d'Ypres.
i\° 34. Dimanche,
wf-
50e ANNÉE.
27 Avril 1890.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE.
Heures de départ d'Y près pour
Poperinglie, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Ypees, le 26 Avril 1890.
En règle générale lorsque l'opinion cléricale
parvient escalader le pouvoir, c'est grâce ou
la suite de nos divisions au moment d'établir
les principes qui doivent constituer le pro
gramme du libéralisme. 11 ne suffisait pas que
la charte commune, admise par le Congrès
libéral de 1846, restât encore inachevée, nous
avons voulu greffer principes sur principes, ce
qui indubitablement a amené des discussions
byzantines, qui se sont envenimées au point
de provoquer une scission dans nos rangs. Au
jourd'hui chacun comprend l'erreur. Elle nous
a donné le cléricalisme au pouvoir avec toutes
ses funestes conséquences. 11 faudra un long
règne pour réparer tout le mal qui a été fait
dans ces six dernières années.
Les cléricaux ont toujours su habilement ex
ploiter notre faiblesse en cette triste circon
stance, en courant au devant de nos éclaireurs,
en flattant leur amour propre, et leur ardeur
vouloir le progrès accompli en une seule étape.
Ces hommes faux nez ont su si bien profiter
de la situation, qu'ils sont venus avec des pro
grammes de toutes couleurs que les électeurs,
en présence de nos luttes fratricides, ont ac
cepté de confiance. Actuellement la mystifica
tion éclate au grand jour. Toutes ces belles
promesses, toutes ces professions de foi ne nous
ont donné que le plus pur cléricalisme.
On espère encore pouvoir jouer la même
comédie. C'est en souvenir des succès du passé
que les Auguste, au sein de la représentation
nationale, et les dirigeants du cléricalisme,
dans leurs journaux, réclament pour voir pa
raître la plate-forme électorale de l'opinion
libérale.
Nous voyons, avec grande satisfaction, qu'il
y a uniformité partout poqr résoudre ces indis
crètes questions de la même façon, en repon
dant que le drapeau libéral n'a qu'une seule
couleur, donnée par feu M. Malou, le bleu, et
que ses plis sont assez larges pour couvrir de
leurombre toutes lesaspirations du libéralisme.
En réalité nous ne représentons point une
fiction politique, ni une croyance religieuse
quelconque, mais bien la raison, lesaspirations,
les besoins de I homme, qui font partie inté
grante de son individualisme. Ceite raison est
aussi vieille que l'èlre humain et ne disparaîtra
qu'avec lui. Elle se perfectionne au fur et
mesure de notre existence et continuera sa
marche ascendante jusqu'au jour, qui n'exis
tera peut-être jamais, où la perfection,
l'idéal de la vie, seront devenus une réalité.
Nous n'avons réellement besoin d'un pro
gramme que pour la forme, que pour fournir
unecible nos adversaires. Le Passé nous fait
suffisamment connaître ce que nous sommes.
Le Présent nous indique les réformes que nous
avons accomplir pour réparer tous les maux
que les cléricaux ont cumulé pendant six an
nées de domination. La prévision de l'Avenir
nous apprend que notre mission dans l'intérêt
de la civilisation, du progrès humain, n'a point
d horizon.
Nous le répétons. A notre avis le programme,
en présence de tout ce que nous avons ac
complir, ne serait qu'une duperie. L'opinion
libérale est trop sincère. Elle a poussé cette
sincérité jusqu'à la naïveté, dont les cléricaux
ont su habilement profiter. Le programme n'a
d'utilité que pour nos adversaires, en vue de
tromper l'électeur. Ils sont les élus de nos
évèques et eux seuls peuvent laisser protester
leurs engagements.
Mais, malgré celte origine parfaitement con
statée, ces fidèles représentants de la théocratie
se garderont bien de se prévaloir de leur habit
romain.
Au contraire, dans leurs programmes du
présent et de l'avenir, ils se prévaudront
nouveau du titre pompeux d indépendants,
d'antimilitaristes, meetinguistes, protection
nistes, etc., etc. Sachons que ce ne sont là que
des mots, des trompe-l'œil. Leur passé est là
également, auquel ils sont obligés de conformer
le présent. D'avenir ils n'en ont point. Les
principes du cléricalisme c'est le néant
Le Moniteur de Mercredi a publié un arrêté
royal accordant 44 fabriques d'église des
subsides variant de 50 200 francs.
Beaucoup de bonnes gens s'étonneront peut-
être que, par le temps de messes qui court, tant
de fabriques d'église restent besogneuses au
point de devoir mendier de misérables secours
de cinquante et de cent francs.
L'explication de ce phénomène est bien sim
ple. Depuis l'avènement du cabinet actuel, les
conseils de fabrique sont dispensés de faire
figurer dans leurs budgets quantité de recettes
qu'ils étaient obligés de renseigner auparavant
et qui passent maintenant tout droit dans la
poche de Monsieur le curé. Telles sont, par
exemple, les recettes provenant des funérailles,
de la cire, des messes manuelles, etc.
De là le déficit que, naturellement, les con
tribuables ont pour devoir de combler. Car
lorsque les Députations permanentes libérales
refusent d'approuver les budgets de fabriques
ainsi formés, le gouvernement annule invaria
blement leurs décisions.
Séance du 19 Avril 1890.
(suite).
Postérieurement cette délibération, M. le
Gouverneur a fait connaître au Collège que les
tarifs-règlements revisés des droits d'abatage
ne seront soumis l'approbation du Roi que
pour le terme de cinq ans, partir du lr Jan-
vier 1891 et entant qu'ils seront conformes aux
prescriptions de la loi du 31 Juillet 1889.
77 Une enquête de commodo et incommodo
77 doit préalablement être tenue dans les condi-
77 tions déterminées par la circulaire du Dépar-
77 tement de l'Intérieur du 12 Juillet 1888 (voir
77 Mémorial Administratif de cette année, partie
77 générale, page 448) et il est nécessaire que les
77 réclamations auxquelles cette enquête aurait
77 donné lieu fassent l'objet d'une délibération
77 du Conseil Communal et d'un avis favorable
77 de la Députation Permanente! 77
Déférant cette demande, le Collège a ouvert
cette information le 24 du même mois. Elle a été
close le 8 Avril.
Au cours de l'enquête, une réclamation signée
par un grand nombre de bouchers est parvenue
la ville. Elle est conçue en ces termes
Les soussignés, bouchers et charcutiers de
la ville, prennent la liberté de s'adresser vous
71 afin d'obtenir que le mode de perception des
77 droits d'abatage soit modifié. Nous désirerions
77 obtenir que les droits soient payés par tête de
bétail et non plus par kilo.
77 Nous espérons que vous voudrez bien pren-
77 dre en considération cette humble demande.
77 Nous vous prions, Messieurs, d'agréer l'assu-
7) rance de notre considération la plus distin-
77 guée.
Le Collège est d'avis que cette réclamation ne
peut être accueillie.
Il serait difficile, en effet, pour ne pas dire im
possible, de trouver pour la perception de la
taxe, une base plus simple, plus équitable, plus
juste que celle qui est appliquée aujourd'hui.
Le mode proposé par MM. les bouchers donne
rait lieu des inégalités choquantes et constitue
rait en faveur des bouchers bien achalandés un
véritable privilège. Ainsi, un boucher tuant ha
bituellement des bêtes d'un poids de 500 600
kilogrammes ne paierait pas plus que le petit
boucher qui ne peut tuer que des bêtes de 300
kilogrammes.
Au surplus, quel serait le tarif nouveau ap
pliquer Messieurs les bouchers ne le disent
pas. On ne peut cependant perdre de vue que si
on l'établissait, il faudrait le calculer de ma
nière ce qu'il produisit peu près autant que
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7-50 8-55. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
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5-40 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20.
"OîcH-
M. l'Echevin-Président expose que le Conseil,
statuant en sa séance du 22 Mars dernier, en
conformité de l'art. lr de la loi du 31 Juillet
1889, et la demande de M. le Gouverneur de
la province, a décidé de solliciter de l'autorité
supérieure le maintien du tarif-règlement actuel
de l'abattoir communal.