5° Les procès-verbaux d'information de com-
modo et incommodo laquelle il a été procédé
Voormezeele et Y près.
Le Conseil émet un avis favorable sur la déli
bération dont s'agit et charge le Collège de solli
citer l'approbation de la DéputationPermanente.
Le n° 5 de l'ordre du jour appelle la désigna
tion d'une commission, qui aurait pour mission
d'examiner le mémoire, fait la demande du
Collège, par M. l'ingénieur Leboucq, sur les
moyens d'améliorer la distribution des eaux
alimentaires.
En attendant, rien n'empêche, dit-il, de pro
céder la désignation de la Commission, dont il
est fait mention l'ordre du jour.
La parole est accordée M. le Conseiller Ver-
meulen.
L'honorable membre donne lecture de la note
dont la teneur suit
Messieurs,
Tout le monde est d'accord que, sous cer
tains rapports, notre distribution d'eau n'a pas
répondu notre attente, et ne donne pas pleine
et entière satisfaction aux besoins de la popula
tion.
Les plaintes constantes du public, les dis
cussions fréquentes sur cet objet, au sein du
Conseil communal, et la décision même que vous
êtes appelés prendre aujourd'hui, au sujet du
rapport de M. l'ingénieur Leboucq, prouvent
surabondamment combien la question des eaux
tient cœur aux habitants, et combien sont né
cessaires de nouvelles mesures en ce qui concer
ne cet important service public.
Les causes de cette situation sont parfaite
ment connues elles sont au nombre de deux,
savoir
1° Le manque de pression dans les conduites,
qui empêche l'eau d'arriver dans beaucoup de
maisons du quartier haut de la ville
2° La qualité de Veau, qui la rend souvent im
propre aux usages domestiques et industriels.
Le travail de M. Leboucq tend remédier
au défaut de pression et porter remède la
première cause du mal. Mais il ne nous est pas
permis d'oublier la question de la qualité de Veau,
qui, ici même, a si souvent provoqué les obser
vations des membres du Conseil
Dans son rapport sur l'administration de la ville
pendant l'année 1888que nous venons de rece
voir le Collège s'exprime comme suit
Or, grâce cette mesure du Collège, si nous
avons un rapport de M. Leboucq sur la question
de la pression, nous en avons un aussi sur cette
question, d'un intérêt bien plus général, de la
qualité des eaux. C'est le rapport de M. Swarts
sur les analyses des eaux de Dickebusch, que
l'honorable chimiste a faites en 1888, la de
mande du Collège.
Vous avez bien voulu, dit M. Swarts, au
début de son rapport, me charger de procéder
l'examen des eaux de la distribution d'Ypres et
de rechercher les moyens de les purifier.
Et en eflet, la suite de ses analyses, M.
Swarts reconnaît la nécessité de purifier les eaux
de la distribution et il a soin d'indiquer les
moyens pratiques mettre en œuvre pour arri
ver ce but si désirable.
J'imagine, Messieurs, que cet important
rapport n'a pas été demandé M. Swarts pour le
laisser dormir dans les cartons je pense qu'il
mérite mieux que notre dédain car ce serait
le dédaigner de ne pas nous en occuper et je
crois bien, au contraire, qu'il est de notre de
voir de l'examiner, de 1 étudier avec le plus
grand soin, tant par égard envers le savant pro
fesseur, que pour répondre aux justes réclama
tions de nos commettants, au sujet de la qualité
des eaux de la distribution.
En conséquence, Messieurs, j'ai l'honneur
de vous proposer de renvoyer la Commission
que vous allez nommer, en même temps que le
rapport de M. Leboucq, celui de M. Swarts.
En 1884, la prière de M. le Bourgmestre
Yanheule, M. l'ingénieur Yerstraeten, ancien
directeur du service des eaux de Bruxelles, a fait
un mémoire sur la question de nos eaux, mé
moire qui vient de nous être distribué. L'émi-
nent praticien, tout en envisageant la question
un point de vue plus général, arrive néanmoins
des conclusions formelles sur lesquelles il con
vient également de statuer.
Enfin, Messieurs, je désire que le Conseil
émette un vote sur les propositions que j'ai eu
l'honneur de lui soumettre dans la séance du 13
Janvier dernier et je demande par conséquent
que ces propositions, qui sont en parfaite con
cordance avec les conclusions de M. Yerstrae
ten, dont je viens de parler, soient également
renvoyées la même Commission.
En résumé, Messieurs, j'ai l'honneur de
«demander le renvoi la Commission
1° Du travail de'M. Leboucq -,
2° Du rapport de M. Swarts (de 1888)
3° Du mémoire de M. Verstraeten (de 1884)
4° De mes propositions du 13 Janvier der
nier.
A la demande de M. le Président, M. Vermeu-
len rappelle ses propositions du 13 Janvier der
nier, lesquelles visaient une série d'analyses
comparatives des eaux de Zillebeke, de Dicke-
buscn et des fossés de la ville, les études prépa
ratoires relatives au dévasement de l'un ou de
l'autre des deux étangs et l'examen par la
Société Belge de géologie (section d'hydrologie)
de la question des eaux du plateau des Nonne-
bosscheu et du Polygonnevela.
Cette décision n'est-elle pas de nature don
ner satisfaction tout le monde
L'honorable Echevin insiste vivement pour
que le Conseil arrête son choix. Les habitants
réclament une solution et il est de notre devoir
de la leur donner dans le plus bref délai possi
ble. Il y a urgence.
d'une Commission mixte dans le sens que M. Co
laert attache ce mot.
Pourquoi n'admettrait-on pas la même juris
prudence pour la question des eaux
Au surplus, dit-il, n'avons-nous déjà pas pro
cédé de cette façon M. tLeboucq n'a-t-il pas
récemment assisté une de nos réunions de sec
tion et n'avons-nous pas eu un échange du vues
avec lui
Le même fait se produisait dans la Commission
mixte dont parle M. Colaert.
L'honorable Echevin croit que le moyen indi
qué par M. Colaert, loin de tendre une solu
tion ne ferait qu'ajourner toute solution.
Qu'irons-nous faire, nous profanes, côté de
ces hommes spéciaux que vous chargez de l'étu
de d'une question aussi difficile. Nous sommes
incompétents.
Et propos de cette compétence dont parlait
tantôt M. Colaert, M. le Président se demande si
l'adoption de la proposition de l'honorable préo
pinant ne tendrait pas quelque peu éliminer
de la Commission les hommes de science dont
nous avons besoin. Car s'il suffit, pour être com
pétent, d'avoir, comme M. Colaert, lu un cer
tain nombre d'ouvrages et de mémoires, nous
pouvons tous devenir compétents et dès lors
ourquoi nous adresser encore des spécialistes
ont la science fait autorité
On dit que ceux d'entre nous qui feraient par
tie de la Commission, pourraient exposer les
rétroactes de la question, donner des renseigne
ments Mais tout ce qui est relatif la question
des eaux n'est-il pas imprimé Et n'est-il pas
entendu que tous les documents seront soumis
la Commission Que si, après cela, il y avait
d'aventure dans le rapport déposé, quelque
chose d'incomplet ou d'insuffisant et que le Con
seil désirât quelques explications complémentai
res, est-ce qu'on ne pourrait, en tout état de
cause, prier ces Messieurs de la Commission spé
ciale de fournir ces explications dans une note
ou un mémoire supplémentaire Et ne serait-il
immédiatement fait droit cette demande
Vraiment, conclut M. le Président, je ne com
prends, je le répète, ni l'utilité de joindre quel-
M. le Président regrette que le Collège ne soit
pas encore en mesure de distribuer aux membres
du Conseil des exemplaires du travail de M.
Leboucq. L'impression n'en sera terminée que
dans quelques jours.
Les plaintes des habitants au sujet de la qualité
des eaux de Dichebusch ne nous ont point laissé in
différents, nous nous sommes mis en rapport avec
M. Swarts, etc.
M. Vermeulen proposait également le 13 Jan
vier de faire les diligences nécessaires pour que
ces divers travaux fussent terminés dans le
courant de l'été prochain et qu'une décision dé
finitive et en parfaite connaissance de cause,
tant au point de vue hygiénique que financier soit
dès lors possible. Comme conséquence, l'ajour
nement de la discussion du projet de Monsieur
Leboucq.
M. le Président ne s'oppose pas ce que les
questions soulevées par M. Vermeulen soient
soumises la Commission spéciale que le Conseil
est appelé nommer pour l'examen du mémoire
de M. Leboucq. Toutes ces questions sont con
nexes et rien n empêche de les examiner toutes.
Le Collège n'a aucun parti pris mais il insiste
pour que la Commission soit nommée sans re
tard.
M. Vermeulen s'y oppose. Il voudrait voir dé
terminer d'abord les attributions et la mission
de cette nouvelle Commission.
M. l'Echevin Cornette Il a été convenu que l'on
ferait imprimer tout ce qui est relatif la ques
tion des eaux. Cela est fait. Tous les documents
seront communiqués aux membres de la future
Commission. Ceux-ci pousseront l'examen aussi
loin qu'ils le voudront. Leur mission ne sera pas
limitée. Que veut-on de plus
M. le Conseiller Colaert se déclare très satisfait
de la déclaration que vient de faire M. l'Echevin
Cornette et demande si le Collège a en vue une
Commission composée exclusivement d'hommes
de science, de spécialistes ou une Commission
mixte, composée en partie de spécialistes, en
partie de membres du Conseil.
M. le Président répond que, dans l'opinion du
Collège, la Commission doit être composée ex
clusivement d'hommes de science. La question
résoudre est, en eflet, d'une nature telle que la
plupart des membres du Conseil n'hésiteront pas
décliner toute compétence la résoudre.
M. Colaert propose au Conseil de nommer une
Commission mixte, cela est, dit-il, conforme aux
précédents. M. Becuwe a fait partie d'une de
ces Commissions.
M. le Président conteste ce dernier point. M.
Becuwe, dit-il, a publié de son propre chef plu
sieurs rapports, mais il n'a jamais fait partie
M. l'Echevin Cornette confirme cette allégation
de M. le Président et M. Yermeulen, tout en ap
puyant vivement la proposition de M. Colaert,
cite les noms des trois membres du Conseil ayant
fait partie de la Commission qui s'est occupée en
1876 de la question des eaux. Ces membres
étaient MM. Vandenbogaerde, Cornette et
Alph. Verschaeve.
M. Colaert revenant sa proposition invoque
ce qui s'est fait dernièrement pour l'atelier d'ap
prentissage. Le Conseil a nommé une Commis
sion mixte, composée en partie de membres pris
dans son sein, en partie d'industriels, de mem
bres du comité du Cercle Commercial. La Com
mission ainsi composée a tenu deux réunions au
cours desquelles il y a eu des échanges de vues
très intéressants.
M. l'Echevin Cornette En effet. Mais qu'est-il
arrivé C'est que M. Leboucq ayant traiter,
au sein d'une assemblée composée d'hommes in
compétents, une question, qui, quoiqu'on en
dise, est purement technique,du domaine exclu
sif de l'ingénieur, n'a pas répondu bien des
questions.
M. Colaert proteste contre les paroles de M.
l'Echevin Cornette. Il nie qu'il ne puisse se trou
ver dans le Conseil des hommes compétents
pour examiner la question des eaux. Pour ma
part,dit-il, j'ai, sans avoir fait des études d'ingé
nieur, beaucoup étudié tout ce qui se rattache
aux distributions d'eau. Je me suis tenu au
courant de tout ce qui a été écrit ce sujet.
D'autres membres ont pu faire de même. Ne
pourrions-nous, siégeant côté des spécialistes,
leur donner des renseignements, des indications
utiles sur les rétroactes de la question Nous
formulerions des objections auxquelles ces Mes
sieurs répondraient Quoi de plus simple et de
plus rationnel
M. le Président combat la proposition de M.
Colaert, dont il ne comprend pas l'insistance.
Chaque membre du Conseil a, en effet, le droit in
discutable de se mettre en rapport avec les spé
cialistes qui seront désignés, de leur donner des
indications, de leur demander des explications,
en un mot, de conférer avec eux quand et autant
que bon lui semble.