JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. L'élection de Dimanche. Nouvelles locales. l\° 43. Jeudi, 50e ANNÉE. 29 Mai 1890 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ d'Ypres pour YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. A parler franchement, l'élection provinciale n'a pas été ce qu'on pourrait appeler une vic toire décisive, ni pour nous, ni pour nos ad versaires. Les cléricaux peuvent se targuer de quelques succès, sans grande importance, Celles, Perwez et surtout Neufchâteau mais, en revanche, nous pouvons nous féliciter, nous, des victoires de Thuin, de Saint-Trond, de Gembloux, de Florennes et, avant tout, de Louvain, où, en peu de temps, grâce des efforts énergiques, nos amis ont amene un revirement considérable du corps électoral. C'est même Louvain que nous devons aller chercher la leçon de la journée. Les libéraux louvanistes, dès le lendemain de l'échec de M. Decoster, se sont mis l'oeuvre avec un courage, une ténacité dont nous ne [jourrions trop les louer. Ils ont organisé dans es campagnes une propagande incessante, allant tous les Dimanches donner des conféren ces dans les villages, se mettant en rapport direct avec les paysans, faisant entendre la cloche libérale ces braves gens, accoutumés ne connaître que le son des cloches de l'église. Le résultat auquel ont abouti ces efforts énergiques est brillant et encourageant pour nos amis de Louvain. Il est également encourageant pour les libé raux des autres cantons, qui prendront exem ple sur les Louvanistes et se mettront l'œuvre résolument, le plus vite possible, s'ils veulent compléter bref délai les demi-succès obtenus Dimanche. Il est nécessaire de reviser avec attention les listes électorales. C'est là un travail fastidieux, mais urgent et utile au plus haut point. Nos ennemis s'y livrent sans relâche. Ils donnent chaque année le maximum de ce qu'ils peuvent faire en ce sens. Si nous les imitions, plus d'une députation permanente serait rapidement con quise sur le cléricalisme. C'est donc là la principale leçon qui se dégage de la journée de Dimanche. Du travail, encore du travail, et toujours du travail. Ceux qui ont été fidèles cette devise, Gembloux, Louvain, Florennes, Renaix, Saint-Trond, dans cette oasis libérale perdue au milieu du clérical Limbourg, doivent se féliciter cordialement de leurs brillantes vic toires. Mettons-nous l'œuvre et marchons sur leurs traces. Regagnons le temps perdu dans trop de cantons, et la période de succès inau gurée le 25 Mai ne se fermera qu'à l'écrasement complet de la réaction en Belgique. Le sens moral ou le sens commun (comme on voudra) du Journal d'Ypres. Le Journal d'Ypres approuve naturellement beaucoup M. le Sénateur Surmont se scandali sant, au Sénat, de ce que deux Juges de Paix de céans, conseillers communaux sujets réé lection, aient charge de procéder aux enquêtes électorales. Tout beau, vertueux confrère I Si des magistrats, qui ne jugent pasnotez bien, mais ont pour simple mission d'entendre des témoins, doivent être tenus pour suspects, comment donc faut-il considérer un Henritje lweins et un M. Fraeys par exemple qui, bri guant depuis des années, on sait avec quelle âpreté, un siège déchevin l'tlôtel-de-ViIle, se prodiguent comme TÉMOINS dans presque toutes les enquêtes de l'espèce Répondez donc, Henritje mais de votre propre main, s. v. p., et non par la plume moins ignorante d'un autre I Le Journal cl'Ypres est délirant! Hip, hip. hou- rah Triple hourah En avant pour Dieu et la Patrie En avant pour le bonheur des Yprois Sonnez, fifres et timbales Battez, grosse caisse. Entre parenthèses, il serait fameux le bonheur des Yprois avec le régime des Surmont et autres Colaert Mais laissons le grotesque petit Journal d'Ypres s'enferrer et se ridiculiser gogo. Il a tellement l'habitude de vendre la peau de l'ours chaque période triennale, que, cette fois-ci, cela doit encore lui être permis. Cela ne porte guère conséquence. Il jongle avec les électeurs comme avec des muscades. Allons, radieux con frère, pendant que vous y êtes mettez encore un zéro ou deux la droite de vos chiffres, et tout ira bien. Hier au soir il y avait exercice pour la garde- civique la Plaine d'Amour. Le cadre des officiers et sous-officiers était au complet. Seule ment, on remarquait l'absence d'un caporal, du caporal Vanderstuyft, que depuis un certain temps, on ne voyait ni n'entendait plus, qu'on n'apercevait plus aucun exercice, ce qui devait finir par alarmer ses innombrables amis et sub ordonnés. Pendant les repos, les commentaires allaient leur train. Vous comprenez comme de juste, chers lecteurs, que l'abstention persistante du glorieux caporal dont nous parlons, devait né cessairement donner lieu des potins (et tout le monde sait que l'on n'aime pas potiner Ypres). L'un racontait ceci, l'autre cela, un troi sième se livrait des suppositions de nature effrayer l'imagination la plus hardie. Bref, un groupe de nos braves gens d'armes, bout de conjectures, se mit subitement d'accord en' en tonnant l'air aussi lamentable que connu Rendez-moi Vanderstuyft, s'il vous plait Voulez-vous me le rendre. Dans le lointain répondit, comme un écho so nore, un chœur beaucoup plus martial Il était caporal... al. I' montait pas cheval... al Ou aurait dit que nos sournois troupiers- citoyens s'étaient donné le mot. Cela faisait un ensemble peu près aussi harmonieux que quand on entend sonner du cor dans les différents quartiers de la ville. L'exercice et les chants terminés, les exécu tants eurent soif. Garçon, un BOC Une rixe terrible, Lundi soir, Becelaere, entre plusieurs paysans. Deux hommes sont morts des suites des coups de couteaux qu'ils ont reçus. Le parquet de notre ville, représenté par MM. Bergnmans, substitut, Van Daele, juge d'instruction, et Vanhouwer, greffier, a fait une descente Mardi,mais il sera difficile de découvrir les coupables Becelaere est une de ces localités où sévissent les vendettas les parents des vic times mêmes répondent aux questions des ma gistrats Je ne sais pas obsédés qu'ils sont ae la peur des représailles. Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique des Pompiers, sous la direction de M. Wittebroodt, au Kiosque de la Grand'- Place, Vendredi, 30 Mai, 8 1/2 h. du soir. 1. Marche, 2. Si j'étais Roi, ouverture, Adam. 3. Don Pasquale, fantaisie, Donizetti. 4. La Babillarde, Eilenberg. 5. La jeune fille de Belle ville, potpourri, Millôcker. 6. Polka. La Chambre de discipline des notaires de l'ar rondissement d'Ypres pour l'année 1890-1891, s'est constituée comme suit Président MM. Titeca, d'Ypres. Syndic Boucquey, de Poperinghe. Rapporteur Elleboudt, de Langemarck. Trésorier Vermeulen, de Gheluwe. Secrétaire Vandermeersch, d'Ypres. Therry, de Neuve-Eglise. Reynaert, d'Oostvleteren. Membres LE PROGRÈS VIRES ACQUIRIT ECKUO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. .Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restât de la Belgique et de l'Etranger I'Agbnce Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Popermghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 - 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 6-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 7-55 8-20 - 9-58 10-03—11-16 2-43 - 2-54 5-20 7-50 8-55. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 7-45—10-45— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20 7-50 8-55. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-58 11-162-41 5-20 Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. S-00 8-10 11-10 1-40 3-00 6-55. 5.4o 7-35 10-20 11-30 3-04 6-20. Ypres, le 28 Mai 1890. OÎO-+-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1