Nouvelles locales.
COURSES D YPRES,
Dimanche, ir Juin 1890,
et ne devait que bien rarement et dans des cas
exceptionnels recourir aux sévérités
du règle-
le Montaigne une tête bien faite une tête
bien remplie.
Les enfants lui arrivaient au sortir de l'école
primaire, il savait avec une sage prudence leur
ménager la transition aux études moyennes et
leur aplanir les premières difficultés d'un ensei
gnement nouveau pour eux par ses matières et
ses tendances.
J'eus bientôt reconnu en lui un professeur
instruit, expérimenté et aussi dévoué que capa
ble.
Le Bureau administratif avait également ap
précié sa valeur. Il avait demandé sa nomina
tion définitive qui devait incessamment paraître
au Moniteur. A la nouvelle de sa mort, M. le Pré
sident s'est associé avec empressement au deuil
de l'Athénée et m'a prié d'être auprès de la
famille LEFÈVRE l'iDterprête des sentiments
du Bureau et de lui dir6 qu'il prenait une gran
de part sa douleur et lui présentait ses plus
sincères compliments de condoléance.
Quoique d'une nature un peu réservée, quoi
que ne se livrant que petit petit et par degrés,
LEFEVRE n'avait pas tardé être apprécié par
ses collègues comme il le méritait. Sa douceur,
sa bonté, sa loyauté, lui avaient assuré parmi
eux de sincères amitiés qui n'auraient fait que
se confirmer par la durée des relations. Il était
un de ces hommes qui, mieux on le connaît
plus on s'attache.
Je n'essaierai pas d'offrir sa compagne
éplorée de vaines consolations il est des dou
leurs que les paroles les plus tendres, les plus
cordiales ne peuvent adoucir et que le temps
seul, ce grand consolateur, parvient quelque fois
alléger.
Qu'elle veuille bien agréer, pour elle et ses
chers enfants, l'expression de nos sentiments de
condoléance les plus sincères et les plus affec
tueux.
n Adieu, cher LEFÈVRE, nu nom de l'Athé
née royal de Charleroi, au nom de ses adminis
trateurs, au nom de son préfet des études, au
nom de ses professeurs et ses élèves, Adieu.
Je viens, au nom du corps enseignant du
Collège Communalremplir un devoir bien pé
nible, et je sens l'émotion m'envahir en présence
de cette tombe béante qui va engloutir pour tou
jours la dépouille mortelle d'un ancien collègue.
Monsieur LEFÈVRE nous est ravi la fleur
de l'âge, au moment où tout semblait lui sourire
et lui promettre une heureuse existence.
Il était de ceux qui fondent leur avenir sur
un travail persistant et qui, dès leur jeunesse,
trouvent le bonheur dans l'accomplissement de
leur tâche. 11 se distingua déjà sur les bancs du
Collège par son zèle et son application.
Arrivé l'Université de Liège, il se proposa
d'entrer dans l'enseignement et bientôt il eut
réalisé son désir.
n 11 débuta Ypres au mois d'Octobre 1871
comme professeur de 5e latine et de langue fla
mande.
n C'est ainsi qu'il acquit la bienveillance et
l'estime de ses supérieurs.
77 En Septembre 1881 le. Collège Communal
devint établissement de l'État; par là Monsieur
LEFÈVRE vit sa position assurée.
77 Mais la fortune est capricieuse, et en Sep
tembre 1884 la suppression de l'Athénée vint
mettre pour lui un point noir l'horizon. Doré
navant son déplacement devient probable, tan
dis que les liaisons qu'il a contractées par le
mariage le retiennent Ypres.
77 Cette situation se prolongea jusqu'au mois
d'Octobre dernier, époque où il fut nommé la
chaire de 7e latine 1 Athénée Royal de Charleroi.
77 Sa position était améliorée, toutefois c'était
regret qu'il quittait cette bonne ville qui était
devenue pour lui uue seconde patrie.
77 Pour nous aussi la séparation était triste on
nous enlevait un collègue dévoué,obligeant et,je
n'hésite pas le dire, unami. Car sous lés de
hors un peu froids, peut-être, était caché une
âme qui, pour ne pas être expansive, n'en était
pas moins sensible, compatissante.
n D'un caractère franc et sincère, il s'attachait
tous ceux qui le fréquentaient.
77 Son départ, hélas devait être de mauvais
augure.
77 Jusque là LEFÈVRE n'avait connu que la
prospérité; mais un mal sourd, opiniâtre, qui ne
se manifestait d'abord que par de légères indis
positions, devait enfin éclater et venir troubler
cette vie paisible.
77 Avec quelle patience, avec quelle résignation
il endurait ses souffrances C'est dans ces mo
ments là qu'on connaît les grandes âmes et
qu'on apprécie les hommes de cœur.
77 La Providence, dans sa sagesse infinie, n'a
Bas voulu prolonger les douleurs de notre ami.
avait été assez éprouvé pour mériter la récom
pense de ses vertus.
77 Mais quel vide, cher Stanislas, vous laissez
dans votre famille et parmi vos amis
Votre épouse en désespoir gémit sous le
coup terrible qui vient de la frapper, elle pleure
un époux qu'elle adorait et dont elle était ché
rie. Seul le souvenir d'une vie sans tache pourra
adoucir l'amertume de sa peine et lui donner la
force de se consoler.
Et vos chers enfants! Stanislas, vous devez
les quitter alors qu'ils allaient être pour vous
une source de bonheur et de noble fierté. En ef
fet tous vos efforts tendaient les faire croître
en sagesse et en vertu.
77 Vous leur êtes enlevé lorsqu'ils sont trop
jeunes encore pour comprendre la gravité de
leur malheur plus tard seulement, lorsqu'ils
apprendront les qualités qui ornaient ce père si
affectueux, les sacrifices qu'il faisait pour les
rendre heureux, ils mêleront leurs larmes àèelles
de leur mère, ils revivront avec vous dans la
pensée et se feront un devoir de suivre votre pré
cieux exemple.
77 Et votre frère, vos sœurs, cher LEFÈVRE,
dans quelle affliction ils sont plongés Ils vous
aimaient si tendrement, et vous n'éprouviez que
de l'affection pour eux.
77 Puissent-ils trouver dans votre conduite
exemplaire la résignation et le courage dont ils
auront besoin dans ces jours de deuil.
77 Vos amis aussi, cher LEFÈVRE, vos collè
gues pleurent amèrement votre mort. lis regret
tent ce compagnon dévoué et fidèle qui leur est
trop tôt ravi, et ils garderont religieusement
dans leurs cœurs le bon souvenir que vous leur
laissez.
77 Adieu, cher ami, ou plutôt au revoir, car no
tre séparation ne sera pas éternelle.
Nous nous associons ces cloges et, ces su
prêmes adieux et en saluant la dépouille mor
telle de Stanislas LEFÈVRE, nous émettons le
vœu de voir la génération actuelle rester jeune
de cœur comme le regretté défunt et travailler
comme il l'a fait, avec dévouement et abnéga
tion, au triomphe du bien-être intellectuel et
moral de la jeunesse studieuse.
C'est la meilleure façon d'honorer sa mémoire
et nous espérons que nos amis n'y failliront
pas.
Nous lisons dans la Chronique du 22 Mai d1'
Le Conseil Communal vient de décider de
donner la rue de l'Etoile le nom de rue De
Haerne.
Après cette décision, le Conseil s'est occupé
de la question des eaux, dont nos bons cléricaux
essayent de faire leur tremplin électoral.
Après avoir soulevé l'affaire de l'abattoir, qui
a obtenu peu de succès, il fallait celle-là. La
pression de notre distribution est insuffisante,
des quartiers n'ont pas d'eau et la qualité pour
rait être meilleure.
La ville, d'après le rapport de M. l'ingénieur
Leboucq, très entendu dans Jes travaux hydrau
liques, tient borner pour le moment le travail
doubler la conduite mère partant de la ville
vers l'étang, établir un filtre et placer une
machine vapeur de la force de dix chevaux,
afin d'augmenter considérablement la pression.
Des Conseillers,mus par d'excellentes raisons,
voudraient revenir sur ce qui a été fait et doter
la ville d'un nouveau système, se basant sur
le drainage des eaux des environs. Notre ville,
quoique étant dans une situation financière très
enviable, n'a cependant pa3 assez de ressources
pour pouvoir faire face une si grande entre
prise.
Le seul Conseiller catholique que la ville a
l'honneur de voir siéger l'Hôtel-de-Ville, et qui
devait tout contrôler, se borne, ne trouvant rien
redire la gestion de l'administration libérale,
donner toujours raison ceux qui ne partagent
pas les propositions du Collège.
Il les encourage, les félicite et s'aventure
même leur dire qu'ils ont bien étudié la ques
tion, alors que lui n'en propose jamais et qu'il
n'en traite jamais aucune bien sérieusement.
Il espère, en jouant ce rôle mesquin, pouvoir
jeter la discorde parmi les libéraux; il se trompe
et il en sera pour ses frais d'éloquence.
Le Conseil, bien inspiré, a nommé une com
mission mixte qui se composera d'ingénieurs et
de Conseillers. Cette commission étudiera le tra
vail de M. Leboucq et soumettra au Conseil son
rapport.
Puisse-t-elle se réunir bref délai, afin que
cette question,qui intéresse tout le monde, puisse
avoir une prompte solution
<TT€g3i I
LE SPORT HIPPIQUE,
avec le concours de la Ville,
A 2 HEURES DE RELEVÉE.
2e Course. Prix des Membres Protecteurs
Welter Handicap) 600 fr. 1,200 mètres.
1 MM. le SsLl Ch. de Borchgrave, HerdLaddie.
2 Baron Van Loo, Lady Kay.
3 Maurice de Hemptinne, Lioba.
4 de Lichtervelde, Hedon.
5 id. Toodles.
6 Baron Van Loo, Chamillac.
Course internationale au trot monté 550 fr.
(Handicap par distance).
3,000 mètres minimum.
1 MM. Van Ackere, Uriël.
2 Dhulst, Milton II.
3 Auguste Coddens, Malinois.
4 Herbaut Boucquey, Olga.
5 id. Zoulou.
6 id. Montjoie.
7 Seingiers, Odette.
8 Callaert, Peniche.
9 V. Catulle, Pierre fitte.
10 Callaert, fils, Navette.
11 MestdaghLa Merque II
12 Callaert, fils, Fleur de Mai
4e Course. Prix de la Ville, 600 fr.
(Course plate réclamer) 1,200 mètres environ.
ci réclâDiêr
1 MM. Bon Van Loo, Lady Kay, 2,000 fr.'
2 Mce de Hemptinne, Lioba, 1,000 fr.
3 de Lichtervelde, Hedon, 2,000 fr.
4 id. Roodles, 1,000 fr.
5 BonVanLoo, Sarcelle, 3,000 fr.
5e Course. Prix de la Plaine700 fr.
International au trot attelé, 4,000 m. minimum.
1 MM. J. Leclercq,
2 Herbaut Boucquey,
3 Desmet,
4 Callaert, père,
5 id. fils,
6 Lambert,
Monarque.
Zoulou.
Pas de Chance J.
Vivian.
Pulandy.
Pas de Chance II.
Ie Course.
Pendant toute la durée des Coursesnotre
excellente musique des pompiers, fera entendre
les plus jolis morceaux de son répertoire.
A son tour, M. Yan Ryckelen, professeur au
Collège communal, parla en ces termes
Messieues,
t> Il ne tarda pas s'habituer aux difficultés du
métier il comprenait que le véritable progrès
dépend d'une discipline sévère et qu'elle seule
peut rendre la besogne agréable et facile.
organisées pak la société
3e Course. Prix de V Y perlée.
Prix de VAgriculture, trot attelé (Handicap).
Deux inscrits. Course annulée.
6°. Concours Hippique.