Et pendant qu'il critique le repavage des rues, le sérieux organe de S1 Maurice, dit que nos pavés, qui dépendent de la voirie urbaine, sont dans un état déplorable. Ainsi il constate que les pavés sont dans un état déplorable et il trouve mauvais qu'on y touche Admirable, ce facétieux Journal Ce qui l'exaspère surtout, c'est qu'on repave la rue de Y Étoile. Dites donc rue de Haerne, ingrat patriote. Vous n'aimez donc pas Mon seigneur de Haerne? Il craint qu'il y ait là des concitoyens dont on espère gagner la voix. A cela, nous ne répondons pas. S'il y a dans cette insinuation l'adresse de citoyens honorables, une petite méchanceté calomnieuse, elle part du Journal d'Ypres. On sait que le pieux Journal n'y regarde as de très près, pour insulter les gens les plus onorables: par suite cela n'a pas la conséquence que cela aurait chez un autre. Il y a quelques mois on a repavé une partie du Marché au Beurre et la première moitié de la rue de Haerne, on vient de faire le reste de cette rue. A l'heure qu'il est, les paveurs sont au Quai ils vont là où besoin est. L'année pas sée, ou au commencement de cette année, ils étaient au cimetière S1 Jacques, était-ce aussi pour gagner des voix? Toujours est-il que le Journal n'a pas réclamé. Mais les abords des églises, ça, par exemple, c'est autre chose, et on ne saurait assez les soigner. Les pieds des con- gréganistes, c'est si délicat Ah! ça, nous allions oublier les plaques bleues portant la lettre B, dont le Journal a fait une charade. Inutile de chercher plus longtemps. Le mot est donné par le Journal lui-même et c'est heu reux, on ne comprenait pas. Voici donc, c'est le Journal qui parle La ville a placé sur plusieurs façades des plaques en fonte portant la lettre B en bleu. D'où viennent ces plaques D'Ypres ou de l'étranger Quand le Journal met de côté son langage ca balistique, on le comprend et nous pouvons lui répondre. Nous pourrions lui apprendre que ces plaques ne sont pas fournies par cet étranger qui habille les Blaume Koussenmais avec cela il ne saurait pas grand'chose. Pour que le Journal n'en ignore, nous lui dé clarerons en toute franchise, et il nous en saura gré, que ces plaques tiennent d'Ypres, commandées et achetées directement un marchand d'Ypres, sans autre intermédiaire. La Société de S1 Luc vend aussi des plaques, mais la ville n'a pas cru devoir s'adresser cette Société, pas plus qu'au fournisseur des Blaume Koussen. Nous esperons que le Journal compren dra cela. Si cependant il n'était pas content M! mero Nous avons dit dans notre avant-dernier nu- Sue les cléricaux commencent leurs tour- sctorales et que leur grand argument, c'est la corruption par l'argent. On voit ça d'ici. Des faits, des faits, un seul fait, s'écrie le Jour nal indigné, et pour nous coller au mur, comme il ferait du plus vulgaire communard, il ajoute quel est le clérical que vous visez Et sans nous donner le temps de répondre, il nous mon tre le poing et nous jette la face ce petit com pliment qui est tout étonné de la direction qu'il prend Ah comme vous êtes digne de cet aïeul qui osait écrire mentez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Cet aïeul, cet aïeul, qui Serait-il par hasard devenu le nôtre 0 Pythagore, c'était donc un peu vrai, la mé tempsycose Nous faisant l'écho de personnes sensément bien informées, puisqu'il s'agit de catholiques, (des modérés, il faut tout dire), nous avons an noncé qu'il était question de la démission de M. Colaert, comme membre du Conseil communal. A cela, il n'y aurait eu rien d'étonnant, pour ce qu'il y fait Cependant il paraît qu'il n'en est pas ainsi, puisque le Journal, payant d'audace, comme toujours, dit que le contrôleur est disposé se retirer, pourvu que tous les élus de 1887 rési gnent en même temps leur mandat et bravent le scrutin avec lui. Inutile de le dire, c'est une pure blague et bien attrapé serait le Journal ou son contrôleur si on le prenait au mot. Aussi avons-nous entendu des Conseillers tout prêts accepter cette bravade. Nous ne pouvons que leur déconseiller de rele ver cette fanfaronnade. Cela ne manquerait pas de grandeur, c'est possible, mais c'est tout-à-fait inutile. Il y a mieux faire que cela. Faisons de la politique sérieuse et l'homme ne tombera que mieux. Il est tellement en train de se démonéti ser qu'il faut le laisser aller, et puisque cela va tout seul, ne brusquons pas. Quand un rat est pris dans un piège est-il nécessaire de lui passer un fer chaud travers le corps N'y touchez pas et il s'éteindra, n'en doutez pas. A l'occasion de la fête de la Tuyndag, nous faisons savoir aux chefs d'établissements qui possèdent uu orgue de Barbarie et qui tiennent avoir un tourneur qui ne se fatigue jamais moudre le même air, qu'on peut s'adresser au rédacteur du Journal d'Ypres. Ils seront servis leur entière satisfaction. Le morceau de prédi lection que leurs habitués entendront sera Le départ au directeur des pompes funèbres. Cela n'est pas long cela comporte tout au plus une demi-douzaine de mesures, par conséquent pas difficile retenir, de sorte qu'en sortant de l'é tablissement, les natures les plus rebelles aux jourront chanter l'air du Des funèbres avec que Au clair de la lune....» C'est très harmonieux et cela a un cachet local et c'est encore plus simple. Une vraie chanson d'enfant au maillot. Qu'on se le dise. Les nouvelles concernant le Festival sont tous les jours de plus en plus brillantes. On parle de quatre-vingt musiques et sociétés de chœurs. Il paraît que cela commence inquiéter la Com mission des fêtes. La mariée ne sera-t-elle pas trop belle Un membre de la Commission, pré voyant le moment où il deviendrait impossible d'installer convenablement toutes ces musiques, a proposé d'en céder quelques-unes Poperin- ghe. On sait que Poperinghe a fixé son festival au même jour que le nôtre, espérant, la bonne diablesse, lui faire pièce et accaparer ainsi toutes les musiques aux dépens d'Ypres. Nos bons amis les cléricaux d'Ypres se sont joints aux Xavé- riens et Barbaristes de Poperinghe pour assurer ce beau résultat. Par une ironie bizarre du sort, il s'est fait que Poperinghe aura une demi-dou zaine de fanfares étiques et qu'Ypres ne saura de quelle oreille donner, ce seront des dièzes et des bémols depuis la porte de Lille jusqu'à la porte de Dixmude. Oh de grâce, Poperinghe, sou lagez-nous. Et ce serait trop de mettre un peu de couleur sur les candélabres de la Grand'Place,pour rece voir tout ce monde Le Journal d'Ypres, qui s'est occupé de la no mination de M. Biebuyck la Députation per manente comme du ministre de la République Argentine, pour se rattraper, présente l'hono rable avocat, en compensation, la place de Conseiller communal pourquoi pas la lune Si M. Biebuyck se paie de cette monnaie-là, il ne devra pas rendre beaucoup. c'est possible, mais, hâbleur coup sur, terriblement Grand émoi dans le camp clérical. M. le baron Surmont, fatigué de son rôle de Bourgmestre en chambre, vient d'abdiquer. Il ne se remettra même plus sur les rangs, comme conseiller. II renonce définitivement la politique commu nale. Il a le nez fin, le baron. Nous lui en adressons nos compliments. Quand les autres verront-ils aussi clair, car tout le reste finira un jour comme- cela Nous apprenons avec un vif plaisir que le jeune Robert Clerinx, de Wervicq, ancien élève de l'école communale de cette ville, actuelle ment Anvers, vient d'obtenir un brillant succès l'Académie des Beaux-Arts de cette dernière ville. Il a remporté le 6e prix sur 72 concurrents dans la classe Ornements et Fleurs. Ce succès a d'autant plus de mérite que ce jeune lauréat, âgé de 14 ans environ, n'a suivi que deux cours la susdite Académie. Nos plus chaleureuses félicitations ce jeune lauréat aeweeectewg Programme des morceaux qui seront exécutés par la musique des Pompiers, sous la direction de M. Wittebroodt, au Jardin de la Concorde, le Dimanche, 13 Juillet, 5 heures. 1. Marche militaire, 2. Masaniello, ouverture, Carafa. 3. Bonheur passé, nocture, R.Eilenberg. 4. Mélange sur l'op.: Le Barbier de Séville, Rossini. 5. Die Wachtparade kommt, R.Eilenberg. 6. Le Jour et la Nuit, fantaisie, Lecocq. 7. Le Forgeron dans la forêt, Idylle, Th.Michaëlis Société de Gardes Civiques d'Ypres. Deweerdt, Charles, 8 7 1 6 7 29 Boedt, Léon, 2 5 8 8 6 29 Lesaffre, Auguste, 8 4 8 7 1 28 Vandermeersch, Eugène, 2 6 3 5 8 26 Bogaert, Alphonse, 3 7 2 8 1 21 Denier des Écoles Laïques. Comment on calcule dans le camp clérical. M. Colaert. C'est très important, cette no mination de directeur des pompes funèbres, je ne la lâcherai paB. Boileau a dit vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage c était aussi propos de la nomination d'un directeur de pompes funèbres de son temps, et.... M.-Imeins. Bien, mais qu'est-ce que cela peut faire M. Colaert. Ce que cela peut faire, vous ne voyez pas Ah je suis malin, moi, je le vois bien. Tenez, suivez bien mon raisonnement. M. Iretins. J'écoute. M. Colaert. Je dis qu'il y a 38 postulants. Si je parviens en faire nommer un, cela fait 37 mécontents, acquis notre cause. M. Imeins. Oui, mais avec ces 37, nous ne sommes nulle part. M. Colaert. Un moment. Mettons que ces 37 aient autour d'eux, en fait de parents et d'amis qui prennent fait et cause pour eux, mettons, dis-je, qu'ils en aient chacun 3, 3 fois 37, cela donne 111. Qu'en dites-vous AI. Imeins. C'est vrai, vous êtes un malin. M. Colaert. Oui, mais ce n'est pas tout. Sup posons que d'ici au mois d'Octobre, il y ait en core une affaire comme celle-là, on ne sait pas ce qui peut arriver. Deux fois 111, cela ferait 222. Comment trouvez-vous le bouillon M. Imeins. Salé. Ah oui, parole d'hon neur, Colaert, vous êtes un malin. M. Colaert. Si je suis un malin M. Imeins. Se retirant, pensif malin, '«ni- x i UNE ABDICATION. pension. Il est accordé M. Kilsdonk, pro fesseur au collège communal d'Ypres, une pension de 2,763 fr. ~XS2T Tir du Lundi 7 Juillet 1890. Liste précédente, fr. 63,898-34 Don de M. N... de Xconvertir en sous criptions sur la Caisse d'Epargne), 200-00 Produit de la vente de 6 kilos de vieux jour naux, 1-50 Total fr. 64,099-84 Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 59,586-02 Reste en caisse fr. 4,513-82

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2