TOMBOLA.
DENIER DES ÉCOLES.
échevin, et M. Le Maire de Warzée, directeur
des fêtes. Au nom de la ville, M. Lebrun a sou
haité la bienvenue la vaillante Société.
Après le vin d'honneur, il a été remis au pré
sident une médaille commémorative du passage
de la Société Spa le diplôme d'honneur lui
sera adressé demain.
Le président, M. Van Merris, au nom de la
phalange qu'il préside, répond qu'il e3t heureux
ae l'accueil chaleureux et sympathique que la
Société reçoit Spa, et que tous ils en emporte
ront un long et agréable souvenir.
En exécutant un morceau entraînant, le corps
tout entier se rend dans la riche salle manger
de l'hôtel d'Orange, où l'on a apprêté un splen-
dide banquet de 150 couverts, auquel assistent
M. Havard, directeur délégué de la Ville et du
Casino, et M. Parent, officier d'Académie et di
recteur de la symphonie du Casino.
Au dessert, M. Parent porte un toast M.
Van Merris; M. Dhont, vice-président, et
M. Van Elslande, directeur. M. Havard s'associe
ce discours, au nom de la ville de Spa.
Ces Messieurs sont touchés de la cordiale ré
ception qui leur est faite et prient les délégués
d'adresser leurs sincères remercîments aux au
torités spadoises.
M. Dhainaut, administrateur du Cercle des
Etrangers, est venu serrer la main tous en ex
primant ses regrets de n'avoir pu assister au
aîner. M. Le Maire de Warzée félicite et remer
cie la phalange de Poperinghe.
Dispersion volonté se fait immédiatement
après, ainsi que la visite aux principaux monu
ments Casino, bains, pavillons des jeux, etc.
A 7 heures du soir, réunion l'Hôtel d'Orange,
{jour se rendre militairement au Parc, où a lieu
e concert annoncé.
A la lecture du programme, on voit qu'on se
trouve en présence d'une Société harmonique
de premier ordre. L'Ouverture, de Verdi, et la
célèbre Gavotte, de de Mol, ont été interprétées
avec une observation exacte des nuances et un
ensemble parfait. Dans la fantaisie sur l'Afri
caine, arrangée par M. Van Elslande, qui dirige
avec une mâle autorité la Société de Poperinghe,
nous avons entendu avec plaisir un clarinettiste
de premier ordre. Le solo de petite flûte, écrit
et ]Oué par M. Van Elslande, lui a valu des
bravos ininterrompus et un rappel vaillamment
gagné. Le maestro est ici doublé d'un artiste-
compositeur, lauréat, avec grande distinction'du
Conservatoire de Bruxelles. Rien ne l'effraye,
rien ne le fatigue: La Fête Aranjuez lui a fourni
l'occasion de jouer de son instrument favori
d'une main et de diriger de l'autre. La Valse fi
nale a été finement exécutée.
Inutile d'ajouter que le concert a commencé
et s'est terminé par l'hymne national belge.
Les quatre mille personnes qui assistaient
cette belle soirée ont accordé aux artistes étran
gers une appréciation qui frise le triomphe.
Une chose qui nous a tous émerveillés et
juste titre, c'est l'ordre admirable, la discipline
magnifique qui n'a cessé un seul instant de
régner chez une Société aussi nombreuse qui
met le pied dans notre ville pour la première
fois. Cette régularité mathématique est l'œuvre
personnelle et unique de M. Van Merris, le
vaillant président de cette belle Société.
Après une journée si bien remplie, les exécu
tants, toujours en ordre, sont allés prendre un
dernier repas, et 11 heures, ils prenaient le
train pour Liège, où ils récolteront certainement
le même succès que celui qu'ils ont obtenu Spa.
A la gare, M. Havard est chargé officiellement
de les remercier, de leur dire au revoir et non
pas adieu.
De son côté, le lendemain, le Journal de
Liègeécrivait ce qui suit:
La Philharmonie de Poperinghe.
La réception en notre ville du célèbre corps
de musique la Société Philharmonique de Po
peringhe a été pour l'Œuvre du Vestiaire libé
ral, au profit de laquelle se donnait le concert
de hier soir, un nouveau et magnifique succès.
Les musiciens de la Philharmonie de Pope
ringhe étaient depuis Dimanche soir dans nos
murs, de retour de Spa, où ils avaient été invités
se faire entendre par le Comité des fêtes.
Ce matin, neuf heures, musiciens et de nom
breux commissaires du Vestiaire libéral se sont
rendus au débarcadère de la Passerelle, précédés
des trente tambours et clairons qui se sont fait
entendre alors pour la première fois, la grande
curiosité du public, qu attiraient surtout la belle
prestance et le plumet gigantesque du tambour-
major.
Un bateau de la compagnie Orban, dirigé par
l'obligeant M. Hilgers, amené tout ce monde
la Fonderie de Canons, d'où l'on s'est rendu
aussitôt la fabrique de M.'Pieper. Les étran
gers, leur arrivée, ont été reçus par MM. Pie-
per père et fils.
Ces Messieurs, de la façon la plus obligeante
et la plus intelligente, ont fait parcourir leurs
nombreux visiteurs les diverses salles de leur bel
établissement d'armes et d'électricité. A onze
heures cette intéressante visite était terminée et
bientôt suivie de celle du Musée d'Armes.
Ici les honneurs ont été faits par l'honorable
M. Scholberg, administrateur et en même temps
trésorier de l'œuvre du Vestiaire libéral. Celui-ci
s'est gracieusement mis la disposition de ses
hôtes pour leur rendre cette seconde visite aussi
attrayante qu'instructive.
A onze heures et demie, a eu lieu le départ,
toujours par voie fluviale, pour Sclessin, lieu
de débarquement choisi pour monter au restau
rant des Thermes Liégeois, où s'est donné un
banquet de 130 couverts.
Ce banquet très bien servi, a donné l'occasion
M. Bultot, président du Vestiaire libéral, de
prendre la parole au dessert, pour remercier la
Société de Philharmonie de son précieux con
cours.
Il l'a fait dans des termes particulièrement
heureux, et dans une vibrante péroraison, il a
bien mis en relief la pensée patriotique d'union
et d'apaisement qui a guidé Ie3 libéraux de Po-
Eeringhe en venant se faire entendre chez nous.
a terminé son speech aux cris de l'Union fait
la force, et son appel si sainement politique,
ont répondu des acclamations prolongées.
Mais bientôt une sonnerie de clairons annonce
le départ pour Liège. A trois heures, une série
de détonations de boîtes annonçait l'arrivée
des étrangers au débarcadère de l'Evêché.
Après les présentations d'usage de MM. Van
Merris, D'Hondt et Van Elslande aux nombreux
membres du Comité principal et des Comités de
quartiers, le cortège annoncé s'est mis en marche
dans l'ordre que nous avons décrit hier. Toutes
les Sociétés qui avaient répondu l'appel du
Comité organisateur étaient représentées par des
délégations et des bannières. Nous avons remar
qué particulièrement les combattants de 1830 et
une importante députation du corps des institu
teurs communaux et d'élèves de nos écoles, ban
nière en tête.
Le cortège est arrivé quatre heures,
l'Hôtel-de-Ville.
Dans la salle des mariages, M. Reuleaux, éche
vin de l'instruction publique remplaçant le
bourgmestre absent, entouré de MM. Kleyer,
Graindorge, Fraigneux, Ghinijonet, Renard,
Ziane, Charles, Dumont, Attout, conseillers
Coirbay. secrétaire communal, a reçu les mem
bres de la Société Philharmonique de Poperin
ghe, en présence de toutes les députations de
Sociétés, de celle des écoles, des Comités du
Vestiaire.
Après la présentation par M. Bultot, du pré
sident, vice-président et directeur de la Phil-
hormonie, M. Reuleaux a pris la parole et dans
un excellent discours a souhaité la bienvenue
aux hôtes de la ville de Liège, les remerciant au
nom de nos écoles, de leur généreux et patrioti
que appui une œuvre aussi philanthropique
que celle du Vestiaire libéral.
Un triple hourrah poussé par toutes les poi
trines présentes a salué la fin ae ce discours.
M. Van Merris, légèrement indisposé, n'a pu
que répondre d'une voix faible M. Reuleaux,
mais il l'a fait dans des termes pleins d'humour.
Il a terminé par ces paroles acclamées de tous
Chers Wallons, les Flamands vous saluent
Le vin d'honneur circulant parmi les groupes,
a terminé la cérémonie officielle. Tout le mon
de s'est alors séparé se donnant rendez-vous
pour huit heures, au Kiosque d'Avroy, où avait
lieu le concert.
LE CONCERT.
Foule compacte et enthousiaste, le soir, pour
entendre la célèbre phalange des Poperingnois.
Le boulevard d'Avroy, qui n'est pourtant pas
une impasse, suffit peine contenir le monde.
Il en afflue de tout côté, véritable marée qui en
vahit l'enceinte et ses alentours au point que la
circulation en devient presqu'impossible.
Dans le quinconce étincelant de feux multi
colores, l'entassement est son comble et là
dans le flamboiement du kiosque tout illuminé,
la Société Philharmonique de Poperinghe lance
les puissants accents de ses voix cuivrées et les
stridents éclairs de ses petites flûtes.
Rarement on a pu voir fête mieux réussie, et
aussi soirée plus propice ce généreux Vestiaire
Libéral où tant d'activités sont constamment
mises au service de la cause des pauvres.
La Philharmonie Popennghoise, sous la direc
tion de M. Van Elslande, a fait merveille et le
dernier accord de chacun des morceaux du con
cert a été le signal de fébriles applaudissements.
On n'en a pas eu assez avec le programme ar
rêté d'avance et pour calmer l'enthousiasme de
l'auditoire, il a fallu recommencer et ajouter
plus d'une fois.
L'ensemble impeccable de cette masse de mu
siciens est du reste une chose remarquable. Et
cette précision, rehaussée de tout l'éclat des
timbres donne un chatoyant relief toute exé
cution.
Irrésistiblela Marche aux Flambeaux de
Meyerbeer joyeuse et entraînante cette Fête
Aranjuez, de Demersmau enfin, nerveux et ful
gurant le final de l'Ouverture du Guillaume Tell
ae Rossini
Et [nous comprenons qu'on ait applaudi, rap
pelé et bissé.
Détail particulier M. Van Elslande, tout en
dirigeant ses musiciens, tient souvent la partie
de flûte il se contente d'esquisser la mesure de
la tête, puis il reprend son bâton quand le solo
est fini, et cela sans que la moindre perturbation
se présente dans l'ensemble.
Le Concert dans le Feuillage, de Streabogg, nous
a donné le dernier mot de la virtuosité de M.
Van Elslande et la notion complète de son ta
lent vertigineux sur la petite flûte. Pendant
toute la durée du morceau, M. Van Elslande n'a
cessé de lancer de véritables fusées de notes
et d'emplir le quinconce des plus brillants et
des plus fabuleux gazouillements. Dois-je vous
narrer les félicitations, ovations, remise de di
plôme et de fleurs dont les vaillants musiciens
ont été l'objet
La réussite de la fête est telle que la recette
va chiffrer certainement d'une manière excep
tionnelle.
Bravo donc la Société Philharmonique de
Poperinghe, bravo M. Van Elslande et son
président M. Van Merris dont les prodigalités
permettent une si nombreuse Société de se dé
placer absolument gratuitement et de se prêter
si bien aux entreprises de la bienfaisance.Bravo,
enfin, au Vestiaire libéral
Aujourd'hui matin les musiciens de la So
ciété de Philharmonie de Poperinghe se sont
rendus l'Exposition de la salle de la Renom
mée.
A trois heures a lieu leur départ de notre
ville. Nous leur crions Au revoir et merci.
Le Comité du Denier des Écoles a l'honneur
de porter la connaissance du public qu'à par
tir du Dimanche 6 Juillet, il y aura, comme
précédemment, exposition publique des dons en
la Salle Sl-Sébastien les Dimanches et jours
fériés depuis midi jusqu'à 1 heure et, l'après-
midi, depuis 3 heures jusqu'à 6.
Le3 numéros se vendent 10 centimes.
A. LAHEYNE.
POUR LE COMITÉ
Le Président,
Le Secrétaire, A. VAN EECKHOUT.