S
N° 61. Jeudi,
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Listes électorales.
Revision de 1890.
Résumé politique.
50e ANNÉE.
31 Juillet 1890.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
YPRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE.
S-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20.
NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES.
Le Collège des Bourgmestre et Echevins va
bientôt procéder la revision annuelle des listos
électorales, destinées entrer en vigueur le lr
Mai 1891.
Cet avis s'adresse spécialement
I. Aux personnes qui payent des contribu
tions dans d autres localités
II. A celles qui, par suite de décès, conti
nuent les aflaires ou heritent des biens de leurs
parents
III. Aux fils aînés ou gendres des veuves
payant le cens
IV. Aux citoyens qui, soit par leurs fonc
tions, leurs grades ou leurs diplômes, pourraient
être inscrits en qualité d'électeurs capacitaires
(loi du 24 Août 1883).
Aux termes de la loi, les administrations ne
Seuvent donner aucune suite aux demandes
'inscriptions présentées après le 30 Août.
Des avis de Guatemala annoncent que l'insur
rection contre le gouvernement du général
Barillas a commencé sous les ordres du général
Betela.
Les troupes font des patrouilles dans les rues
mais un certain nombre de soldats ont refusé de
faire leur devoir parce qu'ils ne sont pas payés.
On craint que les militaires mécontents ne las
sent cause commune avec les insurgés.
La populace a parcouru les rues en criant
Mort Barillas
Les chefs de l'émeute ont été emprisonnés. La
maison du président est continuellement gardée
par la troupe.
Le général Barillas a déclaré toute la Répu
blique en état de siège.
On annonce que les troupes de San Salvador
sont 60 milles de la capitale.
Une dépêche de Mexico annonce que le gou
vernement de Guatemala a fait couper les lignes
télégraphiques pour empêcher qu'on envoie
des nouvelles. Les San-Salvadoriens avancent,
et on s'attend une bataille décisive. Le géné
ral Barrundia est dans le Guatemala, où il lève
une armée d'insurgés.
Il nous semble que le vrai malin dans cette
affaire si étrangement embrouillée, c'est ce
gouvernement guatémalien qui fait couper les
fils télégraphiques. Comme cela, du moins, si
nous n'avons pas de nouvelles, nous ne serons
pas exposés contracter de fortes migraines en
cherchant les déchiffrer.
A Buenos-Ayres aussi une révolution a éclaté.
Voici, d'après une dépêche de New-York en date
du 27 Juillet, comment elle a commencé
Une dépêche de Buenos-Ayres en date du
26 Juillet, 4 heures du matin, annonce que la
révolution a été commencée par l'Union civique
qui soutenaient deux bataillons de la garnison.
Le président Celman a déclaré toute la Répu
blique en état de siège et appelé la garde natio
nale sous les armes.
D'après des avis plus récents, cinq autres ba
taillons de la marine et une partie de l'artillerie
se sont prononcés en faveur des insurgés. Les
établissements des postes et des télégraphes sont
gardés par des cordons de soldats.
On dit que les insurgés ont remporté un succès
complet. Le gouverneur de Buenos-Ayres est
blessé. Le président Celman s'est réfugié bord
d'un navire étranger.
Le général Manuel J. Campos, qui avait été
enfermé récemment dans une prison cellulaire,
au moment où le gouvernement avait eu con
naissance de la conspiration, a été délivré par
les insurgés et s'est mis la tête de la révolu
tion. 71
Une seconde dépêche donne les détails que
voici
Un bataillon vient de passer aux insurgés,
avec armes et bagages. La population prend fait
et cause pour l'insurrection, laquelle gagne les
autres provinces.
Les autorités gouvernementales ont demandé
négocier.
L'insurrection semble disposer de ressources
considérables mises au service d'une impulsion
énergique et d'une direction habile. La puis
sance de ces moyens d'action inspire des doutes
sérieux sur l'issue de la lutte. Il est certain
que les insurgés ont de nombreuses sympathies
parmi les troupes qui ont les combattre.
Une dépêche en date du 28 Juillet porte ce
qui suit
u Les nouvelles de Buenos-Ayres constatent
2ue les insurgés, commandés par les généraux
îampos et Arredontio, se sont emparés de l'arse
nal, des casernes et de la place Lavalle.
7i Les troupes des rebelles comprennent cinq
bataillons militaires, deux bataillons civiques et
le corps des cadets.
Les forces du gouvernement sont composées
de plus de sept bataillons et doivent être renfor
cées de troupes de Zarate, qui sont attendues.
Pendant le conflit d'hier, beaucoup de bâti
ments ont été détruits.
La marine reste neutre.
M. Pellegrini, vice-président, a assumé la
présidence.
Nous avons vu tout l'heure comment la
révolution avait commencé mais on ne disait
as ce qui l'avait provoquée. Voici, ce sujet,
es renseignements que nous reproduisons sous
toutes réserves
de
trouvait
opinion en raison des opérations financières
du gouvernement. Le pays a voulu voir des
hommes nouveaux la tete des aflaires pour
mettre fin cette situation.
Le général de brigade Campos, qui dirige le
mouvement, est un homme de quarante-six ans,
actif, énergique, vaillant. 11 a conquis presque
tous ses grades sur le champ de bataille.
Le mouvement révolutionnaire provient de
l'état de surexcitation dans lequel se trouvait
l'opinion en raison des opérations financières
Comme suite notre article de Dimanche,
20 Juillet dernier, au sujet du congrès wallon,
nous tenons donner nos lecteurs la décision
qui a été adoptée par l'assemblée.
Le discours du président, M. Termonia,
émaillé d'expressions patriotiques, a été ac
cueilli par les plus vifs applaudissements.
Sur la proposition de M. Riga, d'Anvers, le
congrès a voté l'ordre de jour suivant
Considérant que M. Frère-Orban, dans son
discours prononcé la Chambre des Représen
tants, le 17 Avril 1890, a, très juste titre, re
proché au gouvernement de se laisser entrainer
dans les incroyables exagérations des flamin
gants
Considérant que les réclamations justes des
Flamands ont de tout temps été accueillies avec
un égal empressement de la part des Wallons et
des Flamands
Considérant que l'attitude prise par M. Frère-
Orban a été conforme aux intérêts du pays et
pourrait servir de leçon aux députés qui n'ont
jamais su faire qu'une seule chose insulter la
Wallonie en doutant de son patriotisme
Considérant que cette manière de faire de ces
députés est un réel danger, non pour un parti,
mais pour le pays entier où ils sèment la dis
corde
Le Congrès wallon réuni Bruxelles le 20
Juillet 1890
Exprime toute sa confiance M. Frère-Orban
et aux députés et sénateurs qui ont défendu ses
droits au Parlement
Proteste contre les actes du gouvernement et
les exagérations toujours croissantes des flamin
gants et principalement contre l'attitude insul
tante des députés qui ont douté du patriotisme
des Wallons et les invitent connaître mieux
leur devise qui a toujours été et qui est encore
Flamands-W allons ne sont que des prénoms,
Belges est notre nom de famille.
LE PROGRÈS
vires acquirit epkdo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ partir du 1 Juillet
d'Y près pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4.00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42 9-05.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Gomines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20
-7-50.
Comines-Armentières, 5-30 11-162-545-208-55
Roulers, 7-45 10-4012-20 2-45 4-10 6-42
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Gourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20
7-50. (Dép. de Comines Gourtrai 9-35.)
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20.
Gourtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27.
h'Association Libérait prie instamment nos
amis qui croiraient avoir le droit de demander
leur inscription où qui connaîtraient des élec
teurs inscrits indûment, de s'adresser, sans re
tard, au local de Y Association, et d'y donner tous
les renseignements nécessaires.
Ypres, le 30 Juillet 1890.