AVIS.
^avisT
Chemin de fer.
Les électeurs libéraux
qui peuvent être inscrits
sur les listes électorales de
1890 sont priés d'adresser
leur demande avec pièces
l'appui au bureau de l'As
sociation libérale.
ÉCOLES COMMUNALES
Trois ans après.
N° 67. Jeudi,
50e ANNÉE.
21 Août 1890.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
YPRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE.
NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES.
Le public est informé, que par
suite d'une circonstance impré
vue, la distribution des prix aux
élèves de l'Ecole Communale
de garçons, aura lieu IO heu
res du matin, et non 10 1/2
heures, comme le portent les
lettres d'invitation.
Ypres, le 20 Août 1890.
Les échos des fêtes et des manifestations
nationales, qui, l'occasion du 25e anniversaire
du règne du Roi et du 60® de notre indépen
dance politique, se sont répercutés sur tous les
points du pays, sont quasi amortis. Il ne reste
plus que quelques villes et communes retarda
taires, qui ont encore faire entendre leur voix
patriotique.
De toutes ces manifestations ressort de nou
veau de la manière la plus évidente un ensei
gnement, qui passera l'histoire. Elles nous
ont indique quels sont nos véritables maîtres,
quels sont ces hommes qui veulent gouverner
la Belgique au profit d'une domination étran
gère.
En effet, rien ne peut se passer, soit par acte
public ou manifestation nationale, soit par pré
sentation d'une loi ou exécution d'une mesure
administrative, sans que la puissance tempo
relle de nos évèques ne se montre d'une ma
nière éclatante au point d'écarter tout doute,
même auprès des esprits les plus prévenus, au
sujet de ses tendances.
Lors de l'anniversaire du cinquantenaire de
notre indépendance et de l'inauguration de
notre exposition nationales, événements qui
ont fait époque, le clergé belge pour montrer
son hostilité l'idée moderne, au progrès et
par le seul fait, que les libéraux étaient au
pouvoir, se sont montrés hostiles aux volontés
du pays en s'abstenant de coopérer d'une ma
nière quelconque cette manifestation patrio
tique. Une seule exception a été constatée
celle de Mgr De Haerne, qui, en sa qualité de
membre de la Chambre des Représentants,
avait jugé prudent de ne pas se rallier la dé
cision prise par son chef hiérarchique, qui siège
Malines, Aussi sa présence fut-elle l'objet
d'une manifestation des plus flatteuses, mais
qui eut pour résultat de démontrer d'une ma
nière plus évidente encore le caractère et les
tendances de nos maîtres.
Aujourd'hui tout est changé. MM. Beernaert
et Cie par la corruption et le mensonge, par
l'argent des caisses diocésaines et le fanatisme
des électeurs de la campagne, représentent au
gouvernement les exigences île l'eglise romai
ne, dès lors celle-ci est satisfaite. C'est pour
quoi nous avons vu prendre les premières
places du monde officiel par l'archevêque de
Malines et sa suite. Sur l'estrade côté du Roi,
Mgr a étalé son faste pour bien faire compren
dre au pays entier que c'est lui qui en est le
maître souverain. El pendant que cette préten
tion exorbitante s'étalait en pleine cérémonie
nationale de la remise d'une adresse de dé
vouement et de félicitations, votee par nos
Chambres législatives, nous voyons que ce corps
d'Etat, celui qui représente tous les pouvoirs
de la nation, et qui par conséquent devrait oc
cuper la place d'honneur, est relégué dans un
coin au bas de l'estrade. Nous voyons de plus
nos éminents ministres d'Etat, MM. Frère-
Orban et Bara, mêlés la foule des représen
tants, alors que leur place marquée était côté
du Roi. Quelle honte pour le pays et que nous
sommes tombés bas depuis 1830.
Ce fait marquant, que l'histoire saura appré
cier sa juste valeur, n'est point isolé. Il repré
sente l'apothéose de la politique cléricale. C'est
l'exemple du haut, qui est fidèlement suivi
par le bas clergé. Tout par lui et rien que par
lui
Tout ce qui se passe journellement autour de
nous indique clairement que la société civile
n'existe plus que de nom. A bas les droits de
l'homme, vive la domination du prêtre C'est
au moyen de ce cri de guerre que tout se fait
aujourahui. On ne se géne plus. Dès que le
libéralisme pose un acte civil, le prêtre le com
bat au nom de l'église. Pas même une féte ne
peut s'établir, sans que celle-ci ne soit com
battue outrance. Ainsi en fut-il de not/e
festival de la Tuindag qu'on a voulu anéantir
par celui donné par la très cléricale ville de
Poperinghe, où les vicaires et autres directeurs
de consciences régnent et gouvernent la fois.
C'est le recul du temps, qui certainement ne
saurait durer.
Trois ans déjà! Il y a trois ans aujourd'hui,
c'était le 15 Août 1887, que le Roi pro
nonça Bruges, au pied du monument elevé
Breydel et De Coninck, ce fameux discours
qui restera un des événements de son règne, et
qui fouetta si vigoureusement le sentiment na
tional.
Nous entendons encore les acclamations, dit
la Gazette. D'un bout l'autre du pays, la pa
role royale réveilla les courages endormis.
L'Europe entière applaudit. L'heure des réso
lutions viriles avait sonné enfin
Trois années se sont écoulées. Et de ce beau
feu, vraie flambée d'allumette,;il ne reste
plus que le souvenir.
La Belgique est retombée dans son lourd
sommeil, qui, toujours s'épaississant, tourne
la léthargie.
Le Roi, découragé, ne parle plus, enferme
son activité dans la préoccupation des affaires
du Congo, et attend silencieusement, sous
l'orme, qu'on lui donne le mol d'ordre
qu'il réclame,celui qu'il avait donné n'ayant
pas été entendu.
L'armée en est aux dernières limites de la
désorganisation et de la lassitude.
L'irritation des classes pauvres, qui sont tou
jours seules supporter le poids de l'impôt mi
litaire, s'accroît de jour en jour, commence
gronder d'une façon menaçante,jusque dans
les casernes dont elle a ouvert les portes la
propagande socialiste.
Qu'y voulez-vous faire? Le clergé ne permet
pas qu'on supprime le remplacement. El le
clergé, c'est le maître, n'est-ce pas
Le lendemain même du discours de Bruges,
les journaux qui notifient ses volontés, rica
naient, déclaraient au Roi qu'il perdrait ses
peines ce jeu-là, l'invitaient très poliment
ne plus recommencer....
Il n'a pas tenu compte d'abord de l'avis; il a
risqué encore quelques tentatives. Ils se sont
fâchés tout rouge. Et dernièrement, ne lui ont-
ils pas signifié carrément que si on lui passait
le Congo, c'était la condition qu'il fut sage
La consigne est de ronfler ronflons. Laissons
la colère des petits et des pauvres s'exaspérer.
LE PROGRÈS
vires acqcirit eundo.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les anqpnces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44,' rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ partir du T Juillet
cJ'Ypres pour
Popermghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42 9-05.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 - 5-20.
Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 -2-43 - 5-20
7-50.
Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55
Roulers, 7-45 10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42
Langemarck-Ostende, 4-30 (Gortemarck) 7-18 9-57
-12-17—3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20
7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 2-41 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
5-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20.
5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27.