Vingt rédacteurs, vraiment c'est trop. Dans
la Juive, il y a six chevaux, mais c'est toujours
le même-, dans le Journal,il y a vin^t rédacteurs,
et c'est peu près comme dans la Juive. Les co-
larderies. qu'on les présente comme on veut,
sont toujours des colarderies. N'en est-il pas de
même de certains chocolats présentés sous plu
sieurs numéros; on croirait avoir affaire des
qualités différentes, il n'y a que le papier d'en
veloppe qui diffère.
Donc trêve ces plaisanteries, cher confrère,
et cessez de compter sur vos grosses malices. Il
est entendu que nous mettons vos vingt rédac
teurs dans le même sac que votre tirage 500
numéros.
Et voyez comme on vous connaît bien. On
avait prévu que vous vous seriez défendu que,
honteux de vos maladresses, vous auriez pro
testé et auriez cherché donner le change
sur l'origine des petites turpitudes qui émaillent
la sainte feuille on avait prédit que vous auriez
payé d'audace et, comme vous avez une façon
vous de vous mettre le coude dans l'œil, on
s'attendait, sous forme de finesse, une naïveté
qui rendît tout doute impossible. La prédiction
peine faite, voilà la finesse fil gris, la naïveté
qui dit tout. Franchement, Journalvous avez
encore bien du chemin faire, avant de faire ac
croire que des vessies sont des lanternes.
Et pour finir, voici ce qu'il ne faudrait jamais
laire vous nous dites Vous pensez le moins
ceux qui écrivent le plus. C'est là une triste
reculade. Vous avez, dites-vous, des collabora
teurs, mais vous voudriez leur endosser les insa
nités que le public a jugées, et vous ne le savez
que trop, leur juste valeur. Ce n'est ni géné
reux, ni d'un bon collègue. Le moins qu'on
puisse faire dans une Rédaction, c'est d'être soli
daire l'un de l'autre, et le ce n'est pas moi étén'est
ni digne, ni courageux. Un journal dont qn est
honteux, et il y a de quoi, on le quitte. On ne
reste pas dans une société qu'on désavoue, et là
où il pue, on ne se contente pas de se boucher Je
nez, on part.
Par exemple vous seriez-vous contenté de
Î)asser votre foulard sous votre organe olfactif,
e 10 Août, après l'orage, au Cercle Catholique,
quand le musc clérical embaumait ses salons,
et que la fontaine de Jouvence répandait 6es flots
parfumés entre les jambes des sociétaires affo
lés Plutôt que de se laisser empester, chacun
S rit la fuite, et au plus vite et sans se retourner,
'e même fait-on dans un journal où la diffama
tion règne l'égal de la peste.
ILS SONT VINGT
Il paraît que le Journal d'Ypres a vingt rédac
teurs.
C'est M. le sénateur qui l'affirme dans le der
nier numéro.
Dam Puisqu'on demande le Journal de tous
les coins
Mais ne serait-ce pas un simple truc Histoire
de faire accroire au public que ni M. Surmont,
ni M. Collart ne sont pour rien dans les fameux
articles que l'on sait
Après cela, il n'est pas impossible que la ré
daction, en vue des prochaines élections, se soit
associé les Baus et les Seys.
Tant de sottises deux serait chose excessive
quand même.
Apparemment que le sénateur et le représen
tant ont pris des aides...
Dieu quelle cacophonie nous devons nous
attendre
On pourra rire encore dans Làndernau
ALLONS ENFANTS DE LA PATRIE
Il paraît que M. l'Echevin f.f. a crié Vive la
République ou quelque chose d'approchant.
C'est encore le Journal qui le dit.
Complimentant les vaillantes musiques de
Bergues et de S1 Orner, M. l'Echevin aurait dit,
fesant allusion l'air national français qu'une
fanfare venait de jouer, que si la Marseillaise
était le chant de la France, la France était la
Marseillaise, c'est-à-dire l'initiatrice ou Invoca
trice des nations, ajoutant que, quoi qu'il pût
arriver, elle demeurerait la tête des peuples
civilisés.
Et voilà qui scandalise outrance le pieux
Journal, qui, pour un rien, traiterait notre éche-
vin de révolutionnaire et de terroriste.
Ce que c'est que la passion politique et la rage
de mordre ses adversaires quand même
Le Journal oublie singulièrement l'attitude de
ses chefs spirituels devant cette République tant
honnie
Est-ce que, chaque fois,en effet, que l'occasion
se présente, le pape et les évêques ne parlent
pas un langage semblable celui de notre éche-
vin
En complimentant le chef de cette Républi
que abhorrée, ne laissent-ils invariablement
entendre, remémorant le vieux dicton Oesta
Deiper Francos que la France est toujours la
fille aînée de l'Eglise
Apparemment que, pour complaire au Jour
nal notre premier magistrat aurait dû dire
Messieurs nous n'avons que faire de votre
hymne national et de votre République A bas
ces choses-là Vive la France monarchique
Dites cela vos compatriotes et fichez-nous la
paix
C'est alors que le Journal eut applaudi et
que M. le Sénateur-rédacteur eut ridans sa
barbe en collier.
UNE DISTRIBUTION DE PRIX.
Jeudi passé a eu lieu la distribution des prix
aux élèves de l'école primaire supérieure de
Demoiselles, dirigée par Mme Juncker-Van der
Haeghen.
Touchante et pleine de tendres sentiments a
été cette cérémonie que l'on est heureux de voir
arriver chaque année, toujours vivement inté
ressante dans sa douce simplicité.
L'espace nous manque pour en rendre compte
avec tout le développement qu'elle mérite; di
sons toutefois qu'à cette fête scolaire se pressait
un public nombreux qui attestait combien cet
établissement est de jour en jour mieux appré
cié et combien les bienfaits de l'instruction qui
s'y donne doivent se faire heureusement sentir
dans notre population Yproise.
Des chœurs ont été chantés avec justesse, une
scène enfantine rendue avec aisance et naturel.
Nos félicitations, sous ce rapport, au corps en
seignant lequel a su concilier ces deux principes
qui doivent présider la composition du pro
gramme des distributions des prix aux enfants
le rendre suffisamment intéressant pour qu'il
reste la mémoire des élèves et de leurs pa
rents ne pas le surcharger, de crainte de devoir,
{tendant un temps trop considérable, préparer
es élèves son exécution.
Nous adressons aussi la directrice et aux in
stitutrices qui dirigent cet établissement d'in
struction nos sentiments de gratitude pour le
zèle et la sollicitude intelligente avec lesquels
elles remplissent cette tâche parfois ingrate,
mais noble entre toutes instruire et éduquer la
jeunesse.
Voici les noms des élèves qui se sont le mieux
distinguées
COURS SUPÉRIEUR. 2e Année d'études.
COURS SUPÉRIEUR. Ie Année d'études.
DEUXIÈME CLASSE. Ie division.
TROISIÈME CLASSE. Ie division.
je prix général M11* Julia Knockaert.
TROISIÈME CLASSE. 2e division.
QUATRIÈME CLASSE. ie division.
QUATRIÈME CLASSE. 2e division.
MUes Marie Rondelle et Louise Brassine.
Programme des morceaux qui seront exécu
tés par la musique du corps des Sapeurs-Pom-
Îiers, sous la direction de M. Wittebroodt, au
ardin de la Société la Concorde le Diman
che, 24 Août, 5 heures du soir.
1. En avant, marche,
2. Ouverture,
3. François le chansonnier,
4. Flora, mazurka,
5. Don Pasquale, fantaisie,
6. En traîneau, galop,
Par suite de l'abondance des matières, nous
donnons aujourd'hui en supplément notre cor
respondance de Poperinghe.
Extraits de l'instruction relative l'exécution des
manœuvres d'ensemble en terrain varié en 1890.
Doppler.
Conradi.
Bernicat.
Wittebroodt.
Donizetti.
R. Eilenberg.
a loiOpSc -?
Immanc nef as
COURS SUPÉRIEUR. 3e Année d'études.
F Prix général MUe Marie Rondelle.
2 e Prix général Mlle Louise Brassinne.
F Prix général M!les Hélène Hollevoet et Ju
liette De Waele.
F Prix général Mlle Justine Stals.
2ePrix général Mlle Alice Lesaffre.
5» Prix général Mlles Hélène Ryckebusch et
Elise Morel.
F Prix général MUes Marguérite Vandevyver
et Marie Roose.
2e Prix général MUe Estelle Rondelle.
3e Prix général MUe Irma Bossaert.
F Prix général Mlles Anaïs Verduyn Marie
Vanbrabant et Marie Vermeulen.
2e Prix général MUes Jeanne Parsy, Julia Be-
cuwe et Julienne Vasseur.
Je Prix général MlleR Blanche Boddaert et Ra-
chel Dekyndt.
F Prix général M11* Marie Creus.
2e Prix général Mlle Bertha Dezutter.
Je Prix général Mlles Anna Vanbrabant Es
telle Walckers, Hélène Deschacht et Ester Mail-
liard
2e Prix général Mlles Germaine Mailliard, Ma-
thilde Gryspeerdt, Laure Parsy et Alice Van
Daele.
Je Prix général Mlle Léontine Wilkin.
DIPLOMES DE SORTIE avec GRAND FRUIT.
-■ K"t»»<30a>
Genre de Manoeuvres. Date de l'ouverture des manoeu
vres. Leur durée. Répartition du temps y consacré.-
Les manœuvres d'ensemble en terrain varié auront
lieu la fin d'Août et au commencement de Septembre.
Elles seront précédées de manœuvres préparatoires
par division, exécutées sous la direction des comman
dants des Ie et 2e divisions d'infanterie.
Les manœuvres préparatoires, qui commenceront le
25 Août, auront lieu au camp de Beverloo pour la Ie
division et aux environs d'Anvers pour la 2®.
Les troupes et services composant ces divisions y
seront concentrés le 23 Août.
Les manœuvres d'ensemble en terrain varié, qui se
termineront le 9 Septembre, seront exécutées sous la
direction du Lieutenant-Général Baron Jolly, aide de
camp du Roi, commandant la Ie circonscription mili
taire elles comprendront
1° Des manœuvres double action division con
tre division pendant lesquelles la plus grande ini
tiative sera laisssée aux commandants de ces unités
2° Des manœuvres de corps d'armée contre un en
nemi figuré.
La 2e division sera rassemblée Beveren et envi
rons, le 28 Août; la Ie, Ypres et environs, le 30
Août.
La dislocation aura lieu le 10 Septembre.
Pendant les manœuvres, les troupes seront habituel
lement établies en cantonnement-abri, les fractions
avancées pourront passer la nuit au bivouac et le can
tonnement ordinaire ne sera appliqué que quand des
circonstances particulières ne permettront pas de pra
tiquer le cantonnement-abri.
Les états-majors divisionnaires préviendront, au
tant que possible la veille, par télégramme ou par es
tafette, les autorités communales de l'heure de l'arrivée
des personnels d'installation des troupes qui devront
être logés.
Terrain des opérations.
Les opérations se passeront dans les Flandres; la
route Ypres-Roulers-Thielt-Deynze-Gand-Lokeren-S1-
Nicolas, servant d'axe aux opérations.
Cartes.
Chaque officier recevra une carte au i/4Q,000 et
chaque sous-officier, une carte au l/160,000.
Composition des unités gui prennent part
aux manoeuvres.
Les troupes qui prendront part aux manœuvres sont:
D'une part, la Ie division d'infanterie (Ie, 2e, 3e et
4e régiments de ligne), laquelle on adjoindra
Le lr bataillon de carabiniers