rëunion_gén£rale.
50e ANNÉE.
11 Septembre 1890
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT
Chemin de fer.
ASSOCIATION LIBÉRALE
Résumé politique.
Les ruines de renseignement.
Le géant du 7 Septembre.
Les derniers décorés.
l\° 75. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Heures de départ partir du 1 Juillet
d'Y près pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
YPRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE.
S-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20.
NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES
5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27.
D'YPRES.
DIMANCHE, H SEPTEMBRE 1890,
8 heures du soir,
A L'AIGLE D'OR, GRAND'PLACE,
Les membres de l'Association sont priés de
s'y rendre il n'y aura pas d'autre invitation.
La Gazette de Moscou, qui est, comme on sait,
un organe d'esprit essentiellement national
russe, a publié, pendant l'entrevue impériale de
Péterhotet continue actuellement encore
publier une série d'articles de fond très favora
bles la France.
Les plus caractéristiques de ces articles sont
ceux que le journal moscovite a consacrés
commenter la conversation d'un de ses collabo
rateurs avec un personnage allemand qui avait
prétendu savoir que le prince de Bismarck
comptait sérieusement se débarrasser de la
France, en cas de guerre avec la Russie, en lui
restituant l'Alsace-Lorraineet qui avait, en
outre, exprimé l'opinion que semblable manœu
vre aurait infailliblement réussi.
La Gazette de Moscou a réfuté cette opinion
tout d'abord au moyen d'arguments très logi
ques, établissant même si l'on se place sim
plement au point de vue allemand - d'imprati
cabilité matérielle de la combinaison préten
dument imaginée par le prince de Bismarck, et,
ensuite, en invoquant la pleine confiance du
peuple russe dans la loyauté de la nation fran
çaise, ainsi que dans le bon sens qui ferait
toujours comprendre cette dernière quel
immense danger futur l'exposerait une tran
saction provisoire avec l'Allemagne, capable
d'aboutir l'écrasement de la Russie.
Ce dernier argument était d'autant plus facile
faire valoir par l'organe moscovite, que le
personnage allemand en question ne s'était nul
lement gêné pour déclarer lui-même qu'une fois
la Russie vaincue, l'Allemagne saurait bien
reprendre les provinces qu'elle aurait momen
tanément rendues la France pour s'assurer de
sa neutralité.
La Gazette de Moscou estime que les révélations
allemandes de ce genre ont apparemment beau
coup moins pour base des convictions et des
projets réels que le désir de semer la défiance
entre la France et la Russie, dans le but d'en
tirer profit, et elle conclut que ces deux puis
sances feront sagement de se défier plutôt des
gens qui se livrent de pareilles tentatives.
Outre que ce journal reflète assez exactement
le sentiment national russe, il s'inspire aussi
très souvent auprès de M. Vyschnégradsky, mi
nistre des finances, qui est fort influent en ce
moment et dont la Gazette de Moscou a toujours
chaleureusement soutenu les idées et les plans
en matière économique et financière.
Les élections bulgares ont donné des résultats
favorables aux candidats gouvernementaux. Sur
deux cent dix-huit résultats connus, il y a
206 députés gouvernementaux. Il n'y a que 12
opposants. Reste encore soixante-sept résultats
connaître.
Dans plusieurs localités, les électeurs ont fait
des réjouissances l'occasion de l'élection de
Plewna et de celles de plusieurs collèges électo
raux qui, jusqu'à présent, appartenaient l'op
position.
M. Stambouloff est élu Sofia, Tirnova,
Philippopoli et Eskizagva. M. Toutchef est élu
Sofia, Routschouk, Carlovi le ministre Giroff
est élu également Sofia, Tirnova, Varna. Les
anciens ministres Stoïloff, Strausky,Salabachefi,
candidats gouvernementaux, sont élus contre
trois candidats de l'opposition, qui n'ont obtenu
qu'un nombre insignifiant de voix.
L'ordre est parfait dans la principauté.
Les électeurs de Sofia, dès que le résultat des
élections de la ville a été connu, sont allés, mu
sique en tête, faire des ovations M. Stambou
loff. Ce dernier a reçu de nombreux télégrammes
de félicitations de la province.
Un membre du congrès des instituteurs
réuni Gand a dressé le bilan des six der
nières années, au point de vue de l'instruction
publique en Belgique
185 écoles gardiennes communales suppri
mées, 266 écoles gardiennes libres adoptées
821 écoles primaires communales supprimées,
1,489 écoles primaires libres adoptées 14
écoles normales de l'Etat, supprimées, 26
écoles normales libres agréées et subsidiées
1,225 écoles d'adultes communales supprimées,
125 écoles d'adultes libres adoptées; 1,147
instituteurs et institutrices mis en disponibi
lité par suppression d'emploi, dont 256 ont vu
leurs traitements d altente réduits.
Ces chiffres sont extraits des documents offi
ciels publiés par le gouvernement.
Toutes ces ruines ont été accumulées en six
ans par MM. Jacob, Thonissen et De Volder,
les trois hommes néfastes qui, depuis 1884, ont
pris le titre de ministre de l'instruction publi
que pour accomplir cette jolie besogne.
C'était avant-hier le sixième anniversaire de
cette fameuse journée du 7 Septembre dont
le souvenir est encore si cuisant aux cléricaux
belges. L'Etoile publie ce propos un article
intéressant intitulé Les Coulisses du 7 Sep
tembre auquel nous empruntons l'anecdote
qu'on va lire; la scène se passe au milieu de
l'inoubliable bagarre du boulevard Anspach,
pendant la débandade des musiques et des so
ciétés cléricales
On signalait surtout dans les rapports de la
Sûreté qui parvenaient de minute en minute au
ministère de la justice, les exploits d'une ma
nière de géant, tranquillement installé au milieu
du boulevard Anspach comme le colosse de Rho
des sur son île. Armé d'un gourdin fabuleux, il
voyait venir lui, par le boulevard du Nord, les
musiques cléricales de Pervyse, Oostnieuwkerke,
Schellebelle, Scheldewindeke, etc., etc. Entre
tous les musiciens soufflant poumons perdus
dans leurs cuivres, le "géant choisissait le malheu
reux porteur du gigantesque cor-tuba. Quand le
pauvre était portée, lentement il levait sa mas
sue, mesurait son coup et plumb! assénait un
maître-coup sur le pavillon de l'instrument qui
se fendait en deux parties égales pendant que le
porteur lâchait le bombardon et s'enfuyait com
me un aliéné. Le cor-tuba par terre, le géant re
mettait sa massue au port d'armes et tranquille,
satisfait, il guignait la musique suivante pour
recommencerCe géant inquiéta toute la
journée le ministre de la justice. Quand le rap
port de la Sûreté révélant les exploits du colosse
arriva au cabinet de M.Woeste, celui-ci, révolté,
prit sa plus belle plume et écrivit en travers du
rapport Il faut l'arrêter sur le champ
C'était plus facile écrire qu'à exécuter. Le
géant ne cessa l'extermination des cor-tubas que
vers une heure de l'après-midi. On l'applaudissait
de toutes les fenêtres du boulevard d'où on pou
vait l'observer. Immobile, calme, grand comme
la Justice. Il persistait. Vers une neure, on le
vit s'essuyer le front, rajuster son bolivar légè
rement chiffonné, et disparaître par la rue Gré-
try... Il était son vingt-deuxième bombardon
On conserve encore au ministère de la justice,
section de la Sûreté, comme souvenir de la
grande journée, le rapport sur le géant avec
les mots vengeurs de M. Woeste en exergue
Il faut l'arrêter sur le champ
Dans la liste des décorés parue au Moniteur
le 6 Septembre un an après la catastrophe
d'Austruweel, jour pour jour figuraient les
noms de MM. Peeters-Verellen et Vander
Becken-Pasteels, députés permanents de la
province d'Anvers.
Or, on se rappelle que le procès plaidé
Anvers a appris que c'est la députation perma-
LE PROGRÈS
vires acqcirit eonuo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays.7-00.
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Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
domines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20
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Roulers, 7-45—10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42
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Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20.
Ypkes, le 10 Septembre 1890.
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