N° 77. Jeudi, 50e ANNÉE 25 Septembre 1890 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Chronique locale. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquirit eundo. - Y PRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE 5-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20. NIEUPOR^-VILLE-FURNES- YPRES. Ypres le 24 Septembre 1890. Nous avons l'honneur et le plaisir de faire part aux électeurs capacitaires du retour de Son Excellence Mossieu Devolder, ministre de l'intérieur, en sa bonne ville de Bruxelles. Cet éminent homme d'Etat daigne mettre un terme sa villégiature il a quitté Botassart aujourd'hui même, notre capitale le possédera de nouveau dans son sein. Heureuse capitale Inutile de dire que, tout ragaillardi par ses vacances, ce bipède ministériel style du Bien public.... quand les libéraux sont au pou voirva piocher avec plus d'ardeur que ja mais le joli projet de réforme électorale auquel son nom restera glorieusement attaché. L'heure est admirablement choisie pour pro céder une Saint-Barthélemy d'électeurs: trop de citoyens en Belgique jouissent de leurs droits politiques il est temps de mettre un terme un aussi scandaleux abus, et l'on peut compter sur le sire de Botassart pour mener bonne fin, sous le regard attendri de Sa Majesté Woeste Ir, celte œuvre de sage prévoyance et de patrio tisme éclairé. Le Journal d'Ypres se plaint qu'il n'y ait pas de séance du Conseil communal. M. Colaert dé sire vivement se livrer sa parlotte il y a une question qui lui démange la langue, c'est celle de la rétribution scolaire. L'honorable détenseur des écoles congréganistes tient absolument ce que les élèves indigents paient les écoles qu'ils fréquentent et qu'il soit mis tin la gratuité. Hé bien, soit pour nous, si la gratuité doit disparaître, parce que nos maîtres le veulent ainsi, nous le déplorons amèrement. La gratuité de l'écolage faisait honneur la ville c'est un titre qu'elle pouvait invoquer avec orgueil. Quoi de plus beau que d'ouvrir les écoles tout ve nant 11 ne manquait plus que l'obligation pour que le progrès fût complet. Tout cela risque de sombrer dans la tourmente cléricale et M. Colaert se flatte d'être l'artisan impatient de cette œuvre de recul. Singulière ambition On se rappelle, dit le pieux organe de la sacristie, que l'honorable Conseiller catholi- que (catholique, fichtre qui le dites-vous avait soulevé la question en 1888 et 1889 et que le Conseil communal avait refusé catégorique- ment de se conformera la loi scolaire de 1884. n Rappelé au respect et l'observance de cette loi par l'autorité supérieure, le Collège éche- vinal avait proposé de faire payer 25 centimes n par mois et par élève, comme part d'interven- tion du Bureau de Bienfaisance. D'abord, tous les enfants devraient payer un certain minervalet partant le. principe de la n gratuité absolue devait disparaître. n Ensuite le Bureau de Bienfaisance devrait payer aussi bien pour les enfants d'indigents qui vont aux écoles privées que pour ceux qui vont aux écoles officielles. M. Colaert ajoutait que ces conséquences étaient logiques et il de- manda développer son système dans la plus prochaine séance. En effet, c'est dans cette même séance, où était agitée, sur l'injonction du gouvernement, la question de la rétribution scolaire, que M. Colaert demanda la remise de la discussion, parce que, disait-il avec cette légèreté qui lui est propre, je connais bien la questionmais je ne la connais pas. Parler et se contredire, c'est son fort. Remarquons cette phrase du Journal M. Co laert demanda développer son système dans la prochaine séance Son système qu'est-ce que cela signifie M. Colaert a-t-il son système Y a-t-il un autre système que celui qui est imposé la ville Et ce système appartient-il un autre qu'au gou vernement M. Colaert soutiendra le système du gouvernement, qui est la loi de 1881, mais le système de M. Colaert, allez donc Il dira de main mon gouvernement, mon hôtel-de-ville, car ces ambitieux ne connaissent plus de bornes leurs visées le monde leur appartient, il n'y a plus qu'eux, eux et toujours eux. Et qu'y a-t-il développer ce système Il est admettre ou rejeter, sans phrase, sans cir conlocution, sans parade. Que le contrôleur se prépare faire étalage d'une érudition inutile, c'est son habitude. Répéter ce qui s'est dit, avant lui, ce que chacun sait, c'est là son sys tème et il n'a pas d'autre. De tant de bavardage, Seigneur, délivrez- nous. Nous disons qu'il n'y a qu'à admettre ou rejeter la loi de 1884. L'admettre, c'est comme le dit la sainte feuille, supprimer la gratuité, me sure mauvaise, détestable, anti-libérale l'ad mettre, c'est forcer le Bureau de Bienfaisance, (ou son défaut, l'Administration communale), payer l'écolage aussi bien des indigents qui vont aux écoles privées que ceux qui fréquentent les écoles officielles. La rejeter, c'est se mettre en rébellion contre la loi. Doit-on se mettre en révolte ouverte contre la loi, quelque mauvaise qu'elle soit Cela est-il moral et peut-on recommander ce procédé révo lutionnaire Les cléricaux de 1879 1884 prêchaient ouver tement la résistance la loi scolaire de 1879, refusant de s'y conformer cela se faisait dans la chaire de vérité, au confessionnal, en plein Parlement. Aujourd'hui, ces mêmes hommes qui ne manquaient aucune occasion de faire la guerre, une guerre implacable, la loi, prêchent l'obéissance la loi, la leur, et rien n'est beau, n'est obligatoire que le respect la loi Autres temps, autres mœurs. Et rejeter la loi, part toute considération d'ordre social, cela est-il possible Oui, au prix de grands, de très grands sacrifices. Et puis Et puis tout n'est pas fini, avec un gouverne ment dont la soif de domination ne recule devant aucun moyen extrême. Voilà donc l'Administration communale entre l'enclume et le marteau. De tous les maux il faut choisir le moindre, mais elle ne se soumettra que contrainte et forcée, le cœur gros et le cha grin dans l'âme. Un heureux, ce sera le contrôleur. Voir dimi nuer les ressources de la ville, au profit des écoles congréganistes, quelle aubaine Un con trôleur catholique peut-il assister œuvre plus Î)ie Discourir, perte de vue, en faveur de la oi de 1884, plaire aux curés et voir enfoncer les écoles officielles, quelle jouissance Mais le spectacle est de trop, la phraséologie est un luxe inutile et que le bon Dieu nous en préserve Si la ville doit faire un sacrifice, pour échap per aux tortuosités de la machiavélique loi de 1884, elle est assez sage et prudente pour le faire. C'est notre opinion. Mais le corps électo ral, voyant tous les jours plus clair dans le jeu de nos adversaires, verra ce qui l'attendrait, ce que deviendrait notre enseignement, si les Co laert et Cie devenaient les maîtres de la situa tion. C'est un avertissement que le grand contrôleur a eu la bonté de nous donner en s'exprimant comme il l'a fait, dans la séance du 16 Juillet. Merci, M. le contrôleur. (Voir Journal d'Ypres, 20 Septembre 1890). Un un on les connaîtra tous. Parmi les vingt de la rédaction du Journal, nous connaissions déjà un ferblantier; nous venons de voir, dans son dernier numéro, qu'elle compte aussi un fa bricant de caramels, mais les billets ne sont pas LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2. rue de l'Enseignement, Bruxelles. Heures de départ partir du 1r Juillet d'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 7-50. C.omines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 7-45 10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) ('ourlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. 5-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27. M. Colaert fit observer et M. de Stuers avec lui, (oui, mais ce dernier, sans y pous- ser, constatant simplement), que si le système de la loi était admis, il en résulterait deux conséquences des plus importantes (pour lui).

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1